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    Drive

    de Nicolas Winding Refn

    USA – (2011) – Thriller / Drame

    Drive de Nicolas Winding Refn

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    Après le magnifique mais très hermétique Valhalla rising, le guerrier silencieux le réalisateur danois Nicolas Winding Refn signe avec Drive son film sans doute le plus accessible. Récompensé fort justement au dernier festival de Cannes du prix de la mise en scène Drive est sur le papier une histoire assez classique de gangster mais transcendée par la réalisation de Refn qui parvient à y glisser ses obsessions et son univers.

    Drive raconte l'histoire d'un pilote de voiture solitaire et peu loquace qui exerce ses talents de cascadeur pour Hollywood le jour et met ses dons de pilote aux services des malfrats la nuit. Avec un sérieux code de conduite ce driver ne prend jamais directement part aux cambriolage et se contente de servir de chauffeur. Son univers détaché va basculer suite à la rencontre de sa jeune voisine Irene et de son fils, le driver se retrouve alors impliqué personnellement dans une affaire qui le dépasse mais dans laquelle il va se plonger pour tenter de sauver celle qu'il aime.

    Drive de Nicolas Winding Refn

    Le scénario de Drive, qui n'est pas signé Nicolas Winding Refn mais Hossein Amini, n'est donc pas d'une grande originalité puisque on y retrouves le classique schéma mainte fois utilisé du héros taciturne et solitaire qui par amour se retrouve plonger dans une histoire de maffia et de gangsters. L'histoire n'est donc objectivement pas le point fort de Drive qui dans les mains d'un réalisateur lambda n'aurait sans doute jamais dépassé le stade du gentil polar de série B. Mais voilà derrière la caméra de Nicolas Winding Refn Drive devient un objet de fascination dans lequel le réalisateur parvient à insuffler son univers, ses obsessions en livrant un film qui prend souvent à contre pied les attentes du spectateur pour transformer un polar des plus banal en un très grand film. Le héros du film devient de ce fait une figure qui s'inscrit parfaitement dans l'univers de son réalisateur avec un personnage peu bavard, apparemment inexpressif et capable de débordements de violences bien sèche. Ryan Gosling un poil trop mono-expresif ne possède aucunement le charisme de malade d'un Mads Mikelsen mais le jeune acteur livre une belle performance dans laquelle l'intégralité des émotions semblent bouillir à l'intérieur du personnage sans parvenir à s'exprimer. A ses cotés il faut saluer la charmante performance de Carey Mulligan et une belle galerie de seconds rôles avec Ron Perlman, Albert Brooks, Oscar Isaac et surtout l'immense Bryan Cranston (Breaking bad).

    Drive de Nicolas Winding Refn

    Drive est tout simplement un film qui démontre à quel point l'élément primordial à la réussite d'un film reste la puissance de sa mise en cène. Nicolas Winding Refn ne cède jamais à la facilité, préfère orchestrer des courses poursuites comme de fascinant jeux du chat et de la souris plutôt que de tomber dans la surenchère d'explosions et de cascades, joue sur l'ambiguïté d'un curieux triangle amoureux pour livrer une histoire d'amour platonique basée avant toute choses sur le respect et offre aux spectateurs à intervalle régulier de formidables moments de cinéma. L'attaque de la chambre du motel, la confrontation finale filmée quasiment uniquement à travers des ombres sur le sol et la formidable scène romantico-barbare de l'ascenseur restant quelques uns des point d'orgue du film. On pourrait encore ajouter aux nombreuses qualités du film les accents à la Michael Mann avec la manière dont Refn filme la nuit et la fascinante musique de Cliff Martinez avec de morceaux signés Kavinsky, The cromatics ou Desire. A la manière de son héros Drive impose ses règles et sa mécanique à la fois lente et implacable débouchant sur un final qui semble encore hésiter entre le happy end et la figure mélancolique du héros solitaire.

    Drive de Nicolas Winding Refn

    Drive est au bout du compte un pur objet de fascination à la fois fulgurant et contemplatif qui mélange dans un même écrin les obsessions formelles de son réalisateur avec les univers des films noirs de Mann à Friedkin en passant par Scorsese.

     

    Ma note: 08,5/10

      


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    Et bien voilà une nouvelle année recommence et il va falloir reprendre doucement un peu le tempo des rubriques de ce blog pour ne pas que le meilleur à venir soit déjà le meilleur est passé. Voici donc ma petite sélection ciné/DVD pour ce mois de Janvier

     Dans les salles obscures :

    L'incontournable de ce mois de Janvier sera pour moi le Millenium de David Fincher. Et là, les fidèles lecteurs de ma modeste prose, les habituès de mes coups de gueule sur les remakes pointent déjà du doigt l'écran de leur ordinateur en me raillant d'un rire narquois « Ah ben c'est bien la peine de pester sur les remakes pour en faire ensuite le film du mois ». Je répondrais donc qu'il faut toujours une exception pour confirmer la règle, avec un brin de mauvaise foi j'ajouterais que ce n'est pas un remake mais une nouvelle adaptation du roman de Stieg Larsson et puis surtout c'est Fincher qui revient au thriller avec une bande annonce qui respire déjà le chef d'œuvre.

    JANVIER 2012

    Ensuite je me laisserais peut être tenter par Intruders de Juan Carlos Fresnadillo et La colline aux coquelicots de Goro Miyazaki même si ce dernier n'a pas encore la puissance visuelle et narrative de son illustre papa. Le Trust de David Schwimmer m'intrigue aussi par la gravité de son sujet traitant des prédateurs sexuels sur internet. Et puis il reste le Sherlock Holmes 2 de Guy Ritchie pour une soirée sans prise de tête et peut être L'amour dure trois ans du bien énervant Frédéric Beigbeder

     Dans les rayons DVD :

    L'incontournable Melancholia a déjà rejoint mes étagères de Blu-ray et il me reste à acheter la très bonne surprise Territoires de Olivier Abbou.

    L'horreur et le fantastique semblant de plus en plus se diriger vers le DTV systematiquement on notera  les sorties  très attendus de Mother's day de Bouseman et The violent kind des Butcher brothers.

    JANVIER 2012

    Sinon passerons par la case location Présumé coupable, R.I.F, The green lantern ou encore les deux remakes de La guerre des boutons.

    Voilà retour en Fevrier pour 29 jours à pouvoir matter des films

     

     


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    Intouchables

    de Eric Toledano et Olivier Nakache

    France (2011) – Comédie

    Intouchables de Eric Toledano et Olivier Nakache

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    Intouchables est le petit film phénomène de l'année 2011 en France, à la fois succès critique et public le film de Toledano et Nakache semble fédérer absolument tout le monde autour de lui (enfin presque si on oublie Telerama et les Inrock). Il restait à savoir si Intouchables était une nouvelle fois un film sympathique porté aux nues comme L'arnacoeur ou Bienvenu chez les ch'tis ou bien un grand succès populaire récompensant vraiment un bon film. En sortant de la salle avec le sourire aux lèvres et les yeux embués j'avais ma réponse, Intouchables mérite largement son immense succès...

     Inspiré d'une histoire vraie Intouchables raconte l'amitié improbable entre un aristocrate tétraplégique et un jeune de banlieue tout juste sorti de prison. Deux univers qui n'était pas vraiment fait pour se rencontrer mais qui vont finir par s'apprivoiser pour devenir une relation entre tendresse et respect.

    Intouchables de Eric Toledano et Olivier Nakache

    Intouchables est un film qui aurait très vite pu sombrer dans les pires facilités du fait de son sujet traitant à la fois du handicap et du choc des cultures entre bourgeoisie et banlieue. Mais Intouchables, porté par une évidente tendresse vis à vis de ses personnages, évite systématiquement et avec élégance les pièges du pathos, de la compassion, de la morale, des clichés et du film à thèse sur les jeunes de banlieue. Car même si le film de Toledano et Nakache parle de notre société, du traitement des handicapés, de cultures multiples et de préjugés il a le bon goût de toujours le faire avec beaucoup humour et de ne jamais surligner et expliciter lourdement son discours. Il suffit souvent d'une situation bien sentie, d'un dialogue qui fait mouche pour que le message passe sans que les deux réalisateurs soient obligés d'appuyer leurs effets. Intouchables parle tout simplement du respect de l'humain quelque soit sa condition physique ou social et du refus de l'apitoiement. Jamais Eric Toledano et Olivier Nakache ne font rire aux dépends du handicap, ils rient tout simplement avec en montrant que l'acceptation de soit et des autres passent souvent par l'humour qui implique à la fois respect et distance. Le film permet de modifier notre regard et notre sensibilisation vis à vis du handicap car Intouchables est un film qui s'amuse à nous faire réfléchir.

    Intouchables de Eric Toledano et Olivier Nakache

    Déjà réalisateur des très sympathiques Nos jours heureux et Tellement proches le duo Toledano et Nakache confirment ici leurs capacités à faire des comédies aussi humaines et chaleureuses que drôles et attendrissantes. Car Intouchables est avant toute chose une vraie comédie dans laquelle on se marre très souvent le film s'appuyant sur le formidable duo formé par François Cluzet et Omar Sy. Le naturel, la tchatche et le sens de la vanne de Omar Sy font des merveilles devant un Cluzet impeccable comme toujours et bien content de retrouver dans l'humour l'humanité qu'il avait perdu dans la pitié des regards qu'il inspire. Les grands moments de comédie se succèdent donc à un rythme soutenu de la scène des bas de contention à la découverte de l'opéra en passant par le blind test classique ou encore la séquence durant laquelle le personnage interprété par Omar Sy s'amuse en rasant la barbe de son partenaire. Une très belle scène d'ailleurs dans laquelle Phippe (François Cluzet) retrouve doucement la joie de vivre à mesure des pitreries de Driss (Omar Sy). Intouchables est une comédie parfaitement bien écrite dans laquelle les personnages ne semblent jamais débiter des textes farcis de vannes mais bel et bien s'exprimer de la manière la plus naturel qui soit, le film peut également se vanter de posséder une mécanique infaillible et un sacré sens du tempo. Si le film ne verse jamais dans le mélo ou la recherche systématique du larmoyant il réserve toutefois de jolis moment d'émotion comme lorsque le personnage interprété par Cluzet évoque sa première femme ou dans les relations entre Driss (Omar Sy) et sa tante. Intouchables semble bel et bien touché par une sorte d'état de grâce dans lequel tout semble à la fois léger et lourd de sens ce qui fait que l'on ressort du film avec le visage que nous donne les meilleurs feel good movies à savoir un sourire aux lèvres et les yeux brillant.

    Intouchables de Eric Toledano et Olivier Nakache

    Je ne pouvais pas terminer cette petite critique sans évoquer la polémique ridicule lancé par les américains et Variety qui via le journaliste Jay Wessberg accuse le film d'un racisme digne de la case de l'oncle Tom. Comment peut on à ce point passer à coté d'un film pour n'en fabriquer qu'une polémique puante qui déshonneur surtout celui qui tente de la mettre en avant. Car c'est peut être ce brave Jay Wessberg qui a un petit soucis si à la simple vision d'un noir en train de danser il imagine un singe qui amuse son maître. C'est d'autant plus énervant que le film de Nakache et Toledano est de toute évidence un plaidoyer pour le respect de l'homme en dehors de toute considération physique et que c'est le choc des cultures qui est le moteur de la comédie bien plus qu'une ridicule opposition entre noir et blanc. En gros Jay Wessberg aurait mieux fait de fermer sa gueule plutôt que de venir imposer son point de vue moralisateur et donneur de leçon alors qu'il est de toute évidence totalement à coté de la plaque. L'immense majorité de la critique française et plus de seize millions de personnes ont vu l'humanité qui se dégage du personnage de Driss avant de s'attarder la couleur de sa peau.

    Alors peu importe les polémiques inutiles, les critiques qui pour se distinguer de la masse commence à tirer sur le film car Intouchables est vraiment un très joli film et le quatuor Toledano, Nakache, Cluzet et Omar Sy semblent sur un petit nuage, loin, très loin à la fois intouchables et tellement proche de gens dont ils ont remplis le cœur de joie et d'une belle générosité.

     

    Ma note 07,5/10

     


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    Comme toujours ce bilan n'est pas définitif tant il me manque des éléments pour qu'il le soit. Je n'ai pas encore vu certains films potentiellement topables comme Hugo Cabret, The murderer, The fighter ou Detective Dee .

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     Le top 20

    N°1 The tree of life de Terence Malick

    BILAN 2011

    Tout simplement l'expérience la plus intense, la plus puissante et la plus intime de cette année 2011. Terence Mallick réalise avec The tree of life un film qui m'a totalement transporté vers des sensations presque indescriptibles tant elles touchent à l'infini comme à l'intime. Le cinéma est une expérience sensitive et les grands films sont ceux qui comme The tree of life vous hante de leur beauté et de leur puissance pendant très longtemps après les avoir regarder. The tree of life est juste un chef d'œuvre instantané La critique

    N°2 Melancholia de Lars Von Trier.

    BILAN 2011

     Encore une expérience d'une puissance peu commune. Loin des débordements d'effets spéciaux le réalisateur danois filme la fin du monde de la manière la plus paisible et émouvante qui soit. Le final du film est un moment absolument magnifique de spleen apocalytique. La critique

    N°3 Balada triste de Alex de la Iglesia

    BILAN 2011

     Le film le plus fou de l'année est une sorte de furieuse balade mélancolique et enragé dans les tourments d'un pays ravagé par des années de guerre. Alex de la Iglesia signe un film bouillonnant mais jamais brouillonnant comme un poème macabre et nostalgique à son pays. La critique

    N°4 Black Swan de Daren Aronofsky

    BILAN 2011

    Le diamant noir de Daren Aronofsky est un ballet de sensations intenses qui va crescendo jusqu'à un final absolument magnifique. La critique

    N°5 J'ai rencontré le diable de Kim Jee-woon

    BILAN 2011

    C'est noir, c'est cruel , c'est violent et c'est un film qui prend aux tripes de la première à la dernière seconde. Les coréens sont devenus les maîtres absolus du thriller. La critique

    N°6 Drive de Nicolas Winding Refn

    BILAN 2011

    Un thriller hypnotique dans lequel Refn transcende un script bateau pour en faire un objet de fascination dans lequel le film noir le dispute à la douceur d'une intense et platonique histoire d'amour. (critique à venir)

    N°7 The artist de Michel Hazanavicus

    BILAN 2011

    A l'époque de la 3D relief, de la motion capture, des effets spéciaux, du son dolby THX qui arrache les tympans le réalisateur de OSS 117 revient aux sources du cinéma et livre un film muet en noir et blanc comme une magnifique bulle hors du temps dans lequel s'impose une èvidence: plus fort que la technologie n'existe que la beauté du pur cinéma. La critique

    N°8 Les aventures de Tintin le secret de la licorne de Steven Spielberg

    BILAN 2011

    Un grand film d'aventures dans lequel Spielberg semble réinventer le concept de mise en scène. Une technologie nouvelle, une magnifique 3D pour un film qui conjugue avec délice aventures, action et comédie. C'est un pur bohneur de pouvoir faire figurer dans ce top à la fois The Artist et Tintin. La critique

    N°9 Winter's bones de Debra Granick

    BILAN 2011

    Un très grand film du cinéma indépendant américain, Winter's bones est un thriller captivant et étouffant sur le poids du passé, de la famille, des pressions sociales et de l'esprit de clan. Le film permet également la révélation d'une très grande actrice avec Jennifer Lawrence (critique à venir)

     N°10 Intouchables de Eric Tolmedano et Olivier Nakache

    BILAN 2011

     Une comédie française vraiment très drôle et un film touchant, pudique,tendre généreux et émouvant sur la différence. Un immense succès public largement mérité et un vrai coup de cœur Critique à venir

    N°11 Père noël origines de Jalmari Helander

    BILAN 2011

    Un conte de noël tordu et politiquement très incorrect qui fustige avec un rare sens de la dérision les dérives mercantiles et commerciales des mythes et des contes. La critique

    N°12 Polisse de Maïwen

    BILAN 2011

    Le film est certes bourré de défauts parfois énervant mais rare sont les films qui proposent autant de séquences qui prennent aux tripes et parviennent à traiter avec force et sans pathos de sujets aussi graves. La critique

    N°13 Hanna de Joe Wright

    BILAN 2011

    Loin de l'actionner bourrin post Nikita vanté par la bande annonce Hanna est une petite merveille de film d'action détournant les codes du conte de fée pour livrer le joli portrait d'une jeune fille sans attaches (critique à venir)

    N°14 Rango de Gore Verbinski

    BILAN 2011

    Le réalisateur de Pirates des Caraïbes fait la nique à Pixar et livre avec Rango un délirant hommage aux westerns de Sergio Leone. A la fois drôle et trépidant Rango est l'une des plus belle surprise de cette année 2011 La critique

    N°15 True Grit des frères Coen

    BILAN 2011

    Un grand western classique qui devrait très vite devenir un grand classique du western

    N°16 Cars 2 de Brad Lewis et John Lasseter

    BILAN 2011

    Sans doute un Pixar mineur voir décevant mais le studio à la lampe nous a tellement habitué à l'excellence que l'on devient difficile. Cars 2 reste pourtant un formidable divertissement grand public et un film d'une perfection technique qui fait une nouvelle fois honneur au studio. La critique

    N°17 X-men le commencement de Matthew Vaughn

    BILAN 2011

    La franchise était moribonde et le premier exploit de Matthew Vaughn est d'avoir sauver la crédibilité des X-men sur grand écran avec cette prequelle respectueuse du travail de Bryan Singer et ancrée dans un solide contexte historique. Dommage que l'humour tombe souvent à plat et que la violence y soit à ce point édulcorée.

    N°18 Capitaine America First Avenger de Joe Johnston

    BILAN 2011

    Je n'attendais strictement rien de cette adaptation du plus patriotique des super héros. La surprise n'en est que plus grande devant ce film très bon film d'aventures dans l'esprit de Spielberg qui possède le charme des vieilles productions hollywoodiennes. Une bonne critique de l'ami geouf ici

    N°19Territoires de Olivier Abbou

    BILAN 2011

    Un très bon film de genre qui fustige les dérives de l'aveuglement et de l'endoctrinement patriotique. Tendu et émouvant Olivier Abbou signe un premier film qui fait foutrement plaisir dans sa démarche de revenir vers un cinéma de genre engagé politiquement. La critique

    N°20 The prodigies de Antoine Charreyron

    BILAN 2011

    Dommage que le film soit graphiquement parfois à la ramasse car The prodigies est un spectacle de science fiction avec une 3D convaincante et bourré de très belles idées de mise en scène. La critique

    N°20 bis 127 heures de Danny Boyle

    BILAN 2011

    Un film d'aventures immobile et introspectif. Danny Boyle parvient à capter l'attention pendant 90 minutes sur un type coincé entre deux rochers La critique

     

    Les autres bons films de l'année sont en vrac Poupoupidou, Les lyonnais, Scream 4, Paul, Case départ, Ni à vendre ni à louer, Chico et Rita, Attack the block, La traque, Les aventures de Philibert Capitaine puceau.

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    Le flop 5

    N°1 La croisière de Pascale Pouzadoux

    BILAN 2011

    L'avantage de voir une merde comme cette triste croisière c'est de n'avoir aucune hésitation au moment de choisir le pire film de l'année. Pouzadoux ressuscite l'esprit de Max Pecas avec les nichons en moins c'est dire si c'est triste La critique

    N°2 Shark 3D de David R Ellis

    BILAN 2011

    Opportuniste David R Ellis tente de nous faire son Piranhas 3D avec des requins. Sauf que son film n'est pas drôle (du moins volontairement), pas sexy, pas gore et surtout très con. Une sorte de téléfilm à peine plus regardable qu'une production ringarde pour SyFy channel. Critique à venir enfin peut être (??)

    N°3 Conan le barbare de Marcus Nispel

    BILAN 2011

    Le film serait presque sympathique à force de lorgner du coté du bis et de la série Z pétée de thunes. Sauf que c'est le remake du Conan de John Millius et que du coup le film devrait être projeter en boucle façon Orange mécanique à ceux qui trouvent systématiquement une légitimité à produire des remakes de films qui n'en ont aucunement besoin.

    N°4 Ma part du gâteau de Cedric Klapish

    BILAN 2011

    Cedric Klapish s'attaque au capitalisme et à la crise avec la finesse d'un pachyderme. Manichéen et caricatural, lourdement symbolique et donneur de leçons, Ma part du gâteau finirait presque par retourner son propos contre lui même tant le film semble malhonnête dans son traitement primaire des vilains gros cons de traders riches et des gentils pauvres humainement magnifiques.

    N°5 Sucker punch de Zack Snyder

    BILAN 2011

    Un pétard mouillé qui fait beaucoup de bruit sans la moindre étincelle. Critique ici et ici.

     

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    Les trois déceptions de 2011

    Pas mauvais mais tellement en dessous de mes espérances...

    N°1 Insidious de James Wan

    BILAN 2011

    Le film de trouille ultime de l'année dure 30 seconde pour le reste c'est du fantastique qui oscille entre le meilleur (Le début) et le pire (La fin)

    N°2 La planète des singes les orignines de Ruppert Wyatt

    BILAN 2011

    Techniquement impressionnant mais beaucoup trop lisse dans ses dimension politiques et philosophiques. La critique

    N°3 Super 8 de JJ Abrahmas

    BILAN 2011

    L'esprit de Spielberg flotte bel et bien sur le film qui comporte de nombreux très grands et jolis moment de cinéma mais l'ensemble a pourtant bien du mal à décoller. Une bonne critique de l'amo Geouf ici

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    Top 5 DTV

    Le meilleur du cinéma n'est pas toujours sur les grands écrans, dommage pour ses cinq films qui méritaient largement de prendre la place de quelques merdes sortis en salle en 2011

    N°1 Black death de Christopher Smith

    BILAN 2011

    Black death est tout simplement le meilleur film de Christopher Smith, une œuvre noire et puissante sur le fanatisme non seulement religieux mais idéologique. Sombre, cruel et intelligent Black death est, en dehors des considérations et des tailles de l'écran, l'un des dix meilleur film de l'année. La critique

    N°2 Hobo with a shotgun de Jason Eisener

    BILAN 2011

    Hobo with a shotgun est sans doute le film le plus fun de cette année, un monstrueux spectacle gore délirant totalement grindhouse mais pas totalement gratuit. Le film de Jason Eisener possède une vraie profondeur psychologique et le message d'un homme en colère sur les dérives de notre monde, la place des exclus et la politique de l'insécurité. Et puis Rutger Hauer possède définitivement une classe infinie entre rage et mélancolie. La critique

    N°3 Heartless de Philip Ridley

    BILAN 2011

    Film multiple et richesse d'un univers dans lequel se bousculent fantastique, vigilante, drame et comédie, Heartless confirme la singularité et l'immense talent de Philip Ridley. La critique

    N°4 The machine girl de Noboru Iguchi

    BILAN 2011

    Le spectacle gore, le plus fou et le plus réjouissant de l'année derrière Hobo with a shotgun. Un film de l'extrême, surréaliste dans sa violence avec des têtes épluchées comme des bananes, des bras qui ressortent d'un bain d'huile comme des frites géantes, des soutifs en forme de perceuse et des corps pressés comme des bouteilles de ketchup...  La critique

    N°5 Frozen de Adam Green

    BILAN 2011

    Un thriller étouffant et catastrophique avec trois types(dont une fille) coincés sur un télésiège il fallait oser le faire. Adam Green a bien fait de tenter le coup puisque il réalise avec Frozen son meilleur film, un thriller tendu et réaliste qui ne perd jamais de vue la dimension humaine de ses personnages. La critique

    Aux portes du Top on trouve quelques films comme The loved ones, Terreur, Slice et Dream Home.

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     Flop 5 DTV

    Parfois les films qui arrivent directement dans les rayons DVD des supermarchés ne méritent effectivement pas une distribution au cinéma. Ils méritant même parfois de rejoindre directement la poubelle.

    N°1 Asylum de David R Ellis

    BILAN 2011

    Il faut saluer la constante de David R Ellis qui signe une belle année 2011 en classant deux films dans les flops cinéma et DTV La critique

    N°2 L'exorcisme - Exorcismus de Manuel Carballo

    BILAN 2011

    Il est bon de voir que le cinéma de genre espagnol traine aussi de sacré boulets comme cette triste et grotesque relecture de L'exorciste. Une mention spéciale pour la jeune actrice Sophie Vavasveur absolument hilarante à force de grimaces. La critique

    N°3 Kill katie Malone de Carlos Ramos Jr

    BILAN 2011

    Le pitch moisi de l'année avec cette histoire de fantôme acheté en solde sur Ebay. Manque de bol le réalisateur n'avait plus une thune pour s'acheter des acteurs, une histoire, du frisson, du sang et du talent. La critique

    N°4 Dead Mary De Patrick Wilson

    BILAN 2011

    Un film qui bouffe à tous les râteliers pour n'accoucher que d'un fantastique boursouflé et prétentieux. Le film comporte tout de même une des répliques les plus drôle de l'année quand un personnage pense que c'est la fin du monde à cause de l'absence d'odeurs de barbecues. La critique

    N°5 Giallo de Dario Argento

    BILAN 2011

    2011 aura vu disparaître l'une des figure emblématique de l'horreur à l'italienne. R.I.P Argento qui signe avec Giallo un nouveau bien triste navet. La critique

    Si ce Flop 5 était un Flop 10 on trouverait également Trapped ashes, Blood camp, Zombie lover, En quarantaine 2 et Sulfures.

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    Top 5 Acteurs

    N°1 Joey Star dans Polisse

    BILAN 2011

    Avec un charisme monstrueux qui bouffe l'écran et un naturel à toutes épreuves Joey Star éclabousse de son talent le Polisse de Maïwen. Le rappeur et acteur s'offre même au détour de Polisse l'une des scènes les plus fortes et les plus émouvantes de l'année.

    N°2  Jean Dujardin dans The artist

    BILAN 2011

    Les acteurs du cinéma muet était sans doute les plus grands comédiens du monde jouant avec classe et tact des expressions et de leur gestuel. Jean Dujardin entre Barrymore et Douglas Fairbanks fait preuve d'une classe éblouissante dans The artist et signe tout comme sa partenaire féminine sa plus belle composition d'acteur.

    N°3 Andy Serkis pour Les aventures de Tintin et La planète des singes les origines

    BILAN 2011

    Les imbéciles qui pensent que la motion capture est en train de tuer les acteurs devraient réfléchir deux secondes et regarder d'un peu plus prêt les deux performances extraordinaires de Andy Serkis en Haddock dans Tintin et en Cesar dans La planète des singes les origines. Réussir à insuffler autant d'émotion et d'humanité à des créatures synthétique relève plus du génie que du simple talent.

    N°4 Min-sik Choi dans J'ai rencontré le diable

    BILAN 2011

     Révélé par Old Boy l'acteur livre une nouvelle fois une prestation monstrueuse dans tous les sens du mot sous la caméra de Kim Jee-woon. Aussi effrayant que pathétique et émouvant il incarne ici avec jubilation un tueur en série dans un polar choc comme seuls les coréens savent en faire.

    N°5 Ryan Gosling dans Drive

    BILAN 2011

    Totalement monolithique et mono expressif durant les trois quart du film l'acteur révélation de l'année 2011 ( Blue ValentineCrazy stupid love) est une sorte de bloc sous pression constante qui explose parfois dans la violence et laisse transpirer plus rarement une émotion tellement rare qu'elle devient précieuse.

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    Top 5 Actrices

    N°1 Kisten Dunst et Charlotte Gainsbourg pour Melancholia

    BILAN 2011

    Impossible de dissocier les deux actrices du film de Lars Von Trier. Deux compositions bouleversante pour deux façons d'attendre la fin du monde entre résignation et tristesse infinie.

    N°2 Natalie Portman pour The black Swan

    BILAN 2011

    Un rôle physique et exigeant pour une composition qui finit par se fondre avec les tourments du personnage. A mesure que se révèle le cygne noir se confirme l'extraordinaire talent de la jeune fille révélée par Besson dans Léon.

    N°3 Jennifer Lawrence dans Winter's bones

    BILAN 2011

    La jeune actrice (Vue également cette année dans X-men le commencement) porte sur ses épaules le magnifique film de Debra Granik. Le courage, la tendresse, la détermination et la force de son personnage de Winter's bonnes reste très longtemps dans la mémoire après la fin du film.

    N°4 Berenice Bejo pour The artist.

    BILAN 2011

    Entre Betty Boop et Paulette Godard, Berenice Bejo trouve son plus beau rôle dans The artist à travers le destin de cette petite figurante du muet devenant une star du cinéma parlant.

    N°5 Saoirse Ronan dans Hanna

    BILAN 2011

    Qui pouvait croire que la fragile et pâle Saoirse Ronan serait taillée pour le film d'action. La jeune actrice s'en sort pourtant parfaitement et donne à son personnage une dimension et une fragilité particulièrement touchante.

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    Top 5 Réalisateurs

    N°1 Terence Mallick pour The tree of life

    BILAN 2011

    Plus encore que pour ses images sublimes, Terence Mallick s'impose pour la puissance à nulle autre pareil avec laquelle il provoque des émotions intimes et fait du cinéma une expérience sensorielle unique.

    N°2 Nicolas Winding Refn pour Drive

    BILAN 2011

    Un scénario banal peut devenir un très grand film dès l'instant qu'on place derrière la caméra un réalisateur possédant un talent unique et un univers particulier. Drive fait penser à Scorsese, à Friedkin, à Michael Mann mais ne ressemble au bout du compte qu'à du Nicolas Winding Refn

    N°3 Darren Aronofky pour Black Swan

    BILAN 2011

     Le talent du réalisateur de Requiem for a dream n'est plus à prouver mais se confirme de films en films tout en creusant ses obsessions pour un magnifique diamant noir.

    N°4 Steven Spielberg pour Les aventures de Tintin

    BILAN 2011

    En matière de pur mise en scène Steven Spielberg réalise avec son premier film en Mocap un virevoltant film d'aventures bourré jusqu'à la gueule de morceaux de bravoures avec une caméra virtuelle libérée de toutes contraintes. De plus l'esprit du réalisateur plane sur une floppée de film cette année de Super 8 à Capitaine America en passant par Rare exports

    N°5 Alex de La Iglésia pour Balada triste

    BILAN 2011

    Alex de la Iglesia signe un film bouillant et totalement imprévisible entre folie furieuse, émotion intime et cri d'amour et de rage envers un pays toujours tiraillé par les blessures de son passé. Parfois foutraque mais toujours maitrisé.

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    Les meilleurs moments de 2011

     

    Cote humour et feel good moments

    BILAN 2011

    Marisa Tomei retrouvant Steve Carrel lors de la réunion parents professeurs dans Crazy Stupid love et le doigt d'honneur de cette même actrice lors du discours final du film.

    Le copain de Titeuf décrivant le magnifique décolletée d'une jeune femme en disant qu'elle a une robe en peau de nichons.

    La chambre témoin dans Halal police d'état.

    L'arrivée de Rango dans le bar rempli de gueules improbables et d'animaux miteux.

    Le blind test classique, la séance de rasage, les vannes cultes et la générosité de Intouchables

    Martin découvrant la technologie des toilettes japonaises dans Cars 2

    La fellation pour un portable dans le Polisse de Maïwen

    Le numéro de claquettes final de The artist

    Les elfes courant à poil dans la neige dans Père noël origines

    La poésie lunaire de Ni à vendre, ni à louer

    Le dialogue assez gonflé sur la victimisation entre juif et noirs dans Case départ

    Alexandre Astier en méchant dans Les aventures de Philibert capitaine puceau

    L'affrontement très Pink Panther dans l'esprit entre Seth Rogen et Jay Chou dans The green hornet

    La jeune sorcière recherchant un morceau du masque maléfique dans Conan, l'actrice est tellement mauvaise qu'elle devient vraiment hilarante.

    La réplique de scream 4 qui me remplit de joie « remember one thing about remakes don't fuck with the original »

     

    Coté frissons et malaise.

    BILAN 2011

     

    La scène de la chambre dans Insidious qui est sans aucun doute LE moment de flippe de l'année

    La séquence de viol d'une rare bestialité et le gamin caressant son fusil à pompe dans The prodigies

    La séquence de l'ascenseur de Drive durant laquelle Refn passe en deux seconde d'un baiser à un violent cassage de gueule

    La scène durant laquelle James Franco sectionne le tendon de son bras avec un couteau qui ne couperait pas une motte de beurre en deux dans 127 heures

    La scène de l'avortement dans Polisse de Maïwen

    Les tronches inquiétantes et la nudité des elfes de Père noël origines

    La scène du lac de Winter's bones

    90% de J'ai rencontré le diable

    La tentative de meurtre à coups de trompette et les visage défigurés des tristes clowns de Balada triste

    La tentative de décapitation à la scie dans Hobo with a shotgun

     

    Coté émotion

    BILAN 2011

     

    Environ 130 des 138 minutes que compte The tree of life.

    La transformation finale de Natalie Portman en cygne noir.

    La touchante danse de Michele Williams avec Ryan Gosling au banjo dans Blue Valentine

    La chevauchée finale de Jeff Bridges dans True Grit des frères Coen

    La bouleversante séquence entre Joey Star et le gamin séparé de sa mère dans Polisse, la seule scène qui m'a véritablement mis les larmes aux yeux cette année.

    Le silence absolument magnifique de The artist.

    Les retrouvailles entre Chico et Rita dans le film du éponyme de Trueba et Mariscal.

    Le final de Balada triste et la danse dans la grotte avec en fond la chanson qui donne le titre au film.

    Les yeux de Jennifer Lawrence dans Winbter's bones

    Le magnifique baiser dans le cou de Ella Faning grimée en zombie dans Super 8 de JJ Abrahams

    La fin du monde version Lars Von trier dans Melancholia avec un final sublime à vous foutre la chair de poule et les larmes aux yeux.

    La fin de J'ai rencontré le diable.

    Rutger Hauer apportant trois fleurs fanées à Molly Dunsworth à l'hôpital dans Hobo with a shotgun

    L'esprit du western dans Rango

     

    Coté action et adrénaline

     BILAN 2011 

    L'attaque de la diligence de Rango.

    La course poursuite en side-car et l'hallucinante séquence de bataille navale dans Les aventures de Tintin le secret de la licorne

    L'attaque de la chambre du motel dans Drive.

    Le combat à coup de cadavres interposés dans The prodigies

    L'évasion de Hanna dans le film éponyme de Joe Wright et l'extraordinaire travail d'ombres et de lumières.

    La course poursuite dans Paris de Cars 2 et l'esprit très Bond époque Sean Connery.

    Le déraillement du train de Super 8

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    Voilà 2011 se termine et déjà je suis impatient de découvrir ce que va nous réserver 2012, l'occasion de souhaiter aux visiteurs de cette bulle une magnifique année 2012

     

     


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    Rango

    de Gore Verbinski

    USA - (2011) - Animation / Western / L'esprit de l'Ouest

    Rango de Gore Verbinski

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    En matière de cinéma d'animation en 3D il arrive rarement que le géant Pixar se fasse voler la vedette par une autre production surprise. Cette année ce sera pourtant le cas puisque la légère déception Cars 2 ne tiendra pas vraiment la route face au Rango de Gore Verbinski qui ressuscite avec humour et panache l'esprit du western à travers un film d'animation tout à fait bluffant.

    Rango est un brave caméléon domestique qui rêve de devenir acteur pour mettre fin à ses crises existentielles. Un jour il se retrouve par hasard éjecté dans le désert et trouve refuge dans une ville nommée poussière qui se meurt doucement faute de pouvoir s'approvisionner en eau. Ses talents d'acteurs et sa mythomanie conduisent notre brave caméléon à devenir Rango et se faire promouvoir shérif de la ville afin de résoudre cette dangereuse pénurie.

    Rango de Gore Verbinski

    Rango est donc le premier film d'animation de Gore Verbinski, le réalisateur de Pirates des Caraïbes ou encore Le cercle. Pas directement affilié à un grand studio type Pixar ou Dreamworks, Verbinski réalise son film de manière quasiment autonome avec l'aide de ILM, le célèbre département effets spéciaux de Lucas. Rango est déjà une très belle réussite visuelle, le film n'ayant pas grand chose à envier au meilleurs films d'animation 3D que ce soit par la richesse et la finesse de ses graphismes , la qualité de ses animations et la beauté de ses décors et jeux de lumières. La ville de Poussière est un formidable bestiaire de créatures presque effrayantes avec des vraies gueules de cinéma allant de rongeurs, aux volatiles étranges en passant par les amphibiens et les reptiles. Une belle galerie d'hirsutes, de faces déplumés, de crasseux édentés, de poilus et de tronches burinés qui donne immédiatement à Rango la patine d'un vrai western spaghetti. La finesse des textures est assez extraordinaire et c'est un véritable bonheur de regarder les détails des visages et des corps improbables des différents personnages qui donne au film une vraie richesse à travers une belle diversité de caractères. Loin des aspects les plus lisse des cartoons Rango livre des figures qui respire la crasse, la poussière et la transpiration.

    Rango de Gore Verbinski

    Rango est un film qui joue avec bonheur sur les codes et les références aux western en rendant un formidable hommage aux figures mythiques de l'ouest américain quelles soient réelles ( homme de loi et gangsters) ou purement iconique et cinématographique avec un fabuleux clin d'œil à Clint Eastwood. Aussi parodique que référentiel Rango enchaine les moments cultes et les figures imposés du genre avec une vraie générosité et un amour pour le western qui transparait dans chaque séquences. De l'arrivée de l'inconnu dans la ville à une fabuleuse et trépidante poursuite en diligence en passant par les incontournables duels et départ dans le soleil couchant, Rango multiplie les scènes qui titille l'inconscient du cinéphage gavé jusqu'à la gueule de l'imagerie populaire du western. Musique de Hans Zimmer aux accents de Moriconne, références à Eastwood, Lee Van Cleef ou Les sept mercenaires; le film de Gore Verbinski n'est pourtant pas qu'un simple catalogue de références. Rango, comme certains films de frères Coen, est surtout un hommage aux figures mythiques et disparus de l'ouest américain qui se sont faites manger par la technologie. Sans en faire des tonnes sur un registre trop démonstratif le film comporte aussi un message écologique des plus pertinent sur le détournement commerciale de biens pourtant naturels qui enrichissent certains tout en faisant crever les autres.

    Rango de Gore Verbinski

    On passera très vite sur quelques menus défauts comme un humour parfois porté sur le gag scatologique digne de Shrek et quelques références cinématographique aussi énormes que hors de propos comme l'attaque à la Apocalypse now pour savourer comme elle se doit de l'être cette excellente surprise. Car Rango assure grave que ce soit sur le registre de l'action, de l'humour, du respect de son univers et de sa beauté visuelle. Les personnages possèdent tous un charisme taillé pour l'ouest sauvage et un vrai potentiel comique à l'image de Rango interprété avec une évidente jubilation par Johnny Depp plus caméléon que jamais qui s'offre même une référence à Las Vegas Parano.

    Rango est donc un formidable film d'animation qui techniquement tient la dragée haute aux meilleurs Pixar et qui se permet de développer des thématiques assez profondes et adulte sur la fin des mythes de l'ouest, la place du héros et l'écologie tout en restant léger et formidablement ludique. Gore Verbinski signe tout simplement son tout meilleur film et offre aux spectateurs deux heures de pur bonheur.

     

    Ma note: 08/10

     


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