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    Au sommaire cette semaine :

    Coups de coeur / Coups de sangCoups de coeur / Coups de sangCoups de coeur / Coups de sangCoups de coeur / Coups de sang 

      

      

     

     

     

     

     

     

     

    Jericho Mansions (2002) de Alberto Sciamma 06/10

    jericho mansion

     

    Dans les bacs à soldes à un euro dans lesquels j'adore fouiller et m'approvisionner de tonnes de mauvais films on trouve parfois des petites merveilles comme ce Jericho mansions de Alberto Sciamma le réalisateur du déjà très sympathique et bien déjanté La lengua asesina avec Robert Englund. Cette fois ci pas de langue géante et de caniches fluorescents mais un sujet bien plus plus ancré dans la réalité. Jericho mansions raconte l'histoire d'un concierge d'immeuble souffrant d' agoraphobie et d'amnésie et qui depuis plus de trente ans vit dans l'immense bâtiment dont il a la garde sans jamais en sortir. Pourtant le fragile équilibre mental de cet homme commence à vaciller lorsque les habitants de l'immeuble deviennent de plus en plus étrange et que la propriétaire des lieux l'accuse avec violence de vols réguliers. Ce n'est pas la découverte d'un cadavre dans le vide ordure qui va remettre ce brave Leonard sur les chemins de la raison... Jericho mansions est un mélange plutôt réussi de comédie noire, de drame, de thriller et de fantastique se déroulant dans un univers totalement clos. On prend donc beaucoup de plaisir à suivre les pérégrinations de cet homme qui semble sombrer peu à peu dans la folie à mesure qu'il devient au contraire de plus en plus conscient de ce qui l'entoure. Et même si le film souffre parfois de légère baisse de rythme on reste pris au jeu de cette enquête policière jusqu'à son dénouement plutôt original et bien ammené. C'est l'immense James Caan qui incarne Leonard et l'on retrouve avec à ses cotés Geneviève Bujold et la délicieuse Jennifer Tilly même si c'est objectivement dans un rôle très habituelle de femme fatale. Même si certaines scènes trahissent des effets spéciaux numériques et des images de synthèse un peu vieillotte Alberto Sciamma promène avec fluidité sa caméra à travers les murs et les orifices des appartements pour passer de l'un à l'autre comme le ferait une petite souris et nous mettre en tant que spectateur dans une position de témoin et voyeur des évènements. Graphiquement très soigné, doté d'un solide scénario, servi par de très bon comédiens, à la fois amusant et intelligent Jericho mansions est un très bon petit thriller à (re)découvrir.

     

    Left bank – Linkeroever ( 2007) de Pieter Van Hess 06,5/10

    left bank

     

    La Belgique continue de nous livrer régulièrement des films originaux et des cinéastes à suivre comme le prouve encore le très bon DTV Left Bank de Pieter Van Hess. Le film raconte l'histoire de Marie, une jeune fille sportive s'entrainant sans relâche mais qui à la suite d'une infection et d'une grande fatigue physique doit cesser toute activité et renoncer à toute compétitions. La jeune fille introvertie profite de ce break forcé pour flirter avec son nouveau petit ami et finir par s'installer quelques jour chez lui. Marie commence alors à ressentir un malaise oppressant vis à vis de ce quartier, de ce petit immeuble bourgeois et de cet appartement dont la précédente locataire a mystérieusement disparue. Left bank est un film dont le rythme particulièrement lent pourra rebuter plus d'un spectateur, il faut dire que Pieter Van Hess laisse le temps à son univers de s'installer et de doucement devenir de plus en plus étrange et inquiétant. Si le film fait effectivement penser aux premiers films de Roman Polanski (Le locataire , Rosemary's baby, Repulsion), on pense également aux films de Marina De Van dans lesquels le fantastique s'inscrit dans le quotidien. Si Left bank est long et lent il n'est pas chiant pour autant et parvient à capter avec une certaine fascination l'attention du spectateur jusqu'à un final que malheureusement je trouve un poil décevant par rapport à tout l'univers mis en place auparavant. Left bank permet également de révéler Eline Kuppens, une formidable jeune actrice confondante de naturel et qui porte une bonne partie de la crédibilité et de la puissance du film sur ses épaules. Left bank est un film étrange avec une ambiance très singulière qui doucement mais inéluctablement commence à vous coller à la peau de manière anxiogène. Un peu comme le House of the devil de Ti West, le film de Pieter Van Hess choisit d'installer une horreur diffuse mais tenace plutôt que de jouer de l'effet de choc et marque ainsi les esprits au delà du temps que dure le film. En tout cas après cinq ans de torture porn aux montages hystériques et de survival bien teigneux, ce n'est pas désagréable de se poser devant un très bon film d'atmosphère.

     

    Un monde à nous (2008) de Frederic Balekdjian 06/10

    un monde à nous

     

    Un monde à nous est un petit film passé totalement inaperçu mais qui mérite amplement d'être (re)découvert. Produit par Alain Chabat et interprété par Edouard Baer le film n'a pourtant rien d'une comédie comme on pourrait le croire et flirte plutôt du coté du thriller psychologique et du drame intimiste. Un monde à nous raconte l'histoire de Noe, un gamin d'une dizaine d'années qui vit avec son père dans l'angoisse permanente d'être retrouver par les tueurs déjà responsables de la mort de sa mère. Alors Noe ne cesse de déménager et subit quotidiennement un entrainement physique et psychologique intense de la part de son père afin de lui permettre d'échapper à ses futures agresseurs. L'enfant doit pouvoir vivre dans le secret tout en se faisant accepter comme un enfant ordinaire dans son nouveau collège; pas facile pour un gamin de devoir vivre sans la moindre attache surtout lorsque l'on se lie d'amitié et d'amour avec une petite fille de sa classe. Un monde à nous est un film dont le premier mérite et de tenir le spectateur en haleine de la première à la dernière minute grâce à une histoire forte, trouble, originale et riche en sous texte et implications psychologiques. Le film décrit par le prisme du thriller les relations intenses et conflictuelles entre un père sur-protecteur et son fils en plein désir contrarié de liberté et d'émancipation et dresse un portrait à la fois glaçant et émouvant de l'amour filiale. Le film de Frederic Balekdjian parvient parfaitement à montrer la violence de la pression paranoïaque que subit le gamin à travers d'éprouvante séquence d'endoctrinement idéologique. C'est Edouard Baer dans un rôle totalement à contre emploi qui incarne avec justesse ce père tout aussi froidement déterminé que maladroit à protéger son fils quitte à totalement lui voler sa part d'innocence et d'enfance. Les enfants du film sont tout aussi juste avec tout d'abord le propre fils du réalisateur Anton Balekdjian dans le rôle de Noe et Nassereba Keita absolument formidable dans le rôle de sa petite copine black débrouillarde et pipelette. Un monde à nous réussit l'exploit de maintenir son univers trouble à bout de bras durant l'intégralité du métrage en introduisant à bon escient de nombreuses fausses pistes qui rendent les agissements de ce père de plus en plus troubles et ambigus. Un monde à nous ne révélera que lors de sa dernière séquence combien il est un film touchant et dérangeant sur la puissance des relations amoureuses entre un père et son fils. Pour peu que l'on passe sur son esthétique plus proche du téléfilm que du cinéma à grand spectacle le film de Frederic Balekdjian mérite définitivement d'être (re)découvert.

     

    Max la menace: Bruce et Lloyd se déchainent – Get smart's Bruce and Lloyd out of control (2009) de Gil Junger 01/10

    bruce and lloyd

     

    Cette fausse suite du Max la menace sorti en 2008, qui était lui même une adaptation de la mythique série créée par Mel Brooks dans les années 60, est en fait un spin off tout aussi inutile que laborieux. Le film de Gil Junger met en scène et en vedette les deux concepteurs de gadgets du film de Peter Segal pour une aventure tournant autour d'une couverture rendant invisible celui qui se trouve en dessous. Les deux gentils geeks concepteurs de gadgets foireux vont devoir sortir de leur laboratoire afin de récupérer leur invention dérobé par un dictateur sud américain. Clairement le film de Gil Junger vise un très jeune public avec un humour que par politesse je qualifierais de régressif et bon enfant mais malheureusement absolument consternant. Les personnages n'ont strictement rien à défendre qui pourrait les rendre sympathique, le scénario est d'une simplicité enfantine, les dialogues lamentables et le film réussit même à sembler long alors qu'il ne dure que 68 petites minutes. Ce ne sont pas les acteurs qui sauvent les meubles avec Nate Torrence qui se révèle être un bien piètre clone de Jonah Hill et le sympathique Masi Oka (Heroes) est ici totalement inexpressif; seule la courte apparition de Anne Hattaway pour faire une transition entre les deux films est à compter parmi les rares bons moments du film. Le générique de fin nous gratifie du traditionnel bêtiser final pour montre combien « on s'est vraiment marré sur le tournage », dommage que pour le spectateur en revanche ce soit aussi sinistre à regarder.

     

    Voilà une semaine se termine, une autre va recommencer. To be continued ....

     

     

     


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    Coups de coeur / Coups de sang 

    Avant de commencer ce petit exercice critique sur The walking dead il convient sans doute de préciser deux choses. La première c'est que je n'ai jamais lu le comic book à l'origine de la série et que fatalement ma critique ne portera pas sur la fidélité d'adaptation ou les trahisons éventuelles faites au roman graphique de Robert Kirkman. La seconde est que j'ai toujours fantasmé sur une hypothétique série qui reprendrait sur plusieurs saisons l'univers de la première trilogie de Romero et ceci depuis une lointaine époque à laquelle la télévision y compris américaine n'était pas aussi ambitieuse et libérée des contraintes de censure comme elle peut l'être aujourd'hui. Pour résumer de façon plus concise The walking dead est la série que j'attends depuis des années et ce ne sont pas quelques éventuels défauts d'adaptations qui vont me faire bouder mon plaisir.

     

    walking dead

     

    The walking dead raconte donc la survie de quelques humains après qu'un virus est transformé dans un terrible apocalypse la quasi totalité de l'humanité en morts vivants. C'est dans cet univers que se réveille l'officier Rick Grimes après une grave blessure qui l'avait plongé dans le coma. Pour ce jeune flic la première obsession sera de retrouver sa femme et son fils dans cet univers de fin du monde....

     

    walking dead

     

    La première séquence de The walking dead est assez saisissante puisque on y voit un officier de police tirer froidement en pleine tête d'une petite fille, certes zombifiée, mais avec une violence renforcée par une belle perfection de mise en scène. Le ton de The walking dead est donné d'emblée et dans l'ensemble le show ne se départira jamais de cette violence sèche et de cette qualité graphique. La série va se poursuivre avec une rapide référence à 28 jours plus tard avant de se replonger dans un univers typiquement hérité des premiers films de Romero. Pour mon plus grand plaisir on retrouve donc des zombies lents et non des sprinters hystériques et surtout un regard presque mélancolique et émouvant sur ses morts errants qui sont montrés souvent comme des victimes bien plus que comme des monstres. L'épisode assez émouvant durant lequel un personnage attends avec un fusil à lunette de délivrer sa femme zombifiée de son triste sort est un exemple parmi tant d'autre d'une relation parfois troubles entre les morts et les survivants.

     

    walking dead

     

    A tout saigneurs tout honneur je commencerais donc par parler des morts vivants et saluer l'extraordinaire qualité des maquillages et des effets spéciaux de la série. C'est un pur bonheur de voir à l'écran des morts vivants aussi beaux et d'une telle variété graphique. On sent que les acteurs incarnant des zombies ont été tous maquillés individuellement avec soin et perfection ce qui est un bonheur sans nom pour tout ceux qui comme moi se sont fader depuis 5 ou 6 ans des tonnes de figurants maquillés à l'arrache avec de la craie par paquets de douze dans une multitude de DTV moisis. Il faut donc saluer le formidable boulot de Gregory Nicotero et son équipe de KNB tant sur les maquillages que sur les effets gore particulièrement saisissants. Car si la télévision s'est affranchit depuis longtemps des tabous de la violence (Merci Chris Carter !) il est clair que The walking dead pousse la violence graphique assez loin. La série nous offre même des séquences comme de nombreux films n'osent plus en montrer aujourd'hui, car si L'armée des morts par exemple tournait le regard au moindre festin anthropophage The walking dead lui n'hésite jamais à rentrer dans le lard de son sujet. Impossible par exemple d'oublier la séquence hallucinante durant laquelle un zombie est littéralement réduit en bouillie à coups de hache afin que deux personnages puissent se recouvrir de ses entrailles. The walking dead est donc peut être au niveau de l'horreur graphique ce que j'ai vu de plus excitant concernant les morts vivants depuis le Day of the dead de Romero. Toutefois pour ne pas ternir le tableau des effets spéciaux je ne parlerais pas de la lamentable explosion numérique qui vient clore le sixième épisode.

     

    walking dead

     

    Du coté des vivants le constat est tout aussi emballant, quoi que un peu plus réservé, car dans l'ensemble la série peut se vanter d'un casting solide et de personnages très attachants. L'un des curseurs les plus évident de l'affection porté aux personnages reste l'émotion qui se dégage le plus souvent lorsque la mort inattendue et brutale de l'un d'entre eux survient. La scène pourtant très cliché durant laquelle Andrea attends que sa jeune sœur mordue et décédée ressuscite pour l'achever d'une balle en pleine tête est à ce titre particulièrement touchante. On pourra juste regretter un peu que contrairement au univers mis en place par Romero dans lesquels les hommes étaient parfois pire que les morts vivants, on se retrouve pour l'instant devant une galerie de très gentils survivants. Fort heureusement en milieu de saison arrivent deux personnages un peu plus nuancé et forcément beaucoup plus fort avec deux frères rednecks violents et racistes interprétés avec force par Norman Reedus et l'excellent Michael Rooker. Des personnages a priori absent du comics original mais qui pour moi font figure d'une bonne bouffée d'air frais en venant un peu bousculer le coté United colors of surviving du casting avec un black, un asiatique, des vieux, des jeunes, des enfants, des hommes , des femmes, il manque juste le chien. Car ce n'est pas la présence d'un mari violent même si Shane trouvera en lui explosant la gueule un bon moyen d'exprimer toute sa frustration, ou les histoires d'adultère du trio formé par Rick (Andrew Lincoln) Shane (Jon Bernthal) et Lori ( Sarah Wayne Calis) qui donnent objectivement beaucoup de piment à l'histoire dès l'instant que les zombies ne sont plus une menace direct. La plus grosse faute de goût concernant les vivants étant incontestablement la digression du quatrième épisode avec le gang de chicanos très très méchants qui vont se révéler en fait être de gentils garçons offrant leur protection à des vieillards. Le tout dernier épisode dans lequel les zombies sont très en retrait de l'histoire va même mettre en exergue sur une heure un cruel manque d'enjeux dramatiques entre les différents personnages ce petit groupe de survivants...

     

    walking dead

     

    D'une manière un peu caricaturale je serais presque tenté de dire que The walking dead est formidable dès l'instant que les morts vivants sont présents à l'écran ou tout proche des personnages et que l'intensité retombe énormément lorsque les relations strictement humaines prennent le relais. Et comme les zombies se font de plus en plus rare au fil des épisodes on a parfois la sensation qu'au lieu de monter en puissance et en intensité la série perd doucement mais sûrement de son intérêt. Le sixième et dernier épisode de cette première saison dans lequel les zombies sont quasiment absent est assez symptomatique de cette chute dans le rythme et la puissance de la série.

     

    walking dead

     

    Sans être monstrueusement addictive The walking dead reste pourtant une formidable occasion de se replonger dans l'ambiance des meilleurs films de Romero, car films d'infectés et comédies mise à part cela faisait bien longtemps que les morts vivants n'avaient pas trouver un si bel écrin pour envahir les écrans. De quoi attendre avec impatience la seconde saison de The walking dead.

     

    Ma note : 07,5/10

     

     


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    zombie ' 

    On ne le dira jamais assez, rien de tel qu'un bon gros bis rital avec des zombies pour passer une agréable soirée. Zombie 4 (After death) de Claudio Fragasso n'a évidemment rien à voir avec le film de Romero et se pose comme un navet de première bourre à regarder impérativement en version française pour vraiment se délecter de sa fascinante et magnifique connerie. Car si niveau film d'horreur le film est une purge totale en revanche sur le registre de la comédie involontaire et de la parodie par accident on touche encore une fois au sublime. On pourra d'ailleurs noter avec amusement que sur Allociné à la rubrique genre, le film de Fragasso est gratifié d'un magnifique divers comme si personne n'avait réussit à trancher pour savoir si c'était vraiment un film d'horreur très con ou simplement une comédie trop subtil.

     

    zombie '

     

    Le film raconte donc... Euh pardon!! Non en fait le film ne raconte strictement rien si ce n'est le périple d'une petite bande de baroudeurs sur une île sur laquelle des années auparavant des scientifiques avaient provoqués la colère d'un sorcier vaudou pour ne pas avoir réussit à guérir sa fille d'un cancer. Le prêtre vaudou susceptible et bedonnant qui adore exhiber sa généreuse poitrine avait donc décider de punir les vivants en ressuscitant les morts.

     

    zombie '

     

    Zombie 4 est donc un magnifique navet avec ce qu'il faut de morceaux de bravoures, de dialogues stupides, d'acteurs insipides et de moments grotesques pour permettre de passer un moment de franche rigolade comme bien peu de comédies peuvent se vanter d'en proposer. Les morts vivant tartinés de latex à la pelle sont le plus souvent lents dans la grande tradition du genre mais s'amusent aussi à sauter parfois comme des ninjas sur leurs victimes, courent le sprint et délectation ultimes certains se sentent même obliger de parler ne résistant pas à la truculence de dialogues débités fatalement la bouche de travers comme « On est tous venu pour te voir Dan » .

     

    zombie '

     

    Pourtant inutile d'être un mort vivant pour se voir servir de dialogues étincelants etparticulièrement gratinés comme le prouve ce type tout juste mordu par un zombie et qui raconte à ses potes éberlués que c'est « Une saloperie de lépreux qui l'a pris par derrière », Ou comment confondre un maladre de la lèpre sodomite et un mort vivant. On pourrait citer encore le magnifique « Regarde les tombes sont vides, ils n'ont pas du renouveler leur concession ». Impossible aussi d'oublier cette longue tirade philosophique sur la peur à lire avec la voix grave calé dans les burnes du vieux guerrier torse nu qui en a vu d'autres s'adressant à une jeune fille pour tenter de la rassurer » Ouais la peur c'est quelque chose de naturel, tu sais c'est elle qui t'avertit du danger et elle peut même te sauver la vie parfois. La peur à sa place dans nos vies et elle t'aide à connaître tes limites... Mais j'ai découvert kékechose, quand un homme a peur de mourir rien n'est plus réconfortant pour lui que la présence d'une femme comme toi.... », une technique de drague qui n'empêchera pas notre dur à cuire philosophe du dimanche de se prendre un magnifique râteau en tentant d'embrasser la fille , encoire qu'en voyant la dentition du gars on comprenne les réticences de la donzelle. 

     

    zombie '

     

    On pourrait citer quasiment l'intégralité des dialogues mais ils sont incontestablement bien moins drôle une fois écrit que lorsque qu'ils sont assénés avec aplomb d'une voix monocordes par des doubleurs tous plus mauvais les uns que les autres donnant parfois la sensation d'être dans une parodie des doublages et dialogues d'un film de boules. En même temps il faut rendre justice à l'ensemble car les doubleurs sont parfaitement raccord avec les acteurs et actrices du films qui en font des caisses sur le registre mauvais actor's studio dans l'expression forcé du moindre sentiment, du coup la traditionnel scène du type en train de mourir et demandant à son pote de ne pas le laisser devenir un mort vivant devient un moment de comédie absolument hilarant. Et des moments de franche et sincère rigolade le film en compte par paquets de dix, entre le type qui se tient le ventre lorsqu'on lui tire dans la jambe, le baroudeur à moustache avec son bandeau dans les cheveux pour maintenir sa calvitie en place, les décors naturels éclairés au néons fluorescent comme dans une boîte de nuit, le type qui pète un câble et s'en va en hurlant castagner les zombies dans un pugilat de cour d'école, les murs en cartons pour que les morts vivants puissent les traverser, des bruitages excessifs et une musique composé entièrement à l'orgue Bontempi....

     

    zombie '

     

    Cerise sur le gâteau et pour ceux qui ne seraient pas encore rassasier le DVD de Zombie 4 édité par Neo Publishing comporte le making of le moins intéressant de toute l'histoire du cinéma puisque l'on y voit pendant 50 minutes filmés au caméscope et quasiment sans coupure le tournage d'une seule et unique scène du film avec techniciens hilares et comédiens qui s'emmerdent.

     

    zombie '

     

    Zombie 4 est donc une petite merveille à ranger pas trop loin du Virus Cannibale de Bruno Mattéi, en tout cas en ses temps de parodies de plus en plus grasses et de moins en moins drôle le film de Claudio Fragasso fait figure d'une belle bouffée d'oxygène. Objectivement ça fait très longtemps que je ne m'étais pas autant marrer devant un film.... Zombie 4 finalement c'est presque plus drôle que Bienvenue à Zombiland et Shaun of the dead réunis, sauf que là c'est vraiment pas fait exprès.

     

    zombie '

     

    Ma note classique : 01/10

    Ma note cuisine de navets : 09/10

     

     

     

     

     


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    Sherlock Holmes (2010) de Guy Ritchie 07/10

    sherlock holmes

     

    Sherlock Holmes est l'archétype de ce que je considère comme un très bon divertissement; une intrigue simple mais jamais simpliste, un rythme parfaitement calibré, de très bons acteurs pour un dosage parfait entre humour, action et suspens. Je ne sais pas si le Sherlock de cette version blockbuster 2010 est fidèle à l'esprit ou aux lettres de Sir Arthur Conan Doyle mais à l'écran une évidence s'impose immédiatement, le personnage incarné par Robert Downey Jr est formidablement charismatique. Sorte d'autiste négligé, foutraque et bourré de défauts le célèbre détective est aussi humainement très attachant et se révèle surtout un enquêteur hors pair du fait de son don de l'analyse et de l'observation qui lui permet de lentement rassembler les pièces du puzzle à défaut de pouvoir toujours anticiper sur les événements. Robert Downey Jr est formidable comme d'habitude et Jude Law dans le rôle de Watson est tout aussi convaincant, les deux acteurs formant un duo qui fonctionne sur une évidente complicité. Les rôles féminins bien que moins important sont tout aussi marquant avec les délicieuses Kelly Reilley (Eden Lake) et Rachel McAdams (Red Eye – Serial noceurs), seul le bad guy de service interprété par Mark Strong semble parfois un peu trop falot pour totalement pimenter l'intrigue policière. Sherlock Holmes enchaine donc sans temps morts de formidables moments de cinoche comme le combat de boxe entre Holmes et une brute épaisse, le mano à mano musclé dans un chantier naval de ce même Holmes avec un grand dadais parlant un français hilarant car totalement incompréhensible (cours petit lapin...), une formidable scène d'explosion ou un sauvetage de donzelle en détresse sur une chaine industrielle de découpage de porcs.... Le film de Guy Ritchie renoue à mon humble avis avec les films que j'adorais regarder étant gamin avec son lot d'aventures, d'humour, de suspens, de grosses bastonnades et de romance pour du pur cinoche de dimanche après midi. Le film est également une belle réussite à la fois technique et esthétique et c'est un vrai bonheur de se balader sur la superbe photographie de Phillipe Rousselot dans un Londres à la fois gothique, industriel, crasseux et élégant; un vrai plaisir donc surtout que le voyage se fait au rythme d'une formidable bande originale signé Hans Zimmer. Sherlock Holmes n'est certainement pas un chef d'œuvre mais un formidable divertissement qui pour une fois donne envie de retrouver au plus vite la suite des aventures du détective pour un Sherlock VS Moriarty des plus prometteur.

     

    Predators (2010) de Nimrod Antal 03/10

    predators

     

    La chance de ce nouveau Predator est incontestablement d'arriver après les deux épisodes biens moisis de la saga mettant aux prises Aliens et Prédators. Pourtant le simple fait de légèrement redresser la barre par rapport aux films précédents, ce qui ne constitue aucunement un exploit, ne suffit pas à faire de ce Predators une réussite et cantonne même la saga dans la médiocrité dans laquelle elle stagne depuis dix ans. Pourtant le concept de ce nouvel opus des chasseurs rasta de l'espace imaginé par Robert Rodriguez était amusant et laissait entrevoir l'espoir d'un film d'action bien bourrin et d'une série B aussi primaire que jouissive. Predators raconte effectivement comment une joyeuse bande de tueurs, psychopathes et soldats d'élite du monde entier se retrouvent parachutés sur une planète servant de terrain d'entrainement aux predators. L'espoir d'assister à un Predators VS les douze salopards ne fera malheureusement pas long feu et le film qui aurait gagné en rentrer directement dans le lard de son sujet va mettre une éternité à se mettre en place. On assiste alors à une longue et très emmerdante exposition sur le registre « Mais mon dieu ou sommes nous et que nous arrivent t-ils ? » alors que les personnages semblent être les seuls à ne pas savoir ce qu'ils font là. C'est particulièrement étrange de jouer à ce point sur un suspens totalement éventé par la nature même du sujet du film. Si encore cette longue et lente exposition servait à mettre en place un univers particulier ou des personnages complexes mais ce n'est même pas le cas. L'univers censé être celui d'une lointaine planète ne présente strictement rien d'inhabituel en matière de végétation, atmosphère ou relief et notre bande de gros bras très united colors of criminels se cantonne aux clichés habituels avec le bon gros bourrin Tchétchène, le black superstitieux, l'asiatique élégant et silencieux, le psychopathe nerveux, le chicanos faire valoir (Pauvre Danny Trejo totalement sacrifié) puis le héros et sa dulcinée. C'est Adrian Brody qui incarne le soit disant charismatique héros de l'histoire mais l'acteur aura beau se peindre le corps de boue à la fin du film pour tenter de faire comme les grands il ne restera qu'une bien pâle copie de Schwarzenegger. Alice Braga est quand à elle plutôt convaincante dans le rôle d'Isabelle même si son personnage semble avoir été un peu trop taillé sur mesure pour Michele Rodriguez. Mais la palme du ridicule revient incontestablement à Lawrence Fishburne qui a du respirer trop longtemps les vapeurs toxiques de lointaines planète vu l'air halluciné qu'il prend pour interprété en roue libre total un personnage inutile mais involontairement hilarant surtout lorsqu'il ponctue ses phrases d'un rire crétin digne du chien dans Les fous du volant. Malheureusement le film ne décolle même pas suffisamment avec l'arrivée tardive des predators et des scènes d'action pour sauver les apparences. Le film de Nimrod Antal reste bourré d'approximations, de séquences inutiles, d'incohérences flagrantes (Pourquoi le vaisseau décolle t-il ??) et de scènes d'action bien molle (la Rordiguez's touch) comme ce combat ridicule de catch dans la boue entre deux predators. Le final du film avec l'arrivée de nouveaux guerriers en guise de gibier laisse entrevoir un concept pouvant se décliner ad-vitam lors de nombreuses suites... Autant dire que je ne suis pas vraiment pressé d'assister à la suite du naufrage.

     

    Djinns de Hugues et Sandra Martin 04/10

    djinns

     

    Les bonnes intentions et les ambitions ne suffisent malheureusement pas toujours à faire les grands films. Si sur le papier Djinns avait tout d'un formidable projet, le résultat en revanche est loin d'être à la hauteur. Djinns est un film fantastique qui mélange la petite et la grande histoire en racontant le périple d'une troupe de soldats français chargée de récupérer une mallette dans un avion écrasé en plein milieu du désert durant la guerre d'Algérie. Les soldats se retrouvent pris dans une tempête de sable et coincé dans un mystérieux village, les hommes doivent alors faire face aux Djinns , les mystérieux esprit maléfiques des guerriers du désert. Djinns avait donc dans sa besace de solides arguments pour faire un grand film en s'éloignant du concept de survival hardcore mainte fois utilisé dans les récentes productions horrifiques française de ses dernières années. Un contexte historique solide et douloureux, un décor originale et des créatures mythologiques et fantastiques quasiment jamais utilisé auparavant; de quoi nourrir les ambitions d'un grand film mêlant fantastique, aventures et drame humain. Malheureusement Djinns ne fonctionne presque jamais; l'élément fantastique ne semble qu'un prétexte à servir le discours politique du film, l'aspect historique ressert les figures caricaturales imposé de l'exercice et le film se voulant plus intimiste que spectaculaire manque cruellement de souffle et d'ampleur. Djinns semble tout simplement avoir les yeux plus gros que le ventre et ne parvient jamais à rendre justice à son sujet. On peut toujours apprécier le fait que symboliquement les djinns troublent les esprits des soldats au point de les faire se battre entre eux et créer des antagonismes entre frères mais d'un point de vu purement fantastique le rôle des créatures reste assez minime. Le film souffre aussi d'un casting assez mal équilibré avec un Thierry Frémont qui en fait beaucoup dans le rôle du para fort en gueule et violent et un Grégoire Leprince-Ringuet plutôt transparent et manquant de charisme dans le rôle d'une jeune soldat idéaliste. Djinns semble finalement avoir bien du mal à choisir vraiment le genre qu'il souhaite investir et laisse un sentiment poli entre l'ennuie du résultat et le respect des ambitions de départ.

     

    Drillbit Taylor: Garde du corps (2008) de Steven Brill 05,5/10

    drillbit taylor

     

    Tout ce que touche Judd Apatow ne se transforme pas toujours en or et en barre de de rire comme le prouve ce très moyen mais fort sympathique Drillbit Taylor. Le film de Steven Brill raconte l'histoire de trois gamins légèrement geeks qui se retrouvent être les têtes de turcs de deux brutes du lycée dans lequel ils viennent juste d'entrer. Lassés de la violence et des humiliations les trois gamins décident alors d'engager un garde du corps afin de retrouver la paix et de se faire respecter. L'un des aspects les plus amusant du film est la sensation de retrouver les trois personnages de Superbad avec quelques années en moins, on a donc le gros fort en gueule, le tout petit nerveux et le grand timide fluet pour une version plus enfantine du trio Hill, Cerra et Mintz-Plasse. Les trois gosses sont franchement très drôles et bizarrement on prends beaucoup de plaisir à les voir subir avec philosophie et renoncement les cruautés dont ils sont victimes. En revanche tout ce qui touche le personnage de Drillbit Taylor interprété par Owen Wilson fonctionne moins bien et fait retomber le film dans des schémas plus classique et convenus de comédie avec la love story, la trahison et la rédemption du héros et son cortège de bons sentiments. Le personnage principal manque paradoxalement de charisme face aux trois gamins qu'il est censé guider et protéger. Le film réserve toutefois de très bons moments de comédies comme lorsque les deux gamins se préparent au grand combat final en jouant à la console de jeux et en s'entrainant à recevoir des coups. Classique et sans surprises Drillbit Taylor permet toutefois de passer un bon moment, et puis il reste le plaisir de pouvoir regarder le film comme le prequel non officiel de Superbad lui aussi écrit par Seth Rogen.

     

    Voilà une semain se termine et une autre va bientôt recommencer. To be continued.....


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    green hornet 

    Dans un premier temps The green hornet faisait office d'un énième projet de films de super héros carburant aux effets spéciaux et jouant sur les succès récents des films baignant dans l'univers comics. Le film mainte fois repoussé finira par rebondir sous l'impulsion de Seth Rogen au poste de co-scénariste avec Evan Goldberg ( En cloque mode d'emploi, Funny Poeple) et la présence de Michel Gondry à la mise en scène. Et là, d'un seul coup le projet lambda devenait follement excitant par la simple participation de ses deux hommes aux univers bien particuliers. Il restait à savoir ce que le duo Rogen/Goldberg et Gondry allaient bien pouvoir faire avec un gros blockbuster d'action bourré d'effets spéciaux. Les premières bandes annonces montraient une orientation très clair vers la comédie avec la Rogen's touch alors que la fantaisie et la poésie des images de Michel Gondry semblait elle être totalement absente au profit d'un film d'action plus classique. Il restait donc à voir le film pour se faire enfin une idée définitive et disons le clairement The green Hornet et une réjouissante réussite.

     

    green hornet

     

    Brit Reid (Ne surtout pas oublier le R du prénom) est une sorte d'adulescent insouciant, fêtard et suffisant qui se retrouve du jour au lendemain à la tête d'un empire financier à la suite du décès de son père. Le jeune homme se retrouve également directeur du journal le Daily sentinel réputé pour sa droiture et sa défense des opprimés. Pourtant c'est presque par hasard et par provocation qu'un soir Brit Reid et son chauffeur Kato décident d'aller jouer aux justiciers dans les rues de Los Angeles. Mais les deux hommes vont finir par se prendre au jeu, poussés par une campagne médiatique orchestré depuis la rédaction même du Daily sentinel. Brit Reid devient alors The green hornet et avec son fidèle serviteur et chauffeur il entreprends de nettoyer les rues de Los Angeles de la criminalité sans jamais se départir de l'aspect ludique de son costard de super héros.

     

    green hornet

     

    The green hornet est en premier lieu une très bonne comédie fonctionnant un peu à la manière de Kick ass sur le principe d'un citoyen lambda qui décide de devenir un super héros. Mais plus encore que dans le film de Matthew Vaughn on se retrouve ici devant un homme ordinaire, suffisant dont les motivations sont plus intimes et égoïste que la soif de justice. Brit Reid devient d'abord The green hornet pour simplement s'amuser, pour sortir du cadre de sa vie, pour le fun, la célébrité et surtout pour adresser un énorme Fuck off à son père décédé qui lui avait étant enfant saboter ses rêves d'héroïsme. Sans aucuns pouvoirs, sans la moindre aptitude physique, sans profondes motivations, souvent totalement irresponsable et arrogant Brit Reid laisse donc le plus souvent à son partenaire et serviteur Kato l'intégralité de la panoplie du vrai héros. C'est donc Kato qui invente les armes et les gadgets et qui va au charbon lors des confrontations physiques grâce à ses formidables talents en arts martiaux tout en laissant le plus souvent le bénéfices des ses propres exploits au green hornet et donc par extension à Brit Reid. On se retrouve donc dans la situation amusante d'un héros totalement sidekick et d'un partenaire de second plan avec une véritable carrure de super héros, un peu comme si Batman ne faisait que bénéficier des exploits de Robin. Fatalement le film joue sur ce duo avec une structure de buddy movie à l'envers puisque les deux personnages vont immédiatement sympathiser et s'apprécier pour finir par ne plus se supporter ou de comédie romantique avec le cheminement amour, haine et réconciliation. Le duo formé par Seth Rogen et Jay Chou fonctionne parfaitement et on s'amuse beaucoup des nombreux bon mots du très volubile Seth Rogen et de son sens du dialogue et de l'improvisation. Le film contient aussi une formidable séquence durant laquelle Kato et Brit Reid en viennent finalement aux mains pour un affrontement dévastateur digne de ceux entre l'inspecteur Clouseau et Cato dans La panthère rose. Le film sans jamais tomber dans la parodies s'amuse à demi mots de nombreux codes et figures imposés de l'univers des super héros entre aversion pour les collants et suspicion de relation homosexuelle entre les deux partenaires. The green hornet propose donc un duo de personnages pour le moins singulier et finalement deux des super héros les plus cool et les moins torturès vus sur un écran depuis bien longtemps.

     

    green hornet

     

    Certains vont sans doute tiquer devant l'orientation 100% divertissement et la légèreté du film en regrettant les questionnements existentielles propres au super héros, les aspects les plus sombres des justiciers et la fidélité à la série d'origine mais le film de Michel Gondry opte clairement pour des personnages qui s'amusent sans se poser de questions à jouer aux héros. Le film n'oubliera pas pour autant de remettre parfois les personnages en face de la responsabilité de leurs actes comme lors de la grotesque éradication par la pègre de tout les malheureux portant des vêtements verts. Sans être un film à thèse, The green hornet montre aussi les travers d'une société dans laquelle tout doit passer par l'image et la puissance de la machine médiatique capable de fabriquer des modèles en manipulant l'information. Le film n'est donc pas si innocent et futile qu'il semble l'être. On pourra donc difficilement parler d'une adaptation fidèle, en revanche The green hornet rend un très discret mais très élégant hommage à Bruce Lee au détour d'une courte séquence. On notera aussi le caméo amusant d'Edward Furlong et la joli performanche de Christoph Walz dans le rôle d'un méchant bien ordinaire souhaitant lui aussi devenir un super vilain de comics. En revanche le personnage très en retrait de Leonore Case,incarnée par Cameron Diaz, semble être l'atout charme assez dispensable du film . On peut imaginer que le personnage mis en place devrait prendre un peu plus d'ampleur en tant que cerveau des agissement du green hornet dans une hypothétique suite, mais en attendant on a un peu la sensation d'un personnage ne servant strictement à rien.

     

    green hornet

     

    Il était difficile de penser retrouver la touche de folie et de poésie des précédents films de Michel Gondry et son amour pour les effets bricolés sur les tournages sur un tel film de studio. The green hornet est d'une facture tout à fait classique et aucunement une version swédé d'un gros blockbuster d'action. Michel Gondry c'est juste glisser humblement dans la peau d'un réalisateur au service de son sujet et d'un film ouvertement destiné au plus grand public. Et très honnêtement le frenchie s'en sort parfaitement avec un film spectaculaire, amusant et léger, élégant, bourré de scène d'action ne cédant pas trop à la surenchère du découpage excessif et privilégiant des plans larges pour laisser vivre l'action. Michel Gondry s'offre même quelques fantaisie pertinentes comme une scène en accéléré et surtout une séquence à base de split screen des plus réussi. L'apport de la 3D est plus discutable car si elle fait son petit effet lors de certaines scène on a surtout la sensation d'un film boosté à la 3D sans avoir vraiment été conçu pour (Ce qui semble être effectivement le cas). La dernière poursuite du film avec son montage un peu plus cut devient même assez difficile à suivre avec les fameuses lunettes sur le nez. Mais dans l'ensemble c'est vraiment le plaisir qui prime sur toute les petites imperfections du film et on se laisse volontiers porter par le rythme trépidant de cette très agréable et très amusante comédie d'action.

     

    green hornet

     

    The green hornet est donc une très agréable surprise, un pur divertissement élégant et léger qui permet de passer un formidable petit moment de cinoche. Ce n'est objectivement pas un film inoubliable mais pour une année cinéma qui commence il fait figure d'un formidable amuse bouche pétillant et sucré.

     

    Ma note : 07/10

     

     

     


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