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Et bien voilà, retour de la semaine express en formule concentrée et plus express que jamais avec une mise en page encore un poil en construction
______Titanic 3D de James Cameron – 2012 ___________________________________________________________
Inutile de revenir sur Titanic lui même car tout le monde connait déjà le succès interplanétaire du king Cameron. C'est donc par pur curiosité que je suis allé voir si une conversion 2D/3D pouvait être autre choses qu'une arnaque opportuniste. La réponse est globalement positive car Titanic 3D offre souvent une profondeur assez étonnante pour un film classique donnant même parfois la sensation que le film a été conçu et vraiment tourné en relief. Une bonne occasion de se replonger de manière immersive dans le naufrage (je parle du bateau et pas du film) même si le relief ne fonctionne vraiment que sur certaines scènes du film impliquant une grande profondeur de champ.
___________________________________________________________________________________ Ma note 07,5/10 _____
_____Les tribulations d'une caissière de Pierre Rambaldi – 2011 ___________________________________
L' daptation du roman de Anna Sam inspirée par son blog, avait un joli potentiel de comédie sociale féroce sur les méthodes des grands groupes de distributions. Malheureusement le réalisateur choisit l'option de la gentille comédie romantique plutôt que d'exploiter le vrai sujet du film à savoir le quotidien de ses jeunes femmes sous payées et exploitées qui voient défiler devant leurs yeux les millions qu'ils ne toucheront jamais, la quintessence de la société de consommation et tout ce que l'humanité peut comporter comme caractères et individus. Dommage donc de voir Pierre Rambaldi se planter dans les priorités des orientations de son script d'autant plus que j'aime beaucoup les caissière de grande surface et que Deborah François est particulièrement touchante dans le film.
______________________________________________________________________________________ Ma note 05/10 _____
_______Hollywoo de Frederic Berthe et Pascal Serieis – 2011- _________________________________________
Voilà un bel archétype de la comédie franchouillarde permettant à ses deux têtes d'affiche de cabotiner pour masquer la vacuité d'un scénario prétexte. Florence Foresti et Jamel Debbouze se contentent de réciter leurs gammes jusqu'à la caricature t l'overdose, les seconds rôles sont de triste sparring partner et le film accumule les gags embarrassants sur un vague fond de comédie romantique larvée de clichés. C'est pas avec ça que les deux loustics vont gagner leur ticket pour les USA.
______________________________________________________________________________________ Ma note 03/10 _____
_____The task de Alex Orwell – 2011 ___________________________________________________________________
Avec The task le réalisateur Alex Orwell ne s'embarrasse pas d'originalité et plonge un groupe de jeunes gens dans une prison maudite désaffectée sous couvert d'un nouveau jeu de télé réalité. Ensuite le film va puiser ses idées vers l'excellent Dread puisque les candidats doivent un à un affronter leurs peurs intimes et Saw avec une sorte de gros clown ridicule annonçant les épreuves sur un écran de télévision. The task est au bout du compte un foirage total, le film n'est jamais effrayant, monstrueusement mou et répétitif et n'offre même pas la satisfaction de voir l'intégralité de son casting de têtes de nœuds se faire occire dans des souffrances atroces puisque le film est ultra-soft niveau violence graphique. Pour les plus courageux qui iront au bout du calvaire je signale une double ration de twist foireux comme cerise sur le gâteau.
______________________________________________________________________________________ Ma note 01/10_____
_____Nouveau départ de Cameron Crowe – 2012 ______________________________________________________
Avec We bought a zoo le réalisateur Cameron Crowe signe un feel good movie familiale doublé d'une sympathique comédie romantique. Même si le film sombre parfois dans certaines facilités et l'overdose de bons sentiments le réalisateur de Singles et Almost famous parvient à maintenir son film à un niveau des plus respectable grâce notamment à une jolie galerie de personnages décalés et très attachants. Entre sourire et larmes Nouveau départ offre de très jolie moments de cinéma et permet de retrouver les délicieuse Scarlett Johansson et une Elle Faning toujours aussi touchante. A noter aussi la superbe bande originale du film signé par Jonsi qui donne au film de superbes accents mélancoliques.
_______________________________________________________________________________________Ma note 07/10_____
Retour donc à cette phrase traditionnelle : Une semaine se termine, une autre va bientôt recommencer To be continued .... (Vos suggestions sur cette rubrique et sa mise en forme sont comme toujours les bienvenue )
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L'ordre et la morale
de Mathieu Kassovitz
France (2011) Drame / Thriller historicopolitique
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Après une escapade pas vraiment fructueuse du coté des USA (le sympathique Gothika et le très dispensable Babylon A.D) Mathieu Kassovitz retrouvait la France pour réaliser un projet qu'il portait en lui depuis plus de dix ans. Dix ans de préparation et de tractations avec le peuple Kanak afin de monter ce projet revenant sur les événements de la prise d'otages d'Ouvéa datant de 1988. Le metteur en scène de La haine et Assassin(s), souvent étiqueté comme réalisateur engagé, retrouve en tout cas avec L'ordre et la morale toute la puissance de son cinéma.
L'ordre et la morale est donc le récit des dix jours durant lesquels un groupe d'indépendantiste kanak ont pris en otages 30 gendarmes pour faire entendre leurs voix. En pleine période de second tour électoral la France décide d'un déploiement de force exceptionnel afin de montrer son inflexibilité face à ceux qu'elle juge comme des terroristes. Au milieu d'intérêt politique et d'une volonté de répression, le capitaine du GIGN Philippe Legorjus va tenter de nouer le dialogue avec les indépendantistes afin de trouver une issus pacifique.
L'ordre et la morale est un film qui happe le spectateur dès les premières images pour ne plus le laisser jusqu'à son générique de fin. Mathieu Kassovitz réussit tout à la fois un film historique, une œuvre viscéralement engagé, un thriller tendu, un film de guerre et un drame puissant. La grande force du film de Kassoivtz est aussi de mettre en lumière la puissance d'un récit dont on ne connait finalement que des brides et quelques raccourcis. Un devoir de mémoire que le réalisateur honore avec un soucis évident de mettre en lumière l'âme du peuple kanak longtemps stigmatisé par ce fait divers. Tout comme des millions de français je n'ai de cet épisode dramatique que des souvenirs flous et éparses dont ressortent essentiellement la description médiatique de l'attaque de la gendarmerie par les indépendantistes qui parlait à l'époque de meurtres barbares, de décapitations, de viols et même de cannibalisme. A l'aide de témoignages d'acteurs des événements et du livre Enquête sur Ouvéa , Mathieu Kassovitz construit alors un film qui se veut le plus proche possible des faits (tout en étant fatalement partisan) afin d'en établir une vérité trop longtemps bafouée. Le film commence d'ailleurs par le flou d'un souvenir avant d'enclencher un processus de mémoire conduisant sur une réflexion finale sur le mensonge et la vérité.
Si L'ordre et la morale est incontestablement un film militant il est aussi un vrai bon moment de cinéma. Le récit traité comme un thriller en forme de course contre la montre est absolument palpitant, l'intensité dramatique se dessine lentement à mesure que le film avance et les enjeux moraux du personnage principal, interprété par Kassovitz lui même, finissent pour envahir aussi la tête et le cœur du spectateur. Et puis Kassovitz ose proposer ce que tellement de réalisateurs français semblent avoir renoncer à faire, c'est à dire de la mise en scène. Le flashback racontant l'épisode de la gendarmerie filmé en plan séquence avec les personnages se promenant au sein même de l'action est assez saisissant, tout comme l'assaut final durant lequel Legorjus (Kassovitz) perd lentement ses repaires en s'enfonçant dans la forêt comme dans un cauchemar. Kassovitz ne se cache jamais derrière la force de son sujet pour oublier de faire du cinéma immersif, intelligent, intense et surtout audacieux. On pourra sans doute se moquer des fantômes un poil trop lourd à porter qui flotte sur le film (Coppola, Malik) et d'une construction mécanique proche de La haine mais Kassovitz ose traiter par l'image ce que tant de réalisateur préféreront exprimer par un dialogue. Et au delà même de l'image Mathieu Kassovitz parvient tout simplement à captiver, interroger, révolter et émouvoir pendant plus de deux heures.
Malheureusement L'ordre et la morale comporte aussi quelques maladresses bien emmerdantes au moment de défendre le film. On regrettera surtout une poignée de dialogue bien trop didactique semblant être récités sans trop de conviction par des comédiens prêchant plus une bonne parole que jouant la comédie. Si la mise en scène de Kassovitz est assez irréprochable en revanche sa direction d'acteurs laisse parfois un peu à désirer et quelques personnages peut être trop caricaturaux ont du mal à sonner tout à fait juste comme la femme journaliste ou le général de brigade. C'est d'autant plus dommage que ces instants détonnent fortement au milieu d'un récit globalement porté par d'excellents acteurs qu'ils soient professionnels ou amateurs. Mathieu Kassovitz confirme qu'il est toujours aussi bon acteur que réalisateur et s'entoure par soucis de véracité de véritables Kanaks tous assez criant de vérité ( L'excellent making of montre d'ailleurs leur implication un peu trop forte sur les scènes de violence).
Je ne pouvais pas terminer cette critique sans parler du formidable making-of intitulé Le dernier assaut présent sur le Dvd et Blu-ray du film. Réalisé par Sylvain Pioutaz ce documentaire nous plonge dans le durant 67 minutes dans les coulisses du film en racontant à la fois l'histoire humaine du tournage et ses difficultés logistique (Manque de temps, décor à trouver en urgence, tensions..) Mais ce qui marque le plus de son empreinte ce making-of reste l'émotion intense qui se dégage de l'implication des Kanaks à vouloir enfin pouvoir témoigner de leur histoire. De nombreux acteurs Kanaks du film sont en fait des frères, des proches, des fils de celles et ceux qui ont vécus plus de vingt ans en arrières les événements dramatiques d'Ouvéa. Le fait de les voir en larmes devant certaines reconstitutions, de les regarder devoir jouer des choses qui les ont bouleverser par le passé vous colle immanquablement la chair de poule et les larmes au yeux. Paradoxalement je pense même que le making of est plus intense et magnifique sur le registre de l'émotion que le film lui même. L'implication de Kassovitz à vouloir retranscrire l'âme magnifique de ce peuple transpire à chaque seconde de ce documentaire absolument formidable.
L'ordre et la morale est donc un film à redécouvrir en DVD après son échec terriblement injustifié au cinéma. Un film dense et intense qu'il faudra absolument compléter par son formidable making-of qui achève de faire de L'ordre et la morale un achat indispensable.
Ma note 08/10
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De force
de Frank Henry
France (2011) Policier / Thriller
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Sur le papier on pouvait légitimement attendre le meilleur de ce premier film de Frank Henry. Le polar hexagonal se porte plutôt bien, le réalisateur et scénariste Frank Henry est un ancien truand ayant déjà collaboré aux scripts des séries Engrenage et Braquo laissant espérer une plongée intime dans le monde du grand banditisme et surtout le film réuni un casting assez alléchant avec Eric Cantona, Isabelle Adjani, Simon Abkarian, Thierry Frémont, Anne Consigny et Cyril Lecomte. En gros rien ne laissait vraiment présager du gros ratage que représente De force.
On suit ici l'histoire de Manuel Makarov (Eric Cantona) un détenu proche de la remise de peine qui se retrouve forcé de collaborer avec la police afin d'infiltrer un gang de braqueurs. Prête à tout afin de résoudre cette affaire, la police fait alors évader Manuel Makarov et le place au cœur d'un chantage pour le manipuler.
Dés les premières minutes du film on comprends que De force ne fonctionne pas et ne fonctionnera sans doute jamais. Il suffit d'un braquage de fourgon neurasthénique filmé comme un épisode de Julie Lescault avec montage paresseux pour comprendre que Frank Henry est d'emblée tout sauf un grand réalisateur. La suite ne fera que confirmer cette première impression tant De force ressemble à un banal téléfilm d'une platitude assez désespérante. Jamais Frank Henry ne parvient à installer un soupçon de tension dans son récit ni à faire décoller son intrigue avec un minimum d'action; Henry se contente d'enchainer maladroitement des séquences parfois consternantes jusqu'à aboutir à l'une des prise d'otages la plus insipide de l'histoire du cinéma. Autant le dire tout de suite on es bien loin du cinéma de Olivier Marchal ou Fred Cavayé et De force sombre doucement dans les méandres d'une médiocrité qui le fait doucement glisser vers le navet. Par la faute d'un script décousu, de dialogues appuyés et caricaturaux aux accents de langage de malfrats et surtout d'une mise en scène désincarnée De force semble foirer lamentablement tout ce qu'il tente. Le gang des malfrats composé d'un arabe, un corse et un manouche parfois aidé par des roumains (non le scénario n'est pas l'œuvre de Claude Guéant) ressemble plus souvent à une triste bande de pieds nickelés qu'aux Affranchis de Scorsese. Les personnages sont caricaturaux et mal écrit et les sous intrigue souvent ridicules comme l'histoire du fils délinquant de la chef de la police servant à lourdement introduire un semblant d'émotion dans le film. Tout semble artificiel et tout finit fatalement par sonner le creux dans cette rocambolesque histoire bourré d'incohérences et de raccourcis. Il suffit de regarder le casse final dans lequel la préparation des malfrats se limite à voler une voiture pour aller ensuite braquer à trois et sans entraves des millions de bijoux dans un avion avec autant de protection qu'une valise bourré de fraises Haribo.
En plus Frank Henry se révèle être aussi un bien piètre directeur d'acteurs car seul Eric Cantona s'en tire plus ou bien dans ce triste naufrage. Il est certes difficile d'être tout à fait crédible lorsque l'on donne à un comédien aussi peu de matière à défendre mais Frank Henry réussit l'exploit de faire déjouer tout à la fois Isabelle Adjani, Simon Abkarian et Thierry Frémont. La palme revient toutefois à Anne Consigny (36 quai des orfèvres, Le scaphandre et le paillon, Mesrine) monstrueusement caricaturale en procureur de la république rigide et fatalement rongée d'ambition. On se demande vraiment quelles sont les motivations profondes qui ont pu pousser les différents acteurs à se fourvoyer dans un tel projet qui se paye en plus le luxe de quelques apparitions sympathique avec Paul Personne, Cedric Klapish, Jean François Stevenin ou Francis Kuntz. Fort heureusement le film comporte assez de moments grotesques et de séquences digne des plus sérieux nanars pour permettre aux spectateurs déviants de prendre un minimum de plaisir. Personnellement j'adore la scène durant laquelle Eric Cantona devant sa glace se noircit la barbe avec un bouchon et enfile une casquette avec une mine affligée pour tenter passer inaperçu ou la lamentable scène d'amour entre Adjani et Cantona aussi torride et charnelle qu'un accouplement de méduses sur une chaîne animalière. J'aime aussi beaucoup l'arabe du gang qui va acheter des tenues de combats avec une perruque des Beatles et surtout le négociateur complètement foireux du GIPN qui après s'être fait jeter comme une merde par un Cantona qui menace de faire « Boumbadaboum » avec l'avion dira l'air désespéré « Ouh ben dis donc c'est un client, on va pas se le faire comme ça ». Bon j'avoue c'est bien peu pour satisfaire 100 minutes de calvaire mais c'est toujours agréable de sourire devant la médiocrité.
Avec De force, Frank Henry avoue avoir puiser son inspiration dans les films de Don Siegel, Jean Pierre Melleville et Claude Lelouch (??) et tout ça pour finalement aboutir à un mauvais épisode du commissaire Moulin.
Ma note: 03/10
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Bubblegeek va continuer doucement à évoluer dans les prochains jours ou semaines (selon le courage). Tout d'abord un index des différents films et séries critiqués sur le blog est en cours de construction depuis plusieurs mois déjà. Il permettra de retrouver d'un clic une critique de film plus ancienne plutôt que de se farcir les nombreuses pages du blog à la recherche du saint graal même si je sais très bien que parcourir les pages de ce fabuleux blog reste un plaisir sans fin pour la majorité d'entre vous .
Les critiques plus anciennes devraient être remise doucement mais sûrement en page afin d'harmoniser le blog et de coller à son visuel actuel.
Ensuite la rubrique semaine express va sans doute revenir dans une nouvelle formule allégée. Je vois et revois beaucoup plus de films que ceux qui se retrouvent finalement sous forme de critiques sur le blog.... On a tout simplement pas toujours le temps, le courage, ou simplement la matière pour rédiger une longue critique, ni même une moyenne. Les films de cette rubrique seront donc évoqués très brièvement avec la contrainte d'en faire le tour en quelques phrases. Les films de cette rubrique ne faisant pas vraiment l'objet d'une critique posée et construite ne se retrouveront pas par la suite dans l'index évoqué plus haut. Cette rubrique restera un simple tour d'horizon rapide des films vus dans la semaine.
D'autres rubriques sont encore en gestation comme un retour sur mes bandes annonces préférées ou encore un coup d'œil sur les petites merveilles qui se cachent parfois dans les bonus d'un DVD. Enfin voilà, Bubblegeek va trouver doucement son rythme de croisière et continuer à évoluer. Ce petit message est aussi l'occasion pour moi de remercier les visiteurs de plus en plus nombreux de cet espace.
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Quick Gun Murugan
de Shashanka Gosh
Inde (2009) Western bariolé / Comédie au curry
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En parfait amateur de curiosités exotiques, de films bien barrés, d'univers étranges et bigarrés je ne pouvais pas passer à coté de Quick Gun Murugan et son cowboy tamoul habillé comme une mire de télévision. Un western parodique made in Bollywood sur la malbouffe avec un héros technicolor franchement ça ne se refuse pas.
Murugan est donc un cow-boy végétarien absolument fan de Clint Eastwood qui a décidé de rentrer en guerre contre le terrible Rice Plate Reddy (Plat de riz sanglant) qui a décidé de remplacer les restaurants végétariens par des fast food pour carnivores. Soucieux de préserver les vaches sacrées Quick Gun Murugan ira jusqu'à mourir pour sa cause avant d'être ressusciter pour poursuivre sa quête 25 ans plus tard.
Quick Gun Murugan est un film complètement fou à l'image de son improbable héros sorte de cowboy tout juste échappé d'une gay pride avec pantalon rouge, chemise verte, gilet jaune en peau de panthère et foulard rose. Ce superbe héros de l'ouest tamoul est un véritable as de la gâchette et deviendra même quasiment un super héros avec les pouvoirs qui vont avec à mesure que le film avance. Totalement excessif, ouvertement caricatural, outrageusement coloré Quick Gun Murugan est un divertissement totalement cintré qui multiplie à un rythme soutenu les grands moments de portnawak rafraichissant. On assistera en vrac à des dizaines de bullet time foireux, on trouvera des méchants qui sautant de cocotiers en cocotiers avec des lances pierres, une mort qui vient chercher les âmes errantes à mobylette, un duel en marchant sur les toits de voitures faute d'avoir trouvé une route déserte, des chansons bien niaises, un méchant avec des oreilles poilus, des mangues explosives et quelques acrobaties en gun-fight digne d'un John Woo sous ecstasy. Un univers bien foutraque qui fatiguera sans doute très vite l'immense majorité des spectateurs mais qui prend très vite la dimension réjouissante d'un spectacle bisseux et totalement cartoonesque pour les amateurs de pellicules autres.
Dans un univers tellement fou et démesuré le ridicule et l'extravagance finissent par devenir une norme et l'on ne s'étonne même plus de voir Murugan à l'horizontale sur un mur, stoppé une balle avec les dents ou avec huit bras. Le film est bourré de références cinématographiques plutôt occidentales à Sergio Leone, Matrix, Desperado et même Terminator lorsque Murugan revient de son passage dans les bureaux administratifs de la mort et débarque dans le futur en slip panthère. Le film se paye aussi gentiment la tête de McDonalds lorsque le méchant du film tente de lancer sa chaîne de restauration rapide avec le McDonas et son clown à tête d'oignon très inspiré du clown emblématique Ronald Mc Donald. C'est totalement fou, c'est légèrement con, c'est délibérément kitsch, c'est plus que coloré mais c'est tellement loin de tout ce que l'on peut voir habituellement que fatalement Quick Gun Murugan reste au bout du compte un objet de curiosité des plus sympathique.
Quick gun Murugan n'est objectivement pas un très grand film; son humour un peu lourd, sa folie parfois un peu gratuite et épuisante le cantonne aux rayons des séries B foutraques et des curiosités. En tout cas le film de Shashanka Ghosh permet de passer un bon moment aussi dépaysant que réjouissant.
Ma note 06/10
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