• Saison 2010 Episode 25

     

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    ____________ Train de Gideon Raff - 2008 ______________________________________________________________

    Saison 2010 Episode 25    Le torture porn est peut être la pire plaie du cinéma d'horreur contemporain, un sous genre qui fait doucement glisser les films d'horreur vers la structure des films de boules dans lesquels seuls les scène d'actions comptent vraiment alors que le reste se rempli le plus souvent par le vide. Train est un vague ersatz de Hostel dans lequel quelques jeunes sportifs américains d'une équipe de lutte se retrouvent un peu malgré eux dans un mystérieux train pour Odessa. Ce train renferme un terrible secret puisque il est le le repère de médecins utilisant les touristes de passage comme patients pour des dons d'organes pas vraiment consentis.

    Train aligne donc les scènes gore bien crades avec un soucis de surenchère parfois des plus désagréables sans jamais se soucier de la crédibilité ou de la qualité de son récit. Le sujet du film qui a déjà été exploité dans Paradise lost est ici particulièrement mal traité et souvent totalement risible. Si les prélèvements se font de la manière la plus radicale et expéditive sans le moindre soucis d'hygiène cela n'empêche aucunement notre docteur de faire des miracles, ainsi des yeux arrachés se retrouvent miraculeusement greffés quelques heures plus tard sur un gamin sans la moindre cicatrice, séquelle, ni période d'adaptation. Je veux bien que l'horreur soit un cinéma de l'imaginaire qui ne s'embarrasse pas de vraisemblance mais à ce niveau on nous prends vraiment pour des truffes. Train n'est pas non plus une invitation au voyage tant il donne des pays de l'est une image pour le moins glauque et caricaturale entre ses docteurs aux allures bouchers, ses militaires violeurs et corrompus, ses crétins mongoloïdes et dégueulasses et ses habitants presque tous complice des horreurs. Train ne donne pas vraiment envie de sortir de chez soit, d'ailleurs lors d'une scène poignante un des héros rêve de rentrer chez lui là bas en Amérique sous une nappe de violon des plus nostalgique. En dehors de ses débordement sanguinolents Train n'a clairement pas grand chose à montrer ce qui tombe bien le film se déroulant le plus souvent dans une pénombre même pas esthétique. On se demande vraiment ce que vient faire Thora Birch (American beauty) dans cette galère d'autant plus que la jeune actrice n'est pas vraiment des plus crédible lorsqu'elle décide de prendre les choses en main sur la dernière demi-heure du film.

    Esthétiquement très moyen, platement mis en images, souvent racoleur, jamais crédible et plutôt emmerdant et cahotique ce voyage en Train mérite surtout de rester à quai.

    ________________________________________________________________________________ Ma note 03/10 ___________

     

    _________ Coursier de Hervé Renoh - 2010 ____________________________________________________________

    Saison 2010 Episode 25     Le meilleur moyen d'apprécier un film c'est parfois de ne strictement rien en attendre comme dans ce cas avec Coursier dont l'association Besson producteur, Youn acteur et scooters dans Paris laissait présager d'une bonne grosse purge estampillé Europacorp. Finalement sans être un grand film Coursier se révèle être un divertissement plutôt sympathique et bien rythmé qui le cerveau en pause et l'esprit critique au repos permet de passer un bon petit moment.

    Coursier reprends l'argument classique du quidam propulsé malgré lui au beau milieu d'une affaire de banditisme ce qui était déjà le cas par exemple pour Taxi. Ici c'est Sam, un petit coursier parisien qui le jour du mariage de la sœur de sa petite amie accepte une course urgente pour un mystérieux client. Sam va alors se retrouver propulsé pour la pire journée de sa vie dans une histoire d'échange d'argent, de bijoux et d'œuvres d'art.

    La première bonne surprise du film c'est Michael Youn dont l'énergie adolescente est plutôt bien canaliser par la direction d'acteur de Hervé Renoh (Réalisateur de télé dont c'est le premier film) qui lui permet d'incarner avec Sam un personnage crédible et humainement attachant pour ce qui reste sans doute à ce jour son meilleur rôle. Le couple qu'il forme à l'écran avec Geraldine Nakache est totalement convaincant la jeune actrice faisant preuve d'un naturel comique à toute épreuve y compris dans les situations les plus lourdes. Le reste du casting est tout aussi convaincant avec de nombreux seconds rôles assez savoureux comme Gianni Giardinelli très drôle lors d'une scène de mariage et surtout Frederic Chau et Fatsah Bouyahmed tout deux sortis du Jamel comedy club et dont les improvisations et les répliques font souvent mouche. Après Coursier n'est finalement qu'un Taxi-like dont il reprends de nombreux arguments et caractères comme Geraldine Nalkache qui passe le film à attendre son copain comme Marion Cotillard attendait Sami Nacery dans Taxi ou encore le fait qu'une nouvelle fois les flics sont plus ou moins tous des crétins complets. Le fait de proposer une grosse majorité de personnage sympathique et quelques bons moments de comédie suffirait donc presque à oublier les nombreux gros défauts, les gags déjà vus et les scènes les plus lourdes et téléphonées du film.

    Coursier est une sorte de produit de fast-cinéma, on sait que ce n'est pas ce qu'il est le plus recommandable de consommer, c'est un peu lourd et il serait bien déraisonnable de ne bouffer que ça mais franchement ça cale un petit creux de 90 minutes sans le moindre soucis.

    _______________________________________________________________________________ Ma note 04 /10 ___________

     

    ___________ Terreur (Dread) de Anthony DiBlasi - 2009 ______________________________________________

    Saison 2010 Episode 25   Après le très bon Midnight meat train, Dread est la seconde preuve du retour en force de Clive Barker sur les écrans ,non pas directement en tant que réalisateur, mais à travers les adaptations de ses écrits. Dread raconte l'histoire d'une bande d'étudiants qui se lance dans un projet de fin d'étude traitant de la terreur et des peurs les plus intime. Basé sur des entretiens et des récits d'expériences traumatisantes le film va prendre une tournure plus extrême sous l'impulsion de Quaid, instigateur du projet qui décide de donner au projet une nouvelle dimension afin d'explorer et canaliser ses propres frayeurs.

    Dread part donc d'un postulat plutôt malin en faisant entrer la notion de terreur dans la sphère du traumatisme intime plutôt que dans des peurs irrationnels de fiction. Ici personne n'a peur des vampires, des croque mitaines et des loups garous mais de choses plus tangibles et universelles comme le regard de l'autre, le handicap, la mort d'un proche ou le traumatisme d'une enfance meurtrie. Par ce regard sur la peur le film permet une authentification assez immédiate au propos et aux différents personnage d'autant plus qu'ils sont tous doté d'une belle part d'humanité et d'émotion. Quiconque regardera Dread se posera fatalement à un moment donné la question de savoir quel est la nature de sa propre terreur personnelle. Dread montre alors à quel point explorer nos peurs c'est mettre à nu nos faiblesse et nos cicatrices et s'exposer alors à un profond désespoir voir à la folie. A ce titre les deux personnages féminins du film sont particulièrement touchants dans leur cheminement et leurs fragilité, de ce fait le sort très cruel et profondément désespéré que leur réserve le film va se révéler particulièrement éprouvant et bouleversant.

    Dread est donc une très bonne surprise d'autant plus que le film est formellement très maitrisé utilisant à bon escient une photographie maladive et une poignée de jeunes comédiens tous très convaincant. Le seul gros problème vient pour moi du personnage de Quaid (Shaun Evans) qui fait trop souvent retomber le film dans un schéma plus classique de film d'horreur. Si Quaid est de loin le personnage qui possède le trauma et la terreur la plus profonde c'est aussi le personnage dont le passé est le plus éloigné de la réalité au point de se poser finalement la question sur la véracité de ce traumatisme qui par sa représentation est purement cinématographique et hérité du slasher. Bizarrement cette figure du tueur à la hache et aux cheveux longs je n'y crois pas tout, comme je vais de plus en plus avoir de mal à croire aux motivations de Quaid à mesure que le film avance et qu'il se transforme en un psychopathe dénué de la moindre émotion. La peur profonde et viscéralement collée aux tripes de Quaid a t-elle fait sombrer le personnage dans la folie ? Se rassure t-il de ses propres terreurs en observant de manière sadique celle des autres ? Toujours est il que pour moi le tout dernier acte du film est une grosse déception qui fait retomber Dread dans une thématique des plus classique avec une sorte de tueur sadique et peu importe finalement ses motivations, et de pauvres victimes.

    Dread reste au bout du compte un très bon film d'horreur, immersif, éprouvant et surtout émouvant; dommage finalement que Quaid ne soit pas le personnage le plus fragile et le plus touchant du film afin de démarquer et brouiller les frontière entre les bons et les méchants.

    _____________________________________________________________________________ Ma note 06,5/10 ____________

     

    __________ Grim de Paul Matthews - 1995 _____________________________________________________________

     Saison 2010 Episode 25     Les éditeurs de DVD sont définitivement des petits malins capable de nous vendre n'importe quoi avec un bel emballage et un sens du recyclage qui flirte avec le sens de l'arnaque. Voilà comment Grim ,obscur film foireux britannique de 1995, se retrouve propulsé en 2010 sur les rayonnages de supermarchés et de vidéo-club comme un récent DTV à l'affiche alléchante.

    Grim raconte l'histoire de 4 blaireaux qui après une séance de spiritisme réveille un monstre miteux endormi depuis des siècles au fond d'une galerie minière. Un petite bande de spéléologue du dimanche tente alors d'explorer ses galeries afin de prouver que le petit lotissement de la ville est construit illégalement sur ses fondations bien fragiles. Si le film date de 1995 en revanche les effets spéciaux et maquillages datent facilement d'un autre siècle entre transparence foireuse et effets numériques préhistorique comme de magnifiques chauve souris à peine esquissées et grossièrement animées qui disparaissent subitement de l'écran pour donner l'illusion qu'elles s'envolent à l'horizon. Le monstre bien craignos du film est un croisement hybride entre un Predator, Rawhead Rex, Le colosse de Hong Kong et Michel Galabru c'est dire à quel point il est effrayent et charismatique.

    Grim aurait sans doute mériter une place de choix dans ma rubrique de gratin de navets mais le film est finalement bien plus emmerdant que involontairement drôle. On pourra toujours retenir quelques dialogues hilarant comme le mec qui réponds à l'anxiété de sa compagne s'inquiétant du nombre d'animaux retrouvés égorgés « Bah c'est les gosses qui font de mauvaises farce » ou encore la galanterie du mec qui laisse sa compagne seule « Reste derrière moi on ne sait jamais ». Grim est une grosse série Z qui aurait très certainement du rester condamnée à l'oubli dans les nimbes des années 90. Techniquement la qualité du DVD est presque aussi honteuse que celle du film entre un menu qui révèle la fin du film, une galerie de photos à base de captures d'écran et une qualité d'image absolument dégueulasse et à peine digne d'un DIVX .

    Elephant film est donc un éditeur à suivre de très près dont la roublardise commerciale et la qualité très aléatoire des films distribués (Zombie wars c'est déjà eux) pourrait bien vite en faire un distributeur de première bourre dans la culture du navet . Pour terminer je ne résiste pas au plaisir de mettre l'ancien et le nouveau visuel du film pour montrer à quel point ils sont fort chez Elephant-film.

    Saison 2010 Episode 25

    ________________________________________________________________________________ Ma note 00/10 ___________

     

    Voilà une semaine se termine et une autre va recommencer. To be continued ...

     

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