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    A l'affiche cette semaine :

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    ____________ Train de Gideon Raff - 2008 ______________________________________________________________

    Saison 2010 Episode 25    Le torture porn est peut être la pire plaie du cinéma d'horreur contemporain, un sous genre qui fait doucement glisser les films d'horreur vers la structure des films de boules dans lesquels seuls les scène d'actions comptent vraiment alors que le reste se rempli le plus souvent par le vide. Train est un vague ersatz de Hostel dans lequel quelques jeunes sportifs américains d'une équipe de lutte se retrouvent un peu malgré eux dans un mystérieux train pour Odessa. Ce train renferme un terrible secret puisque il est le le repère de médecins utilisant les touristes de passage comme patients pour des dons d'organes pas vraiment consentis.

    Train aligne donc les scènes gore bien crades avec un soucis de surenchère parfois des plus désagréables sans jamais se soucier de la crédibilité ou de la qualité de son récit. Le sujet du film qui a déjà été exploité dans Paradise lost est ici particulièrement mal traité et souvent totalement risible. Si les prélèvements se font de la manière la plus radicale et expéditive sans le moindre soucis d'hygiène cela n'empêche aucunement notre docteur de faire des miracles, ainsi des yeux arrachés se retrouvent miraculeusement greffés quelques heures plus tard sur un gamin sans la moindre cicatrice, séquelle, ni période d'adaptation. Je veux bien que l'horreur soit un cinéma de l'imaginaire qui ne s'embarrasse pas de vraisemblance mais à ce niveau on nous prends vraiment pour des truffes. Train n'est pas non plus une invitation au voyage tant il donne des pays de l'est une image pour le moins glauque et caricaturale entre ses docteurs aux allures bouchers, ses militaires violeurs et corrompus, ses crétins mongoloïdes et dégueulasses et ses habitants presque tous complice des horreurs. Train ne donne pas vraiment envie de sortir de chez soit, d'ailleurs lors d'une scène poignante un des héros rêve de rentrer chez lui là bas en Amérique sous une nappe de violon des plus nostalgique. En dehors de ses débordement sanguinolents Train n'a clairement pas grand chose à montrer ce qui tombe bien le film se déroulant le plus souvent dans une pénombre même pas esthétique. On se demande vraiment ce que vient faire Thora Birch (American beauty) dans cette galère d'autant plus que la jeune actrice n'est pas vraiment des plus crédible lorsqu'elle décide de prendre les choses en main sur la dernière demi-heure du film.

    Esthétiquement très moyen, platement mis en images, souvent racoleur, jamais crédible et plutôt emmerdant et cahotique ce voyage en Train mérite surtout de rester à quai.

    ________________________________________________________________________________ Ma note 03/10 ___________

     

    _________ Coursier de Hervé Renoh - 2010 ____________________________________________________________

    Saison 2010 Episode 25     Le meilleur moyen d'apprécier un film c'est parfois de ne strictement rien en attendre comme dans ce cas avec Coursier dont l'association Besson producteur, Youn acteur et scooters dans Paris laissait présager d'une bonne grosse purge estampillé Europacorp. Finalement sans être un grand film Coursier se révèle être un divertissement plutôt sympathique et bien rythmé qui le cerveau en pause et l'esprit critique au repos permet de passer un bon petit moment.

    Coursier reprends l'argument classique du quidam propulsé malgré lui au beau milieu d'une affaire de banditisme ce qui était déjà le cas par exemple pour Taxi. Ici c'est Sam, un petit coursier parisien qui le jour du mariage de la sœur de sa petite amie accepte une course urgente pour un mystérieux client. Sam va alors se retrouver propulsé pour la pire journée de sa vie dans une histoire d'échange d'argent, de bijoux et d'œuvres d'art.

    La première bonne surprise du film c'est Michael Youn dont l'énergie adolescente est plutôt bien canaliser par la direction d'acteur de Hervé Renoh (Réalisateur de télé dont c'est le premier film) qui lui permet d'incarner avec Sam un personnage crédible et humainement attachant pour ce qui reste sans doute à ce jour son meilleur rôle. Le couple qu'il forme à l'écran avec Geraldine Nakache est totalement convaincant la jeune actrice faisant preuve d'un naturel comique à toute épreuve y compris dans les situations les plus lourdes. Le reste du casting est tout aussi convaincant avec de nombreux seconds rôles assez savoureux comme Gianni Giardinelli très drôle lors d'une scène de mariage et surtout Frederic Chau et Fatsah Bouyahmed tout deux sortis du Jamel comedy club et dont les improvisations et les répliques font souvent mouche. Après Coursier n'est finalement qu'un Taxi-like dont il reprends de nombreux arguments et caractères comme Geraldine Nalkache qui passe le film à attendre son copain comme Marion Cotillard attendait Sami Nacery dans Taxi ou encore le fait qu'une nouvelle fois les flics sont plus ou moins tous des crétins complets. Le fait de proposer une grosse majorité de personnage sympathique et quelques bons moments de comédie suffirait donc presque à oublier les nombreux gros défauts, les gags déjà vus et les scènes les plus lourdes et téléphonées du film.

    Coursier est une sorte de produit de fast-cinéma, on sait que ce n'est pas ce qu'il est le plus recommandable de consommer, c'est un peu lourd et il serait bien déraisonnable de ne bouffer que ça mais franchement ça cale un petit creux de 90 minutes sans le moindre soucis.

    _______________________________________________________________________________ Ma note 04 /10 ___________

     

    ___________ Terreur (Dread) de Anthony DiBlasi - 2009 ______________________________________________

    Saison 2010 Episode 25   Après le très bon Midnight meat train, Dread est la seconde preuve du retour en force de Clive Barker sur les écrans ,non pas directement en tant que réalisateur, mais à travers les adaptations de ses écrits. Dread raconte l'histoire d'une bande d'étudiants qui se lance dans un projet de fin d'étude traitant de la terreur et des peurs les plus intime. Basé sur des entretiens et des récits d'expériences traumatisantes le film va prendre une tournure plus extrême sous l'impulsion de Quaid, instigateur du projet qui décide de donner au projet une nouvelle dimension afin d'explorer et canaliser ses propres frayeurs.

    Dread part donc d'un postulat plutôt malin en faisant entrer la notion de terreur dans la sphère du traumatisme intime plutôt que dans des peurs irrationnels de fiction. Ici personne n'a peur des vampires, des croque mitaines et des loups garous mais de choses plus tangibles et universelles comme le regard de l'autre, le handicap, la mort d'un proche ou le traumatisme d'une enfance meurtrie. Par ce regard sur la peur le film permet une authentification assez immédiate au propos et aux différents personnage d'autant plus qu'ils sont tous doté d'une belle part d'humanité et d'émotion. Quiconque regardera Dread se posera fatalement à un moment donné la question de savoir quel est la nature de sa propre terreur personnelle. Dread montre alors à quel point explorer nos peurs c'est mettre à nu nos faiblesse et nos cicatrices et s'exposer alors à un profond désespoir voir à la folie. A ce titre les deux personnages féminins du film sont particulièrement touchants dans leur cheminement et leurs fragilité, de ce fait le sort très cruel et profondément désespéré que leur réserve le film va se révéler particulièrement éprouvant et bouleversant.

    Dread est donc une très bonne surprise d'autant plus que le film est formellement très maitrisé utilisant à bon escient une photographie maladive et une poignée de jeunes comédiens tous très convaincant. Le seul gros problème vient pour moi du personnage de Quaid (Shaun Evans) qui fait trop souvent retomber le film dans un schéma plus classique de film d'horreur. Si Quaid est de loin le personnage qui possède le trauma et la terreur la plus profonde c'est aussi le personnage dont le passé est le plus éloigné de la réalité au point de se poser finalement la question sur la véracité de ce traumatisme qui par sa représentation est purement cinématographique et hérité du slasher. Bizarrement cette figure du tueur à la hache et aux cheveux longs je n'y crois pas tout, comme je vais de plus en plus avoir de mal à croire aux motivations de Quaid à mesure que le film avance et qu'il se transforme en un psychopathe dénué de la moindre émotion. La peur profonde et viscéralement collée aux tripes de Quaid a t-elle fait sombrer le personnage dans la folie ? Se rassure t-il de ses propres terreurs en observant de manière sadique celle des autres ? Toujours est il que pour moi le tout dernier acte du film est une grosse déception qui fait retomber Dread dans une thématique des plus classique avec une sorte de tueur sadique et peu importe finalement ses motivations, et de pauvres victimes.

    Dread reste au bout du compte un très bon film d'horreur, immersif, éprouvant et surtout émouvant; dommage finalement que Quaid ne soit pas le personnage le plus fragile et le plus touchant du film afin de démarquer et brouiller les frontière entre les bons et les méchants.

    _____________________________________________________________________________ Ma note 06,5/10 ____________

     

    __________ Grim de Paul Matthews - 1995 _____________________________________________________________

     Saison 2010 Episode 25     Les éditeurs de DVD sont définitivement des petits malins capable de nous vendre n'importe quoi avec un bel emballage et un sens du recyclage qui flirte avec le sens de l'arnaque. Voilà comment Grim ,obscur film foireux britannique de 1995, se retrouve propulsé en 2010 sur les rayonnages de supermarchés et de vidéo-club comme un récent DTV à l'affiche alléchante.

    Grim raconte l'histoire de 4 blaireaux qui après une séance de spiritisme réveille un monstre miteux endormi depuis des siècles au fond d'une galerie minière. Un petite bande de spéléologue du dimanche tente alors d'explorer ses galeries afin de prouver que le petit lotissement de la ville est construit illégalement sur ses fondations bien fragiles. Si le film date de 1995 en revanche les effets spéciaux et maquillages datent facilement d'un autre siècle entre transparence foireuse et effets numériques préhistorique comme de magnifiques chauve souris à peine esquissées et grossièrement animées qui disparaissent subitement de l'écran pour donner l'illusion qu'elles s'envolent à l'horizon. Le monstre bien craignos du film est un croisement hybride entre un Predator, Rawhead Rex, Le colosse de Hong Kong et Michel Galabru c'est dire à quel point il est effrayent et charismatique.

    Grim aurait sans doute mériter une place de choix dans ma rubrique de gratin de navets mais le film est finalement bien plus emmerdant que involontairement drôle. On pourra toujours retenir quelques dialogues hilarant comme le mec qui réponds à l'anxiété de sa compagne s'inquiétant du nombre d'animaux retrouvés égorgés « Bah c'est les gosses qui font de mauvaises farce » ou encore la galanterie du mec qui laisse sa compagne seule « Reste derrière moi on ne sait jamais ». Grim est une grosse série Z qui aurait très certainement du rester condamnée à l'oubli dans les nimbes des années 90. Techniquement la qualité du DVD est presque aussi honteuse que celle du film entre un menu qui révèle la fin du film, une galerie de photos à base de captures d'écran et une qualité d'image absolument dégueulasse et à peine digne d'un DIVX .

    Elephant film est donc un éditeur à suivre de très près dont la roublardise commerciale et la qualité très aléatoire des films distribués (Zombie wars c'est déjà eux) pourrait bien vite en faire un distributeur de première bourre dans la culture du navet . Pour terminer je ne résiste pas au plaisir de mettre l'ancien et le nouveau visuel du film pour montrer à quel point ils sont fort chez Elephant-film.

    Saison 2010 Episode 25

    ________________________________________________________________________________ Ma note 00/10 ___________

     

    Voilà une semaine se termine et une autre va recommencer. To be continued ...

     


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    Plague town

    de David Gregory

    Grande Bretagne - 2008 - Fantastique

    PLAGUE TOWN de David GREGORY

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    Dernier DVD Mad en date Plague town de David Gregory est un film que jamais je n'aurai pensé coller dans cette rubrique qui sent bon (ou mauvais c'est selon) le navet. Car clairement le décor de l'Irlande, terre éternelle de légende, le sujet du film et les superbes photos gothiques et poétiques du film publiées par Mad Movies lors d'une récente preview pouvait laisser vraiment présager du meilleur. La déception est donc vraiment immense que clairement Plague town est un film que j'attendais avec confiance et beaucoup de impatience et que j'espérais vraiment pouvoir défendre et surtout aimer.

    Plague town raconte l'histoire d'une petite famille recomposée américaine qui passe ses vacances en Irlande et qui s'offre une petite ballade au cœur de la campagne verdoyante du pays. Malheureusement pour eux en ratant le tout dernier bus pour le retour ils vont se retrouver coincé dans un endroit totalement coupé du monde et sur lequel plane une vieille malédiction touchant mystérieusement les enfants du village. Pour les cinq membres de la famille passer la nuit n'est plus alors qu'une question de survie.

    plague town

     Dès son prologue montrant un prêtre attendant la naissance d'un enfant pour l'assassiner froidement à peine sorti du ventre de sa mère Plague town laisse vraiment perplexe de par sa mise en scène bancale et son montage poussif qui donne à cette première séquence pourtant forte un aspect totalement lisse. Une première impression qui malheureusement ne fera que se confirmer et même s'accentuer à mesure que le film avance et que David Gregory plante royalement son premier long métrage dans le n'importe quoi le plus complet, un naufrage d'autant plus triste que clairement Plague town possédait au départ de solides arguments pour s'imposer comme une très bonne petite pelloche horrifique. Premier constat , les cinq personnages principaux du film sont des caractères d'une pauvreté totale. Le père de famille médecin est totalement transparent et sans aucune personnalité, sa copine a visiblement autant de mal à trouver sa place dans cette nouvelle famille que dans le récit et les deux frangines sont des archétypes antinomiques avec la brune introvertie limite gothique et psychotique et la blonde totalement peste, insupportable et grande gueule. Au beau milieu il reste le personnage de Robin, le petit ami de la blonde, interprété sans grande conviction par James Warke mais qui sera impliqué dans les séquences les plus involontairement drôle du film. Des cinq quidam seule la jeune Josslyn DeCrosta dans le rôle de Molly va parvenir à surnager un peu au dessus de la ligne de flottaison de la médiocrité.

    plague town 

     Mais plus encore que par ses personnages sans relief et son récit pas spécialement des plus profond ni compréhensible c'est surtout par sa mise en image et les choix narratifs de David Gregory que Plague town gagne doucement mais assurément ses galons de mauvais film voir de navet. Le film souffre d'emblée de nombreux défauts d'écriture, avec notamment un scénario prétexte qui ne développe jamais le cœur de son sujet à savoir cette malédiction qui frappe les enfants de ce village dont on ne saura finalement jamais rien. Le déroulement narratif est lui aussi des plus classique et balisé avançant sans surprise entre les pire clichés du genre comme la rencontre avec le vieil homme mystérieux qui met les étrangers en garde ou encore les personnages qui partent les uns après les autres dans la nuit pour chercher de l'aide ou retrouver celui qui est parti chercher de l'aide juste dix minutes auparavant. Le film enchaîne alors les dialogues comme les situations grotesques condamnant irrémédiablement le spectateur à sourire finalement de ce bien triste spectacle alors qu'il aurait de loin préférer trembler.

    plague town

     Mais plus encore que tout le reste c'est la mise en image paresseuse, le découpage et le montage totalement à la ramasse qui plombe le plus Plague Town. Clairement David Gregory ne parvient quasiment jamais à installer un climat de tension et de malaise et saborde comme un véritable sagouin de nombreuses scènes importantes de son film. On pourra citer par exemple la séquence de l'attaque de la voiture pendant laquelle des dizaines d'enfants prennent d'assaut un véhicule dans lequel se sont réfugiés deux jeunes femmes. David Gregory choisit de hacher son montage sur une succession de gros plans de visage parfois sans le moindre intérêt rendant la scène à la fois bordélique et illisible, de ce fait la séquence mais est totalement inoffensive au niveau de l'horreur puisque jamais on ne comprends ni ne voit ce qui se passe exactement à l'écran. Dans une autre scène plus tard on voit l'une des deux sœurs attachée contre un arbre alors que deux gamins s'amusent à lui lancer inlassablement une sorte de faucille en tentant de la planter dans la malheureuse. Là encore David Gregory fait preuve d'une paresse et d'une mollesse hallucinante dans sa mise en scène alternant encore une fois gros plan du visage des enfants, gros plan de la victime et plan moyen des deux gosses lançant éternellement leur arme à coté de la fille. Le pire étant encore à venir lorsque brusquement la plus jeune des sœur survient au secours de l'autre en la détachant in extremis juste au moment ou les deux gamins finissaient enfin par atteindre leur objectif pour un effet foireux des plus comique. David Gregory tente alors enfin de faire de la mise scène en proposant un montage au rythme de la musique qui montre les deux frangines luttant pour tenter de se débarrasser des deux sales gosses, là encore le choix des plans et l'inefficacité du montage font que jamais la séquence ne fonctionne.

     plague town

    Pire encore le film se paye le luxe de nombreux faux raccords assez honteux pour un film digne de ce nom comme le visage d'une des actrices qui selon les plan d'une même et unique scène est parfois couvert de sang et de blessures ou bien très propre sur lui démontrant de la part du réalisateur un j'en foutisme franchement désagréable. D'une manière générale Plague town ne comporte véritablement que deux ou trois séquences vraiment réussies comme le meurtre du père de famille. Pour le reste on trouve toujours un truc qui cloche et qui vient dénaturer les séquences du film David Gregory ayant l'art du détail propre à ridiculiser la scène. On peux citer par exemple certains bruitages vraiment too much comme un « schbooong » de pur cartoon quand un des gamins assomme une victime à coup d'enjoliveur ou un bruit de ballon qui se dégonfle totalement surréaliste lorsque un type fait une piqure dans le ventre d'une femme enceinte. Les situations ne sont pas plus crédible comme ce type qui après avoir pris un coup de fusil dans la tronche à bout portant se relèvera plus tard dans le film pour passer ensuite une bonne partie du temps à toucher du bout des doigts sa joue explosée avec une grimace et un rictus de parfait ahuri du genre « ah putain ça fait vachement mal quand même ». Ce même personnage s'enfuira ensuite en prenant soin de piquer au passage la gamelle sur laquelle une vieille dame tape avec entrain de manière monocorde afin de rameuter la troupe de gamins vers elle. Plague town parvient aussi à foirer ses scènes les plus dérangeantes et les plus réussies par des attitudes ridicules comme dans cette séquence choc ou un type se retrouve pendu à un arbre avec un lierre qui lui traverse le crâne de part en part par les orbites, on se demande vraiment pourquoi David Gregory se croit ensuite obliger de nous montrer les gamins jetant de manière ridicule des pommes de pin sur le corps qui se balance.

    plague town

     Plague town ne fera donc guère illusion et c'est bien dommage car le film possède pourtant un vrai potentiel et quelques moments très rare de tension à la fois étrange et particulièrement poétique. Le personnage de Rosemary est à ce titre de très loin le plus réussi du film,sorte de mariée fantomatique au teint de porcelaine et aux allures de poupée adulte aux yeux exorbités, cette présence étrange et gothique assure enfin au film quelques scènes corrects et attachantes. Pour le reste les enfants mutants sont souvent trop exposé et de manière bien trop mal habile pour susciter vraiment l'effroi et seule deux ou trois apparitions de gamins aux allures particulièrement étrange feront illusion sans être trop regardant.

     plague town

    Plague town est donc une immense et cruel déception dont la place n'est objectivement pas tout à fait parmi les navets mais dont certaines séquences sont tellement ridicules qu'elles dépassent le cadre du simple mauvais film. En tout cas le niveau des DVDMad continue d'être des plus fluctuant et l'obstination du magazine à défendre certain de leur produit sans objectivité un poil suspect.

     

    Ma note : 02/10

    Ma note cuisine navet : Tellement décevant que je n'ai pas envie d'être méchant 

     

     


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    A l'affiche cette semaine :

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    ___________ No morire sola de Bogliano Adrian Garcia - 2009 ______________________________________

     Saison 2010 Episode 24    No morire sola est un rape and revenge pur et dur à la provenance des plus exotique puisqu'il nous vient directement d'Argentine. Le jeune réalisateur Bogliano Adrian Garcia souhaite de toute évidence retrouver à travers son film l'âpreté un peu crasse des œuvres emblématique du genre datant des seventies comme I spit on your grave ou encore Last house on the left. No morire sola opte donc pour une mise en scène à l'arrache, une lumière cru et naturel, une caméra souvent portée à l'épaule et une photographie bien baveuse et et pleine d'aspérité; le seul gros soucis c'est que Bogliano Adrian Garcia ne fait que singer une forme dont il n'a aucunement la maîtrise et livre au bout du compte un bien mauvais film qui surtout place le spectateur dans le très désagréable posture de voyeur assez insensible à ce qui se passe sur l'écran.

    Déjà au départ No morire sola ne raconte finalement presque rien, juste une histoire de 4 jeunes filles en vacances qui découvrent un corps violentée au bord d'une route; alors qu'elles tentent de lui porter secours elles vont à leur tour se retrouver traquées puis violées par trois hommes avant de prendre finalement leur revanche. L'histoire tient en quelques lignes et jamais le film ne va aller beaucoup plus loin que ce simple postulat déroulant sur 80 minutes une histoire sans progression narrative et surtout sans le moindre enjeu dramatique. Bogliano Adrian Garcia par exemple ne parvient jamais à rendre ses 4 héroïnes un minimum attachantes, impossible par exemple de me souvenir de leurs prénoms, ce qui fait que jamais le spectateur ne ressentira une vraie empathie vis à vis d'elles y compris lors des séquences les plus sordide de leur calvaire. Le plus dramatique c'est que Bogliano Adrian Garcia est tellement à l'ouest dans l'amateurisme complet de sa mise en scène qu'il parvient à rendre risible et proche de l'indifférence un sujet pourtant censé prendre aux tripes et mettre les spectateurs à mal. La longue scène du viol collectif est assez symptomatique de la médiocrité très embarrassante du film puisque le réalisateur tout en multipliant les plans trashouilles directement sortis de mauvais films pornos ne parvient jamais à susciter le malaise ou la compassion. Les actrices semblent aucunement concernées par les faits, les bruitages amplifiées de coup et de tissus déchiré sont complètement à coté de la plaque, les longs plans séquences n'ont pas le moindre impact et la surenchère achève totalement de ridiculiser l'ensemble de la scène lorsque l'une des jeune fille vomit sur un canon de fusil enfoncée dans sa bouche dans un simulacre grotesque de fellation.

    Résultat on assiste franchement gêné à une scène de viol de près de vingt minutes filmé n'importe comment et qui a trop vouloir montrer et choquer ne possède quasiment plus aucun impact. La revanche des dernières survivantes sera finalement tout aussi poussive que le reste du film et encore une fois plombé par toute les tares possibles de mise en scène entre une direction d'acteurs totalement inexistante (Le personnage du flic est ridicule), un j'en foutisme intégrale du cadrage, un montage qui plombe le rythme de la moindre petite action, des dialogues surréalistes de bêtise et une longue et bien lente successions de séquences tellement mal foutus qu'elles n'ont jamais la moindre once de crédibilité. Si No morire sola n'était qu'un mauvais film de plus ce ne serait finalement pas si grave que cela, le pire reste que son sujet est sans doute bien trop lourd dramatiquement parlant pour être traité d'une manière aussi lamentablement désinvolte. Ce qui finalement me fait le plus détester le film c'est d'avoir assister sur l'écran au viol de 4 jeune filles dans une relative indifférence, la preuve que Bogliano Adrian Garcia a totalement foiré son film.

    Il faudra chercher dans les interviews du jeune réalisateur pour comprendre que sa démarche vise à la dénonciation des classes bourgeoises exploitant impunément les jeunes filles désœuvrées; on aurait juste aimé que le message soit plus clairement dans le film et pas uniquement dans les intentions.

    _______________________________________________________________________________ Ma note 02/10 ___________

     

    __________ Ensemble c'est trop de Lea Fazer - 2010 _______________________________________________

    Saison 2010 Episode 24     Voici un film qui combine sur moins de deux heures les pires ponctifs et travers de ses comédies auteurisantes qui se produisent au kilomètre en France. Le film de Lea Fazer raconte ici l'histoire d'une mère de famille (Nathalie Baye) qui découvre le jour de l'anniversaire de la grand mère de la tribu que son mari la trompe avec une petite jeunette. Du coup elle décide d'aller s'installer et s'incruster chez son fils et sa belle fille le temps de remettre les choses à plat. Ensemble c'est trop est donc une énième comédie familiale tournant autour du nombril de couples et de leurs atermoiements sentimentaux. Un film chorale fatalement avec différentes générations de comédiens qui cherchent visiblement à contenter tout le monde en se voulant être un miroir de notre société et des comportements de la famille moderne.

    Pourtant Ensemble c'est trop n'a finalement rien de moderne et semble même daté dans ses quiproquos, ses situations téléphonées, ses gags déjà vu et son humour de vaudeville à peine branché. Seul le couple au centre du récit formé par Jocelyn Quirvin et Aïsa Maïga parvient à être un peu convaincant car pour le reste les autres comédiens du film sont souvent desservi par des personnages trop caricaturaux et fonctionnels pour être attachants. Nathalie Baye joue sa partition de comédie avec excès comme une volonté appuyée de bien montrer son potentiel comique, Éric Cantona fait du Cantona, Pierre Arditi n'arrive jamais à rendre touchant son personnage de vieil homme se découvrant une seconde jeunesse à travers la paternité et Jacques Weber est juste horripilant en bourgeois homosexuel et fumeur de pétards et je ne parle même pas du gros toutou qui mange beaucoup et bien évidemment fait pipi partout. Seule l'énergie et le potentiel comique de Olivia Cote en jeune mère new-age parvient de temps en temps à faire sourire. On sent qu'à travers son film Léa Fazer tente de montrer combien les conflits de générations au cœur d'une famille sont devenus bordéliques avec des parents qui se comportent comme des adolescents, des enfants devenus matérialiste par nécessité économique qui deviennent tuteurs et responsables de leurs propres parents, des anciens nourrit aux années de révolte de 68 qui se comportent éternellement comme des ados en crise et au milieu une très jeune génération qui tente de digérer ce foutoir.

    Le problème c'est que Ensemble c'est trop est une comédie bien trop gentille pour véritablement rentrer dans le lard de son sujet et il manque sans doute à Léa Fazer un véritable point de vu à défendre autre que le simple constat. On a juste le sentiment en regardant le film que tout le monde il est beau et tout le monde il est gentil, d'ailleurs le film se termine sur une bonne grosse note positive d'une famille multiple mais tellement heureuse avec des gays, des lesbiennes, un couple blanc black, des couples recomposées avec des conjoints de différentes générations et un un bon gros toutou. L'ensemble étant mise en image comme un téléfilm de prime time de TF1 avec un unique soucis de mise en scène qui est bien de bien cadrer les acteurs au moment de leur répliques on est plus proche d'un produit de télévision que d'un film de cinéma.

    On a donc finalement la sensation d'être devant un épisode de Josephine ange gardien avec ce soucis de tellement plaire à tout le monde que finalement je ne peux moi que ne pas aimer.

    ______________________________________________________________________________ Ma note 01/10 _____________

     

    ___________ Summer's blood de Lee Demabre - 2009 ________________________________________________

    Saison 2010 Episode 24    Summer est une jeune fille un petit peu rebelle, enfin juste ce qu'il faut, qui décide de partir seule sur les routes afin de retrouver son père qui l'avait pourtant abandonnée à sa naissance. Arrivée à destination dans une petite ville paumée la jolie Summer se laisse séduire par un jeune garçon du coin apparemment sans histoire qui finit par la conduire chez lui et même jusque dans son lit pour une nuit torride. Au petit matin Summer va comprendre assez vite qu'elle ne pourra pas facilement quitter cette maison qui se referme sur elle comme un piège. Le jeune homme se révèle être un dangereux psychopathe, sa mère une complice incestueuse sans parler du père de famille serial killer qui est sur la route du retour vers son home sweet home.

    Summer's blood est donc loin de faire dans l'originalité tant les familles de tarés notoires et les jeunes filles séquestrée pullulent dans l'univers des films d'horreur et des thriller. Il restait donc à Lee Demarbre quelques options pour démarquer son film du lot comme l'efficacité, l'originalité du traitement, la radicalité ou la puissance de la mise en scène. Lee Demarbre ne choisit finalement aucune de ses options et livre fatalement un DTV bien lisse, bien mou et terriblement emmerdant. Du trio familial de cinglés on ne retiendra que la gueule et la présence animal du père de famille interprété par le très bon Stephen McHattie (Watchmen, A history of violence) en oubliant toutefois bon nombres des répliques affligeante que le scénario lui impose et en regrettant qu'il n'apparaisse que lors des vingt dernières minutes du film .

    Si la mère est un personnage fonctionnel sans intérêt qui passe son temps à subir l'action en revanche le fiston est lui au centre du film ce qui ne l'empêche pas d'être paradoxalement le pire personnage du film. Interprété sans éclat par l'acteur de télévision Peter Mooney le personnage frôle l'indigence totale et flirte même avec le ridicule dans sa passion des plantes vertes et des jeunes filles qu'il place au cœur de ses plantations comme des nains de jardins car elles sont dixit les dialogues « Les plus belles et les plus fragiles des plantes (??) ». Pas vraiment menaçant et encore moins charismatique Peter Mooney traverse le film comme un fantôme sans jamais parvenir à rendre son personnage crédible aux yeux spectateurs y compris dans ses relations troubles entre tendresse et violence vis à vis de ses victimes. Summer's blood souffre de son absence totale de suspens, de tension et de son incapacité à provoquer le moindre malaise cantonnant le film dans les rails d'un thriller horrifique bien trop lisse pour éviter l'ennuie mortel. Le seul petit détail amusant c'est que la simple présence de Ashley Greene dans le film (Alice Cullen dans la série Twilight) aura suffit à faire naître sur internet des pétitions de fans réclamant aveuglément que le film sorte en salle.

    Après le flop Smash cut , Summer's blood est donc le second bien mauvais film que je vois signé Lee Demarbre de là à dire que ce cinéaste me laisse vraiment de marbre !

    _______________________________________________________________________________ Ma note 02/10 ____________

     

    ___________ Laid to rest de Robert Hall - 2009 ________________________________________________________

    Saison 2010 Episode 24    Laid to rest est un slasher pur jus et la première mise en scène de Robert Hall jusqu'ici spécialiste des effets spéciaux pour la télévision et le cinéma (Buffy,X files, Motel...). Laid to rest s'articule sur une trame des plus classique avec une jeune fille totalement amnésique qui se réveille dans un cercueil et qui se retrouve assez vite poursuivit par un mystérieux tueur arborant un masque en forme de crâne métallique et portant à son épaule une caméra lui permettant de filmer les meurtres qu'il exécute froidement.

    Clairement Laid To rest propose à l'écran un boogeyman plutôt réussi à la fois froid, silencieux et surtout particulièrement violent et imaginatif dans l'exercice de la boucherie. Robert Hall choisit aussi l'option des plus respectable de ne strictement rien expliquer sur le passé ou les motivations du tueur en faisant ainsi une figure maléfique particulièrement étrange. En bon spécialiste des effets spéciaux qu'il reste encore Robert Hall prend visiblement beaucoup de plaisir à montrer à l'écran des meurtres à l'arme blanche particulièrement violent et craspec ou plus originaux comme cette victime qui se fait remplir la tête de mousse expansé par l'oreille jusqu'à exploser. Mais voilà malgré ses quelques qualités fort appréciables Laid to rest reste une petite série B qui n'arrive jamais à vraiment décoller et qui à coup sûr ne restera pas très longtemps dans les mémoires.

    Difficile par exemple d'adhérer à une galerie de personnage dans l'ensemble fort peu attachants et qui en plus se comportent le plus souvent en dépit de la raison et du plus élémentaire bon sens. Comment expliquer que alors qu'ils ont constamment accès à des véhicules leur permettant de s'enfuir ils s'entêtent stupidement à rester durant tout le film dans la zone d'action du tueur. La victime amnésique préférentielle de notre tueur interprétée sans grande saveurs ni conviction par Bobbi Sue Luther est particulièrement boulet dans ses actions et es choix. Laid to rest manque aussi d'une véritable construction narrative et surtout d'une progression dramatique capable de maintenir l'intérêt des spectateurs. Tout semble au bout du compte assez artificiel comme la révélation du passé de l'héroïne du film qui par exemple n'apporte strictement rien au contenu si ce n'est un petit moment flirtant avec le ridicule complet. Robert Hall se révèle à travers ce premier être un assez piètre réalisateur incapable d'instaurer une ambiance anxiogène et ne parvenant jamais à rendre justice à la figure pourtant charismatique de son tueur.

    C'est donc l'ennuie qui finit par s'installer doucement d'autant plus que le casting n'est pas franchement d'une qualité exceptionnelle et qu'en dehors des meurtres le film est souvent bien inutilement bavard. Laid to rest demeure un tout petit slasher suffisamment gore pour rester sympathique, un film comme tant d'autres qui se regarde vite et s'oublie tout aussi rapidement.

    ______________________________________________________________________________ Ma note 03/10 _____________


    Voilà une nouvelle semaine se termine, une autre va recommencer. To be continued ....

     


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    Toy Story 3D

    de Lee Unkrich

    USA - 2010 - Animation

    TOY STORY 3D de Lee UNKRICH

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      Et bien voilà déjà quinze ans que sortait sur les écrans Toy Story véritable premier film en image de synthèse qui allait totalement révolutionner le cinéma d'animation et surtout instaurer le nom de Pixar comme un symbole absolue de l'excellence et du divertissement. C'est donc avec un plaisir indéniable que j'attendais ce troisième Toy story en me réjouissant par avance de retrouver Buzz, Woddy et toute sa joyeuse bande. Fatalement nos héros de plastique et de chiffons ne vieillissent pas et c'est un plaisir de les retrouver toujours tels que nous les avions laissé 15 ou 10 ans en arrière pour le second volet. Les seuls à prendre de la bouteille ce sont finalement les humains du film et bon nombres de spectateurs dont certains qui partagent l'age d'Andy au fil des films doivent être particulièrement touchés par l'évolution du personnage. Car Andy grandit tout comme la nostalgie et la tendresse qui colle à ce troisième volet des aventures de cette incroyablement touchante bande de jouets.


    toy story 3 

    Andy s'apprête a bientôt rejoindre l'université alors que sa jeune sœur est elle en pleine crise de pré adolescence, du coup les jouets n'ont plus vraiment leur place au quotidien et dans l'univers d'Andy. A la suite d'un quiproquo les derniers jouets d'Andy ayant survécus à divers vide grenier se retrouvent dans un carton qui va servir de don à une crèche toute proche. Assez vite nos amis vont comprendre que le sort de jouets pour très jeunes enfants n'est pas des plus enviable et vont devoir faire face à des tout petit les traitant d'une manière on ne peut plus musclé. La bande de Buzz et Woody se retrouvent alors pris au piège de cette crèche dans laquelle règne comme un parrain sans partage un gros ours en peluche qui sent la fraise dénommé Lotso. Pour Woddy, Buzz et les autres la mission est maintenant claire et net c'est l'évasion....


     toy story 3

    Film symbole du studio Pixar, véritable bébé de John Lasseter ce troisième volet de Toy Story est réalisé par Lee Unkrich qui a déjà travailler sur de nombreux autres films du studio à la lampe comme Monstres et Cie, Le monde  de Némo ou encore Toy Story 2. On pouvait s'étonner de ne pas retrouver John Lasseter lui même aux commandes de ce troisième volet mais son absence n'entame en rien la qualité du film qui est incontestablement un Pixar grand cru. Toy story 3 est tout simplement une petite merveille d'humour, d'imagination, d'action et d'émotion qui enchaîne les morceaux de bravoures et les scènes désopilante à un rythme éffréné. Le film débute d'ailleurs sur une formidable scène d'action dans l'esprit du western et dans laquelle explose à l'écran l'imaginaire totalement débridé et la folie créatrice dont sont capables les enfants et accessoirement Pixar. Mais pas le temps de se remettre que déjà le film enchaine sur de vieilles images au caméscope d'Andy jouant avec ses amis de toujours le tout sur la chanson mythique du premier film, le You've got a friend in me de Randy Newman et après la banane et l'émerveillement de la toute première séquence c'est déjà des larmes de nostalgie qui nous montent aux yeux. Car Toy story 3 combine à merveille le plaisir d'un divertissement monstrueusement jouissif et la nostalgie d'un propos particulièrement touchant.


     toy story 3

    Encore une fois et comme toujours Toy Story 3 est une véritable merveille technique qui de par son rendu graphique et la qualité des différents mouvements et expression fait presque oublier qu'on est devant un simple film d'animation. L'apport de la 3D associé à une qualité de texture et de matières donne vraiment l'illusion d'avoir devant les yeux des jouets qui bougent et qui s'animent de manière crédible et presque charnelle dans l'envie que l'on se surprend souvent d'avoir presque envie de les toucher. Une 3D qui donne aussi à de nombreuses séquence d'action une dimension épique et dramatique formidable comme lors du grand final dans la décharge à la fois spectaculaire et chargée d'une bonne dose d'émotion. C'est bien simple Toy story 3 est un tel bonheur qu'on aimerait en raconter toute les scènes avec jubilation comme cette extraordinaire séquence d'évasion lorgnant avec référence et respect vers les meilleures films de taule hollywoodiens.


     toy story 3

    Toy story 3 enchaîne aussi les idées géniales, les trouvailles visuelles et les gags sans le moindre temps mort. Impossible d'oublier l'hilarante séquence de Monsieur Patate transformé en tortilla, le défilé de mode de Ken, le clown triste à la voix grave ( Grand corps malade pour la VF), la candeur ingénue de Barbie, Buzz réinitialiser en mode latin lover, le traitement musclé des tout petits vis à vis de nos héros ou encore le hérisson avec l'âme d'un tragédien. Les gags se bousculent, les répliques s'enchaînent, les péripéties sont nombreuses et à aucun moment on ne trouve un seul gag qui sombre dans la facilité ou la vulgarité (qui a dit Shrek), Toy Story 3 c'est juste la classe absolue du divertissement familiale de grande qualité.


    toy story 3 

    Si on retrouve une grande majorité des jouets des deux premiers volets avec Buzz, Woddy, Sally, Pile Poil, Zigzag, Monsieur et Madame Patate, Rex, le Cochon, les martiens obsédés par le grappin et les soldats; Toy Story 3 introduit aussi de nouveau personnage dont les formidables Ken et Barbie et quelques méchants savoureux dont Lotso la peluche revancharde et surtout Baby face un énorme poupon abandonnée et mélancolique et à l'allure particulièrement étrange qui évoque au détour de certaines scènes les jouets étranges de Syd dans le premier épisode. On pourra aussi noter l'apparition lors de plusieurs scène d'un magnifique Totoro en peluche marquant l'amitié et le respect que Lasseter et Pixar porte au géant de l'animation japonnaise, l'immense Hayao Miyazaki. Et pour la référence j'ai juste envie de dire respect!  Le générique de fin réserve lui aussi quelques surprise et apparitions de jouets en guest stars mais je laisse aux futurs spectateurs le plaisir de les reconnaître.


     toy story 3

    Et puis comment terminer cette critique sans parler de l'émotion qui se dégage de la dernière séquence du film durant laquelle Andy tourne le dos à son enfance en livrant au soin d'une petite fille ses jouets préférées. Un moment d'une nostalgie magnifique qui nous replonge les larmes au yeux vers notre propre enfance, vers nos propres souvenirs de jeux , de jouets, d'insouciance, vers les choses que nous avons tous abandonnées un jour au bord de la route. A défaut de pouvoir retrouver les jouets de notre enfance et le temps perdu on sort de la salle en espérant retrouver et revoir au plus vite Woddy, Buzz, Sally et les autres car clairement Toy Story est un bain de jouvence éternel, un retour émerveillé et toujours bouleversant vers l'enfance et surtout un formidable putain de plaisir de cinéma.

    toy story 3 

     

    Ma note 09/10  

     

     

     

     


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    A l'affiche cette semaine :

    Saison 2010 Episode 23Saison 2010 Episode 23Saison 2010 Episode 23Saison 2010 Episode 23 

     

     

     

     

     

     

     

    __________ Home de Yann Arthus-Bertrand - 2009 ____________________________________________________

     Saison 2010 Episode 23   Home est le projet assez pharaonique mis en place par Yann Arthus-Bertrand et Luc Besson afin de proposer aux spectateurs du monde entier une prise de conscience collective sur l'avenir de notre planète. Home c'est un tournage de 217 jours dans plus de 54 pays et presque 500 heures de rushes pour aboutir à un film dont la sortie mondiale et simultanée dans plus de 50 pays se fera lors de la symbolique journée mondiale de la terre. Un film qui s'inscrit dans la droite lignée du film Une vérité qui dérange mais qui pose ici un regard moins politique et scientifique que militant et poétique sur l'écologie.

    Yann Arthus-Bertrand a choisit de montrer la beauté de la terre pour éveiller les consciences à sa survie. Le film est d'ailleurs clairement une pure merveille à regarder en Blu-ray, une sorte de poème visuelle et graphique rempli de séquences absolument magnifiques.Impossible par exemple d'oublier les images de ce paysage dont les glissement de terrain ont laissés de empreintes de des crevasses comme d'immenses plaies ensanglantées. Le discours et commentaire qui accompagne le film est certes nécessaire pour mettre en lumière comment un équilibre fragile de plus de 4 milliards d'années a été lentement dévasté par les hommes et leur exploitation irresponsable des ressources naturelles mais on finirait presque par regretter son aspect souvent trop didactique et surtout son ton monocorde et quasi religieux. La musique de Arman Amar fortement inspiré par la world music est souvent elle aussi bien pesante et contribue à ce sentiment d'une démonstration parfois un poil trop grandiloquente.

    Si la situation est effectivement des plus inquiétante il est parfois assez désagréable d'avoir la sensation d'être pris par la main et sagement guidé au fil de cette démonstration certes nécessaire et pertinente mais un peu trop scolaire. Il reste le plaisir de ses images magnifiques composées parfois comme des œuvres abstraites et de ses paysages sublimes qu'il suffit de regarder pour prendre conscience du besoin de préservation de notre planète. Il me tarde vraiment de revoir le film en virant les commentaires afin de m'offrir un formidable trip sans doute comparable aux œuvres mythiques de Godfrey Reggio tels que Koyaanisqatsi, Powaqqatsi et Naqoykatsi même si à défaut de la musique de Philipp Glass je devrais me contenter du score de Arman Amar.

    Sans être un gourou de cette nouvelle religion qu'est l'écologie il faut reconnaître que Home est incontestablement un très beau film au discours diablement important et même capital qui doit être vu et revu car si comme il est dit dans le film « il est trop tard pour être pessimiste » il est toujours temps de devenir conscient et responsable.

    __________________________________________________________________________________ Ma note 07/10 _________

     

    ___________ Les enfants de Timpelbach de Nicolas Bary - 2008 ____________________________________

    Saison 2010 Episode 23   Les enfants de Timpelbach est un petit film dont je n'attendais strictement rien et qui s'est révélé pourtant être une très agréable et bonne surprise. Dans un petit village hors du temps et de l'espace vit une joyeuse bande de gamins toujours prompt à faire des farces et des bêtises à tel point qu'excéder les adultes décident de les abandonner pour une journée afin de les faire réfléchir. Une absence qui va durer un peu plus longtemps que prévu et des enfants qui vont très vite devoir faire face à leurs responsabilités et se diviser en deux camps distincts entre les plus responsables et les autres qui vont profiter de cette aubaine d'absence d'autorité pour donner libre cours à une liberté totale.

    Les enfants de Timbelbach n'est pas vraiment un film d'une grande originalité dans son concept de monde repris en main par les enfants car d'autres films tels que Bugsy Malone ou Big city sont passés avant lui, la lutte de deux camps de gamins possède aussi un air de déjà vu et fait penser irrémédiablement à La guerre des boutons le chef d'œuvre d'Yves Robert, mais le film de Nicolas Bary puise son originalité et ses qualités dans des registres finalement peu commun dans le cinéma français à savoir ses qualités graphiques et son univers visuel. Car Les enfants de Timpelbach possède une belle identité graphique et une direction artistique assez irréprochable, le film soigne avec un soucis méticuleux ses décors, costumes, sa lumière, sa photographie, ses effets spéciaux et son sound design pour livrer un film vraiment super agréable à regarder au point de faire passer ses petits défauts d'originalité au second plan. Le film commence d'ailleurs par un formidable générique de début super dynamique reprenant à travers une séquence d'animation le principe des livres pop-up de notre enfance et se poursuit dans un monde qui fait penser aux univers de Burton, Caro et Jeunet ou encore Les désastreuses aventures des orphelins Baudelaire.

    Totalement conquis par l'univers du film on pourra alors suivre avec plaisir ce conte à l'humour toujours bon enfant qui certes ne propose rien de bien révolutionnaire dans sa trame et ses personnages souvent caricaturaux mais permet de passer un bien agréable petit moment. Les jeunes comédiens du film sont tous assez juste dans le carcan bien défini de leurs personnages et les quelques adultes du film jouent fatalement les guests stars anecdotiques dans des personnages totalement secondaires mais souvent savoureux. Tout en restant un film destiné à un jeune public Les enfants de Timpelbach possède un soupçon de noirceur inquiétante à l'image du gang de gamins portant des masques blancs inexpressifs se faisant appeler les écorchés qui n'hésitent pas à avoir recours à la violence et la terreur pour imposer leur loi. Si le film manque parfois un poil de souffle et de folie dans sa mise en scène notamment lors de la grande bagarre finale il n'empêche que l'ensemble se suit sans le moindre sentiment d'ennuie.

    Agréable, amusant et graphiquement parfaitement maitrisé Les enfants de Timpelbach est donc un vraie bonne surprise et la révélation de Nicolas Bary qui s'impose comme un jeune réalisateur à suivre.

    _______________________________________________________________________________ Ma note 06,5/10 __________

     

    __________ Le mac de Pascal Bourdiaux - 2010 _______________________________________________________

    Saison 2010 Episode 23   On se demande vraiment pourquoi le producteur Thomas Langman aura porté le projet de ce film avec obstination pendant presque cinq ans alors que le refus premier de Jose Garcia de faire le film était potentiellement un bon indice de sa qualité. Finalement le film aura donc finit par se faire avec la vedette prédestinée et à la vue du résultat on se dit qu'il n'y avait pas vraiment urgence.

    Le mac raconte donc l'histoire d'un petit comptable sans envergure qui du jour au lendemain se voit contraint par la police de remplacer son frère jumeau dont il ignorait jusqu'ici l'existence afin d'infiltrer le milieu du banditisme et jouer les indicateurs sur une importante transaction financière. Le quidam a donc 36 heures pour se glisser dans la peau d'un mac violent, grande gueule, sur de lui et frimeur soit tout le contraire de sa propre personnalité. Le concept et le ressort comique du film n'est donc pas de première fraîcheur tant il a déjà été utilisé par le passé et Pascal Bourdiaux ne va finalement rien proposer de très nouveau ni d'original. On comprends juste en regardant le film que finalement Langman avait sans doute raison de vouloir absolument José Garcia dans ce double rôle tant le film tient tout entier sur les épaules du comédien qui offre ici toute son énergie débordante, son charisme comique et son sens de la démesure et de la réplique pour maintenir à flot le film.

    Si dans l'ensemble cela reste un vrai plaisir de voir le dynamise de Jose Garcia on sera aussi parfois fatigué de le voir de démener comme un diable pour faire exister un film sur sa seule puissance comique. C'est bien simple sans l'acteur le film n'aurait sans doute pas le moindre petit intérêt à part peut être la présence de seconds rôles aux trognes réjouissante comme Arsene Mosca et Jo Prestia, tout deux assez amusant en second couteaux bas du front. Pour le reste on a parfois la sensation d'être devant un production à la Besson avec son jeunisme et sa recherche de répliques censées faire mouche mais qui le plus souvent tombent à plat.

    Pourtant et assez paradoxalement vu la teneur de cette critique Le mac reste une comédie qui se suit d'une manière plutôt agréable avec juste ce sentiment de se retrouver devant un produit ultra-calibré mais sans envergure ni ambition particulière.

    ________________________________________________________________________________ Ma note 04/10 ___________

     

    __________ House of the devil de Ti West - 2009 _____________________________________________________

    Saison 2010 Episode 23  House of the devil est un film d'épouvante très old school et ce n'est rien de le dire tant le jeune réalisateur et scénariste Ti West nous replonge avec délice à travers son film vers les années 80. House of the devil est non seulement un film qui situe son action 30 ans en arrière (putain déjà !!) mais qui prend aussi le parti pris des plus pertinent de renouer avec l'esthétisme et la façon de mettre en scène de cette même période. En gros et pour résumer House of the devil a la très bonne idée de ressembler à un petit film inédit des années 80 ressortant aujourd'hui de nulle part.

    Le film raconte ici l'histoire d'une jeune fille qui pour se permettre de payer le premier loyer de son futur appartement accepte un petit boulot de babysitting. Un travail a priori facile et très bien payé mais qui va vite se révéler plus étrange qu'il n'y paraît lorsque la jeune fille comprend qu'elle va en fait devoir veiller sur une vielle dame un soir d'éclipse dans une immense maison paumée au fond des bois. Autant le dire tout de suite pour moi le film de Ti West est une excellente surprise qui titille ma fibre nostalgique d'une époque ou les films d'horreur et d'épouvante ne se construisait pas avec la même frénésie hystérique que les films d'action. House of the devil est un film qui prend tout son temps à tel point qu'une grande majorité de spectateurs biberonnés au sur-découpage trouveront sans doute le film totalement creux et emmerdant à mourir. Pourtant Ti west prend juste le temps d'installer à la fois ses personnages et surtout un climat d'angoisse des plus anxiogène afin de placer les spectateurs dans un état de tension et de stress comme cela faisait personnellement assez longtemps que je n'en avait pas connu. La lente exploration de cette immense maison, la menace de plus en plus insidieuse et persistante donne au film un pur climat de terreur proche d'œuvre mythique du genre comme Le cercle infernal, The changeling ou encore Rosemary's baby.

    Sans jamais utiliser de jump scares foireux ni d'effets chocs le film réserve quelques sursaut de terreur des plus efficace et surtout une tension et une attention constante construite le plus souvent sur une mise en scène et un choix de cadrages des plus efficace. House of the devil est de toute évidence un film sous influence eighties et on pense avec bonheur et nostalgie en regardant le film à cette époque bénie pour le genre durant laquelle l'effet pour l'effet n'avait pas encore totalement la main mise sur le genre. On pense donc à Peter Medak, Carenter, Argento, Polanski ou même Robert Wise ce qui est toujours plus agréable que de penser à Elie Roth ou Zack Snyder (Oui c'est purement gratuit). Il faut également saluer la jolie performance de la jeune comédienne Jocelin Donahue dont la frêle présence n'est pas sans évoquer Mia Farrow ou encore Margot Kidder dans Amytiville et qui porte une bonne partie du film sur ses épaules, l'occasion aussi de saluer la présence de Dee Walace figure emblématique des années 80 et nouvelle preuve que Ti West sait de quoi il parle. House of the devil ne souffre finalement que de son final qui d'un coup semble précipiter l'action et jouer la carte de l'exposition plutôt que de la suggestion avec un changement de ton assez radicale qui donne au final du film un aspect plus tape à l'œil et spectaculaire presque en contradiction avec le reste du film. Difficile aussi de comprendre pourquoi dès le générique du début le film livre clefs en mains les tenants et aboutissants de son histoire plombant pour beaucoup le suspens et les interrogations qui planent sur cette maison et cette mystérieuse vieille femme.

    Pourtant au final House of the devil demeure une très très bonne surprise superbement construite et maitrisé qui replonge avec une joie nostalgique vers l'époque des premiers vidéo-clubs et des bandes horrifiques qui prenaient leur temps. Le film toujours inédit devrait débarquer directement en DVD et Blu-ray à la rentrée chez TF1 et s'impose d'emblée pour moi comme un achat indispensable.

    ________________________________________________________________________________ Ma note 07,5/10 _________

     Voilà une semaine se termine, une autre va recommencer. To be continued ! ...

     

     


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