-
_____ L'amour dure trois ans de Frederic Beigbeder – 2012 _________________________________________
Écrit et mis en scène d'après son propre roman autobiographique L'amour dure trois ans tourne fatalement tout entier autour du nombril de Frederic Beigbeder, c'est dire à quel point le film peut être parfois insupportable. Pour son premier film le romancier choisit donc de se raconter à travers une comédie romantique au cheminement conforme à 98% des films du même genre (Se découvrir/s'apprivoiser/être fou amoureux/ se séparer/ puis se retrouver avant le générique de fin). C'est le jeune acteur Gaspar Proust qui incarne avec beaucoup de justesse le dandy mondain critique et romancier puisque l'acteur parvient à être aussi tête à claques que son modèle. L'amour dure trois ans est l'archétype de la comédie bobo, nombriliste, cynique et verbeuse dans lequel on se fout très rapidement des petits déboires psychologiques de personnages englués dans leur suffisance. Beigbeder aura beau s'auto-critiquer au détour de certains dialogues et situations son film tout comme sa mise en scène suinte d'une autosatisfaction globalement assez insupportable. Il reste quelques dialogues assez amusants, deux ou trois réflexions pertinentes sur l'amour et le couple et le charme naturel de Louise Bourgoin mais dans sa globalité L'amour dure trois ans est rarement drôle, jamais émouvant et trop égocentrique pour toucher le plus grand nombre.
______________________________________________________________________________________ Ma note 03/10 _____
___ La véritable histoire de Bella et Edward Chapitre 4 - ½ : Indigestion de Graig Moss – 2012
Malgré tous les efforts du monde je ne suis même pas allé au bout de cette nouvelle parodie de Twilight réalisé par Graig Moss. La saga des vampires pour midinettes prête pourtant aux rires et aux sarcasmes mais certainement pas en se vautrant dans un tel étalage de crasse vulgarité. Graig Moss semble vouloir dépasser le duo Friedberg/ Seltzer (Mords moi sans hésitations) dans le registre de la connerie grasse et du gag scatologique au point de truffer son film de bruit de pets comme si la bande son était construite entièrement au coussin péteur par un gosse de cinq ans. C'est gras, c'est monstrueusement con sans être drôle, c'est bassement scatologique, c'est d'une nullité absolument consternante... On saluera juste la cohérence de Graig Moss qui a fait du prout l'unique ressort comique de son film de merde.
__________________________________________________________________________________ Ma note -30 /10 _______
______ Une nuit de Philippe Lefebvre - 2012 ___________________________________________________________
Comme son titre l'indique ce singulier polar de Philippe Lefebvre se déroule le temps d'une nuit durant laquelle on suit le commandant Simon Weiss (Roschdy Zem) de la brigade mondaine lors de sa tournée. Une nuit est un film noir (fatalement) dans lequel on trouve bien peu d'actions et beaucoup de drôles de rencontres, car au fil de la nuit on découvre la faune nocturne d'un Paris composé de petits trafiquants, de prostitués, de vieux travestis, de boîtes à partouses, de magouilles et d'ivresses. La face cachée d'une ville dans laquelle le flic se fond jusqu'aux limites en se faisant tour à tour négociateur, assistante sociale, truand et parfois même policier. De boîtes en boîtes, de rencontres en rencontres se dessinent alors les agissements d'un flic ni intègre, ni pourri mais semblant juste vouloir tenir le monde de la nuit sur son équilibre précaire. Roschy Zem est très convaincant dans le rôle de ce flic un peu à part et à ses cotés Sara Forestier qui lui sert de chauffeur dans le film pose son regard candide sur la nuit, ses codes et se agissements. La jeune actrice, pour une fois très sobre et en retrait, trouve ici un joli rôle. Même si au bout d'un moment on se lasse de la mécanique des rencontres et des déambulations de boîtes de nuit en boîte de nuit le film de Philippe Lefebvre, entre fiction et réalité quasi documentaire, se suit sans déplaisir jusqu'à son dénouement assez inattendu. Une nuit est donc une bonne petite surprise et un polar qui s'appuie sur son ambiance et ses personnages rappelant que le métier de flic n'est pas forcément de courir avec deux flingues à la main ou poursuivre des malfrats à 150 kilomètres à l'heure dans les rue de Paris.
______________________________________________________________________________________ Ma note 06/10 _____
_____ Fog de Rupert Wainwright – 2005 ________________________________________________________________
Dans la grande famille des remakes bien moisis le Fog de Rupert Wainwright devrait longtemps faire figure de référence. Il faut dire que le remake du classique de John Carpenter se voit offrir ici un traitement totalement à coté de la plaque. Fog version 2005 est un monument d'ennuie, un film incapable de créer le moindre début de frisson, jouant sur la carte d'effets tape à l'œil le plus souvent ridicule (Brouillard numérique, fantômes de parcs d'attractions, effets spéciaux gratuits). On es donc bien loin des frissons et de l'ambiance suggestive et tendue du film original de Big John au point que le film de Wainwright glisse bien plus souvent vers le ridicule de situations embarrassantes (Le black caché dans le frigo, la blonde qui se bat contre un filet de pêche, le final pseudo romantique, la vieille attaquée par son évier) que vers le cinéma fantastique pur et dur. On pourrait ajouter un casting assez uniformément mauvais avec la blonde et totalement inexpressive Maggie Grace, le bellâtre à coté de la plaque Tom Welling et le black de service DeRay Davis. Seule Selma Blair s'en sort à peu près en reprenant le rôle de l'animatrice radio tenu jadis par l'indétrônable Adriennne Barbeau. Finalement le plus triste reste sans doute de voir John Carpenter porter caution à ce triste naufrage en tant que producteur exécutif du film
___________________________________________________________________________________ Ma note 02/10 _______
Voilà une semaine se termine , une autre a déjà recommencer To be continued ...
votre commentaire -
_______________________________________________________________________
Avengers (The avengers)
De Joss Whedon
USA (2012) – Action - Science Fiction – Orgie héroïque
______________________________________________________________________
Après pas moins de six films plus où moins introductifs, plus où moins réussis et assez uniformément moyens voici donc que débarque enfin sur les écrans Avengers réunissant dans un film unique quelques super héros de l'écurie Marvel avec Thor, Hulk, Captain America, La veuve noire, Hawkeye et Iron Man luttant de concert pour sauver la planète. Des années de hors d'œuvres pour enfin assisté à un immense banquet d'action et d'héroïsme, voici en substance la promesse intrinsèque de Avengers.
Avengers s'articule sur un axe des plus simpliste avec un super méchant (Loki frère de Thor) ouvrant grâce à un cube cosmique dérobé au SHIELD une brèche afin de permettre une invasion extraterrestre de la terre. Devant cette super menace il faut une super riposte et Nick Fury convoque donc une poignée de super héros afin de constituer dans l'urgence un groupe d'intervention des plus musclé...
Les fondations et le squelette de l'histoire de The Avengers sont donc à la fois simples et basiques mais l'important tient bien plus dans la manière avec laquelle Joss Whedon donne corps à cette réunion que dans sa finalité. Avengers est un film qui compte pas moins de sept où huit personnages principaux à traiter de manière équitable afin de faire prendre la sauce. Des caractères souvent très différents, des individualités très diverses, des motivations multiples qui doivent converger vers un but unique sans pour autant perdre de leur singularité. Alors bien sûr la trame de Avengers est sans surprises mais la construction du film, la manière avec laquelle Joss Whedon et Zak Penn parviennent à faire de ce groupe d'intervention une somme de fortes individualités est assez réjouissante. Même si Thor est incontestablement le plus en retrait de la bande, les différents personnages auront tous droit à une caractérisation bien précise, à une personnalité ambivalente, à une belle part d'humanité et surtout une vraie stature iconique de super héros. L'une des grande force de Avengers tient sans doute dans le fait que rarement ,y compris dans les films qui leur étaient entièrement dédiés, les différents protagonistes et héros de cette aventures n'ont semblé être à la fois aussi humain (La dette de la veuve noire, le sacrifice de Tony Stark) et supra héroïque (Hulk absolument monstrueux, Iron man virevoltant, Captain Amercica plus héroïque que héroïque, Hawkeye insaisissable). Encore une fois seul Thor semble être un peu à la ramasse n'existant que par sa relation trouble de demi frère du méchant. Le dieu d'Asgard fait souvent pâle figure en se faisant enfermé comme un blaireau lors de l'assaut du SHIELd ou carrément volé la vedette par Hulk lors du grand final. Je poserais aussi un léger bémol sur le méchant de l'histoire, peu charismatique, pas très vilain et pas vraiment à la hauteur de l'armada héroïque à laquelle il doit faire face.
Très honnêtement The avengers propose avec beaucoup de générosité tout ce que l'on est en droit d'attendre d'un gros blockbuster et divertissement calibré pour le grand public. Car dans le carcan et les limites de l'exercice Joss Whedon parvient même à insuffler un peu de sens et un soupçon d'ironie parfois mordante dans son film. Fatalement The avengers reste assez lisse, ne dépasse jamais les limites en matière de violence et manque bien souvent de profondeur dans es enjeux. Pourtant au détour de dialogues et situations le film nous offre une savoureuse confrontation verbale entre un soldat de terrain et un marchand d'armes planqué ou encore une réflexion sur notre propension à la soumission et notre devoir de résistance lorsque un vieil homme ose se lever et faire face à Loti en lui disant que l'humanité a toujours connu des hommes comme lui. Alors bien évidemment personne ne risque de se froisser un neurone durant la projection mais c'est toujours agréable de voir un réalisateur apporter un peu de sens dans un film de pur divertissement. Sur le registre de l'humour le film fonctionne également parfaitement et c'est peu dire que l'on s'amuse par exemple beaucoup de l'ironie sarcastique avec laquelle Stark traite Thor et Captain America. Je ne sais pas si c'est une attaque personnel et intentionnel de Whedon envers Kenneth Branagh mais j'ai éclaté de rire lorsque Iron man demande à Thor si il sort d'une gay pride shakespearienne. Le film offre de nombreux autres moments très drôle comme le type qui joue à Galaga dans la salle de contrôle du Shield, la façon dont Hulk explose Loki comme un pantin ou encore le monstrueux et très inattendu coup de poing de Hulk à Thor alors qu'ils viennent de terrasser un ennemi. Le film comporte aussi sa dose d'émotion avec la mort d'un personnage assez attachant et qui faisait depuis quelques films le lien entre les précédents Marvel et Avengers ou encore un poil de cul de romance avec la relation ambiguë entre Black Widow et Hawkeye, Thor prenant des nouvelles de Jane Foster (Nathalie Portman étrangement absente ) ou encore Tony Stark se sacrifiant en regardant une photo de Pepper Potts (Gwyneth Paltrow). Peu importe ce que l'on vient chercher, on risque bien de le trouver même si au bout du compte ce sont les amateurs d'action que Joss Whedon va le plus régaler...
Clairement Avengers offre un spectacle autrement plus jouissif que les six précédents Marvel réunis. On passera sur les gentilles confrontations directs entre les super héros s'amusant à savoir qui a la plus grosse pour se concentrer sur l'attaque de la base volante du SHIELD et surtout le final dantesque dans les rues de New-York. Enfin une scène d'action qui déboite et une longue confrontation faisant honneur à la stature supra-héroïque des personnages. Pas loin d'une demi heure de plaisir coupable et bien bourrin à regarder Hulk défoncer comme une brute tout ce qui lui passe sous les poings, Iron Man s'offrir une course poursuite avec des motos volantes entre des building, Captain America sauvant veuves et orphelins entre deux coups de bouclier, Hawkeye dézinguant de l'alien avec la dextérité d'un maître archer, Black widow virevoltante comme dans un film de castagne de Hong Kong, Thor jouant du marteau comme une brute le tout avec une fluidité ne cédant jamais au sur-découpage. Comment résister devant le pied d'enfer que Avengers nous propose de prendre ?? Et franchement lorsque en légère contre plongée Joss Whedon opère un 180° autour des héros avec la musique de Silvestri qui monte en puissance moi j'ai le sourire jusqu'aux oreilles d'un môme de dix ans retrouvant le plaisir des super héros. Enfin de l'action qui déménage, enfin de l'iconisation à outrance, enfin le souffle épique de l'héroïsme, enfin ce plaisir grisant et unique de totalement s'abandonner au grand spectacle.
A priori je ne devrais pas trop faire la fine bouche et totalement me laisser envahir par le plaisir, pourtant Avengers est loin d'être parfait. Le premier gros bémol tient dans une 3D strictement mercantile ne présentant pas le moindre intérêt, allant jusqu'à plomber la lecture et la fluidité de certaines scènes d'actions. Même si je comprends parfaitement la nature commerciale et très grand public de Avengers c'est toujours un peu bizarre (et même énervant) de voir un affrontement guerrier dantesque réduisant une ville en ruines sans voir un seul petit cadavre de civil sur le sol. J'ai déjà émis plus haut quelques réserve sur Loki et sa frêle carrure de grand méchant et j'ajouterais l'armée des Chitoris très uniforme, très impersonnelle et peu spectaculaire (Hormis les immenses vers géants). Difficile aussi de ne pas tiquer devant certains raccourcis comme Hawkeye libéré de l'emprise de Loki pour un coup sur la tête ou encore Hulk tombé on ne sais où et débarquant comme une fleur sur le champ de bataille à moto. Des broutilles qui n'entament toutefois pas le plaisir global qu'offre le film.
Avengers est donc à ranger au rayon des gros plaisirs coupables, des purs kiffs de geek, des films qui placent le plaisir du divertissement si haut que la raison critique s'envole pour ne laisser qu'un cri primitif de plaisir: Ouahhhh putain quel pied, ça fait vraiment du bien !!!!!
Ma note 08,5/10
3 commentaires -
Dans les salles de cinémas
Les deux films indispensables de ce mois de juin sont deux comédies avec d'un coté Le grand soir le nouveau film du duo Kervern et Delepine réunissent autour de la révolution punk anarchiste de deux frères un sacré casting de fous furieux avec Benoit Poelvoorde, Albert Dupontel, Bouli Laners, Areski et Brigitte Fontaine, Didier Wampas, Gerard Depardieu, Barbet Schroeder, Miss Ming et Yolande Moreau. Une nouvelle fois le film devrait être un mélange de rage de férocité et de tendresse que j'attends avec une grande impatience
C'est le 20 juin que débarquera sur les écrans le nouveau film du d'un autre duo avec The dictator de Larry Charles avec Sacha Baron Cohen. Le duo de Borat et Brüno se retrouve donc pour une satire du pouvoir et des dictateur dans lequel on devrait retrouver la férocité rentre dedans de Sacha Baron Cohen.
Sur un autre registre c'est également le 20 juin que sortira le film d'action The raid chaudement recommandé par l'ami Geouf.
On pourra ensuite se laisser tenter par La clinique de l'amour de Arthus de Penguern vu que le réalisateur avait signé en 2001 une bien sympathique comédie avec Gregoire Moulin contre l'humanité. Ensuite on trouve en vrac le documentaire sur Bob Marley signé Kevin Mc Donald (Last king of Scotland), la comédie 21 jump street d'après la série télé du même nom et Bitch slap un film au format de DTV qui s'offre pourtant une sortie en salles
Dans les rayons DVD
Du coté des sorties DVD je retiendrais essentiellement le Malveillance de Jaume Blaguero passé très vite en salles ente noël et le jour de l'an et qui s'offre une belle édition avec un copieux making of presque aussi long que le film lui même. L'occasion de saluer l'éditeur Wild Side qui continue de proposer des éditions DVD digne de ce nom alors que les trois quart des éditeurs se contentent de blancer le film dans les rayons. Fin juin on pourra aussi retourner faire un petit tour sur Le territoire des loups de Joe Carnahan qui reste peut être à ce jour le meilleur film de 2012
L'inédit et alléchant Don't be afraid of the dark sera le DVD Mad et l'on pourra aussi retrouver en DVD The divide de Xavier Gens et La taupe de Thomas « Morse » Alfredson. Et puis Cheval de guerre sort aussi ce mois de Juin pour celles et ceux qui ont des adolescentes amoureuse de Mon petit poney.
Voilà, rendez vous début Juillet pour un nouvel épisode...
3 commentaires -
_____ Thor de Kenneth Branagh – 2011 _________________________________________________________________
J'ai commencé cette semaine un petit marathon des adaptations Marvel histoire d'aller voir prochainement The avengers avec l'intégralité des cartes en mains. C'est donc le très Shakespearien Kenneth Branagh qui s'attaque à la figure mythique du dieu du tonnerre avec son marteau boomerang au nom ridicule. Un choix pas forcément très pertinent pour un film d'action mais assez malin vu la dimension de pur tragédie familiale du film. Du coup Thor est un film assez bavard (sans être flamboyant dans les dialogues) et plutôt avare en grosses scènes d'actions à l'image d'un combat final expédié en deux minutes chrono. Mais le pire concernant Thor reste le design pour le moins douteux du royaume de Asgard qui est une vraie bouillie numérique fadasse aussi clinquante que froide, lisse et synthétique. Ça brille beaucoup trop pour ne pas être que du toc et de la pacotille. Et puis franchement le pont arc en ciel qui s'illumine quand on marche dessus à moins que ce ne soit un hommage caché de Branagh à super Mario Kart c'est juste proprement immonde à l'écran. Une fois sur terre le film n'est malheureusement pas beaucoup plus attrayant entre les vannes moisis (sur le registre des visiteurs), les running gags lourdingues (Oupss je t'ai percuté avec ma voiture), les situations grotesque (l'arrivée des 4 potes de Thor avec leur sourire niais) et les combats de catch dans la boue on es bien loin du souffle épique des grands films de super héros. On pourra toujours se satisfaire d'un Chris Hemsworth parfaitement taillé pour incarner Thor et d'un méchant aux motivations suffisamment troubles et ambigües pour maintenir un soupçon d'intérêt.
_____________________________________________________________________________________ Ma note 05/10 ______
_____ Iron man de Jon Favreau – 2008 _________________________________________________________________
Réalisé par le comédien Jon Favreau, Iron man est un bon film de super héros et aussi une bien sympathique surprise. La qualité du film tient sans doute dans le très bon équilibre entre ses différents éléments sans que aucun ne viennent trop empiéter ou court circuiter les autres. Le film, sans être trop bavard ou explicatif, constitue une très bonne introduction au personnage aussi charismatique que énervant de Tony Stark et offre un spectacle vraiment réjouissant entre humour, action et complot industrielle. Le casting est tout bonnement parfait avec un formidable Robert Downey Jr, une touchante Gwineth Paltrow et un toujours aussi parfait Jeff Bridges. Le film offre de nombreux très bons moments comme la conception de l'armure par Tony Stark dans son laboratoire, l'évasion de ce dernier de la grotte ou encore l'affrontement final musclé contre un mecha digne des meilleurs anime japonais. Et même si Iron man nous réserve finalement pas de gros morceaux de bravoures le film est parsemé astucieusement de bonnes scènes d'actions qui permettent de ne jamais s'ennuyer. Iron man est donc un bon blockbuster grandement porté par la performance de Robert Downey Jr et qui permet de passer 125 très bonnes minutes.
_____________________________________________________________________________________ Ma note 07/10 ______
____ Iron man 2 de Jon Favreau – 2010 _______________________________________________________________
On prend presque les mêmes et on recommence, car hormis Don Cheadle qui remplace avantageusement Terrence Howard dans le rôle de Jim Rhodes, ce second Iron Man permet de retrouver toute la fine équipe du premier film. Malheureusement cette fois ci l'équilibre n'est plus vraiment en place et le film glisse bien trop souvent vers la comédie, pas spécialement finaude en plus. Si Robert Downey Jr est toujours aussi bon en revanche on a bien plus de mal à adhérer totalement au narcissisme cynique du personnage de Tony Stark. Car Iron Man 2 souffre d'un gros problème d'écriture transformant d'une manière assez uniforme ses personnages en caricatures parfois insupportables. Pepper Potts devient agaçante, Sam Rockwell en fait des caisses en rival de Stark et dans le rôle du méchant Mickey Rourke n'a finalement rien d'autre à défendre que sa gueule et sa présence toujours aussi imposante. Même au niveau de l'action le film est décevant car à part la scène au grand prix de Monaco, Iron Man 2 ne propose rien de vraiment formidable. Lors du grand final on a plus l'impression d'assister à un feu d'artifices de lumières et d'explosions (faut que ça pète) qu'à un affrontement digne de ce nom; d'ailleurs le méchant se fera exploser presque aussi vite que dans le final Thor. On a surtout la sensation que Jon favreau avait envie de s'amuser et de se marrer au point de souvent désamorcer la moindre tension par une vanne et d'accoucher de scènes pour le moins gênante comme Tony Stark bourré faisant son show limite stand-up lors de son anniversaire. Même si je dois reconnaître que la scène du super missile qui fait pschitt m'a bien fait marrer dans l'ensemble c'est loin d'être l'extase au niveau de l'humour. Iron Man 2 est donc une vraie déception qui a juste le mérite d'introduire Nick Fury, La veuve noire (Arghhhh Scarlett Johansson) et donc de préparer The avengers.
___________________________________________________________________________________ Ma note 05/10 ______
______ L'incroyable Hulk de Louis Leterrier – 2008 ___________________________________________________
Bon alors; Thor c'est fait, Captain America c'est fait depuis longtemps, Iron man c'est fait aussi, donc si je compte bien il manque Hulk (Et oui tout ça pour arriver à cette vanne pourri ). Après un premier film bancal qui portait la griffe et les expérimentations visuelles de son réalisateur Ang Lee, le géant vert revient pour un second film avec à la mise en scène le frenchie Louis Letterier qui objectivement avait peu de chance de faire preuve d'audace et d'imagination vu sa filmographie. L'incroyable Hulk reste toutefois un sympathique film d'action qui souffre essentiellement de son récit pour le moins binaire et basique; en gros on recherche Bruce Banner (Edward Norton), on le retrouve, fâché d'avoir perdu à cache cache il devient vert de rage et fout sur la gueule des méchants avant de s'enfuir pour se planquer ailleurs puis être retrouver et recommencer la même chose..... La romance entre Banner et Betty Ross (Liv Tyler) n'est pas non plus très convaincante donnant au film un cruel manque de densité entre les scènes d'actions. On attendra donc avec patience l'ultime combat entre Hulk et L'abomination pour savourer un mano à mano destructeur et assez sauvage même si le rendu visuel tend parfois vers l'amas de pixels synthétique et numérique disgracieux. L'aspect le plus réjouissant du film reste la façon dont Louis Leterrier traite Hulk en faisant de cette figure héroïque un monstre maudit comme les figures classiques du film d'épouvante. On pense parfois au loup garou pour le fatalisme de la transformation, au Frankenstein de Whales ou encore à King Kong pour la douceur de la relation entre Hulk et Betty. Pour le reste le film se regarde sans déplaisir mais ne marque pas durablement les esprits.
_____________________________________________________________________________________ Ma note 06/10 ______
Voilà une semaine se termine, Avengers me voici... To be continued !
votre commentaire -
_________________________________________________________________
The darkest hour
de Chris Gorak
USA – (2012) Science Fiction / Vodkalien
____________________________________________________________________
Pour une fois les extra-terrestres n'attaquent pas les USA mais les russes et Moscou, voilà bien la seule petite originalité exotique de The darkest hours de Chris Gorak qui pour le reste calque son cheminement sur 95% des films mettant un petit groupe de survivant dans une situation extrême due à une invasion de zombies, de personnes infectés, d'aliens ou de mouches ( Rayer la mention inutile).
On suit donc ici deux jeunes hommes d'affaires venus se faire arnaquer comme des bleus en Russie. Alors qu'ils tentent de noyer leur chagrin dans une boite de nuit de Moscou en compagnie de deux jeunes touristes, une étrange pluie de lumière s'abat sur la ville. Il s'agit d'une invasion d'extra terrestres venu sucer l'énergie des hommes et de la terre...
Bonne idée donc de situer cette invasion à Moscou mais histoire de ne pas pousser l'exotisme trop loin (Y-a même des Mcdo!) et déstabiliser nos jeunes spectateurs peu motivés par la culture des pays de l'est on suit toutefois deux jeunes touristes américains qui rencontrent fatalement deux jeunes filles américaines elles aussi et qui vont comme par magie être dans un premier temps les seuls survivants de l'attaque. Il trouveront un peu de compagnie avec un vilain suédois trouillard, veule, traître et lâche qui bien évidemment sera le premier du groupe à mourir (Et ça c'est bien fait pour sa gueule !). On comprend donc très vite que Moscou c'est juste pour le décor de carte postale car pour le reste il faut toujours laisser faire les américains. Nos héros providentiels se retrouvent donc perdus dans une ville qu'ils ne connaissent pas et sans connaître un traître mot de russe, fort heureusement pour eux ils se trouveront toujours au bon endroit au bon moment, tombant comme par hasard le message d'espoir en trouvant par exemple un téléphone perdu dans une ville de plus mille kilomètres carré. Et puis si l'on excepte une vielle dame s'emmurant chez elle, nos survivants ne croiseront que des russes parlant parfaitement l'anglais histoire de ne pas trop à avoir d'effort d'ouverture à faire pour survivre et continuer une aventure qui consiste à aller d'un point à un autre comme dans un jeu vidéo.
The darkest hour est donc très con mais tellement maladroit qu'il en devient assez vite risible. Car comment ne pas sourire devant ce personnage d'électricien qui en deux jours a réussi l'exploit de faire de son appartement une immense cage de faraday avec des grilles récupérées on ne sait trop où. Un sacré boulot de titan (Couper, assembler, fixer) mais qui lui laissera encore assez de temps pour inventer et construire un super canon laser à micro ondes pour défoncer la gueule des aliens. Plus fort que le plombier polonais The darkest hours est une sacrée publicité pour l'efficacité et l'ingéniosité des électriciens russes. Ensuite nos braves touristes ricains croiseront quatre guerriers avec des armures en boites de conserves semblant sortir d'un bis rital post apocalyptique des années 80. Des soldats supra nationaliste souhaitant « défendre comme gros bourrins grande nation russe contre saloperie invasion extra terrestre ». On s'amusera aussi de la mission de sauvetage de la jeune demoiselle en danger dans un partie de la ville que l'on nous dit terriblement dangereuse cas infestée d'aliens alors que finalement notre brave équipe de secours va finalement en croiser quatre. La seule bonne idée était sans doute cette menace invisible que constitue les extra terrestre représentant un danger pouvant sortir absolument de n'importe où. Mais comme l'invisible n'est pas très photogénique les extra terrestres ont une fâcheuse tendance à annoncer leur arrivée en allumant toute les lumières, en faisant klaxonner les voitures, en allumant la musique et les sirènes de police; il ne manque que le feux d'artifices pour être définitivement la grosse loose au niveau de la discrétion. En même temps le design des aliens est tellement nase que l'on comprend l'option de les cacher durant les trois quart du film.
On se demande bien ce qui a pu motiver l'excellent Emile Hirsch (Into the wild) à venir se perdre dans cette série Z et comment Chris Gorak ancien directeur artistique de Fight Club et Las Vegas parano a bien pu accoucher d'un film visuellement aussi fadasse, car hormis deux trois plans de fin du monde avec un Moscou désert sous les cendres, The darkest hours reste esthétiquement très pauvre avec même quelques incrustations assez honteuses. Quand au scénariste Jon Spaihts, j'espère qu'il livrera sur Prometheus un boulot autrement plus riche et dense que sur ce film bourré d'incohérences, de raccourcis et de clichés insupportables ( Ah !! le texto de la môman pour dire qu'elle va bien).
The darkest hours a bien l'étoffe des zéros sans être assez drôle pour devenir instantanément un bon gros navet. On a juste l'impression de voir un direct to dvd shooté sans génie pour la télévision parce que au niveau de l'invasion d'extra terrestres belliqueux The darkest hours et sans doute ce que l'on a vu de pire ces dernières années.
Ma note 03/10
votre commentaire