• Saison 2010 Episode 17

     

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    A l'affiche cttre semaine :

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    __________ Les collègues de Philippe Dajoux - 1999 _________________________________________________

    Saison 2010 Episode 17   Marseille champion de France et l'approche de le prochaine coup du monde en Afrique du sud ça faisait deux bonnes raison de retourner faire un tour du coté des collègues, la comédie made in Marseille sorti en 1998 et réalisé par Philippe Dajoux. Les collègues raconte l'histoire d'un petit club de football amateur des quartiers populaires de Marseille qui se retrouve menacé de fermeture faute de moyens surtout lorsque des promoteurs ont décidés de construire une piscine à l'endroit même du terrain des minots. Pour sauver le club il ne reste qu'un tout petit espoir qui est celui de gagner la mondialette un tournoi amateur se déroulant parallèlement à la coupe du monde ayant lieu en même temps France, il reste juste à composer une équipe capable de faire illusion sur le terrain pour décrocher le titre et empocher la somme promise au vainqueur.

    Si Les collègues n'est objectivement pas un grand film en revanche il possède toute les les qualités d'un petit film de potes qui transpire franchement la bonne humeur. La trame de l'histoire reste cousue de gros fil blanc, les personnages sont souvent caricaturaux à l'extrême ( Politiciens magouilleurs, promoteurs véreux....), la mise en scène de Dajoux est purement fonctionnelle et même à la ramasse dès qu'il s'agît de filmer un match de football correctement et pourtant ça fonctionne car le plaisir lui est constant. On s'amuse donc beaucoup devant cette équipe de bras cassé avec des personnages aux caractères hors normes entre un gardien de but de un mètre vingt qui ne saute que bourré au pastis, un caractériel tout juste sorti de prison et adepte du coup de boule à la Zidane, un minet qui refuse de faire des têtes pour ne pas se décoiffer, un corse qui refuse de courir et un gros totalement sourd qui passe son temps à beugler sur le terrain... Et même si les acteurs professionnels et amateurs ne sont pas toujours d'une formidable justesse on sent un tel plaisir à les voir s'amuser ensemble que cela finit par devenir communicatif, on parvient donc sans problèmes par se fondre avec bonheur dans cette bande qui comprend entre autres Atmen Kelif, Sacha Bourdo, Joël Cantona ou Patrick Bosso et dans cette ambiance de franche camaraderie aux effluves de pastis bien frais. Et puis mine de rien Les collègues, aussi con qu'il soit, est un film qui remet le football dans ses bases de jeu, de fraternité, d'honneur à se battre pour le simple plaisir de la victoire et de son club et qui égratigne donc au passage les dérives du foot business, de la peopolisation des joueurs, des égos surdimensionnés qui prennent le pas sur l'esprit d'une équipe.

    Les collègues made in Marseille reste donc une très sympathique comédie avé l'accent dans laquelle on sent que les cascades de descente de pastis ont été réalisées sans trucages ni doublures, c'est drôle, bon nombres des répliques et des vannes font mouche, c'est chaleureux comme le soleil, frais comme une verre de pastaga, que demandez de plus ?

    _______________________________________________________________________________ Ma note 06,5/10 __________

     

    _________ Meurtres à la St Valentin (My bloody Valentine 3D) de Patrick Lussier - 2009 ___________

     Saison 2010 Episode 17  On comprends assez vite en regardant cette nouvelle version Meurtres à la St Valentin en DVD que l'absence de la 3D va considérablement atténué son impact et gommer ses aspects les plus spectaculaires. Car contrairement à Destination finale 4 qui est un monument d'ennuie, on devine ici parfaitement le potentiel plaisir que le film de Patrick Lussier doit provoquer en salle une fois équipé des fameuses lunettes 3D. Meurtres à la St Valentin est très loin d'être un grand film mais on sent chez Lussier une telle générosité primaire à vouloir faire de l'effet que fatalement on imagine que cela doit finir par être efficace et d'ailleurs au bout du compte le film reste agréable à regarder même à plat.

    Meurtres à la St Valentin est donc le remake d'un slasher sorti dans les années 80 et pour une fois je ne braillerais pas sur la comparaison avec le film d'origine ne l'ayant pas encore vu à ce jour. Le film de Lussier raconte donc l'histoire d'une petite ville minière qui est le théâtre d'une série de crimes horribles dix ans après qu'une première vague de meurtres ai eu lieu le jour de la St Valentin, l'assassin muni d'une pioche pourrait bien être Harry Warden un mineur pourtant abattu par la police dix ans plus tôt. Si le film de Lussier est assez nase dès qu'il s'agit de raconter son histoire ou de faire exister ses personnages en revanche il se montre efficace et particulièrement généreux dans le registre des mise à mort à la fois gore et fun. On a parfois la sensation d'assister aux milles et une façon de tuer son prochain à grands coups de pioches dans la gueule mais on prend un plaisir primaire à voir cette arme unique défoncer des crânes de bas en haut, puis de haut en bas, puis par derrière, puis par devant jusqu'à clouer une naine au plafond d'une violente remontè de pioche. Pour le reste on s'ennuie un peu à suivre les personnages masculins se livrer un pitoyable combat de coqs afin de conquérir la belle du casting, mais il faut reconnaître aussi que le film ménage un suspens aussi efficace que purement artificiel concernant l'identité du tueur. Après il est assez amusant de voir un film conçu pour la 3D à plat car on repère immédiatement les trucs dont Lussier use et abuse souvent pour donner l'illusion de relief, on pourra citer les armes tendues vers l'écran que ce soit la fameuse pioche, un pistolet ou encore un fusil. Patrick Lussier prend aussi un plaisir évident à faire gicler vers l'écran des éléments aussi divers qu'un pistolet, une balle, une branche, des débris d'explosion et même un morceau de mâchoire, je pense aussi que le fait de filmer un personnage derrière une grille doit donner une image 3D très convaincante car Lussier utilise ce procédé une bonne demi douzaine de fois y compris dans cette scène ridicule durant laquelle une blonde à poil à la poitrine pas assez opulente pour donner envie de voir le film en relief se cache derrière un sommier de lit pour se protéger du tueur.

    Au final Meurtres à la St Valentin emporte le morceau grâce à cette générosité à donner au public un spectacle, certes très con, mais bourré d'effets chocs tellement gratuits que l'on ne peut que les recevoir avec un plaisir totalement primaire mais sincère. Cerise sur le gâteau le film se termine sur un plan totalement Z du méchant qui fait sa grimace en gros plan face caméra histoire de dire « je ne suis pas mort, je suis vénère et je reviendrais » , si c'est pour un second opus aussi con et jouissif que celui là je signe tout de suite.

    __________________________________________________________________________________ Ma note 05/10 _________

     

    _________ Psycho beach party de Robet Lee King - 2001 ____________________________________________

    Saison 2010 Episode 17   Psycho beach party est un petit film indépendant américain sorti en 1999 et qui brasse avec tendresse toute la nostalgie des années soixante à travers un récit aux limites de la parodie. Nous sommes donc en 1962 en Californie, une bande de jeunes surfeurs insouciants et de jeunes filles doit faire face à une série de meurtres horribles qui viennent ternir un peu leur magnifique été.

    Avec Psycho beach party le réalisateur Robert Lee King livre un film assez jubilatoire entre comédie adolescente, épouvante kitsch, film musical dopé à la surf-music californienne, parodie et slasher. On nage ici, je devrais plutôt dire on surfe, dans un délicieux délire avec des personnages totalement décalés comme un gourou du surf soumis et maso, un minet complexé par la perfection de son corps, une surfeuse schizophrène, une star de série B de science fiction, un chef de police travestie, une fille en fauteuil roulant absolument infecte avec tout le monde, un surfeur constipé et deux ados passant leur temps à lutter dans des poses très gay friendly... Et ce n'est qu'un petit aperçu de cette galerie de personnage très haut en couleur qui semblent parfois sortir directement de l'univers de John Waters. Pourtant Robert Lee King a le bon goût de ne jamais sombrer dans la grosse parodie bien lourdingue et son film garde constamment le ton juste entre ironie, décalage et l'hommage sincère à l'univers coloré des sixties.

    Psycho beach party joue alors avec les codes et les tics des films des années soixante avec ses dialogues sur-joués, ses effets spéciaux rudimentaires avec les personnages filmés devant un écran et cette ambiance entre puritanisme et libération sexuel. Robert Lee King livre aussi à travers son film un superbe hommage au cinéma populaire des drive in et aux films d'exploitation à petit budget qui faisaient la part belle aux monstres à trois têtes et aux mutants nucléaires géants, ce n'est d'ailleurs pas un hasard si le film commence et se termine dans ce lieu précis de la contre culture populaire américaine. On retrouve avec plaisir au générique du film Lauren Ambrose, Claire Fisher dans Six feet under, assez hilarante en schizophrène aux changements radicaux de personnalité et Nicholas Brendon surtout connu pour son rôle de Alexander dans Buffy.

    Psycho beach party est un film totalement ludique à apprécier forcément au second degré pour en prendre toute la mesure et s'amuser de la mise en scène de Robert Lee King qui se glisse avec bonheur dans les codes des films auxquels il rend ici un très belle hommage.

    _______________________________________________________________________________ Ma note 07,5/10 __________

     

    _________ Mia et le Migou de Jacques-Rémy Girerd - 2008 ___________________________________________

     Saison 2010 Episode 17  Mia et le Migou est le second film d'animation de Jacques-Rémy Girerd après le très attachant La prophétie des grenouilles sorti en 2003. Il aura donc fallut presque 6 ans de travail afin d'accoucher de ce second film qui partage avec le précédent de posséder un univers graphique assez unique et de porter un regard militant sur l'écologie. Mia et le Migou raconte l'histoire d'une petite fille d'une dizaine d'années qui a la suite d'un pressentiment part à l'aventure pour retrouver son père sur un chantier au cœur de la forêt. Sur sa route elle croisera le chemin des Migous, des êtres fantastiques et maladroits qui doivent protéger un arbre magique symbole des force de la nature qui est menacé de destruction par des promoteurs souhaitant construire un hôtel de luxe en plein milieu de la forêt.

    Le film de Jacques-Rémy Girerd possède un univers graphique unique et particulièrement colorè qui va un peu à l'encontre de toute les modes synthétiques actuelles pour proposer sur l'écran un monde ressemblant souvent à une œuvre picturale, une sensation qui est sans doute liè au fait que l'ensemble des images ont été peintes à la main de façon presque artisanale. On pourra adhérer ou rejeter en bloc ce monde pastel saturé de couleurs primaires et cette animation classique presque daté mais personne ne pourras nier que Mia et le Migou est un film graphiquement assez unique en son genre. De par son sujet le film convoque fatalement l'esprit du géant de l'animation Hayao Miyazaki, une référence sans doute un peu trop écrasante à porter mais qui est totalement évidente après avoir vu le film. Impossible effectivement de ne pas penser à Princesses Mononoke, aux esprits de la forêt et à la révolte de la nature sous les coups inconscients des hommes en regardant le parcours de la petite Mia, les Migous quand à eux ressemblent aussi à des cousins éloignés de Totoro et pour ce qui est de la petit Mia elle s'inscrit directement dans la vague des héroïnes de l'œuvre de Miyazaki. Jacques-Rémy Girerd propose entre autre cette très belle idée d'un arbre symbolisant à lui seul toute la puissance de la nature et par extension la survie de l'humanité entière, les séquences apocalyptiques suivant les blessures infligées à cette arbre sont de formidables moments de cinéma dans lesquelles le réalisateur fait flamboyer ses images d'une dominante de rouge entre le feu et le sang.

    A la fois poétique, amusant et engagé Mia et le Migou s'offre un casting de voix des plus hétéroclite avec Dany Boon très drôle en Migou (Une participation antérieure de 3 ans à la sortie des Ch'tis), Yolande Moreau, Pierre Richard, Miou Miou, Jean François Derec ou encore le trop rare Romain Bouteille. Il faut ajouter la très belle musique de Serge Besset qui travaille avec Jacques-Rémy Girerd depuis toujours et la présence sur deux titres du générique de fin de Olivia Ruiz et Mickaël Furnon qui retrouve le temps d'une jolie chanson l'esprit de Respire le titre emblématique de Mickey 3D.

    Mia et le migou est sans doute naïf dans sa forme et son discours mais c'est souvent par l'innocence d'un trait et la pertinence d'une interrogation d'enfant que l'on touche à l'universalité d'une question posé avec légèreté d'un refrain entêtant « Arrêtons tous les blabla/ La planète est raplapla/ Il faudrait peut être réfléchir/ Avant de faire encore pire/ C'est pas gravé dans nos têtes / Qu'on est tous des marionnettes/ Au fond de chacun d'entre nous / Sommeille un petit Migou..... »

    _______________________________________________________________________________ Ma note 07/10 ____________

     

    Voilà une semaine se termine, une autre va recommencer. To be continued ...

     

    « MARTYRS de Pascal LAUGIERR.I.P Mister HOPPER . »

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  • Commentaires

    1
    Dimanche 30 Mai 2010 à 18:53
    Pour une fois, je suis d'accord avec toi sur les deux films de la liste que j'ai vu !
    My Bloody Valentine est en effet très con, et totalement foiré dans sa tentative de suspense, mais très fun (surtout en 3D) et gore, et propose quelques scènes vraiment bien déviante (notamment le meurtre de la naine).
    Quant à Psycho Beach Party, je garde un souvenir ému de la séance ciné au cours de laquelle je l'avais découvert. J'ai acheté le DVD il y a quelques années, mais je ne l'ai pas encore revu à ce jour.
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    FreddyK
    Dimanche 30 Mai 2010 à 21:02
    Je n'attendais strictement rien de Meurtres à la ST Valentin et j'ai effectivement trouvé le film très primairement fun à regarder.
    Psycho beach party est un film que j'adore et que je remate assez régulièrement; je n'en ai pas parlé dans ma critique mais j'adore la façon dont Robert Lee King passe du film à la réalité au début et à la fin en jouant sur les clichés du film dans le film et du récit qui n'était qu'un rêve, ce film est vraiment aussi con que totalement brillant.
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