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La croisiere de Pasacale Pouzadoux
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La croisière
de Pascale Pouzadoux
France (2011) – Comédie / Étron flottant
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Dans le petit exercice critique, même lorsque l'on tire à blanc et en amateur comme moi, il est souvent bien plus facile et même jouissif d'être méchant en descendant un film plutôt que de tenter d'expliquer les raisons parfois irrationnelles et personnelles qui font que l'on aime certains long métrage. Autant dire que je ne vais pas me gêner tel un pirate couteau entre les dent pour partir à l'abordage de La croisière et tirer à boulets rouges sur ce triste navire en espérant le couler pour qu'il rejoigne les profondeurs abyssale de sa connerie. La seule vraie question étant: Mais pourquoi je suis monté à bord de ce naufrage assurré ?
La croisière raconte le voyage d'une poignée de personnages très divers embarqués le temps d'une croisière sur la méditerranée. Pour ces cinq personnes qui vont se lier d'amitiè le voyages sera alors l'occasion d'une remise en question (oui une grande quête initiatique intérieure !).
Avec La croisière la réalisatrice Pascale Pouzadoux ressuscite tout simplement l'esprit de Max Pecas et de toute ses comédies poussives et vulgaires qui semblaient n'exister que pour permettre à leurs réalisateurs de partir en vacances. Inutile de parler de mise en scène car pour Pascale Pouzadoux l'exercice se milite à se contenter de garder ses comédiens dans le cadre. Pour le reste le film ressemble à un triste téléfilm formaté pour les lundis soirs de TF1 et le ménagères de plus de 50 ans, un pur produit sans relief, sans âme, sans beauté. Comment attaquer plus encore la forme d'un truc informe ?
Le plus triste c'est que La croisière n'est jamais drôle, ni même amusant. Le film joue sur le registre de l'humour beauf, du gag bien gras et de cette vulgarité insupportable qui consiste à prendre les spectateurs pour des cons. On a donc droit à des gags à base de chiens qui font pipi, de monsieur travesti en érection, de caca d'oiseaux sur la tête, de beauf en slip panthère, d'agent de sécurité qui se prend pour Bruce Willis et de bouchon de champagne dans les couilles.... La grande classe quoi ! C'est lorsque Pascale Pouzadoux commence à jouer sur le registre de l'émotion que moi je commence à rire devant les cordes à bateau qui servent de fil conducteur au scénario. On a donc droit à un mari cocu qui va enfin comprendre les femmes après avoir passé une partie du voyage en travesti, une working girl égoïste qui va s'ouvrir aux autres, à l'émotion et aux joies des vacances sous l'influence d'une gentille petite fille, une jeune pickpocket rebelle au cœur brisé qui va retrouver l'amour et le droit chemin sous l'influence d'un prêtre et une brave paysanne qui va trouver la force de quitter son mari farceur après être tombée amoureuse du cocu travesti évoqué plus haut... De quoi passer la tête par dessus bord en vomissant devant une telle dégoulinade de bons sentiments baignant dans une soupe aussi infecte de lieux communs.
La croisière n'est même pas un mauvais film, c'est une véritable honte. Un bien triste radeau perdu sur une mer de facilitées qui aura quand même attiré en salles plus de 654 000 spectateurs alors qu'un Philibert autrement plus réussi se ramassait à 57 000 entrées. Une choses est certaine des films comme La croisière ça m'use.
Ma note : -10/20
Tags : croisiere, pascale, film, pouzadoux, triste
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Commentaires
2FreddyKLundi 3 Octobre 2011 à 06:11J'avoue je n'ai pas d'excuses .
Juste un besoin malsain et maladif de regarder parfois par le trou de la serrure des chiottes comme certains ralentissent pour regarder les accidents de voitures.
J'avais téléchargé le film pour une amie qui voulait le voir, et puis je me suis dit que j'allais jetter un coup d'oeil par pur conscience professionnelle .
Mais pour le coup tu as totalement raison, j'ai perdu 90 minutes, ça fait bien le temps de deux épisodes de Buffy ça ??
Mon dieu, mais c'est encore pire du coup !
Au lieu de regarder cette daube, tu aurais pu regarder deux episodes de Buffy et enfin t'apercevoir de la qualite de cette serie !
Definitivement impardonnable...
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Nan mais d'un autre côté, sincèrement, tu t'attendais à quoi ?
Je comprends le besoin cinéphagique de s'enfiler des bouses pour apprécier les bons films, mais des fois, il y a des limites quand même, non? Allez, avoue, on t'a kidnappé et forcé à regarder ce film dans le cadre d'un programme de rééducation façon Les Valeurs de la Famille Adams, c'est ça?