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    Asylum

    de David R Ellis

    USA (2007) Horreur / Fantastique / Purge

    Asylum de David R Ellis

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    David R Ellis est un réalisateur qui ne cesse de décliner de films en films. Un jugement que je tempérerais peut être un peu après avoir vu Shark 3D mais en attendant le constat est accablant. Après l'excellent Destination finale 2, le réalisateur va enchainer avec le sympathique Des serpents dans l'avion, le très moyen Cellular, le bien nase Destination finale 4 avant de toucher le fond du fond avec ce lamentable Asylum tellement nul qu'il en deviendrait presque un agréable navet.

     Asylum c'est l'histoire d'un petit groupe étudiants qui découvrent que leur dortoir se trouve dans l'aile d'un ancien hôpital psychiatrique fermé depuis la mort d'un docteur sadique qui torturait ses patients avant d'être assassiné par ses derniers. Le fantôme de ce dernier hanterait toujours les lieux prompt à venir torturer les âmes tourmentées d'adolescents à problèmes.

    Asylum de David R Ellis

     Inutile de tourner autour du pot cet Asylum est une belle et sinistre bouse proprement honteuse. Le film bouffe absolument à tout les râteliers mixant des éléments de La maison de l'horreur, du slasher avec des relents de L'expérience interdite et la saga des Freddy pour l'exploration cauchemardesque des traumas des différents personnages le tout étant filmé comme un vulgaire téléfilm d'exploration de couloirs. Asylum aura beau proposer deux trois effets gore rien n'y fera et David R Ellis livre un film à l'encéphalogramme aussi désespérément plat que le trouillomètre. Des les premiers instants on reste vraiment atterré par la connerie caricaturales des personnages allant du geek solitaire à la blonde un peu chaude en passant par le sportif grande gueule et soit disant rigolo et le beau ténébreux énigmatique. Des personnages qui révéleront tous des traumas divers et super originaux comme ancien droguè, ancien obèse, ancienne victime de violence conjugale que notre brave docteur fantôme va exploiter pour venir terrifier et tuer les personnages les uns après les autres dans une mécanique aussi répétitive que soporifique. Quand on pense à la manière dont un film tel que Dread exploitait de manière viscérale l'exploration des peurs intimes et des traumatismes on se dit que David R Ellis n'est pas loin de livrer sur Asylum un travail de pur tâcheron sans le moindre talent.

    Asylum de David R Ellis

     Le film verse même dans le ridicule le plus complet avec la figure maléfique du docteur Burk qui n'est pas loin d'être l'un des pire boogyman vu sur un écran ses dix dernières années. Pas charismatique pour un euro, bien moins effrayant que n'importe quel docteur croisé dans un hôpital, interprété à la louche par un Marc Rolston maquillé à la truelle, le personnage prête franchement plus à rire qu'à frissonner. Le flashback à coup de filtres bleus dégueulasses expliquant comment le personnage est mort à la suite d'une révolte de ses patients est juste d'une nullité affligeante tout comme la scène durant laquelle il arrache sa blouse de docteur pour montrer qu'il porte sur le corps une sorte de harnachement sado masochiste à base de de fils barbelés genre cénobite de supermarché. Dans un soucis de régularité qui l'honorerait presque David R Ellis termine toutefois son film sur un climax tout aussi pourri que le reste.

     Du coup je ne suis franchement pas pressé du tout de voir Shark 3D, même si objectivement il me semble vraiment difficile de faire pire que ce triste et lamentable Asylum. Une fois qu'on a touché le fond on peut toujours rebondir ou bien creuser encore pour redéfinir la profondeur de la médiocrité. En tant qu'ancien cascadeur David R Ellis devrait être logiquement capable de se relever après s'être viander aussi lamentablement.

     

    Ma note : 00/10

     


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    Territoires

    de Olivier Abbou

    France/Canada (2011) – Thriller / Horreur / Patriot act

    Territoires de Olivier Abbou

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    Pour son premier film Olivier Abbou choisit d'aller puiser son inspiration vers les films d'horreur des année soixante dix qui sous des dehors de divertissement horrifiques cachaient souvent des discours et réflexions sur le monde et la politique. Territoires se démarque donc illico d'un vulgaire mix entre survival et torture porn pour offrir une expérience bien plus intense et finalement étonnante.

     Territoires raconte l'histoire de cinq amis qui rentrent en voiture d'un mariage. Sur la route ils se font arrêter par des flics de la police des frontières plein de zèle qui décident de mettre les cinq jeunes sous pression. Sous le simple prétexte qu'il est d'origine arabe et que son faciès est un poil trop basané le chauffeur se fait accuser de terrorisme et les deux flics décident alors de séquestrer et torturer tout ce petit monde à l'abri des regards afin de leur faire avouer ce qu'ils ont envie d'entendre...

    Territoires de Olivier Abbou

     Territoires est un film qui joue sur une tension et une violence psychologique assez éprouvante. Plutôt que de verser dans l'effet pour l'effet Olivier Abbou installe des situations particulièrement stressante et aussi éprouvante psychologiquement pour le spectateur que pour les personnages du film. Abus de pouvoir, violence psychologique, humiliation verbale et physique l'intervention des deux flics sur le bord de la route est déjà un gros moment de frisson et d'indignation pour le spectateur. Par la suite Olivier Abbou révélera le coté totalement tordu de ses deux faux flics recréant un Guantanamo dans leur jardin et usant des pires méthode pour totalement briser leurs prisonniers. On est souvent tétanisé et révolté par la froide mécanique consistant à déshumaniser pour mieux dominer ensuite. La mise en scène très sèche, l'utilisation maligne et stressante du hors champs donne à Territoires des aspect franchement perturbant. Fatalement Olivier Abbou dénonce avec force et virulence les pires dérives patriotiques de l'après onze septembre, la psychose larvée du terrorisme et la folie institutionnaliser de la torture tirant des aveux de personnes totalement brisé par une machine qui détruit leur capacité même de réflexion.

     Mais là ou Territoires est encore plus intéressant encore c'est dans le portrait qu'il brosse de ses deux faux flics et vrais tortionnaires. Car le film ne force jamais le trait sur le coté patriotes bas du front ou sur les aspects sadiques de ses deux bourreaux. Bien au contraire Olivier Abbou prend le temps de nous montrer les deux personnages dans des situations dans lesquelles ils pourraient presque sembler attachants, sympathiques et agréables. On découvre notamment la solidarité entre les deux personnages et la solidité des liens qui les unissent à travers leur passé commun de soldat. De cette manière on a la sensation que ses deux personnages sont eux même victimes d'une forme tout aussi vicieuse de torture faites de bourrage de crâne, de patriotisme exacerbé, et de violence légitimé jusqu'au plus hautes sphères de l'état. Les deux acteurs Roc LaFortune et Sean Devine sont absolument formidables dans cette capacité à être absolument et abjectement détestable et parfois humainement touchant.

    Territoires de Olivier Abbou

     Malheureusement la dernière demi heure de Territoires tourne un peu à vide avec l'introduction d'un personnage de détective privé qui n'apporte strictement rien à l'histoire et qui surtout brise totalement la froide mécanique oppressante du film. On se fout assez royalement de cette pseudo enquête et de ce personnage qui semble vraiment arriver de nulle part pour ne pas aller bien loin. On a presque la sensation que Olivier Abbou et son scénariste Thibault Lang Willar n'avaient plus grand chose à dire au bout d'une heure et qu'il fallait un truc pour relancer l'intrigue. C'est vraiment dommage car jusque là le film était une petite merveille sans la moindre faute de goût.

     Territoires reste toutefois un très bon film de genre aussi tendu que violent, aussi imprévisible que virulent. Pour un premier film Olivier Abbou signe un thriller politique et horrifique de belle facture dans lequel victimes et tortionnaires sont avant tout des êtres brisés par des idéaux patriotiques.

     

    Ma note:  07/10

     


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    Les Tuche

    de Olivier Baroux

    France (2011) Comédie / Choc des cultuches

    Les Tuche de Olivier Baroux

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    Olivier Baroux continue d'enchainer les projets et signe avec Les Tuche son quatrième film en tant que réalisateur en quatre ans. Après la comédie sentimental avec Ce soir, je dors chez toi, la comédie d'aventures avec Safari, Olivier Baroux choisit de poursuivre dans le registre de la comédie sociale initiée avec son précédent film L'italien avec un choc de cultures entre la France d'en bas et celle d'en haut.

     Les Tuche c'est une famille de gentils français modestes et un peu beaufs vivant du système D avec comme simple et unique philosophie le bonheur familial. Le destin de la famille est totalement bouleversé lorsque madame Tuche gagne le gros lot à la l'euroloterie. Les Tuche décident alors d'aller s'installer à Monaco mais ils vont vite comprendre combien il est difficile de s'intégrer au petit microcosme des gens riches.

    Les Tuche de Olivier Baroux

     Sans être original le postulat de départ du film permettait d'espérer une comédie sociale grinçante sur le fossé qui ne cesse de s'agrandir entre les plus modestes et les plus riches. Et Les Tuche démarre plutôt bien Olivier Barroux décrivant une famille modeste un poil caricaturale mais dans laquelle transparait une belle beauté de cœur. L'arrivée des Tuche à Monaco sous le regard méprisant, condescendant et moqueur des habitants de la principauté permet vraiment d'espérer une comédie acide à l'italienne dans laquelle la richesse des sentiments des modestes se heurte à la sécheresse de ceux qui ont des moyens. Malheureusement on comprend assez vite que Olivier Baroux va choisir la guimauve acidulée plutôt que l'acidité et son film commence assez rapidement à enchainer les pires clichés gavés de bons sentiments. Les riches méprisants vont vite redécouvrir les valeurs humaines et le plaisir de s'éclater aux cotés des trop gentils Tuches alors que notre brave famille ressortira renforcée la larme à l'œil de toute cette expérience. Tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil, c'est vraiment la sensation bien naïve qui demeure durant le film de Olivier Baroux visiblement bien peu inspiré par les possibilités multiples de son sujet.

    Les Tuche de Olivier Baroux

     En plus d'être bien trop gentille Les Tuche est une comédie qui ne décolle jamais de son statut de simple fable amusante. Le scénario co-écrit par Chantal Lauby et Philippe Mechlen s'avère bien pauvre en gags, accumule les situations déjà vu et seul l'abattage des comédiens et quelques dialogues parviennent à arracher un rire de temps en temps. C'est souvent à Jean Paul Rouve en père de famille, improbable cousin du Marcel de Radio bière foot et Isabelle Nanty en mère dévouée que l'on doit les quelques bons moments du film. Pour le reste il faut bien reconnaître que les occasions de se marrer sont bien rares même si le film se regarde le sourire aux lèvres. Du coup on finit par doucement décrocher et se détacher des aventures de cette pourtant sympathique famille. On pourra toutefois s'amuser des apparitions de Omar Sy, Olivier Baroux, Kad Merad, Valerie Benguigui ou Pierre Bellemare

     Olivier Baroux signe donc avec Les Tuche un quatrième film tout a fait dispensable, à croire que l'absence de Kad Merad s'avère finalement bien préjudiciable surtout au niveau de la folie de l'écriture. On va toutefois relativiser la déception et attendre le prochain film, Les Tuche souffrant surtout de la paresse de son script dans lequel Olivier Baroux n'est pas vraiment impliqué.

     

    Ma note: 04/10

      


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    Hors de contrôle ( Edge of Drakness)

    de Martin Campbell

    USA (2010) Thriller / Drame / Retour en farce

    Hors de contrôle de Martin Campbell

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    Hors de contrôle marquait en 2010 le grand retour de Mel Gibson en haut de l'affiche en tant que comédien. Passablement tricard sur les écrans de cinéma après ses débordements, ses déclarations douteuses et ses affaires de justice, l'acteur revenait avec un rôle taillé sur mesure pour un retour en fanfare. L'occasion de rappeler que le fait d'être très con et d'avoir des idées discutables n'est pas incompatible avec le fait d'être un très bon acteur. Mais trêve d'aparté et revenons en à Hors de contrôle...

     Dans Hors de contrôle, Mel Gibson interprète un brave papounet solitaire qui n'aura même pas le temps de discuter avec sa fille fraîchement débarquée du train puisque cette dernière se fait sauvagement assassinée par un tueur à cagoule. En mourant dans ses bras comme dans un vieux film hollywoodien la jeune fille aura juste le temps de dire « Arghhhhhhhhh je sais.... » . Comme Mel Gibson est à la fois flic et triste il va se mettre en marche pour trouver les meurtriers de sa fille, éclaircie cette affaire et assouvir sa vengeance.

    Hors de contrôle de Martin Campbell

     Ce petit résumé larvé d'ironie ne laisse planer aucun doute sur le fait que j'ai plus que moyennement accroché à ce bien banal Hors de contrôle. La faute tout d'abord à une intrigue sans surprises tournant autour d'un complot industrielle et militaire bien peu passionnant. C'est bien simple on a la sensation que le personnage mène son enquête d'une manière bien trop pépère et totalement rectiligne. Une absence de tension et de suspens bien préjudiciable pour un thriller d'autant plus que jamais le personnage principale semble être véritablement mis en danger. C'est bien simple tout le monde meurt autour de lui dès l'instant qu'ils veulent l'aider ou révéler une partie de la vérité alors que lui qui fouille la merde et mène l'enquête semble totalement immuniser au moindre danger. En même temps on pouvait difficilement orchestrer le grand retour de Mel Gibson en le faisant mourir au bout de trente minutes. Du coup on assiste à une enquête bien amorphe, une vengeance bien molle et un thriller aucunement captivant.

    Hors de contrôle de Martin Campbell

     Mais le pire est encore la façon dont le film joue sur le registre de l'émotion un peu niaise, Martin Campbell nous balance des moments aux limites du ridicule comme lorsque le personnage interprété par Gibson répond à la petite voix de sa fille disparue. Il faut vraiment être un sacré bon acteur pour réussir à faire passer un peu d'émotion au milieu de scènes aussi ouvertement clichés et maladroites. Mais aussi bon soit-il Mel Gibson ne pourra pas sauver le final du film d'une béate idiotie sur le registre de la symbolique émotionnel bien lourde. Heureusement tout n'est pas à jeter dans Hors de contrôle et il reste déjà le plaisir de retrouver Mel Gibson qui fait ce qu'il peut pour donner de la consistance à une intrigue et des enjeux aussi minimes et assure le minimum vital sur le registre de l'émotion. On notera aussi la présence de Ray Winstone très charismatique et convaincant dans un rôle trouble de manipulateur. Pour le reste la mise en scène de Martin Campbell assure le stricte minimum et offre tout de même quelques moments de violence bien sèche avec notamment la mort très soudaine et brutale d'une jeune fille fauchée par une voiture qui aura réussit à me sortir de ma torpeur.

     Hors de contrôle est un thriller bien trop classique, bien trop mou et plombé par une dimension dramatique assez niaise. Du coup on se dit qu'il existe bien plus préjudiciable que l'absence des écrans, c'est le retour totalement foireux.

     

    Ma note:  04/10


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    Noël approche et déjà on se prépare à ressortir les boules et fourrer la dinde. On pourra aussi sortir au cinéma en famille pour voir une belle flopée de films calibrées pour les fêtes de fin d'année et s'offrir d'autres plaisirs plus solitaire dans les salles obscures. Du coté des DVD les éditeurs sortent également de quoi garnir largement la hotte du père noël.

     

    Dans les salles obscures :

     Plusieurs films retiennent particulièrement mon attention pour ce mois de Décembre avec tout d'abord les nouveaux films de David Cronenberg avec le thriller psychanalytique A dangerous method et surtout le nouveau Jaume Balaguero avec Malveillance un thriller que l'on espère étouffant autour d'un gardien d'immeuble obsessionnel.

    DECEMBRE 2011

     Livide du duo Maury et Bustillo titille aussi grandement ma curiosité tout simplement parce que je me fais un devoir d'aller systématiquement voir en salles la moindre tentative de cinéma de genre en France. Un soutien qui aboutit parfois à de grosses déceptions mais qu'importe si Livide passe près de chez moi j'irais obligatoirement y faire un tour histoire de voir ce que les deux réalisateurs de A l'intérieur sont capables de proposer sur un registre plus fantastique.

    DECEMBRE 2011

     J'attends également avec une certaine curiosité Happy feet 2 de l'immense George Miller vu que le le premier était déjà une petite merveille, 30 minutes maximum de Ruben Fleisher réalisateur du fort sympathique Bienvenue à Zombieland et Père noël origines (Rare exports ) de Jalmari Helander qui arrive enfin dans les salles françaises.

    DECEMBRE 2011

     Après sur le registre je m'en fout un petit peu mais quand même je citerais le conte de noël Hugo Cabret car je m'en fout un petit peu mais quand même c'est Scorsese qui s'essaye à la 3D et Mission impossible protocole fantôme parce que je m'en fout complètement mais que quand même c'est Brad Bird le réalisateur du génial Les indestructibles et du superbe Le géant de fer qui est derrière la caméra.

     

    Dans les bacs DVD :

     De quoi garnir la hotte du père noël pour soit et ses amis avec tout d'abord Cars 2 qui devrait être le cadeau indispensable de tout les gamins au pied du sapin et qui sera pour moi l'occasion d'étoffer un peu ma collection de Blu-ray 3D.

     Parmi les autres sorties à signaler la troisième saison de l'excellentissime série Breaking Bad dont je suis devenu totalement accroc et Super 8 de JJ Abrahams dans une belle édition collector.

    DECEMBRE 2011

     On pourra ensuite se laisser tenter par The troll hunter, La planète des singes les origines, le très sympathique film de genre français La traque, Super de James Gunn, La piel que habito de Almodovar, la seconde saison de Braquo ou encore le thriller coréen The murderer et Mes meilleures amies de Paul Feig.

     

    Voilà plus qu'un mois avant de dresser les bilans et de repartir de plus belle pour 2012

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