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A l'affiche cette semaine :
_________ 41 ans toujours puceau (The 41 year old virgin who knocked up Sarah Marshall and felt superbad about it) de Craig Moss - 2010 ___________________________________________________
On pouvait croire que la vague des parodies totalement nase avait passablement terminée d'envahir les plages estivales de nos écrans d'immondices à peine regardable après le flop de Spartatouille. Il n'en est finalement rien et la marée noire semble bien difficile à enrayer puisque de nouveaux films parodiques dans l'esprit de Epic movie, Meet the spartans et autres Disaster movie semblent encore se produire et se tourner outre Atlantique à l'image de ce The 41 year old virgin who knocked up Sarah Marshall and felt superbad about it qui vient lourdement brocarder les films portant la patte de Judd Apatow.
Graig Moss réussit donc avec son film un formidable tour de force dans lequel il transforme ce qui ce fait de mieux dans la comédie américaine de ses dernières années en ce qu'il y-a de pire, une sorte de travail d'alchimiste transformant donc de l'or en merde. Car une fois de plus on assiste à une parodie aussi lourdingue que parfaitement vulgaire carburant aux trois mamelles de l'inspiration fétide et du gag éculé à savoir le cul, le prout et le vomit. Certes les films de Judd Apatow parlent eux aussi souvent crument et ouvertement de sexe mais jamais en se vautrant avec autant d'excès dans une vulgarité crasse et sans limites. Le film de Graig Moss reprends donc vaguement la trame de 40 ans toujours puceau en y ajoutant des éléments de Sans Sarah rien ne va, En cloque mode d'emploi, Funny poeple et Supergrave le tout saupoudré de références à Benjamin Button, Star wars , Borat, Slumdog millionnaire ou encore Twilight épinglé ici avec une finesse des plus pachydermique puisque l'on voit le temps d'une scène totalement gratuite le clan des vampires attendre les orages pour s'amuser à flamber leurs pets (Kolossal finesse !!). Le plus navrant c'est que cet océan nauséabond de gag potaches qui visent le slip, de séquences scatologiques et de blagues lamentables possède en plus de ne pas être drôle un gros air de déjà vu. En s'attaquant à la parodie de films qui à l'origine sont très drôle Graig Moss réussit même l'exploit d'aligner des scènes souvent lamentables et qui surtout sont systématiquement bien moins drôle que dans les film parodiés d'origine, comme quoi la surenchère n'est pas la garantie de la pertinence d'un gag.
The 41 year old virgin who (...) est donc une parodie bien grasse à la Aaron Seltzer et Jason Friedberg dans laquelle tout ce qui peux sortir du corps semble prétexte à un gag, le pire c'est que c'est tellement crétin et lamentablement vulgaire que parfois on se surprend à esquisser un sourire entre rictus de consternation et crispation nerveuse.
________________________________________________________________________________ Ma note 01/10 ___________
________ Igor de Anthony Leondis - 2008 ______________________________________________________________
Igor est un petit film d'animation fort sympathique produit par les américains mais réalisé principalement en France par les studios Sparx. Igor de Anthony Leondis est une sorte d'hommage ludique à l'horreur gothique des studios Universal et aux films de savant fous qui conjugue sur une même partition le romantisme, l'humour, l'horreur, expressionnisme et poésie.
L'histoire se déroule donc à Malaria un pays perdu éternellement plombé par un ciel sombre et orageux qui a détruit tout espoir de production agricole. Du coup le maire de Malaria a décidé d'accueillir dans sa ville des savants fous qui chaque année doivent proposer une invention diabolique et mortel afin de soumettre le reste du monde à un chantage de terreur. Malaria rançonne alors le monde entier contre la promesse de ne pas utiliser ses armes maléfiques contre eux... Pour aider les savants fous Malaria a mis en place une école de Igor qui forme les bossus à la servitude de leurs maître et savants. Le Igor du film n'est pourtant pas tout à fait comme les autres et en secret de tous il garde l'espoir secret de devenir lui aussi un savant fou, pour cela il décide d'inventer la vie en créant de toute pièces une femme qu'il espère voir devenir la plus maléfique et implacable des armes de terreur, malheureusement pour lui à son réveil sa créature va se révéler aussi pacifique que innocente.
Igor est donc une variation sur la thématique de Frankenstein qui reprends magnifiquement à son compte la poésie un peu balourde du monstre incarné pour l'éternité par Boris Karloff. Le film de Anthony Leondis bien qu'étant essentiellement destiné à un jeune public multiplie les références à l'expressionnisme allemand par ses décors angulaires,à Frankenstein et La fiancée de Frankenstein de James Whales ou encore à Orange mécanique et aux films de savants fous, des citations pas vraiment habituelles à l'univers souvent proposé dans les films d'animation et qui inscrit directement Igor dans la vague des films de Tim Burton. Le film propose également une thématique assez pertinente sur l'asservissement des peuples par la terreur et l'ignorance, sur le commerce des armes et la dictature qu'elle exerce sur le monde, le tout de manière légère et ludique. Igor comporte également une belle galerie de personnages attachants et loufoques, ma préférence allant vers Rapidos un lapin à la fois immortel et suicidaire.
Si le film manque souvent de folie dans son humour noir et que le récit s'articule sur une trame des plus linéaire il n'empêche que Igor propose de nombreux jolis moments de cinéma à la poésie romantique séduisante et à l'univers gothique agréable. Sans révolutionner le cinéma d'animation Igor se pose comme un joli film suffisamment différent pour être digne d'attention.
_________________________________________________________________________________ Ma note 06/10 __________
________ Infestation de Kyle Rankin - 2009 ___________________________________________________________
Infestation a le bonne idée de remettre au goût du jour les invasion d'insectes géants comme on pouvait en voir dans les années cinquante et soixante. Un concept très sympathique donc pour un film qui ne l'est pas moins même si objectivement dans son ensemble Infestation de Kyle Rankin demeure une relative déception.
On suit ici le parcours de Cooper un gentil looser, pas très adroit avec les filles, constamment rabaissé par son vieux père et qui vient de se faire virer de sa boîte. Pourtant un événement surnaturel va permettre au jeune homme de reprendre sa vie en main quand il se réveille dans un immense cocon et constate que le monde entier est envahit par des insectes mutants et géants. Avec une poignée de survivants Cooper décide de sauver le monde et accessoirement de régler ses problèmes plus personnels.
Infestation est un film qui se repose sans doute un peu trop sur son concept propre à susciter la nostalgies des amateurs d'invasion de vilaines bestioles sans finalement proposer grand chose de vraiment alléchant. Si les effets spéciaux sont convaincants et s'inscrivent parfaitement dans l'esprit bis du film en revanche l'histoire et le cheminement des personnages n'est pas lui des plus passionnant. Le personnage principal interprété par Chris Marquette va vite se révéler être un boulet y compris pour le spectateur à cause de son manque de charisme et surtout de son humour pesant et jamais convaincant. Les autres personnages sont eux aussi des archétypes entre la blonde narcissique,chaude de la cuisse et stupide, le bon vieux black de service, la jeune fille à séduire et la père autoritaire et bas du front qui va résoudre sur le fil de l'histoire un conflit éternel avec son fiston. Infestation manque vraiment de folie et ressemble finalement à un énorme insecte qui bourdonne, tourne en rond sans jamais réussir à décoller du sol. Les bonnes idées du film comme les créatures moitié homme et moitié insecte ne sont jamais vraiment exploiter à l'écran tout comme l'aspect apocalyptique des choses, d'ailleurs l'aspect purement fantastique du film ressemble finalement clairement à un prétexte servant de fond à une comédie qui malheureusement est très rarement amusante.
Sans être ennuyante cette petit comédie fantastique est totalement anecdotique même si objectivement elle permet de passer un bon moment. La menace des insectes n'est jamais montré de manière assez crédible et surtout dangereuse pour que l'on suive cette petite bande de survivants avec tension et attention. Il reste juste le plaisir de voir cafards géants et de monstres mutants comme ce petit chien sur des pattes d'araignée, ce qui n'est déjà pas si mal.
________________________________________________________________________________ Ma note 05/10 ___________
_________ Surveillance de Jennifer Chamber Lynch - 2008 ___________________________________________
On termine cette semaine express avec le recyclage d'une critique de Surveillance le thriller oprressant de Jennifer Chamber Lynch. La fille de son père revient donc au cinéma 15 ans après l'inégal mais très attachant Boxing Helena dans lequel un homme fou d'amour transformait sa compagne en femme tronc afin de ne pas la perdre.
Dans Surveillance Jennifer Chamber Lynch s'essaye au thriller et s'interroge sur la notion du point de vu à travers les témoignages croisées de trois témoins d'un seul et même drame. Le film raconte donc l'histoire de deux enquêteur du FBI qui arrivent dans une petite ville paumée afin d'y recueillir des informations sur une série de meurtres particulièrement sanglants qui terrorisent la région. Comment du coup ne pas penser à Twin Peaks avec cette arrivée du FBI dans un petit commissariat paumè rempli de flics barrés et dépassées par les événements, une référence d'autant plus évidente que les deux agents sont tout aussi décalés qu'un Dale Cooper.
Le problème d'un film comme Surveillance c'est qu'il est assez délicat d'en parler sans venir en révéler la fin qui tout en restant relativement prévisible pour les habitués de ce genre de film reste plutôt surprenante, une fin qui viendra à la manière du film interrogé le spectateur sur la notion du point de vu qu'il aura alors eu des événements et des personnages. On peut toujours saluer les performances des différents comédiens du film dont le casting frôle la perfection absolue, Bill Pullman est toujours aussi parfait, la trop rare Julia Ormond livre une belle et trouble performance en agent du FBI à la fois maternelle et inquiétante, on retrouve aussi avec toujours autant de plaisir la trogne de Michael Ironside et puis comment oublier aussi French Stewart et Kent Harper en flics totalement pourris usant et abusant du pouvoir de leurs fonctions et de leurs uniformes lors de sordides mise en scène durant lesquels ils s'amusent à jouer à bad cop et good cop. Pour compléter le casting il faut aussi saluer la belle performance Pell James et Mac Miller qui incarnent un touchant couple de rebelles junkies légèrement azimutés. Surveillance est un film qui repose pour beaucoup sur ses acteurs mais la jeune réalisatrice n'en néglige pas pour autant l'aspect visuel et la construction de son film, la longue scène durant laquelle les différents témoignages viennent s'imbriquer les uns dans les autres pour venir définir le même moment de vérité sur une route déserte est une petite merveille de tension comme de mise en scène.
Le film de Jennifer Chambers Lynch est donc une belle réussite et cela à plus d'un titre, le film baigne dans une ambiance parfois proche de la série culte de David Lynch et surtout le film distille un suspens et une tension froide sourde et malsaine qui explosera dans un final particulièrement troublant à l'image d'un baiser mortel totalement inoubliable dont il est encore une fois impossible de parler pour ne pas venir ternir le plaisir des 896 732 lecteurs (3 selon la police) assidus de cette petite chronique qui vont courir acheter Surveillance sur la seule foie de mes conseils avisés et découvrir ainsi cet excellent thriller.
______________________________________________________________________________ Ma note 07,5/10 ___________
Voilà une semaine se termine, une autre va recommencer. To be continued....
2 commentaires -
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Zombie wars
de David A Prior
USA - 2009 - Horreur / Zombédie involontaire
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Zombie wars est un film assez exceptionnel car à lui seul il permet de totalement chambouler notre échelle de valeur et de réévaluer à la hausse une grosse majorité de films que l'on pensait pourtant complètement nase. Le film de David A Prior est un navet de première bourre tellement mal foutu qu'à coté Resident Evil ressemblerait presque à La nuit des morts de Romero. Effectivement ce petit DTV respire bon la série Z complètement fauché et le navet mais le film pourrait devenir un spectacle dantesque et hilarant pourvu qu'on se trouve trois potes, quelques bibines et trois pizzas afin de regarder le film avec une bande d'amis cyniques et rigolards.
Zombie wars raconte donc l'histoire d'une guerre de plus d'un demi siècle qui oppose les vivants et les morts revenus à la vie qui ont envahit la terre pour une raison des plus mystérieuse. On suit donc une petite troupe de militaires organisés en milice qui décident de prendre d'assaut une ferme dans laquelle les zombies cultiveraient des humains comme du vulgaire bétail. 50 ans de guerre, un monde aux allures apocalyptique et des survivants résistant les armes aux poings à des hordes de zombies voilà en gros ce que l'on pouvait attendre d'un pitch aussi alléchant que celui de Zombie wars. C'était oublier qu'on nage ici dans le Z le plus complet, alors l'univers se limite ici à une forêt, les soldats à une bande de troufions sortant directement de La septième compagnie et les zombies à une meute de figurants tartinés à la va vite au plâtre encore que objectivement il faut reconnaître que certains sont plutôt réussis. L'histoire se vautre dans les incohérences et les approximations et bien heureux celui qui comprendra vraiment pourquoi les zombies capturent des humains car entre les bouffer, les faire se reproduire et les faire travailler comme des esclaves au jardin pour cultiver des carottes bio la gamme d'activité est vraiment large. Je ne parlerais même pas de ses humains qui font du troc avec les zombies en leur fournissant des conserves de haricots et du savon (??) en échange de leur tranquillité tellement cette sous intrigue est ridicule.
Le film est juste bourré de séquences absolument hilarantes servies par des acteurs lamentables et des dialogues parfois surréalistes de bêtise, car comment ne pas pouffer de rire devant cette jeune blonde élevé comme un animal et qui apprends à parler en répétant nourriture le regard vide avant d'apprendre d'autres mots essentiels à la survie comme cheveux et bisous. En même temps vu le niveau de crédibilité de l'actrice on est finalement soulagé qu'elle n'est que cinq mots à dire durant tout le film. Niveau effets spéciaux le film se limite à trois effets gores qui sont l'impact de balle en pleine tête, la décapitation numérique à peine finalisée et des zombies éventrant un type au sol pour lui fouiller les tripes, des effets que David A Prior utilise et filme toujours de la même manière au point qu'on a parfois la sensation qu'il recycle ad vitam les mêmes plans durant son film. Il me semble même avoir vu deux fois le même zombie se faire tuer d'une balle en pleine tête mais bon les zombies se ressemblent beaucoup et je ne vais pas me refaire tout le film pour vérifier. Inutile de préciser que c'est filmé de façon totalement paresseuse et bourré d'effets de mise en scène hilarant comme lorsque la chef de cette bande de militaires attrape au vol un flingue qui lui est lancé hors cadre avec un bruitage de cartoon du genre Zipppppp badaboum!! D'ailleurs David A Prior doit beaucoup aimer les bruitages car 90% des effets de montages et de transitions type Windows movie maker pour les nuls sont accompagné d'un violent boucan ressemblant à une porte de garage métallique qui se ferme, ce qui a au moins le mérite de réveiller le spectateur sombrant devant l'ennuie abyssal du film.
On mesure souvent la qualité d'un bon navet au nombre de scènes que l'on a envie de raconter le sourire au coin des lèvres et franchement avec Zombie wars on est pas très loin d'avoir envie de raconter tout le film du prologue avec la voix off calamiteuse et monocorde sur fond de zoom avant vers la terre en image de synthèse jusqu'à la fin du film. Même le générique de début prête à sourire avec cette succession de plan de zombies hilarants sur fond de métal du pauvre dans lequel on sent que David A Prior utilise toute les fonctions effets spéciaux visuelles de sont logiciel de montage (Déformation,polarisation,effets de miroir etc..). Ensuite c'est du n'importe quoi constant , bourré de réplique foireuse du genre « allez bonne nuit macchabée » ou « Tu baisses les bras » après avoir arraché un bras en plastique d'un zombie, d'inepties et de moments surréaliste défiant la logique et le bon sens. On suit donc avec un plaisir coupable ses deux frangins militaires au charisme d'huître faisandé tout en marcel et en cool attitude qui cassent du zombie et sauvent des donzelles écervelées des estomacs anthropophages de zombies organisés en communauté agraire. Les jeunes filles élevées depuis leur enfance comme du bétail ne parlent pas mais elles restent sexy sans doute car elles le valent bien, certaines ayant même eu le temps d'aller se faire tatouer. Le film est accompagné durant toute sa durée d'une voix off qui le plus souvent ne fait que raconter ce qui se passe à l'écran et sur-expliquer les faits mais qui donne au film de David A Prior un petit coté Terminator du pauvre des plus réjouissant en décrivant la lutte des derniers survivants organisés en milices de résistants contre l'apocalypse zombie.
Comment ensuite ne pas oublier cette séquence poignante durant laquelle les deux frères évoquent papa et maman sur un fond de mélodie au piano à peine digne de Richard Clayderman et racontent comment leur bon vieux père leur vantait en nettoyant son pistolet au coin du feu le monde d'avant les zombies dans lequel dans une vision très Bisounours du passé toute l'humanité vivait heureuse et en harmonie dans une grande communauté. Mais voilà pas le temps pour le sentimentalisme et une nuit le camp des soldats est attaqué par les zombies, il faut dire que 50 ans de guerre n'auront pas suffit a notre troupe d'élite pour comprendre qu'il faut un minimum fortifier ou plus simplement instaurer des tours de garde autour de leur base qui ressemble pour le coup à un campement de joyeux scouts innocents. Et là énorme coup du sort et tension dramatique insoutenable car un des deux frangins et sa blonde ingénue à trois mots de vocabulaires se retrouvent prisonniers des zombies. Ils les conduisent alors dans leur petite ferme afin de les nourrir avec des carottes crus et bio pour les engraisser doucement mais sûrement (après tout ils ont l'éternité devant eux) et les enfermer par couples dans l'espoir de les voir forniquer et faire des petits. Des zombies particulièrement intelligents donc, du moins par rapport au niveau des humains du film, qui communiquent entre eux et qui vont se révéler assez susceptible comme le prouve le sort peu enviable d'un humain qui après avoir traiter le chef zomblard de sale face de cul terminera bouffer sur place (Faut pas faire chier un zombie surtout quand il est chef d'exploitation agricole).
Heureusement notre soldat va vite élaborer un plan des plus audacieux pour s'évader, il va griffonner sur un bout de papier un plan ressemblant dessin d'un gosse de trois ans avec trois arbre et un chemin, le glisser dans la poche d'un mort vivant et espérer qu'après avoir été tué par les soldats de son groupe ce même zombie se fera faire les poches par les résistants qui pourront alors le retrouver. Pff! Pas con le type, dommage que deux scène plus tard on se rende compte qu'il arrive à rentrer et sortir de sa cellule comme dans un moulin et à se balader librement dans le camp ce qui apriori pourrait lui permettre de se barrer à tout instant. Mais voilà notre blaireau préfère attendre sagement que son frère trouve finalement le message comme c'était écrit dans le scénario, en attendant notre héros toujours en alerte va comprendre qu'un truc ne tourne pas rond lorsqu'un zombie lui donne un savon pour qu'il prenne sa douche. De son coté son frère découvre lui aussi un bien étrange manège lorsqu'il intercepte une bande de zombie transportant des valises remplis de boîtes de conserves qui après examen contiennent des haricots et des patates, et diablement bonne en plus. Mais quel complot se trame derrière tout ceci, nos troufions découvre alors le plan signé D dans la poche d'un zombie re-mort et comprennent que c'est une indication pour retrouver David qui depuis toujours ne sait écrire qu'une seule lettre de son prénom. Aussitôt l'assaut de la ferme est décidé afin de lever le voile sur ce rocambolesque marché noir... Juste le temps d'une idylle naissante entre le frère toujours libre et sa chef de troupe puis viens alors le temps de l'assaut final, de la libération des prisonniers avec cette séquence totalement surréaliste ou on demande à un détenu si il a envie de vivre et qu'il réfléchit crispé comme si on venait lui demander son avis la mécanique des fluide avant de répondre en grimaçant « Ahh ouaisss je, je veux vivre « .
L'affrontement final sera complètement homérique et bourré de réplique cinglante semblant écrite par Nicolas Anelka du type « Va te faire... t'as pas les couilles pour te battre espèce de trou du cul » et autre « M'approches pas espèce de sale bouffeur de tartare pourri ».Puis on assistera à une séquence totalement surréaliste d'un type repeignant sa maison en rouge tout en réglant son Œdipe devant ses parents zombifiés. Puis viendra enfin le temps de la révélation foireuse expliquant cet immonde trafic de savonnettes et de boîtes de conserves de très bonne qualité. Je ne raconterais pas la toute fin du film pour ne pas venir spoiler un tel chef d'œuvre dont la moindre petite minute réserve des surprises ubuesques. Il est certain que pour l'instant à 16 euros le DVD la partie de rigolade reste amer mais dès que le film aura envahit les bacs à soldes et les étalages des revendeurs d'occasion je crois que je me ferais ce petit plaisir coupable de poser le DVD sur une de mes étagère entre un Carpenter et un Romero.
Ma note classique -5/10
Ma note cuisine Nanar 7,5/10
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A l'affiche cette semaine :
__________ Salvage de Lawrence Gough - 2009 ___________________________________________________
La bonne santé du cinéma de genre britannique pourrait se mesurer sur cette simple échelle que même les petits films qui nous viennent d'Angleterre en catimini possèdent souvent les qualités des plus grands. Ce n'est pas Salvage, premier film de Lawrence Gough et production au budget modeste qui viendra contredire ce simple fait, car encore une fois ce petit film anglais est une très bonne surprise.
Salvage raconte l'histoire d'une jeune fille venue rendre une visite un peu forcée à sa mère laquelle l'a plus ou moins abandonnée alors qu'elle n'était encore qu'une enfant. La jeune fille devenue adolescente déjà peu motivée à l'idée de passer noël avec sa mère la surprends alors en pleine partie de jambes en l'air avec un parfait inconnu, folle de rage la jeune fille se réfugie dans la maison d'en face chez une amie d'enfance. C'est alors que le quartier est soudainement pris d'assaut par les militaires qui contraignent fermement les habitants à se barricader chez eux et à ne plus en sortir sous le moindre prétexte. Pour cette mère de famille il ne reste alors qu'un espoir de rédemption aux yeux de sa fille c'est de lui sauver la peau alors que dehors règne le chaos.
Salvage est un film qui dans sa première partie distille une ambiance assez formidable de tension sourde et inquiétante avec la présence d'une menace invisible et particulièrement dangereuse vu les morts violentes qu'elle occasionne. On pense alors à un énième film d'infection et d'ailleurs Lawrence Gough joue à merveille sur cette menace invisible en faisant naître une tension indicible entre les personnages incapables de connaître et d'appréhender la réalité même de cette menace. Fatalement la peur et la tension font ressortir des vieux démons de paranoïa et de menace terroriste rapportée évidemment par l'étranger du quartier donnant au film une dimension de fable sociale et politique directement héritée de Romero. Une première partie tout bonnement excellente dans laquelle Lawrence Gough maintient le spectateur en haleine constante en orchestrant de véritable moments de flippe avec un élément pourtant invisible et un cadre des plus quotidien et rassurant puisqu'il s'agît de notre home sweet home. Le film s'appuie aussi sur des personnages solides et qui finiront même par devenir attachants tout en étant présentés au début sous des jours bien peu reluisants. Cette mère de famille pour le moins maladroite et paumée et son amant un peu lourdaud (Shaun Dooley) vont finir par prendre de l'épaisseur à mesure que les tensions vont mettre en exergue leurs faiblesses et leurs blessures donnant parfois lieu à des moments dramatiques assez émouvant durant lesquelles les personnages révèlent toute leur humanité. Salvage se paye donc le luxe d'être à la fois un thriller captivant, un véritable film fantastique et un drame familiale à hauteur d'homme.
Malheureusement la révélation et l'explication de la nature du mal qui vient soudain ronger cette petite bourgade ne pourras que décevoir un peu et donc plomber la dernière partie d'un film qui perd alors ses qualités anxiogènes et dramatiques au profit d'un final de film fantastique plus classique. La jeune Neve McIntosh qui interprète cette mère de famille avec beaucoup d'émotion et de détermination dans la première moitié va ensuite un peu tomber lors de cette seconde partie dans la caricature de la walkyrie à la détermination sauvage pour sauver sa progéniture. La tension s'évapore, les enjeux dramatiques s'amenuisent, l'émotion se dissipe, les personnages perdent en densité et cette dernière partie finirait presque par plomber l'excellent début du film. Mais même si le film laisse une impression mitigée il convient de noter que dans l'ensemble il propose un très bon moment.
_______________________________________________________________________________ Ma note 07/10 ____________
__________ Kérity La maison des contes de Dominique Monféry - 2009 ____________________________
Kérity est une nouvelle preuve que l'animation française, lorsqu'elle ne tente pas de singer les productions ricaines (Arthur et les Minimoys pour ne citer que lui) propose régulièrement de petites perles à la fois graphiquement séduisante et particulièrement poétique.
Kérity la maison des contes raconte l'histoire d'un petit garçon de sept ans qui tout en adorant les contes et histoires que lui raconte sa vieille tante fait un blocage psychologique à l'apprentissage de la lecture. Après le décès de cette tante Natanaël va se voir offrir un héritage des plus lourd et des plus embarrassant puisque le jeune garçon se voit confier l'intégralité de la bibliothèque de la maison à savoir une immense pièce remplie de livres étant tous des éditions premières et originales de contes célèbres. Un cadeau empoisonné pour un petit garçon qui ne sait pas lire mais qui va très vite devoir surmonter son angoisse et son blocage de la lecture pour sauver bien plus que des livres. Effectivement les livres de cette immense bibliothèque vont très vite s'animer et les personnages qui peuplent ses écrits vont alors sortir des pages pour venir confier à Natanaël une mission à la fois simple et des plus difficile puisqu'il s'agît de lire une formule magique afin que les personnages des contes ne disparaissent pas à jamais de l'imaginaire collectif.
Avec un tel sujet on pouvait craindre une lourde démonstration bien moralisatrice sur les bienfaits de la lecture vis à vis d'autres médias et moyens de distraction, fort heureusement il n'en est rien et si Kérity est bien un film qui prend les allures d'un conte philosophique en faveur des bienfaits des livres, de la lecture et de l'imagination il n'est jamais pesant ni didactique. Kérity possède une très belle patte graphique à la fois naïve et colorée et c'est du coup un vrai plaisir de voir apparaître et s'animer soudain au détour d'une séquence des personnages aussi emblématique et universelles que Alice, Merlin, La petite fille aux allumettes, Pinocchio, Peter Pan, L'ogre, La fée Carabosse et tant d'autres dans des représentations assez éloignées des images habituellement héritées de Walt Disney. Kérity la maison des contes ne souffre finalement que de quelques scènes d'action un peu poussive, d'une vision un peu guimauve des contes qui sont souvent plus terrifiants que joyeux et de l'absence d'un véritable méchant pour pimenter la quête de ce petit garçon. Pour le reste Kérity la maison des contes est une belle aventure et surtout un charmant voyage à la fois poétique et ludique aux pays des livres qui se transforme au final en une ode à l'imaginaire et à la passation du pouvoir du rêve par la lecture.
Le film de Dominique Monféry se regarde donc avec un réel bonheur tant c'est simple, léger, intelligent, poétique et que surtout ça n'oublie pas de ne jamais prendre les enfants pour des imbéciles. Ce n'est pas parce que ce n'est pas réel que ça n'existe pas....
_______________________________________________________________________________ Ma note 06,5/10 __________
__________ Protéger et servir de Eric Lavaine - 2010 ________________________________________________
Protéger et servir marque le grand retour de la comédie française totalement crétine et régressive à la connerie et au 72éme degré tellement assumé qu'elle finit par devenir sympathique à mesure qu'elle se vautre magistralement dans la nullité la plus totale. Alors oui Protéger et servir est monstrueusement con, souvent lamentablement mauvais, ouvertement débile au plus haut point, passablement et irrémédiablement affligeant mais c'est précisément pour ses raisons que j'ai envie de mollement défendre ce film qui aura au moins eu le mérite de me faire très souvent sourire là ou beaucoup viendront au contraire soupirer devant tant de bêtise.
Protéger et servir raconte donc l'histoire de deux flics amis d'enfance aussi cons que totalement incompétents mais qui vont se retrouver propulser sur une affaire de terrorisme national. D'un coté on trouve Michel Boudrio (Kad Merad), aussi con qu'une jante alu, scénariste à ses heures perdus et qui rêve secrètement d'une notoriété entre Dirty Harry et Navarro et de l'autre Kim Houang (Clovis Cornillac) tout aussi con que son collègue, maladivement radin et dragueur invétéré de boudins de première bourre.
Protéger et servir est donc le second long métrage de Eric Lavaine après Incognito, un film assez moyen pourtant assez unanimement saluè par la critique et les spectateurs. Cette fois ci le réalisateur se fait joyeusement démonter par les critiques abasourdis par tant de vulgarité et d'imbécilité alors que paradoxalement je trouves ce second film plutôt mieux réussi que le précédent. Il faut dire que je suis assez fan de l'humour bas de plafond et du gag hénaurme comme pouvait le pratiquer Les nuls, Kad et Olivier, Eric et Ramzy ou encore Les robins des bois. Bien que objectivement moins réussi que d'autres films de la même veine Protéger et servir s'inscrit pourtant dans la lignée des Pamela Rose, Le téléphone sonne toujours deux fois, Rrrrrrr !, La tour Montparnasse infernale et autre Cité de la peur. Il manque juste au film de Eric Lavaine une véritable identité car le plus gros défaut de Protéger et servir est sans doute que le film va pas mal piquer à droite et à gauche dans l'esprit d'autres films comiques existants. Si personnellement je trouve Kad Merad absolument hilarant dans le rôle de ce grand crétin maladroit et totalement à l'ouest en revanche Clovis Cornillac me semble avoir un peu plus de mal à faire exister son personnage de radin looser qu'il interprète souvent à l'extrême rajoutant encore de la caricature à la caricature. On retrouve aussi autour des deux acteurs vedettes des tas de gens qu'il est toujours bon de voir sur un écran comme François Damiens, Lionel Abelanski et Jean-Luc Couchard ( le cultissime Dikkenek).
Si souvent le film n'est pas drôle du tout et que bon nombres de gags et répliques tombent lamentablement à plat il n'empêche que Protéger et servir pourrait avec un petit peu de temps devenir totalement culte pour celles et ceux qui adorent les films tellement affligeants de bêtise qu'ils hérissent le poil des gardiens du bon goût. Et puis comme disait l'autre « La connerie c'est juste la décontraction de l'intelligence... »
______________________________________________________________________________ Ma note 05/10 ____________
__________ Gamebox 1.0 de David et Scott Hillenbrand(pas une) - 2004 _____________________________
On termine cette semaine express avec le lamentable Gamebox 1.0 de David et Scott Hillenbrand un film fantastique traitant avec un mépris énervant et une forme abject de bonne conscience moralisatrice de l'univers des jeux vidéos. Car ce qui existe de pire encore que les mauvais films ce sont les mauvais films qui se pensent intelligent au point de délivrer des leçons de morales le plus souvent dignes d'un discours bien pensant réducteur et totalement démagogique.
Gamebox 1.0 raconte donc l'histoire de Charlie un grand dadais à lunette, ben oui forcement! c'est un geek, qui passe son temps à jouer aux jeux vidéos pour oublier les douleurs de sa propre existence. Un jour il va recevoir un mystérieux jeu offrant une nouvelle interactivité et le plongeant corps et âme au cœur d'une réalité virtuelle dans laquelle il va retrouver des éléments de sa propre vie. Évidement le pauvre chéri va se retrouver totalement perturbé, victime d'hallucinations et de tics de comportement traduisant qu'il n'arrive plus à distinguer le jeu vidéo de la vraie vie car on ne le répétera jamais assez après une longue partie de Mario Kart par exemple trop de gens cherchent à envoyer des carapaces rouges sur l'autoroute. Le pauvre Charlie pourrait pourtant facilement faire la différence entre les deux mondes car dans sa vraie vie l'image est moche et dans les jeux l'univers graphique est proprement immonde car franchement cela faisait longtemps que je n'avais pas subit des effets spéciaux et des images aussi monstrueusement laides.
Alors comme les réalisateurs sont des petits malins les univers vidéo ludique que traverse Charlie renvoient à des jeux existants comme GTA ( Le jeu polémique de ses dernières années) ou Resident Evil sauf que les zombies sont remplacés ici par des ninjas sautant comme des singes sous amphétamines, Mais pour être parfaitement clair d'un point de vu purement visuelle les deux jeux cités plus haut écrasent largement en qualité cette espèce de bouillie informe qu'on tente dans le film de nous faire passer pour une forme ultime de réalité virtuelle. Quand à la bonne vieille morale de l'histoire (Oui je raconte la fin vous me remercierez plus tard !!) elle verra ce bon Charlie renoncer aux jeux vidéos pour enfin rencontrer une fille et faire des barbecues avec ses potes, une belle leçon de progrès sociale pour ce type qui ne sortait jamais de sa triste réalité virtuelle et puis les jeux c'est tellement dangereux qu'on risque de mourir avec alors Charlie va finir par offrir sa console toute neuve à son pire ennemi responsable de la mort de son ex copine ( le temps de vomir et je termine cette critique................).
Gamebox 1.0 pourrait bien vite devenir le film culte de Famille de France tant son discours simpliste et réactionnaire se rapproche des croisades ridicules de l'association contre les jeux vidéos. En attendant aux noms des fabuleux créateurs que sont Shigeru Miyamoto, Shinji Mikami, Hideo Kojima, Hironobu Sakaguchi ou encore Masashi Tsuboyama on a envie de dire aux deux réalisateurs du film combien l'univers des jeux vidéos et parfois mille fois plus créatif, novateur et intelligent que celui du cinéma en général et du leur en particulier.
__________________________________________________________________________________ Ma note 01/10 _________
Voilà une semaine se termine, une autre va recommencer. To be continued....
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A l'affiche cette semaine :
__________ Mutants de Amir Valinia - 2008 ____________________________________________________________
Attention les mutants et autres infectés pullulent, se suivent mais ne se ressemblent pas toujours, il convient donc de ne surtout pas confondre ce Mutants là bien moisi avec le film éponyme de David Morley nettement plus fréquentable. Effectivement on pourra ici loué l'imagination débordante des scénaristes tout en s'interrogeant pour savoir comment on arrive à pondre un film avec un sujet aussi débile.
Mutants raconte donc l'histoire d'un industriel sans le moindre scrupule qui teste sur des personnes enlevées dans la rue (Clochards, drogués, prostituées..) des produits chimiques pouvant rendre les humains accroc au sucre afin d'inonder le marché de produits sucrés addictifs. Avec l'aide d'un scientifique russe notre vilain capitaliste teste donc une molécule artificielle sur des cobayes qui deviennent bien vite des mutants à pustules qui attaquent les humains sans doute pour tenter de trouver un bonbon au fond de leur poche. Le point de départ est donc des plus crétin et le film va avoir bien du mal à l'assumer sur la longueur puisque les mutants accrocs au sucre vont devenir soudainement pour le besoin du film accroc aux humains sans que jamais on ne vienne nous expliquer pourquoi. C'est dommage car la vision d'un mutant échappé d'un laboratoire grignotant frénétiquement un plan de canne à sucre dans un champ avant de se faire exploser la tronche au fusil à lunette reste un moment assez surréaliste et hilarant qui est d'ailleurs et de très loin la meilleure scène du film.
Pour le reste pas grand chose à sauver de ce triste naufrage entre une mise en image poussive, un scénario totalement à coté de la plaque, des effets spéciaux bien nases et une construction narrative à grands coups de flashback pour faire tendance et masquer la vacuité de l'ensemble. Si le nom de Michael Ironside s'affiche fièrement sur la jaquette le comédien n'apparait en tout et pour tout qu'à peine dix petites minutes dans le film et encore je dois être bien large; c'est dommage car l'acteur bien que venu cachetoner lamentablement reste le personnage le plus crédible du récit. Car pour le reste niveau comédiens et personnages ce Mutants fait fort entre l'industriel sans scrupules, la gentille secrétaire héroïque, le vieux flic alcoolique sur le retour et le militaire bas du front. Mais ma préférence reste le scientifique russe interprété tout en accent à couper au couteau et en machouillement de lunette avec la mine circonspect par Armando Leduc, tellement caricatural qu'il en devient assez vite hilarant. Mutants est un petit film sans saveur qui va rejoindre très vite mes DTV à moi (Directement dans le Tas à Vendre).
__________________________________________________________________________________ Ma note 01/10 _________
__________ Carver de Franklin Guerrero Jr - 2008 _____________________________________________________
Carver est un film qui mélange une bonne base de survival avec une grosse pincée de torture porn le tout emballé en DV avec un budget que l'on devine des plus minime. Si Carver ne restera incontestablement pas dans les anales du genre en revanche il pourrait bien laisser une petite trace pas très propre dans les mémoires grâce à sa violence bien crasse, sèche et souvent douloureuse.
On retrouve donc ici la traditionnelle bande de potes venus camper loin de tout et qui vont se retrouver aux prises avec des autochtones bouseux adepte du snuff movie dégueulasse à usage personnel. Si le film de Franklin Guerrero Jr souffre de toute les tares habituelles de ce type de film avec une longue mise en place, une réalisation très plan plan, des personnages inintéressant au possible et une esthétique assez dégueulasse avec des images bien moches et souvent trop sombre (quoique assez raccord avec l'ambiance du film) il parvient pourtant à maintenir sur 90 minutes l'attention du spectateur. Si Carver emprunte à beaucoup de films référents de l'horreur et du fantastique il garde pourtant une certaine identité propre de par la radicalité gerbante de sa violence qui faute de moyen ou par goût retrouve des effets spéciaux très vielle école des plus convaincants. De toute évidence Carver cultive avec un peu de gratuité et de provocation l'art de la séquence choc pour le pire (Les gros plans de chiottes dégueulasses) comme pour le meilleur avec des scènes gore bien craspec et souvent douloureuses. Impossible pour n'importe quel homme normalement constitué de ne pas grimacer devant la séquence de la couille explosé à la pince multiple ou encore devant la séquence durant laquelle un énorme clou est enfoncé puis retiré, puis enfoncé à nouveau dans les genoux d'une malheureuse fille. Ok c'est souvent super gratuit et ça n'apporte pas grand chose de neuf mais putain que ça fait mal. Et puis Carver propose deux trois séquences assez réussies comme le passage à tabac à coup de masse sur fond de 33 tours de chansons country guillerettes à la con ou encore le scratch incessant et entêtant de ce même disque en fin de course.
Sans doute périssable et très vite oublié Carver reste un pourtant un survival bien crétin et rentre dedans qui a le mérite de foncer tête baissée dans le lard de l'horreur crapoteuse avec une délectation coupable.
_________________________________________________________________________________ Ma note 03/10 __________
_________ Big nothing de Jean-Baptiste Andrea - 2006 _______________________________________________
Big Nothing est le second film de Jean-Baptiste Andrea après le trop méconnu mais fortement sympathique Dead end. Cette fois ci Andrea s'attaque à la comédie policière avec ce petit thriller bourré d'humour noir mettant en scène trois magouilleurs et un plan trop simple et trop sans le moindre risque pour ne pas déraper.
Big nothing raconte donc l'histoire d'un jeune professeur au chômage qui tente de percer dans le domaine de l'écriture mais qui en attendant une réponse d'un éditeur végète un peu en laissant à sa compagne policière le soin de faire vivre financièrement sa famille. Aussi lorsqu'il rencontre un type et sa sulfureuse compagne pour un plan pouvant rapporter 100 000 dollars sans risques en faisant chanter un révérant aux penchants pédophile il accepte et fonce tête baissée dans un engrenage qui va le conduire dans une machination criminelle qu'il était bien loin d'imaginer.
Parfaitement rythmé Big Nothing va enchainer sans temps mort sur 85 minutes les rebondissements, les fausses pistes et le révélations avec une cadence effrénée parfois au détriment de la crédibilité de l'histoire qui perd bien souvent en réalisme ce qu'elle gagne en folie burlesque. Car sans être hilarante cette comédie est très amusante et c'est avec un vrai plaisir que l'on regarde les événements s'enchaîner dans une sombre mécanique laissant derrière elle cadavres et espoirs déçus des protagonistes. Le film de Andrea est porté et particulièrement bien servi par son trio de comédiens principaux avec le toujours impeccable Simon Pegg, David Schwimmer décidément trop rare au cinéma et dans un rôle moins marquant mais tout aussi attachant la délicieuse Alice Eve. Big Nothing s'offre également quelques second rôle attachants et savoureux avec Mimi Rogers, Natscha McElhone (The Truman show, Californication) et surtout Jo Polito habitué à l'univers des frères Coen dans un rôle amusant de spécialiste du FBI diabétique et binoclard. Big nothing confirme aussi le talent de Jean-Baptiste Andrea à emballer avec talent des petits films en leur donnant un joli rythme ici renforcé par l'utilisation de séquences d'animation et de split-screen pas toujours très pertinents mais qui donne à l'ensemble un certain dynamise. On retrouve aussi dans Big Nothing un formidable plan aérien d'une voiture serpentant sur une route alors que la lune se reflète dans l'eau, une séquence qui rappelle les plans aériens de Dead End le précédent film co-réalise par Jean Baptiste Andrea avec Fabrice Canepa.
Big Nothing reste donc un très bon divertissement à l'humour noir salvateur au dénouement assez sombre et à l'intrigue toujours maintenue par d'incessants rebondissements.
_______________________________________________________________________________ Ma note 06/10 ___________
________ Sick Nurses de Piraphan Laoyont et Thodsapol Siriwiwat - 2007 _____________________________
Sick nurses est un film thaïlandais bien étrange dont la folie créatrice finit au forceps par emporter le morceau sur l'ennuie et la circonspection la plus totale. Sick nurses raconte donc l'histoire d'un médecin entouré de sept infirmières super sexy et toute secrètement ou plus ouvertement amoureuses de lui. A la suite d'une violente querelle de jalousie l'une de ses infirmière est assassinée par les autres qui vont alors très vite devoir faire face au fantôme de cette dernière revenue d'entre les morts pour se venger.
Sick nurses est un film totalement bancal et foutraque qui comporte facilement autant d'éléments jubilatoires que de choses monstrueusement rébarbatives. Il faut déjà reconnaître d'emblée aux deux réalisateurs aux noms imprononçables une formidable qualité de mise en scène d'un point de vu visuel car Sick Nurses bénéficie d'une très belle photographie, d'un formidable soin du cadre et de séquences aux éclairages baroques digne d'un Argento des grands jours. Les infirmières sont sexy en diable et c'est juste une véritable bonheur pour les érotomanes adepte du fétichisme infirmier et des jeunes filles asiatiques de voir ses sept superbes jeunes actrices habitées le film de leur très charmante présence. Au passage les deux réalisateurs tout en jouant directement avec pas mal de sensualité de l'aspect super sexy des actrices en profitent aussi pour épingler le culte de la beauté et du corps parfait en montrant des personnages complètement narcissiques sculptant leur corps ou se faisant vomir pour garder une apparence répondant à des canons de beauté. En fait le plus gros soucis de Sick Nurses reste surtout sa très très longue mise en place durant laquelle on a la sensation d'assister à une énième histoire de fantôme aux cheveux long apparaissant comme ça au grès des séquences pour tenter d'amener son petit lot de frissons, si la figure du fantôme reste assez charismatique et relativement originale avec son look de sorcière noire en revanche son pouvoir d'effroi reste quand à lui des plus limité. Du coup c'est assez beau à regarder, sexy en diable mais assez emmerdant pendant plus de cinquante minutes soit les deux tiers du film.
Fort heureusement ensuite le film dérape totalement dans le gore et le portnawak le plus totale faisant enfin de Sick Nurses un objet de curiosité des plus agréable à suivre. Sick nurses enchaîne alors les séquences les plus improbable comme cette fille avec un sac à main à la place de la tête, des geysers de sang qui deviennent des flots de confettis multicolores ou encore cette jeune fille luttant armée d'un test de grossesse contre une horde d'infirmière au look sortant presque directement de Silent Hill. Le film verse aussi dans le gore le plus frapadingue avec démembrement dans un bac rempli de sang et cette scène hallucinante durant laquelle une des infirmière est contrainte de mâchouiller des lames de scalpel jusqu'à ce que la partie inférieure de sa mâchoire ne tombe sur le sol avec sa langue, et ce n'est pas finit puisque ensuite un fœtus sorti d'un bocal de formol lui saute alors à la tronche comme un ressort pour venir s'encastrer dans sa gueule béante. Le genre de scène qui démarque illico Sick nurses de bon nombre de direct to DVD bien trop sage pour l'imposer comme un film très fréquentable. On oubliera certains effets spéciaux bien moisis dont une décapitation proprement honteuse graphiquement pour se délecter d'un twist final totalement barré qui finirait pourtant presque par devenir émouvant, il reste aussi quelques scènes assez poétiques comme l'image de cette infirmière fantomatique avançant dans une superbe robe de mariè avec sa traine essuyant un sol recouvert de sang.
Sick nurses est certes bourré de défauts mais de par sa violence déjantée et sa folie il est presque incontournable pour les amateurs de bizarreries sur galettes numériques.
______________________________________________________________________________ Ma note 05,5/10 _________
Voilà une semain se termine, une autre va recommencer
To be continued... Si la coupe du monde me laisse le temps de regarder des films
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Une semaine spécial vieux machins avec une petite sélection de DVD édités par Bach films. Il faut dire que j'adore trainer dans les solderies et que cette semaine on pouvait y trouver un bel arrivage de DVD de l'éditeur à un euro cinquante. De quoi se faire une semaine complète de séries B très très old school...
Jesse James contre Frankenstein de William Beaudine 04/10
La traduction littérale du titre d'origine est très exactement Jesse James rencontre la fille de Frankenstein, ce qui n'est pas encore tout à fait le reflet exact du film puis dans le récit il s'agît en fait de la petite fille de Frankenstein. On retrouve donc ici la petite fille du célèbre docteur et scientifique qui est venue s'installer avec son frère près de la frontière mexicaine afin de poursuivre les expérience de son illustre grand père et profiter d'une région propice aux orages magnétiques. L'idée de venir faire cohabiter deux genres aussi mythique que le western et le fantastique classique est assez amusante surtout que le film fait se rencontrer deux figures légendaires de leurs univers respectifs avec des personnages aussi emblématique que Jesse James et Frankenstein. Le film réalisé en 1966 par William Beaudine souffre pourtant de ne jamais vraiment exploiter les figures et les univers mythiques qu'il utilise ici comme simple prétexte vendeur à un titre accrocheur. Difficile de trouver moins charismatique que le Jesse James du film et la petite fille de Frankenstein ne possède pas l'illustre aura de son grand père et surtout de sa créature. Le film reste finalement un amusant divertissement totalement bis dans lequel on s'amuse surtout du cynisme maladroit de la petite fille de Frankenstein qui supprime lors de ses expériences de nombreux jeunes chicanos innocents avant d'aller jeter tardivement un œil dans les livres de son grand père pour se rendre compte qu'il faut au minimum relier deux cerveaux ensembles pour tenter l'expérience, pour le coup on sent un héritage que très partiellement héréditaire. Le film pas vraiment captivant est finalement trop classique pour être vraiment amusant et l'on retiendra surtout les fabuleux casques de chantier aux couleurs rasta que Maria Frankenstein utilise pour ses expériences et le jeu tout en sourcil retroussée et en yeux exorbités de Narda Onys dans le rôle de Maria Frankenstein.
Femmes démons de Richard E Cunha 05/10
Avec Femmes démons on retrouve de nombreux thèmes de prédilection chères aux séries B des fifties et sixties avec une île perdue, des naufragés, une mystérieuse tribu et des scientifiques nazis. Le film de Richard E Cunha date de 1958 et possède les charmes des films d'exploitation à petit budget et c'est juste un délice de se plonger dans cette aventure qui ressemble à un OSS 117 version Hazanavicius. On retrouve donc un bel aventurier courageux, une pauvre petite fille riche en détresse arrogante et capricieuse et deux serviteurs dans la tradition coloniale à la Tintin, d'ailleurs le plus bronzé de tous finira par mourir assez vite dans une indifférence polie de la part des trois autres protagonistes. C'est donc avec un regard à la fois tendre et amusé que l'on suit les pérégrinations de cet aventurier en chemise blanche qui finira fatalement par séduire et embrasser la belle sous une nappe de violons après lui avoir sauver la vie. Pour le reste c'est le plaisir du bis à l'état pur avec des femmes en peau de bête qui font des danses tribales choregraphiées comme à Broadway , des nazis qui fument leur clope avec un long fume cigarette, des soldats avec des casques trop grands, le héros qui réussit d'un seul tir de pistolet à tuer le type situé à un kilomètre sur une falaise, les rochers en carton, le laboratoire sous terre et la fille qui se cache derrière sa propre main pour ne pas être vue. On pourra ajouter à cela les fameuses femmes démons aux maquillages kitschissimes dont la beauté et la jeunesse ont en fait été dérobées par le scientifique nazi qui tente de redonner à sa femme défigurée son visage d'origine grâce à un procédé scientifique des plus fumeux. Mine de rien le colonel Osler renvoie directement aux médecins et scientifiques fous ayant opérés dans les camps de concentrations de la seconde guerre mondiale. A la fois film fantastique, film d'aventures et romance à deux balles, Femmes démons est un spectacle franchement réjouissant pour peu qu'on sache vraiment à quoi s'attendre.
Le roi des zombies de Jean Yarborough 06/20
On retrouve ici plus ou moins les mêmes ingrédients que dans Femmes démons cité plus haut à savoir, une île paumée, des naufragés qui cette fois ci proviennent d'un crash d'avion qui n'aura même pas froisser leur costume, un scientifique nazi même si il se prétend autrichien et des expérimentations aux limites de la science. Cette fois ci le maléfique docteur Sangre utilise l'hypnose et la sorcellerie vaudou afin d'obtenir des informations et d'utiliser les autochtones comme une armée de zombies. On est donc plus ici dans la tradition des morts vivants issus du vaudou et de la magie noire que dans le registre des zombies à la Romero. Et pour cause le film date de 1941 soit un bon quart de siècle avant Night of the living dead mais aussi deux ans avant le Vaudou de Jacques Tourneur pourtant souvent cité comme le premier film de zombies de l'histoire du cinéma. Contre toute attente Le roi des zombies va vite se révéler une véritable comèdie fantastique et pas uniquement involontaire. Il faut toutefois supporter le personnage très politiquement incorrect et un poil colonialiste de James McCarthy interprété par Dick Purcell, car ce brave Mac est un noir fatalement serviteur et valet des deux personnages blancs. Ce valet à la tchatche facile va se révéler très vite un trouillard maladroit et superstitieux qui laisse aux blancs le soin d'agir dès l'instant qu'il faut réfléchir et prendre des risques. On sent donc que le personnage traine derrière lui de vieilles effluves peu respectables et pourtant le personnage est souvent hilarant au point de devenir la véritable vedette du film. On s'amuse donc souvent beaucoup à le voir écarquiller les yeux de terreur comme lorsque les bougies autour de son lit s'éteignent une à une au rythme des douze coups de minuit. Pour le reste le film donne un éclairage pour le moins original au mythe du zombie puisque l'on voit notamment lors d'une scène étonnante les zombies venir diner tranquillement d'une soupe chaude à table, un repas pas trop salè puisque l'on nous apprend aussi que le sel dessèche et fait mourir définitivement les zombies. Le roi des zombies est encore une fois une bonne petite série B très agréable à regarder dans laquelle on apprends de la bouche de l'inévitable Mac que les zombies sont des morts qui restent debout car ils sont trop fainéants pour s'allonger.
L'attaque des crabes géants de Roger Corman 05/10
Autre constante des films de science fiction des années cinquante avec les monstres mutants issus de retombées radioactive directement inspiré par Godzilla. On retourne donc sur une île perdue sur laquelle une petite troupe de scientifiques débarquent afin d'étudier les effets des retombées d'essais nucléaires sur la faune et la flore de l'île, accessoirement ils sont aussi présent pour comprendre la disparition de la précédente expédition. C'est donc la grande figure de la série B Roger Corman qui réalise en 1957 cette expédition marquée par la peur du spectre de la bombe atomique. Attack of the crab monster bien que concentrant son récit sur un format très court de 60 minutes souffre de longues scènes d'exposition pas toujours des plus passionnantes. Comme souvent dans ce type de production c'est le monstre qui fait tout le sel et le charme du film et ici on ne sera pas déçu avec un crabe mutant géant au regard torve et vitreux comme si il avait fumé toute les algues du pacifique. Une créature particulièrement sadique qui se nourrit du cerveau de ses victimes afin d'absorber leurs connaissances, si un jour un remake est en projet il faut espérer que le crabe ne sera pas aux prises avec des candidats de télé réalité type Koh Lanta ou L'ile de la tentation sinon le pauvre finira sans doute encore plus con qu'au début du film. Mais ici pas de soucis car le crabe absorbe la matière grise de scientifique et en plus d'être mutant, géant, cruel, visqueux notre ami à pinces est aussi télépathe ce qui lui permet de communiquer avec ses victimes et de les manipuler en les attirant vers lui grâce à ses dons d'imitation de voix de ses victimes. Comme quoi les plantes du film Les ruines n'ont absolument rien inventées. Malgré un budget réduit au stricte minimum Roger Corman orchestre quelques jolis moments de tension toute relative grâce au bruit inquiétant des pinces de crabes tapant et frottant contre les murs et offre aux spectateurs deux trois effets gore rudimentaire mais amusant avec tête et main arrachées. Est il besoin de préciser que L'attaque des crabes géants n'est pas un grand film mais dans le registre de la série B réjouissante le film s'impose comme une référence.
La bête de la caverne hantée de Monte Hellman 04/10
On retrouve Roger Corman mais cette fois ci uniquement en tant que producteur et c'est donc Monte Hellman qui en 1959 réalise ici son tout premier film. Beast from the haunted cave est un mélange de film de gangsters tendance film noir et de fantastique qui pour une fois ne se déroule pas sur une île paumée mais dans les paysage enneigées du Dakota du sud. On suit ici une bande de malfaiteurs qui préparent et organisent un hold up, pour se faire ils provoquent une diversion en faisant exploser une mine, mais cela aura surtout pour effet de réveiller une créature étrange qui se cachait à l'intérieur depuis des siècles. La bête de la caverne hantée est un film bancal qui ne devrait que très partiellement contenter les amateurs de fantastique puisque cet aspect du récit se retrouve concentrè sur les dix dernières petites minutes du film, le reste étant occupé par la partie plus polar des événements. Mais même sur l'aspect film noir, le film de Monte Hellman manque très souvent d'intérêt, l'organisation et le casse lui même sont filmés sans le moindre suspens et il ne reste que les relations entre les différents personnages pour entretenir un minimum d'attention au milieu de longues scènes de dialogue. On se contente donc le plus souvent de suivre la mise en place d'un triangle amoureux entre un moniteur de ski, le cerveau du gang et sa secrétaire et amante, un personnage dans la grande tradition des femmes fatales des films noirs des années 50. On s'ennuie donc beaucoup devant cette Bête de la caverne hantée et il faudra donc attendre un bonne heure avant de vraiment voir le monstre devenir le personnage principal du récit. Une entrée en matière trop tardive mais amusante puisque cette bête ressemble tellement à rien qu'il est difficile de la décrire précisément entre pieuvre, araignée, yéti et humain; la bête conserve ses proie dans des cocons, leur suce le sang et les attrape avec ses pattes dignes de tentacules. La partie fantastique du film, bien que tardive, reste incontestablement la plus réussi d'un long métrage qui se traine souvent à un rythme bien trop pesant pour susciter une attention constante. Il reste que grâce au DVD et au chapitrage on pourra toujours accéder directement à la fin du film sans se fader son interminable mise en place.
Régal d'asticots de Herb Robins 06/10
The worm eaters est petit film de pur exploitation des années 70 écrit, réalisé et interprété par Herb Robins. Plus qu'un film fantastique Régal d'asticots est avant toute chose une comédie trash et complètement barge sur fond de combat écologique. On suit donc Herrman Unger qui est une sorte de clodo marginal vivant en ermite dans une cabane perdue au milieu de la nature. Ce vieil excentrique vit en compagnie de vers de terre et de ténias auxquels il parle avec la plus grande affection veillant par exemple à ce que ses protégés se brossent bien les dents. Lorsque Unger se retrouve menacé d'expulsion par des promoteurs et le maire de la ville qui souhaitant transformer le lac et la nature environnante en un complexe immobilier il convoque alors ses meilleurs amis et compagnons les vers de terre pour se venger. Une vengeance de la terre par la terre et ses habitants car Herman découvre qu'en faisant bouffer des vers à ses ennemis ceux ci se transforment immédiatement en créatures mi-homme mi-vers. Régal d'asticots est un film complètement fou (et c'est peu de le dire) avec une ambiance totalement débile et trash entre Benny Hill et John Waters qui multiplie les scènes de comédie les plus improbables entre gags scatologiques et personnages hors normes le tout sur une musique très cartoon. C'est donc un régal de voir sur l'écran une fillette de huit ans qui menace d'exploser la gueule a quiconque touchera à son gâteau d'anniversaire, un prêtre aux prêches capitaliste digne d'un trader qui à l'occasion pelote le cul des jeunes filles, des pêcheurs adepte du concours de rot près du feu, Herman Unger courant après une femelle ver de terre partie copuler alors qu'elle est trop jeune, deux campeuses adepte du hot dog comme symbole de l'Amérique ou une serveuse vénale se rêvant star de cinéma. Régal d'asticots joue ouvertement la carte de l'humour trash, décalé et gerbant en multipliant les gros plans de bouche mastiquant des vers encore grouillants mélangés à de la nourriture, The worms eater est donc très éprouvant pour l'estomac mais vraiment amusant part son aspect d'ovni inclassable et vraiment unique.
Voilà une semain se termine, une autre va recommencer. To be continued....
J'ai encore quelques DVD Bach en reserve mais une pause s'impose
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