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Rise of the zombies

de Nick Lyon

USA – 2013 - Zombèdie involontaire

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Rise of the zombies est une petite production Asylum (pléonasme donc) surfant comme à l'habitude de faire le studio sur la vague porteuse du moment à savoir le film de zombies et d'infectés pour en faire un téléfilm qui va inonder le marché du DTV à l'international. Visiblement très amateur d'apocalypse c'est le réalisateur Nick Lyon ( L'équation de l'apocalypse, Le triangle de l'apocalypse, Zombie apocalypse , Apocalypse now (Trouvez l'intrus)) qui nous offre cette énième fin du monde à base de virus mortel.

Rise of the zombies ne raconte objectivement pas grand chose à part la tentative de survie d'une belle bande d'abrutis entre Alcatraz et San Francisco à la recherche d'un virus capable de mettre fin à la terrible épidémie qui ravage le monde en transformant en trente secondes chrono tout le monde en zombies.

Pour celles et ceux qui ne connaissent pas encore le menu habituel des productions Asylum nous avons droit une nouvelle fois à du recyclage de tout ce qui traîne, des comédiens globalement assez horribles, des stars sur le retour où venant cachetonner en pseudo tête d'affiche, des dialogues très cons renforcés ici par une version française lamentablement drôle, des effets numériques totalement pourris, un pseudo scénario qui tire la patte pour atteindre les 85 minutes réglementaire et quelques débordements gore histoire de donner le change à des spectateurs peu regardant. Pour les amateurs du chicanos à moustache et à la face burinée, il faut savoir que si Danny Trejo occupe le haut de l'affiche sur la jaquette du DVD en revanche il n'apparaît que vingt petites minutes dans le film. La vraie star du film c'est peut être plus Mariel Hemingway qui en 30 ans de carrière sera donc passer de Woody Allen et Blake Edwards à Nick Lyon. Pour le reste et hormis quelques maquillages plutôt bien foutus il faut reconnaître que le film n'offre que le plaisir coupable d'un gros navet totalement Z. Les zombies qui sont globalement assez amorphes dans la tradition de Romero sont aussi capable d'exploits sportifs vraiment étonnants comme traverser la mer à la nage où grimper sur un pont à la verticale comme le ferait spider-man. Le film possède toutefois une vraie caution scientifique puisque l'on nous parle avec un sérieux inébranlable d'une infection à base de molécule prothéasique révélant un réticule endoplasmique avec un radeau lipidique ce qui fait vraiment très sérieux et surtout très peur.

On pourra alors s'amuser des nombreux emprunts involontaires (où pas) que fait le film de Nick Lyon aux autres fictions à base de morts vivants de ses dernières années comme les survivants qui comptent une vieille dame et un petit asiatique débrouillard comme The walking dead, une attaque de prison transformée en refuge toujours comme The walking dead, des zombies qui sortent de l'eau comme Le lac des morts vivants (Là je ne suis pas certain de la référence), un scientifique qui mène des expériences sur les zombies comme dans Day of the dead, des infectés qui supplient qu'on les achève comme dans tous les films d'infectés, des figurants qui hurlent « on va tous mouriiiiiiiiiiiiir »,une fuite en hélicoptère du haut d'un toit comme dans Zombies, un scientifique avec un singe comme dans La planète des singes, une femme zombie au corps désarticulé comme dans Le dernier exorcisme et un accouchement dans la douleur comme dans L'armée des morts. Bref, rien de neuf et que des choses vus en mille fois mieux dans d'autres films et fictions.

Rise of the zombies est donc un film dont il convient de rire pour s'éviter un ennui ferme et maximal de 85 minutes. En même temps difficile de faire autre chose que de pouffer d'amusement devant ses personnages qui parviennent par exemple à échapper aux morts vivants pour aller ensuite se ramasser en bagnole comme des grosses otaries bourrées à la bière pour avoir dévaler à fond de caisse une route trop sinueuse, on notera d'ailleurs avec amusement que la voiture numérique toute moche fait des tonneaux pendant des plombes en suivant scrupuleusement le tracé sinueux de la route. On s'amusera aussi devant les mines d'ahuris et les petits cris hystériques des comédiens et comédiennes du film lorsque ils se retrouvent face à un zombie. Nick Lyon nous offre aussi une séquence très drôle et très trash avec un bébé arraché in extremis du ventre de sa mère contaminée mais qui une fois infecté lui aussi sera jeté à terre et piétiner avec frénésie, le plus amusant restant l'alternance de plans entre le visage d'un joli petit bébé trop choupinou et des plans plus large avec un très joli poupon en plastique complètement inerte que l'actrice ne tente même pas de faire bouger avec ses mains.

Rise of the zombies est donc un gros Z comme Asylum sait les concocter même si le film n'est globalement pas assez con ni involontairement drôle pour supporter un second visionnage.

Ma note : 03/10

Ma note gratin de navet : 05/10