• Rêves et cauchemars (Première partie)

     

    rêves et cauchemars    J'ai toujours été particulièrement fan du concept des séries dites anthologie qui permettent de regarder des petits récits tous indépendants les uns des autres mais baignant dans un même univers. En tant que client de fantastique et d'horreur j'ai toujours suivi de manière régulière ou plus chaotique des séries telles que La quatrième dimension, Au delà du réel, Le voyageur, Les contes de la crypte, Amazing stories, Masters of horror Les prédateurs et bien d'autres. C'est donc tout naturellement que je me suis intéressé à Rêves et Cauchemars une série basé sur des adaptations de nouvelles de Stephen King. Je ne jugerais pas ici la qualité des adaptations proprement dites n'étant pas un lecteur assidu du King de l'horreur mais simplement les histoires à mesure que je les regarde. Voici donc une première salve avec les trois premiers épisodes.

     

     

    Episode 1/ Petits soldats de Brian Henson 08/10


     rêves et cauchemars

    Cette anthologie commence très fort avec Petits soldats une histoire aussi ludique que jubilatoire mettant en scène un tueur à gage aux prises avec menace pour le moins originale. Ce premier épisode est également l'occasion pour le metteur en scène Brian Henson de proposer un parti pris de mise en scène étonnant puisque cette histoire ne comporte aucune ligne de dialogue ce qui permet de ne pas sur-expliquer les choses ,de garder une certaine part de mystère et forcément d'éviter les dialogues superflus. On suit donc ici un mystérieux tueur à gages nommé Jason Rainshaw qui après avoir exécuté le patron d'une fabrique de jouets reçoit un colis étrange chez lui alors qu'il pensait prendre un repos bien mérité. Ce colis contient toute une armée de petits soldats en plastiques qui vont assez vite s'animer et devenir un véritable commando vengeur avec pour seul objectif de supprimer Jason. Brian Henson réussit avec cette histoire une petit merveille de narration et de mise en scène qui joue avec jubilation sur tout ce que l'on est en droit d'attendre de cette situation fantastique. Le réalisateur va commencer par jouer sur une certaine frustration du spectateur lorsque les soldats à couvert et cachés sous un canapé commencent à tirer sur Jason lui occasionnant des blessures des plus bénignes, à cet instant on a juste envie de voir s'animer ses soldats sous nos yeux et d'assister à un équilibre plus équitable des forces avec le tueur. Brian Henson ne fera heureusement pas trop attendre les spectateurs et on pourra assez rapidement voir les soldats bouger et s'animer puis devenir une vraie menace pour Jason Renshaw en sortant l'artillerie lourde et les engins de combat. L'épisode commence alors à jouer avec les codes du film de guerre et c'est juste un plaisir immense de voir ses soldats se donner des ordres, ramasser les blessés et lancer des offensives en hélicoptères avec un dynamise de mise en scène digne d'un film d'action. La réaction du personnage incarné par William Hurt est elle aussi formidable tant on retrouve dans ses actions un plaisir sadique proche de celui de Syd dans Toy Story à torturer, exploser, brûler, démembrer, découper, écraser, laminer ses pauvres figures de plastique. Un plaisir sadique qui trouve un pendant dans les multiples petits blessures que les soldats infligent à ce tueur et qui doucement finissent par l'affaiblir à force de petites coupures, brûlures et impacts. Vraiment Brian Henson et cette histoire exploite à fond les possibilités de cet affrontement fantastique digne de Gulliver contre les lilliputiens. Le dernier acte est toutefois un peu plus décevant, il faut dire que le petit soldat commando d'élite ressemble trop à un John Rambo miniature pour ne pas verser dans un coté semi-parodique. Pour le reste c'est du tout bon à l'image d'un casting qui en plus de William Hurt permet de retrouver Mia Sara, La princesses Lili du Legend de Riddley Scott et surtout Bruce Spence le pilote de l'autogire dans Mad Max 2.

     

    Episode 2 / Crouch end de Mark Haber 02/10

    rêves et cauchemars
     

    On assiste à une chute assez vertigineuse de niveau avec ce second épisode assez lamentablement mauvais. Crouch end raconte l'histoire d'un couple en voyage de noces à Londres et qui doit se rendre chez un ami pour un diner d'affaire. Le couple se retrouve alors perdu dans un quartier désert qui semble abriter des failles entre divers dimension de notre univers. Bizarrement cet épisode ne fera illusion qu'avant que ne viennent se greffer les éléments purement fantastiques du récit. Les deux comédiens incarnent un couple parfaitement crédible et attachant à l'écran et leur périple vers Crouch end en taxi rappelle les vieux films de la Hammer avec le vieux type en calèche qui conduit les voyageurs tout en leur disant d'un ton lugubre qu'ils feraient mieux de faire demi tour. Une fois à Crouch end on est pas très loin de la catastrophe absolu, Mark Haber tentant de créer un climat oppressant avec des rues désertes , deux gamins, un chat avec un œil à la Terminator et trois bikers dont les visages prennent parfois l'apparence de monstres le tout avec des effets spéciaux proprement HON-TEUX y compris pour une production télévisuelle à petit budget. Mark Haber use alors des trucs de mise en scène classique pour tenter de faire illusion dans la création d'atmosphère oppressante avec images de travers et caméra tournant à 360° autour des personnages mais rien n'y fait et c'est l'ennuie qui prédomine dans un récit qui tourne en rond et qui d'ailleurs se termine sur une boucle narrative en faisant se terminer le récit là ou il avait commencer sans rien avoir raconté entre les deux.

     

    Episode 3 / La dernière affaire d'Umney de Rob Bowman 04/10


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    Ce troisième épisode remonte un peu le niveau mais ce n'est pas un exploit extraordinaire étant donné la médiocrité du volet précédent. On retrouve ici à la mise en scène Rob Bowman réalisateur d'un paquet d'épisodes de Xfiles, du très bon Le Règne du feu et aussi du plus que médiocre Elektra . Dans cet épisode on suit un détective privé dans les années trente qui vit dans un univers caricaturale entre poupées à ses pieds et gangsters avec des sales gueules qu'il envoie à la morgue. Son univers bascule un petit matin et pour cause il se retrouve face à son créateur et comprends qu'il n'est qu'un personnage évoluant dans l'imaginaire d'un écrivain. Cet auteur a décidé de venir prendre la place de son personnage afin de s'évader d'une réalité qu'il n'arrives plus à contrôler, en contre parti il va envoyer son personnage prendre sa place dans la vraie vie. La dernière affaire d'Umney est une histoire qui commence plutôt bien et on s'amuse beaucoup à suivre William H Macy en privé dans un univers digne des films inspiré de Chandler. Le gros soucis c'est que les enjeux ne sont pas très clairs et que du coup on a du mal à comprendre le véritable centre d'intérêt de cette histoire qui se perd sur divers direction entre la comédie avec l'arrivée anachronique de ce détective dans le monde moderne, le drame avec cette écrivain fuyant la mort de son fils en se réfugiant dans un monde parallèle et le fantastique de l'auteur maitrisant au grès de sa fantaisie un univers entier. Sans être désagréable cette épisode n'en demeure pas moins assez peu intéressant par manque d'implication.

     

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  • Commentaires

    1
    Vendredi 21 Mai 2010 à 12:54

    J'avais vu cette serie il y a environ 3 ans lors de son passage a la tele americaine, et j'avoue ne pas avoir de grand souvenir, mis a part du premier episode, Battleground. J'ai relu ma critique de l'epoque, et je pense que j'avais ete un peu gentil, etant tout de meme heureux de la fidelite des episodes aux nouvelles de King.
    si tu veux jeter un coup d'oeil:
    http://blog.excessif.com/Geouf/blog/2150/

    2
    FreddyK
    Samedi 22 Mai 2010 à 17:22
    Les notes sont effectivement plus clémentes mais les critiques se rejoignent assez ,du moins pour le début, je garde la lecture des autres critiques à mesure que je verrais les épisodes.
    Putain trois ans de retard 
    3
    Samedi 22 Mai 2010 à 17:27
    Oui, c'est vrai qu'on est plutôt du même avis. Je pense que les notes clémentes sont dues à mon amour des écrits du King... Pour une fois qu'une série ne trahit pas trop ceux-ci, même si c'est en les illustrant un peu platement, je suis preneur !
    4
    Freddyk
    Samedi 22 Mai 2010 à 17:32
    Je serais bien à mal de juger les qualités d'adaptation, je viens de voir les épisodes 3 et 4 et c'est vrai que celà reste assez moyen. Je crois n'avoir lu qu'un bouquin de nouvelles de Stephen King dans lequel figure la nouvelle ayant inspiré Un élève doué c'est dire mon inculture en la matière ; )
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