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_____ Wake wood de David Keating – 2011 ____________________________________________________________
Wake wood est une nouvelle production du célèbre studio Hammer et le film de David Keating plonge un couple dans le rituel païen ancestral d'un petit village afin de revoir durant trois jours leur fille morte dans des circonstances tragiques. Autant le dire tout de suite le défaut majeur de ce toutefois sympathique DTV est de bien trop faire penser, sans jamais parvenir à le faire oublier, le Simetierre de Mary Lambert d'après le roman de Stephen King. La trame de Wake wood est à peu de choses exactement la même que dans Simetierre et les ressorts du scénario tellement semblables que tout devient parfaitement prévisibles. L'ambiance du film reste plutôt prenante et étrange et l'on suit même avec intérêt tout ce qui touche directement aux rites de résurrection. David Keating aurait d'ailleurs sans doute gagner à explorer bien plus en profondeur la mythologie et les cérémonials des différents rituels plutôt que de nous resservir au bout d'une très longue mise en place une énième histoire de gamine diabolique. On gardera donc surtout en mémoire le rituel et un final assez tordu car après La dame en noir, Wake wood est donc une nouvelle déception à mettre au compte du célèbre studio britannique de la Hammer.
__________________________________________________________________________________ Ma note 05,5/10 ______
______ Paul Blart super vigile de Steve Carr – 2009 __________________________________________________
Si personne en France n'a encore eu l'idée de distribuer le très bon Observe and report de Jody Hill avec un excellent Seth Rogen, en revanche Paul Blart super vigile de Steve Carr a trouvé une petite place directement en DVD. Clairement on a pas vraiment gagné au change même si cette histoire de vigile gras du bide, souffrant d'hypoglycémie et maladroit devenant héros lors d'une prise d'otages permet de passer un assez bon moment. Produite par Adam Sandler, Paul Blart Super vigile est une comédie sans grandes surprises mais qui offre son lot de bons moments et de sourires. Dans un registre à la fois bien plus léger et paradoxalement plus lourd que Seth Roggen en vigile inquiétant dans Observe and Report on retrouve ici Kevin James qui s'amuse visiblement beaucoup à jour les héros du dimanche gaffeur et emprunté. Si certains rebondissements sont plus que tirés par les cheveux, si la romance entre le héros et la jolie vendeuse est un peu cucul et si certains gags sont aussi lourds que le personnage il n'empêche que cette petite comédie se laisse regarder sans déplaisir.
____________________________________________________________________________________ Ma note 05,5/10 _____
______ London underworld de Steven Lawson – 2011 _______________________________________________
London underworld est une série B britannique qui pourrait s'apparenter à un croisement entre les films de gangsters de Guy Ritchie et le Une nuit en enfer de Robert Rodriguez. Le film de Steven Lawson raconte l'histoire d'une petite bande de truands de la banlieue londonienne qui décide de récupérer leur night-club perdu à la suite d'un pari autour d'un combat de boxe clandestin. Ils vont vite se rendre compte que leurs adversaires sont en fait des vampires souhaitant reprendre le contrôle de la ville. London underworld est une série B plutôt agréable avec son très bon casting de tronches (Jason Flemyng, Dexter Fletcher, Danny Dyer...), son univers de gangsters et ses créatures de la nuit. Le film prend le temps de poser son intrigue, d'installer ses personnages et ses enjeux pour finir dans un bain de sang aux allures de survival. Malheureusement le film de Steven Lawson semble trop souvent hésiter entre le premier et le second degré, souffre de son manque de budget au niveau des maquillages des vampires, de manque de personnalité dans sa mise en scène et surtout le film ne décolle pas vraiment lors de son dernier acte qui devait pourtant être une apothéose en forme d'affrontement. London underworld laisse donc une impression mitigée comme le font souvent les films moyens.
_________________________________________________________________________________ Ma note 04,5/10 ________
______ Bullhead (Runskop) de Michael R Roskam – 2012 ______________________________________________
Bullhead est un premier film belge bien singulier dans lequel le jeune réalisateur Michael R Roskam nous plonge dans l'univers d'une petite mafia agricole trafiquant des hormones et des produits pharmaceutiques afin de faire engraisser le bétail. Au milieu de ce trafic se trouve Jacky un drôle de personnage qui se shoote régulièrement avec les produits qu'il donne à ses animaux. C'est le comédien Matthias Schoenaerts ( déjà formidable dans De rouille et d'os) qui incarne ici cette figure tragique à la fois monstre de puissance physique et musculaire et personnage psychologiquement fragile et brisé. Bullhead est une très belle surprise qui mélange avec bonheur ambiance de film noir, drame intimiste, chronique sociale, romance tragique et humour absurde typiquement belge avec notamment deux personnages de garagistes très drôle, le tout avec une mise en scène à la fois froidement rigoureuse et poétique. Michael R Roskam s'impose donc déjà comme un cinéaste à suivre et Bullhead comme l'une des jolies révélations de cette année. On pourra juste regretter que le film abandonne un peu à mesure qu'il avance sa dimension de thriller pour se concentrer essentiellement sur les traumatismes de la figure tragique de son héros et ses amours contrariées qui manque un petit peu de puissance romanesque. Difficile toutefois de faire la fine bouche devant cette histoire originale qui transporte le spectateur entre tensions, sourires et larmes pour une expérience cinématographique intense de film noir à l'humanité tragique.
__________________________________________________________________________________ Ma note 07,5/10 _______
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Hisss
de Jennifer Chambers Lynch
Inde / USA – 2010 – Fantastique
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Pour son troisième film après le troublant Boxing Helena et le formidable Surveillance, Jennifer Chambers Lynch décide de partir en Inde afin de réaliser un conte fantastique et horrifique autour de la mythologie d'une femme serpent. Un projet intriguant surtout lorsque l'on connait la sensualité étrange du premier film de la réalisatrice. En tout cas rien ne pouvait présager du désastre et du ratage complet que représente Hisss qui se classe presque instantanément comme l'un des navets les plus kitsch, les plus cons et le plus drôle de l'année.
Hisss raconte donc l'histoire d'un homme malade d'un cancer du cerveau et qui tente de devenir immortel en s'appropriant le Naagmani. Pour se faire il doit réveiller une créature mythique, une femme serpent nommée la Näginï en kidnappant son cobra royal de petit ami. Une fois réveillée la femme serpent se mettra en quête de vengeance en semant la mort sur sa route jusqu'à retrouver son compagnon.
Même si Jennifer Chambers Lynch semble avoir abandonner une partie du tournage à une seconde équipe locale et laisser son film au final cut du producteur indien du film, rien ne viendra vraiment excuser cette improbable mais pourtant véritable catastrophe. Hisss est un mélange improbable entre un bis rital des années 80, une production d'invasion animale shooté avec les pieds pour Asylum, un roman photo pour ménagère de plus de cinquante ans, un exotisme de pacotille de tour operator et une intrigue policière neurasthénique à la Derrick. Je ne sais pas quelles substances Jennifer Chambers Lynch a ingurgité en Inde mais sa mise en scène à coups de ralentis, d'accélérés, d'effets visuels ringards et de sound design catastrophique est tout simplement à pleurer de médiocrité. Concernant les effets spéciaux numériques, ils sont sont absolument honteux pour tout film qui respecte un minimum ses spectateurs et parfois immondes comme lors de la première attaque de Näginï qui semble sortir d'un téléfilm moisi pour SyFy channel. Et dire qu'en préambule le film nous informe que les serpents ne sont pas vrais et n'ont pas été maltraités, comme si un amas dégueulasse de pixels synthétiques tout juste intégré à l'image pouvait laisser planer le moindre doute. A vrai dire j'ai beau me creuser la tête il est bien difficile de sortir un seul point positif de ce triste naufrage à part peut être la beauté de son actrice principale Malika Sherawat.
Plutôt que d'enrager plus encore, on finira donc par préférer s'amuser et rire de ce qui s'impose comme un navet totalement inattendu. Car comment rester sérieux devant ce photographe de la police qui mitraille tout et n'importe quoi sur une scène de crime comme un paparazzi hystérique, l'adjoint du flic totalement idiot qui fait coucou aux caméras des journalistes sur une une autre scène de crime pou encore cette scène magnifique de suspens et d'action durant laquelle les deux flics doivent très vite se rendre à un endroit et traverse la ville en voiture comme des touristes suisses. On pourra aussi retenir l'étreinte sensuelle de cette femme nue avec un lampadaire afin de trouver un peu de chaleur à la lumière de l'ampoule, la sensualité érotique de Malika Sherawat lorsque elle se frotte à un serpent en caoutchouc, le charmeur de serpent qui roule des yeux et se sauve en hurlant « On va tous mouriiiiiiiiiiiiiiir » ou encore le méchant qui tire la langue aux reptiles à travers une vitre et arbore une magnifique combinaison en aluminium lors du dernier acte. Les dialogues sont aussi d'un raffinement tout particulier du style « J'ai peut être un cancer du cerveau mais je pisse comme un cheval », J'ai une idée, si on allait recharger nos pistolets à eau » ou le magnifique « Touche pas à ma cassette de Alerte à Malibu ». Mise en scène, dialogues, comédiens, situations , musiques, effets spéciaux tout prête à sourire dans Hiss au point de se demander si Jennifer Chambers Lynch n'était pas possédé par l'esprit de Bruno Mattei sur le tournage.
Espérons donc que ce triste Hisss ne soit qu'un malheureux accident de parcours pour miss Lynch et que cette dernière sera rebondir très vite car c'est vraiment le genre de film moisi qu'on traine comme un boulet durant toute une carrière.
Ma note : 02/10
Ma note gratin de navets : 07,5/10
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Hunger games (The hunger games)
De Gary Ross
USA – 2012 – Thriller / Sc Fiction / Drame
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Véritable phénomène littéraire avec plus de 30 millions d'exemplaires vendus à travers le monde, il était évident que la trilogie Hunger games de Suzanne Collins allait finir par intéresser les studios de cinéma surtout après le très gros succès de Twilight. L'analogie avec la saga vampirique inspiré des romans de Stephanie Meyer n'est pas tout à fait fortuite, ni gratuite car de toute évidence la cible visée par les deux sagas est sensiblement la même. Au final Hunger games est un peu à Battle royale ce que Twilight est au Vampires de John Carpenter.
Hunger games raconte l'histoire d'un sordide jeu télévisé pour lequel 24 jeunes gens, garçons et filles, son contraint de s'entretuer dans une immense arène. Une pratique digne des jeux du cirque qui permet surtout au pouvoir en place de maintenir l'ordre et l'espoir auprès de 12 districts coupable par le passé d'avoir tenté de se rebeller.
Hunger games ne brille donc par particulièrement par son originalité le film de Gary Ross lorgnant bien sagement du coté de Battle Royale ou Le prix du danger de Yves Boisset et donc de son plagiat Running man. Pourtant Hunger Games parviendrait presque à être captivant durant sa première heure avec l'installation du concept et des enjeux des Hunger games. Les finalités bassement politique du jeu, le rôle tordu et ambigu des sponsors, les petits arrangements pour faire d'une pseudo télé réalité un outil de contrôle des esprits et des rebellions; tous ses aspects sont belles et bien présents et pertinents mais bien sûr aucun ne sera vraiment développé à sa juste valeur durant le film. Et plutôt que de creuser ses thématiques les plus passionnantes Hunger games va vite avancer avec ses gros sabots vers le pur divertissement pour adolescent(e)s en abandonnant un à un tous les axes un peu profonds pour livrer finalement un film beaucoup plus lisse que son sujet ne pouvait le laisser paraître. Hunger games est un film qui oublie d'ailleur assez vite le sens du mot subtilité et il suffit de voir la façon avec laquelle on oppose l'univers des gentils ouvriers des districts vivants dans des univers gris digne des Misérables et la superficialité arrogante et colorée des gens vivants dans la Capitole pour comprendre que le film ne fera pas vraiment dans la dentelle. Je ne suis pas certain qu'il était nécessaire de décrire un tel univers monstrueusement laid et aussi visuellement vulgaire car on a vraiment la sensation que tous les habitant du Capitole reviennent fardés et maquillés d'un carnaval. Je comprends la volonté de clairement marquer la différence entre les districts et le capitole, le coté symbolique de l'opulence et de la vulgarité mais en allant à ce point vers l'excès le film propose un des univers futuriste les plus moche vu sur un écran depuis bien longtemps. Mais en allant vers la caricature le film s'ancre aussi (et peut être surtout) dans le confort d'une vision purement fictive des événements. C'est effectivement toujours plus confortable de se dire que tout ce que l'on regarde ne peux pas être vrai...
Bien plus gênante encore reste la manière dont Hunger games va traiter son héroïne et cette sinistre chasse à l'homme. D'emblée le film montre et détermine clairement que loin du concept d'adolescents innocents contraint de s'entretuer on aura affaire à des gentils d'un coté et des très méchants de l'autre, ce qui annihile tout de suite les aspects les plus politiquement incorrects du concept. Là encore le confort du spectateur est parfaitement assuré et on saura clairement pour qui trembler et quels adolescents pourront finalement crever sans trop susciter d'émotion. Pour encore renforcer cet aspect lisse on aura fatalement droit aux violons pour la mort des gentils et au bien fait pour ta gueule pour les vilains. Et si on regarde assez attentivement le parcours de l'héroïne Katniss Everdeen on se rendra compte qu'elle ne tuera directement qu'une seule et unique personne et avec l'alibi de la légitime défense sur un type qui venait de tuer une gentille gamine (En gros un salaud qui encore une fois le méritait bien). Pour le reste les guêpes, les autres joueurs, les baies mortels se chargeront des basses besognes laissant à la jeune fille son statut d'héroïne assez propre sur elle cherchant simplement à survivre. Faut quand même pas déconner, on ne va pas non plus pousser les adolescentes à s'identifier à des tueuses psychopathes, une gentille fille triomphante par la solidarité, le courage et l'amour c'est quand même un peu plus vendeur surtout quand elle a deux petits copains et une robe qui fait des flammes quand elle tourne. Preuve d'un ultime renoncement de son sujet le final verra intervenir des créatures fantastiques en forme de chiens bien vénères comme si tout le monde savait déjà que le concept d'adolescents s'entretuant n'était qu'un leurre.
Déjà limite désagréable sur le fond, Hunger games est aussi bien limite sur la forme et ceci malgré la présence de Gary ross derrière la caméra . Si le réalisateur est parfait pour les fables fantastiques à la Pleasantville en revanche il se débrouille carrément comme un manche pour les scènes d'actions qui sont ici au mieux bordéliques et au pire totalement illisibles comme le combat final sur le toit de la corne d'abondance. Le film souffre aussi de grosses incohérences et surtout de ficelles d'écriture un peu trop énormes à mon goût. Passe encore pour les adolescents entrainés comme des tueurs qui faisait mouche à toute les cibles et qui se retrouvent incapable de shooter Katniss en haut d'un arbre, passe aussi pour les mecs super intelligents qui entourent comme des blaireaux leurs vivres de mines pour être certains qu'elles exploseront à la moindre approche, passe aussi pour l'héroïne systématiquement aidée, secourue et sauvée; mais franchement le type qui se camoufle en rocher avec trois fois rien tout ça parce qu'il décorait des gâteaux si c'est pas du pur foutage de gueule digne d'un improbable navet ?? Inutile donc d'espérer un survival forestier épique, flamboyant et barbare, la dernière partie du film se concentre même sur la mise en place d'un futur triangle amoureux dont personnellement je me fout complètement.
Il ne reste guère à sauver que la performance de Jennifer Lawrence car le reste du casting est bien moins servi de Lenny Kravitz en gentil styliste à ce pauvre Woody Harrelson en mentor sans utilité difficile de s'accrocher au moindre personnage. Et que dire de ce pauvre Donald Sutherland qui doit apparaître à peine dix minutes à l'écran. Difficile de s'enthousiasmer un minimum pour ce Hunger games définitivement bien fadasse . J'accorderais le bénéfice du doute à la suite mais sans trop y croire puisque on ne remet que trop rarement en doute une mauvaise formule qui marche très bien.
Ma note: 04/10
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______ Comme un chef de Daniel Cohen - 2012 _______________________________________________________
Vu le succès grandissant des émissions culinaires à la télévision il était certain que le cinéma n'allait pas tarder à s'emparer du phénomène à travers une fiction tendance comédie sur l'univers de la cuisine et de la restauration. Comme un chef raconte donc l'histoire d'un petit anonyme absolument fan de cuisine (Michael Youn assez sobre pour une fois) qui va réaliser son rêve de toujours en devenant l'assistant de son idole, un grand chef de cuisine classique dont la carrière est menacé par la mode de la nouvelle gastronomie. Peu, voir pas de surprises dans cette comédie aux ingrédients savamment dosés mais aux recettes totalement éculées et manquant franchement de piment ( Voilà une belle métaphore culinaire, on dirait une critique de télé poche) . On s'amusera toutefois de la participation de l'excellent Santiago Segura en adepte et apprenti sorcier de la cuisine moléculaire, car pour le reste sans être désagréable cette comédie traditionnelle et sans épices laisse vraiment sur sa faim (Re métaphore culinaire, double ration). On sait exactement dès les premières minutes le cheminement et la conclusion de cette histoire au fort gout de déjà vu sur la passation de savoir et de pouvoir entre un maître et son élève. Comme un chef reste toutefois un petit film assez sympathique mais aucunement indispensable .
____________________________________________________________________________________ Ma note 04,5/10 _____
_____ Dépression et des potes de Arnaud Lemort – 2012 ___________________________________________
Dépression et des potes est une énième comédie de potes avec des trentenaires bobos qui se retrouvent autour de la dépression de l'un d'entre eux. Réalisé sans éclat par Arnaud Lemort, le film offre toutefois son lot de sourires et de bons mots autour grâce à son un quatuor de comédiens formé par Fred Testot, Arié Elmaleh, Jonathan Lambert et Ary Abittan. Si le film est loin d'être désagréable il laisse surtout la sensation d'une comédie trop classique et finalement bien paresseuse s'appuyant souvent sur des situations déjà vus mille fois et le simple potentiel comique de ses acteurs . Si Jonathan Lambert, Arié Elmaleh et Ary Abittan s'en sortent plutôt bien en revanche Fred Testot est bien plus limite dans sa performance d'acteur, forçant trop souvent son jeu au point de ne plus sonner tout à fait juste lors d nombreuses scènes. Alors bien plus que les quatre acteurs principaux on retiendra surtout la très amusante performance de Laurence Arne qui incarne ici une jeune femme aveugle pour quelques gags dans l'esprit des frères Farelly. Finalement le film de Arnaud Lemort ne se distingue en rien des centaines de comédies produites chaque année en France qui n'ont jamais plus d'audace narrative et d'ambition artistiques qu'un simple téléfilm.
___________________________________________________________________________________ Ma note 04,5/10 ______
_______ Carré blanc de Jean-Baptiste Leonneti – 2011 _______________________________________________
Carré blanc est un premier film bien singulier qui s'avère tout aussi attachant que parfois énervant. Jean-Baptiste Leonneti choisit dans Carré blanc de décrire un univers froid et clinique, sorte de monde formaté et totalement aseptisé dans lequel un couple en perdition tente de retrouver une part d'humanité. Le coté film d'auteur froid, lent et hermétique devrait rebuter beaucoup de monde et sans parler de prétention on sent que Jean-Baptiste Leonneti se regarde parfois filmé et force l'aspect cérébral et intellectuel de son film. Pourtant Carré blanc est aussi un film intéressant ne serait ce que par la radicalité de ses partis pris formelles et narratifs et la façon désabusé avec laquelle Jean-Baptiste Leonneti décrit les monstres ordinaires façonnés par nos société. Carré blanc décrit un monde dans lequel les plus faibles se font systématiquement démolir par les plus fort, les hommes se nourrissent littéralement des autres en se comportant sans réfléchir comme le stipule les règlements et les affiches publicitaires. Décor froid et massif, musique obsédante, photographie sèche, comédiens aux visages fermés, Carré blanc a le mérite de poser une véritable ambiance et un univers totalement cohérent avec son histoire. Si l'ennuie s'empare parfois du spectateur en revanche le film reste en tête par la rigueur glaciale de son constat sur la violence institutionnalisée de nos société qui fabrique des monstres capable à la fois d'y survivre et de faire prospérer le système. Carré blanc nous rappelle alors que les monstres ont des figures si ordinaires que l'on finit par ne plus les voir et donc les accepter.
_____________________________________________________________________________________ Ma note 06/10 ______
_______ Dictado de Antonio Chavarrias – 2012 ________________________________________________________
Premier film du producteur Antonio Chavarrias, Dictado est un drame dans lequel viennent se greffer des éléments fantastiques et surnaturels. Cette histoire d'adoption d'une petite fille faisant ressurgir les fantômes d'un drame passé et mettant un couple en péril n'est pas sans rappeler Esther de Jaume Collet Serra. Malheureusement Dictado est bien avare en frissons et en émotion, et surtout le film livre beaucoup trop tôt et clefs en mains les éléments propre à la compréhension de ce récit aux lisières de l'épouvante. Dictado s'achemine alors sans la moindre subtilité vers le drame existentiel sur la mémoire et le poids de la culpabilité mais sans vraiment prendre soin d'impliquer le spectateur dans le récit. On s'ennuie alors assez vite devant cette histoire finalement bien prévisible et classique et bien pauvre en tension comme en rebondissements. Si Dictado reste assez agréable à regarder c'est surtout grâce à ses interprètes avec notamment Barbara Leni et une issus narrative incertaine quoique finalement très classique.
__________________________________________________________________________________ Ma note 04/10 ________
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C'est un petit mois d'Octobre aussi tristounet que l'automne surtout au niveau des sorties cinéma, il reste toutefois de belles occasions d'aller au cinoche et de faire chauffer sa carte banquaire sur les sorties DVD Blu-ray du mois.
Dans les salles obscures :
Coté cinéma les deux incontournables seront Insensibles de Juan Carlos Medina et Frankenweenie de Tim Burton. Le cinéma espagnol nous offre régulièrement de grands films fantastique et Insensibles ne devrait pas déroger à la règle avec cette histoire qui convoque les fantômes des pages sombres de l'histoire de l'Espagne et pour lequel le réalisateur cite comme référence et inspiration le Requiem pour un massacre de Elem Kilmov
J'espère également beaucoup du Frankenweenie de Tim Burton pour lequel le réalisateur semble revenir à ses premières amours en mixant le sujet de son court métrage éponyme et l'univers graphique de son autre court métrage Vincent. Réalisé en stop motion le film devrait rendre un vibrant à sincère hommage à l'horreur gothique des grands films Universal , et puis Christopher Lee y incarne Dracula et ça suffit déjà à mon bonheur.
Parmi les autres sortie on notera Skyfall le nouveau James Bond réalisé par Sam Mendes et les intrigants Ted de Steh McFarlane et God bless America de Bob Goldthwait
Dans les bacs DVD :
Coté DVD je retiendrais surtout la sortie (enfin) de The hole de Joe Dante en DTV et du Prometheus de Riddley Scott même si j'avoue me tâter encore à l'acheter tout de suite afin de conforter ou réviser ma déception lors de la vision en salles. Il semblerait toutefois que mes réserves ne tiennent pas bien longtemps face à l'édition collector 4 galettes avec le Blu-ray 3D et surtout ses sept heures de bonus dont 150 minutes de making of.
Deux films viendront d'office garnir mes étagères avec The theatre bizarre puisque ce dernier sera le prochain DVDMad et The raid de Gareth Evans déjà réservé en Blu-ray via Le club du fantastique.
A noter aussi les sortie chez Artus films de trois bonnes vieilleries comme je les affectionne avec Le château des messes noires de Joseph W Sarno, La crypte du vampire de Camillo Mastrocinque et Le cimetière des morts vivants de Massimo Pupillo
Et puis coté série télé Octobre verra débarquer le grand gagnant des derniers Emmy awards Homeland, American horror story et la série britannique Dead set confrontant des héros de télé réalité à des zombies.
Voilà rendez vous le mois prochain ....
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