• Saison 2010 Episode 16

     

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    ___________ Pour elle de Fred Cavayé - 2008 __________________________________________________________

    Saison 2010 Episode 16  Pour elle est un thriller français qui tiendrait presque du petit miracle tant il parvient à maintenir à flot l'attention des spectateurs au grès d'une histoire pourtant aux limites de la vraisemblance. Pour elle raconte effectivement l'histoire de Lisa et Julien un jeune couple sans histoire dont la vie bascule quand un matin Lisa est interpelée à son domicile par la police qui l'accuse du meurtre de sa patronne. La jeune femme est alors condamnée à vingt ans de prison, pour son mari convaincu de son innocence cet enfermement est inacceptable et il décide de tout mettre en œuvre pour la faire évader.

    Pour elle s'appuie donc sur une histoire assez casse gueule en faisant d'un homme ordinaire le cerveau et l'exécuteur d'une évasion de prison. Pour son premier film Fred Cavayé et son scénariste jouent donc sur le fil du rasoir en choisissant de mettre en image un récit presque improbable d'une femme accusée d'homicide par un étrange et gros concours de circonstances et de son mari s'improvisant gangster. Mais au bout du compte le pari est plutôt réussi et hormis deux trois petites choses qui sont un poil tirées par les cheveux on suit cette histoire de bout en bout en étant totalement pris dans la mécanique du suspens et par l'attachement envers les protagonistes. Car Pour elle s'appuie sur des personnages forts, carrés et crédibles comme Vincent Lindon, parfait comme souvent, qui donne une belle sincérité à cet homme ordinaire transcender par l'idée obsessionnelle de sauver celle qu'il aime entre détermination absolue et fragilité de se frotter à un univers dans lequel il laissera une partie de lui même. Tout en étant un véritable thriller, Pour elle est aussi un film à hauteur d'hommes qui permet quelques scènes assez touchantes entre le personnage de Julien (Vincent Lindon) et ses proches comme son père et son frère, des relations souvent tout en silence, en regards et en non dits. Même si parfois les ficelles semblent un peu trop grosses ( le coup du covoiturage) et que l'on tique devant la relative facilité du plan de Julien il n'empêche que Fred Cavayé nous emporte et parvient sans soucis à faire passer la mécanique du thriller en maintenant toujours l'attention du spectateur en éveil durant tout son film.

    Sans rien avoir de vraiment extraordinaire, Pour Elle demeure un premier film très attachant et vraiment très agréable à regarder.

    ____________________________________________________________________________ Ma note 06,5/10 _____________

     

     ___________ Mother de Lars Jacobson et Amardeep Kaleka - 2008 ____________________________________

    Saison 2010 Episode 16   Mother intitulé au grès de son exploitation Craddle will fall ou encore Baby Blues raconte l'histoire d'une mère de famille qui un soir de dépression pète un câble et entreprend de supprimer ses quatre enfants. Un scénario des plus mince qui tient donc plus du simple pitch car jamais le film n'exploitera d'autres choses que ce simple postulat de départ.

    On en arrive presque à croire qu'il manque une bonne demi-heure au début du film afin de caractériser un peu les personnages et mettre en place un minimum d'enjeux dramatiques. Les deux réalisateurs décident de montrer immédiatement cette mère comme un personnage instable, fragile et plutôt illuminée sans lui donner la moindre chance d'exister au delà du simple statut de cinglée. Le constat est le même pour les enfants du film qui à peine exposer à l'écran deviennent des simple victimes potentielles pour cette mère devenant meurtrière. Du coup même si le film joue sur le tabou de l'infanticide avec une certaine froideur on se branle assez rapidement de ce qui se passe à l'écran et qui sent la gratuité crasse de la provocation comme seule moteur pour exister. On se retrouve assez vite dans un schéma de mauvais slasher avec un tueur poursuivant sa victime dans un incessant jeu du chat et de la souris sans aucune implication dramatique particulière. La jeune Colleen Porch qui incarne cette mère dépressive fera illusion sur le premier quart d'heure du film avant de se transformer en très mauvais clone de Nicholson dans Shinning passant son temps à rouler des yeux en hurlant.

    Mother multiplie alors les séquences les plus improbables et ridicule comme la mère poursuivant au volant d'une moissonneuse batteuse ses enfants dans un champs de maïs avant que le gamin ne stoppe la machine avec son lance pierre. Difficile également de ne pas soupirer devant le vieux qui se roule un spliff en écoutant du jazz et se retrouve défoncé au point de ne pas entendre le gamin qui klaxonne comme un malade pour l'avertir à quelques mètres de lui. Du coup est ce bien criminel de révéler la fin d'un film aussi futile ? (Attention Spoiler) En effet The mother se termine avec une séquence qui achève lamentablement toute la crédibilité de l'histoire; on vient quand même nous expliquer que la justice, la médecine et le mari de cette jeune femme qui vient juste de butter trois de ses enfants et un homme lui pardonne le tout et que cette jeune mère est donc apte à rentrer tranquillement chez elle juste pour la bonne raison qu'elle n'était pas dans son état normal cette nuit la. (Fin de Spoliler)

    Mother ressemble donc fortement à une coquille bien vide qui ne tient que sur l'argument commercial provocateur du meurtre d'enfants et ceci sans même prendre le temps de mettre en place des circonstances dramatiques qui tiennent la route. Le niveau des DVD de Mad est décidément en chute libre et on est loin des deux coups gagnants du début d'année avec Mum and Dad et The children.

    _______________________________________________________________________________ Ma note 01/10 ____________

     
    _________ Esther (Orphan) de Jaume Collet-Serra - 2009 _____________________________________________

     Saison 2010 Episode 16  Après avoir découvert Esther au cinéma j'étais assez impatient de revoir le film en DVD notamment pour voir si en connaissance de son twist le film offrait une seconde grille de lecture et surtout si il demeurait aussi efficace après une seconde vision. Si la réponse à la première question est plutôt négative car je persiste à penser que le twist atténue grandement les aspects les plus sulfureux du film en revanche pour ce qui est de l'efficacité cela reste des plus positif.

    Esther raconte donc l'histoire d'une famille endeuillée par la perte in-utero de leur troisième enfant et qui décide d'adopter une jeune fille orpheline afin de venir combler ce vide affectif. Leur choix se portera sur Esther, une jeune fille à part, au look improbable de princesse possédant une intelligence et une maturité particulièrement étonnante. Mais assez vite une évidence mise en exergue sur l'affiche du film va sauter aux yeux de cette mère de famille; quelque chose ne va pas chez Esther. Si le film de Jaume Collet-Serra est basé sur une trame assez classique du gentil petit monstre dont on ose à peine remettre en cause l'innocence il faut reconnaître que le film fait preuve d'une efficacité absolument diabolique. Esther se révèle être une véritable peste manipulatrice et machiavélique cherchant à détruire de l'intérieur la cellule familiale qui vient juste de l'accueillir. Un personnage proche du gamin de Joshua le film de George Ratliff qui exploitait déjà fort bien l'idée d'un gamin monstrueusement manipulateur et dangereux. Il est d'ailleurs assez amusant de voir que dans les deux films c'est une seule et même actrice (Vera Farmiga) qui incarne par deux fois le rôle de la mère dépassée par la cruauté de son propre enfant, deux rôles similaires consécutifs à vous dégouter à jamais de devenir mère de famille.

    Le film de Jaume Collet-Serra est particulièrement bien servi par son casting féminin avec donc Vera Farmiga dans le rôle de cette mère à la fois fragile, bouleversante et portée par une force incroyable dès qu'il s'agît de protéger ses enfants et la très jeune Aryana Engineer qui incarne Max une gamine sourde et muette qui va subir durant tout le film une violence psychologique assez hallucinante. Il faut évidemment ajouter à ce duo Isabelle Fuhrman formidable dans le rôle d'Esther et qui incarne ici avec jubilation une véritable tête à claques puissance dix des plus stressante, un rôle complexe que la jeune actrice de douze ans porte à bout de bras y compris lors des scènes les plus tendancieuses comme lorsque cette jeune fille tente de séduire sexuellement son père adoptif . Stressant, machiavélique, imparable le film de Jaume Collet-Serra parvient aussi à jouer sur le registre de l'émotion comme dans cette très jolie scène durant laquelle cette mère de famille conte dans un langage des signes très poétique une histoire à sa petite fille afin qu'elle s'endorme.

    Si il demeure sans grandes surprises et totalement classique Esther n'en reste pas moins un formidable thriller psychologique qui supporte parfaitement d'être vu plusieurs fois ce qui est loin d'être toujours le cas avec ce type de film. En revanche gros bémol pour l'interactivité du Blu-ray qui propose seulement quelques scènes coupées sans intérêt, une fin alternative très moyenne et un making of promo d'un quart d'heure.

    ______________________________________________________________________________ Ma note 08/10 _____________

     

    _________ La cité de l'ombre (City of ember) de Gil Kenan - 2008 ___________________________________

    Saison 2010 Episode 16   Difficile de comprendre pourquoi City of Ember est devenu par une étrange traduction La cité de l'ombre en France, en tout cas c'est sous ce titre pas totalement hors sujet non plus que le second film de Gil Kenan a été exploité chez nous. La cité de l'ombre est donc le deuxième film de Gil Kenan après le formidable film d'animation Monster House, cette fois ci le réalisateur s'attaque à un film traditionnel tout en conservant la veine du film destiné avant tout à un jeune public avec des éléments fantastiques.

    La cité de l'ombre raconte donc l'histoire d'une mystérieuse cité souterraine bâtie afin de préserver plusieurs humains de la fin du monde dans laquelle vivent aujourd'hui en harmonie des centaines d'habitants. Toutefois la survie de cette cité est mise en danger par le mauvais fonctionnement du générateur alimentant constamment la ville en énergie et qui menace de rendre l'âme à tout moment plongeant à jamais les habitants dans les ténèbres. Deux adolescents découvrent alors une mystérieuse boîte qui pourrait bien contenir un secret permettant aux habitants de Ember de retourner enfin vers la lumière en regagnant surface de la terre. Pour ses deux jeunes aventuriers une course contre le temps commence afin de déchiffrer cette énigme qui pourrait sauver Ember et ses habitants de la nuit éternelle.

    La cité de l'ombre possède donc un sujet de pur fantasy des plus réjouissant et une trame propre à faire vivre aux spectateurs un grand film d'aventure avec des enjeux dramatiques plus que solides. Finalement il n'en sera rien dans la mesure ou c'est assez vite l'ennuie qui prend le pas sur les qualités du film et le sentiment d'un univers totalement sous exploité et vider de sa substance pour livrer un film didactique et simpliste destiné à satisfaire essentiellement un très jeune public. Il reste alors peu de choses vraiment positives si ce n'est le fabuleux décor de Ember qui fait penser au port de La cité des enfants perdus de Caro Et Jeunet ou à l'univers poètique de Gilliam dans Munchausen. On pourra aussi prendre un certain plaisir à retrouver Martin Landeau, Bill Murray, Tim Robbins dans des rôles secondaires et la jeune Saoirse Ronan revue depuis dans le formidable Lovely Bones de Peter Jackson. Pour le reste il est difficile de vraiment se passionner pour ce récit qui tient sur un simple postulat de départ sans jamais vraiment prendre le temps de nous en expliquer les origines et les enjeux, on ne saura donc rien sur cet apocalypse ayant engendré la construction de Ember, pas grand chose sur son fonctionnement au fil des siècles et encore moins sur cette date buttoir de deux cents ans et cette nécessité de cacher cette possibilité de retour sur la surface de la terre. Le film manque vraiment de suspens et de tension dramatique car jamais la quête des deux jeunes héros du film n'est contrarié par un élément perturbateur comme un véritable méchant qui ici se limite à un maire qui détourne la nourriture pour se goinfrer et remplir son gros ventre.

    Au bout du compte le film se limite un petit peu au simple fait de voir deux ados débrouillard jouer à déchiffrer un plan pour actionner des machines, ce qui n'est pas le concept le plus exaltant du monde. Si encore une fois les décors sont souvent magnifique le film se vautre aussi techniquement sur certaines scènes comme la fuite en barque en CGI qui est assez immonde. Mille fois dommage donc car City of Ember avait presque tout pour devenir un bon moment de cinéma et un divertissement de grande qualité, mais l'univers est bien trop peu exploité et les enjeux trop flous pour vraiment susciter mon intérêt.

    ___________________________________________________________________________ Ma note 05/10 ______________

     

    Voilà une semaine se termine, une autre a déjà recommencer. To be continued .....

     

     

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  • Commentaires

    1
    Dimanche 30 Mai 2010 à 18:55
    Totalement d'accord sur Mother. Ce film est ridicule de bout en bout, totalement raté, malgré un début prometteur. A se demander comment les mecs de Mad Movies choissent leurs films...
    2
    FreddyK
    Dimanche 30 Mai 2010 à 20:56
    C'est vrai que le niveau des DVD de Mad est en chute libre depuis quelques mois. Je n'ai pas encore vu Necromentia mais ta critique ne me donne pas vraiment envie de déballer le DVD.
    Pour Mother j'avais un peu flairé le plan foireux et je me suis rabattu sur la location.
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