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    A l'affiche cette semaine :

    Une bouillie numérique, un grand coup dans la gueule, une prosopagnosie, une campagne pour rire et une chronique du vide.

    Saison 2012 Episode 18Saison 2012 Episode 18Saison 2012 Episode 18Saison 2012 Episode 18

     

     

     

     

     

     

     

     

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    Les bêtes du sud sauvage (Beasts of southern wild)

    De Benh Zeitlin

    USA - 2012 - Fantastique / Drame / Vivant poème

    Les betes du sud sauvage de Benh Zeitlin

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    Killer Joe

    de William Friedkin

    2012 – USA – Thriller / Drame / Family portrait

    Killer Joe de William Friedkin

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     Cinq ans après Bug, le réalisateur William Friedkin adapte à nouveau une pièce de Tracy Letts datant de 1991 et intitulé tout simplement killer Joe. Une histoire qui flirte avec l'esprit des films noirs des frères Coen ou de John Dahl pour aboutir à une peinture au vitriol de l'effritement des valeurs familiales. Le film est aussi la confirmation qu'à presque 80 balais Friedkin possède encore plus d'audace et de hargne que l'immense majorité des réalisateurs actuels.

    Killer Joe c'est donc l'histoire d'une jeune mec de 22 ans criblé de dettes et paumé qui décide avec la complicité de son père et sa sœur de faire assassiner sa mère afin de toucher la police d'assurance de cette dernière. Ils engagent alors un tueur qui n'est autre qu'un flic véreux et font alors sombrer leur famille dans une escalade menant jusqu'au point de non retour.

    Killer Joe de William Friedkin

    Le pitch de départ de Killer Joe n'est donc pas d'une très grand originalité puisque de nombreux films ont déjà racontés des histoires d'arnaque aux assurances, de tueur à gages et de plans qui tournent au vinaigre. La force du film de William Friedkin tient toute entière dans sa violence, physique, psychologique et moral, l'âpreté de sa mise en scène et surtout sa galerie de personnages à la fois attachants et effrayants. Car Killer Joe dresse un portrait saisissant d'une petite famille américaine dans le besoin à travers des pesonnages qui semblent tous plus pourris les uns que les autres tout en conservant une part d'humanité capable de les rendre aussi émouvants que pathétiques. Le père de famille (Thomas Haden Church) semble toujours subir les événements avec une lâcheté confondante tout en gardant un regard bienveillant envers les siens. Le fiston interprété par Emile Hirsch est capable de faire tuer sa mère, refiler de la drogue à son père, négocier la virginité de sa jeune sœur, perdre le peu qu'il possède aux jeux mais au final il sera aussi le seul à oser tenir tête à Joe pour tenter de sauver sa jeune soeur son emprise. La belle mère interprété par la toujours troublante Gina Gershown est une belle garce manipulatrice dans la grande tradition des films noirs américains pour laquelle il sera bien difficile de ne pas ressentir de l'empathie lorsque Joe Copper va entreprendre de totalement la briser physiquement et psychologiquement. La plus pure dans cette drôle de famille semble encore être Dottie Smith (La révélation Juno Temple), la benjamine à la fois innocente, ingénu, tordue, lucide, irresponsable et forte. Quand au pourri de service il est interprété par un Matthew McConaughey absolument extraordinaire et charismatique en tueur sadique, froid et pervers. L'acteur un peu lisse souvent cantonné aux comédies romantiques trouve ici un rôle formidable à contre emploi dans lequel il bouffe littéralement l'écran.

    Killer Joe de William Friedkin

    Kille Joe est donc bien plus qu'un film noir, c'est aussi une sorte de conte de fées tordus pour adultes dans lequel l'innocente jeune fille vierge attend un prince charmant pour l'enlever de son univers, sauf que cette fois ci le prince fera aussi office de grand méchant loup. La relation entre Joe et Dottie est d'ailleurs assez troublante, faites de domination, de tendresse et de pulsions sexuelles comme le prouve la scène à l'érotisme torride et sensuel de l'essayage de la robe. Si Joe est un charismatique salaud , il n'est pas une personnaget irrécupérable et on a aussi la sensation que l'amour visiblement sincère qu'il éprouve envers Dottie pourrait faire office de rédemption. En tout cas, le moins que l'on puisse dire c'est que William Friedkin joue avec nos nerfs et nous offre des moments d'une tension et d'une intensité de plus en plus rare au cinéma. On n'es pas près d'oublier la scène du pilon de poulet à l'imagerie pornographique des plus suggestive, plongeant soudainement le spectateur dans un sentiment d'inconfort malsain (perso je ne regarderais plus jamais un pilon de poulet de la même manière). Et si la scène finale du repas de cette famille recomposé et décomposée est d'une ironie mordante, elle génère aussi une incroyable tension tant on a le sentiment que tout et surtout le pire peut arriver à n'importe quel moment.

    Killer Joe de William Friedkin

    Avec Killer Joe , William Friedkin signe un très grand film noir à l'ironie mordante et acide et aux accents de conte cruel sur le pourrissement des valeurs familiales face à l'avidité et l'argent. Audacieux, sensuel, ironique et violent, Killer Joe est assurément l'un des diamant noir de cette année.

     

    Ma note 08,5/10

      


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    Mais qui a re-tuè Pamela Rose ?

    De Kad Merad et Olivier Baroux

    France – 2012 – Comédie / Thriller du crime

    Mais qui a re-tué Pamela Rose ? de Kad et Olivier

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    Presque dix ans après Mais qui a tuè Pamela Rose ? de Eric Lartigau, les deux agents les plus nases et les plus maladroits du FBI sont donc de retour pour une nouvelle enquête. Le duo Kad et Olivier retrouve surtout avec ce film la mécanique d'humour absurde qui faisait toute la spécificité de leurs déboires télévisuels et qui c'était pas mal liquéfier au fil des différents films dans lequel le duo s'était retrouvé ses dernières années. La bonne nouvelle c'est donc que Mais qui a re-tué Pamela Rose ? est un pur produit Kad et O, avec des gags en rafales, des jeux de mots pourris et une prédilection pour l'humour tout aussi con que profondément absurde.

    Douglas Riper est devenu un agent bedonnant et mis au placard lorsque il reçoit un coup de fil du shérif de Bornsville lui annonçant la profanation de la tombe de Pamela Rose. Une belle occasion de renouer avec son ancien coéquipier Richard Bulitt lui aussi retiré des affaires depuis bien longtemps. Ensemble ils vont mettre à jour un complot visant directement la présidente des Etats Unis of America ...

    Mais qui a re-tué Pamela Rose ? de Kad et Olivier

    En un seul film le duo Kad et Olivier vient de me réconcilier avec la comédie française et me faire oublier les dizaines de purges verbeuses, pseudo sociale, bobos romantiques et beauf en diable qui pullulent au sein de la production comique hexagonale. Mais qui a re-tuè Pamela Rose ? est une pure comédie, débile et jouissive qui n'a pas d'autre prétention que d'offrir aux spectateurs avec une évidente générosité une avalanche discontinue de gags et de bons mots bien stupides. Les allergiques de Kad Merad et Olivier Baroux et de leurs délires comiques peuvent passer leur chemin tandis que les autres se réjouiront de retrouver enfin sur grand écran la quintessence de leur magnifique connerie. Si tous les gags ne font pas toujours mouche et que le film souffre d'une petite baisse de régime une fois passer sa première heure il n'en demeure pas moins que l'univers décalé et burlesque des deux zigotos fait encore des merveilles. On ressort même de la salle en se marrant tout seul comme un abruti à se remémorer certains gags comme le sérum de la vérité si je mens, le scotch (belle hommage au film de Les nuls), le gag de la porte battante qui est une véritable ode jusqu'au boutiste et absurde au comique de répétition ou encore l'interrogatoire d'une jeune fille par un Richard Bullitt de plus en plus troublé. Le film regorge d'une telle profusion de gags que même si certains tombent à plat on reste rarement plus de cinq minutes sans se marrer.

    Mais qui a re-tué Pamela Rose ? de Kad et Olivier

    Mais qui a re-tué Pamela Rose ? est en plus une bien jolie parodie des films et séries policières américaines qui même si elle n'évite pas quelques citations un peu lourdes (Prison break / 24 heures..) choisit de détourner l'esprit de ce type de productions plutôt que d'aligner bêtement la machine à références. Kad et Olivier ressuscitent donc un peu l'esprit des ZAZ comme dans la très drôle séquence de la visite de l'avion présidentielle et enchainent les gags allant du premier au cinquantième degré. On se surprend parfois à rire alors que la salle ne réagit pas du tout et d'autre fois à rester circonspect alors que tout le monde s'esclaffe, le duo brasse large mais finalement parvient à faire marrer tout le monde. Voix off délocalisé en Chine et intervention policière en métro pour raisons budgétaires, personnage apostrophant Kad Merad sur le fait qu'il tourne beaucoup trop, gags visuels décalés (superbe séquence de l'arrivée des deux agents au match de catch), placement produit tellement peu masqué qu'ils deviennent des gags, hommage décalé et hilarant à la future carrière US de Omar Sy .... Le film tire à vue et dans tous les sens allant de l'énorme au plus subtil et s'avère être une belle bouffée de folie et d'oxygène. En plus de Kad Merad et Olivier Baroux au top de leur forme comique s'amusant visiblement comme des fous furieux, on retrouve au générique Laurent Laffite en agent du FBI obsédé par sa coiffure, Omar Sy en garde du corps à coupe afro, Guy Lecluyse, Audrey Fleurot et une belle flopée de guest star avec Lionel Abelanski, Laurence Arn, Patrick Bosso et François Morel. Si le scénario n'est finalement qu'un prétexte, le duo signe une mise en scène plutôt soignée parodiant à merveille l'esprit de nombreux thriller américains jusque dans leur tics de réalisation.

    Mais qui a re-tué Pamela Rose ? de Kad et Olivier

    Alors même si Kad et Olivier recycle parfois les fonds de tiroirs sur certains gags, même si le soufflet retombe un peu après une heure de film, même si le film est peut être moins fun et aboutit que le premier, ce Mais qui a re-tuè Pamela Rose ? reste l'une des toutes meilleures comédie française de l'année.

     Ma note :  07 /10

     

     


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    _______ Sans laisser de traces  de Gregoire Vigneron – 2010 _______________________________________

    Saison 2012 Episode 17  Thriller franco-belge, Sans laisser de traces raconte comment un jeune cadre promis à un avenir de PDG bascule par accident dans l'illégalité alors qu'il désire seulement soulager sa conscience d'une erreur commise au début de sa carrière. Le film de Gregoire Vigneron parle donc d'ambition et du poids des remords mais le scénario s'articule malheureusement autour de ficelles un peu trop grosses (voir improbables) et convenues pour être tout à fait crédibles. Une situation qui dérape et provoque alors une suite d'événements faisant voler en éclat l'environnement confortable et les certitudes d'un homme, rien de bien original surtout que Sans laisser de traces manque souvent de subtilité. Les situations aux airs de déjà vu se succèdent alors platement à l'écran du copain envahissant, au flic pugnace en passant par la femme qui craque devant les mensonges de son mari pour arriver sur une fin totalement amorale laissant entendre qu'il est préférable et plus confortable d'arriver au sommet en laissant quelques cadavres dans le placard que de s'excuser et se laisser aller aux remords. On retiendra donc surtout les belles prestations des acteurs à commencer par Benoit Magimel et François Xavier Demaison qui parviennent à maintenir l'intérêt de ce polar finalement bien décevant.

    _____________________________________________________________________________________ Ma note 04/10 ______

     

    ______ Detour mortel 5  (Wrong turn 5) de Declan O'Brien – 2012 ___________________________________ 

    Saison 2012 Episode 17  Mine de rien la série des Wrong turn initiée en 2003 par le très bon survival de Rob Schmidt fête déjà ses dix ans d'existence avec ce cinquième volet. Les cannibales consanguins et péquenots ont toutefois depuis longtemps quittés les écrans de cinéma pour squatter des production taillées sur mesure pour le marché de la vidéo. Pour ce Wrong turn 5 on retrouve Declan O'Brien à la mise en scène (il a déjà commis les troisième et quatrième opus) pour un nouveau jeu de massacre. Car Wrong turn 5 promettait un spectacle certes primitif mais assez réjouissant en plongeant nos trois dégénérés au cœur d'un grand festival rock pour Halloween laissant entrevoir un impressionnant nombre de victimes potentielles à déglinguer. En fait le festival ne sera qu'un prétexte à nous servir un décor de ville déserte (Bah oui ils sont tous partis au festival) et le siège d'un commissariat dans lequel une poignée de personnages retiennent le nouveau « père » de nos rednecks cannibales. Quelques séquences gore bien teigneuse et beaucoup de broderie artificielle autour voilà en substance ce qu'est devenue Détour mortel depuis le troisième volet. Même si on doit reconnaître une volonté de la part de Declan O'Brien de proposer à chaque film des concepts et des univers nouveaux, il n'empêche qu'il tire toujours la saga vers un peu plus de médiocrité. Hommage maladroit à Assaut de Carpenter ce Wrong turn 5 multiplie durant 90 minutes les raccourcis, les personnages insignifiants et les invraisemblances pour aboutir à une sorte de téléfilm fauché, impersonnel et lourdingue servant de prétexte à aligner quelques scènes gore bien méchantes. On notera toutefois au mince registre des satisfactions la présence de Doug Bradley très en verve et parfait en chef de meute captif jouant sur les nerfs de se geôliers... Ce détour mortel 5 est donc tout aussi con et vide que les deux précédents, de quoi attendre le sixième avec impatience.....

    ____________________________________________________________________________________ Ma note 03/10 ______ 

     

    ______ Baby-sitter malgré lui  (The sitter) de David Gordon Green - 2012 ____________________________

    Saison 2012 Episode 17  The sitter est la nouvelle comédie du réalisateur de Délire express et Votre majesté. Pour l'occasion il transforme Jonah Hill en baby-sitter maladroit chargé de garder trois gamins turbulents aux caractères bien trempés le temps d'une folle nuit à travers New york. Rien de vraiment formidable à se mettre sous la paupière dans cette comédie poussive, bien trop balisé et formatè pour offrir la folie qu'elle prétend contenir. Si Jonah Hill assure le minimum de sourires grâce à son charisme comique il est bien difficile de trouver matière à beaucoup s'amuser dans cette comédie paresseuse et limite infantile. Cette folle nuit se terminera même par un déluge de conformisme à la morale un poil rétrograde qui verra les trois gosses turbulents rentrés dans le rang et devenir bien sages en s'assumant, Jonah Hill quitter sa petite amie camée pour une gentille fille bien lisse, et notre baby-sitter aura encore le temps d'asséner une bonne grosse morale à un père adultère pour qu'il retrouve bobonne et quitte sa maitresse. Baby-sitter malgré lui permet toutefois de passer 90 minutes sans se trop prendre la tête ni trop s'ennuyer même si le film ne laissera absolument aucunes traces une fois la projection terminée.

    ____________________________________________________________________________________ Ma note 05/10 _______

     

    ______ Voisins du troisième type  (The watch) de Akiva Schaffer – 2012 __________________________

    Saison 2012 Episode 17  Avoir en tête d'affiches un trio composé de Ben Stiller, Jonah Hill et Vince Vaughn auquel il faut ajouter le bien moins connu Richard Ayoade est déjà un sacré atout pour une comédie. On était donc en droit d'espérer un sacré morceau de bravoure en matière d'humour avec ce Voisins du troisième type ce qui malheureusement n'est pas tout à fait le cas ici. Pourtant cette histoire de 4 tordus un peu beauf et immatures formant une milice de surveillance et découvrant qu'ils vont devoir lutter contre des extra terrestres avait tous les ingrédients pour être une franche réussite. On passera sur les trous et les vides sidérales du scénario qui n'exploite que très partiellement ses idées comme les aliens s'infiltrant parmi les humains en volant leurs peaux. D'une manière générale d'ailleurs les extra terrestres ne sont là que pour servir l'histoire et il inutile d'aller chercher plus loin sur le comment, le pourquoi et la nature de leur venue sur terre. Même si on est dans un contexte bien plus de comédie que de science fiction, il est bien regrettable de ne pas avoir plus solidement ancré cette histoire dans un contexte de SF. Autre regret sur le fond puisque Akiva Schaffer qui avait pourtant un sujet en or pour le faire de manière symbolique, ne traite jamais des limites et des dérives de ces milices citoyennes qui passent ici pour des sympathiques clubs de potes virant les étrangers de nos villes avec le sourire. Si Voisins du troisième type permet de passer un bon moment (avec un tel casting comment pouvait il en être autrement ?) le film se vautre aussi avec un peu trop de facilité systématique dans l'humour potache qui tape sous la ceinture. On a un peu la sensation que depuis Judd Apatow la plupart des comédies américaines jouent sur le registre du graveleux de manière un peu trop facile et trop souvent sans le talent de leur illustre modèle. Dans le film de Akiva Schaffer les blagues qui visent le slip finissent donc par tourner à vide comme un gimmick un peu vain.... Si Voisins du troisième type est bourré de défauts et passe largement à coté de son sujet en or, il permet toutefois de passer un bon petit moment.

    __________________________________________________________________________________ Ma note 05,5/10 _______

     

     


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