• Saison 2011 Episode 02

     

    Au sommaire cette semaine:

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    Meurtres – Murder loves killers too ( 2008) de Drew Barnhardt 04/10

    Meurtres

     

    Difficile de savoir vraiment à quel degré il faut voir et apprécier Murder loves killers too tant le film semble constamment osciller entre le second degré ironique et le premier degré référentiel tout en s'octroyant des détours pas toujours volontaire vers le Z. Meurtres raconte l'histoire de cinq adolescents qui ont loués un chalet isolé afin d'y passer le week end et qui se retrouvent alors confrontés au propriétaire des lieux aux penchants pour le moins morbide. Le film de Drew Barnhardt commence donc comme un slasher terriblement classique avec ses cinq jeunes dont une rousse très énervée dans une bagnole partis prendre du bon temps loin de tout, ensuite le film va « s'amuser » à casser les codes du genre pour le meilleur et pour le pire. Murder loves killers tooo est un film qui compte sans doute autant d'éléments positifs que de défauts rédhibitoires. Le film commence plutôt bien si l'on passe sur le comportement hystérique de certains personnages et Drew Barnardht nous offre même une superbe scène en plan séquence durant laquelle les cinq jeunes explorent la maison avant que l'un d'entre eux ne tombe nez à nez avec le tueur. Il ne faut d'ailleurs pas plus de 25 minutes pour que Drew Barnhardt fasse mourir la quasi intégralité de son casting laissant pour la durée restante de son film la place à un face à face entre le tueur et sa dernière victime. Meurtres est donc un film qui surprends par son rythme et par sa capacité à bousculer les codes du genre en proposant par exemple un tueur très très ordinaire dont les motivations criminels sont particulièrement malsaines. Big Stevie n'a donc rien de la figure maléfique habituelle à la Jason mais ses motivations font froid dans le dos puisque Drew Barnhardt nous montre un homme ordinaire tuant presque par ennuie et tentant de canaliser sur des adolescentes anonymes ses pulsions incestueuses. Mais voilà Meurtres est également bourré de défauts et de séquences inutiles qui finissent par tellement plomber le film que celui ci finit par couler irrémédiablement. On a surtout la sensation qu'après les vingt cinq premières minutes le film a déjà du mal à trouver les ressources nécessaires pour atteindre les 70 petites minutes que dure la totalité du métrage. Le face à face entre Big Steve et sa dernière victime s'étire donc sans suspens ni tension et offre des moments ressemblant à du remplissage pur et simple comme la longue scène inutile durant laquelle la jeune fille tente de récupérer une clé en passant un cintre sous une porte. Drew Barnhardt en manque d'inspiration recycle alors des plans entier de Shinning ou Massacre à la tronçonneuse mais avec un niveau de tension qui frôle le zéro absolu. La jeune fille semble toujours pouvoir échapper à son agresseur avec une facilité déconcertante pour un jeu du chat et de la souris qui tire très vite à la ligne et multiplie les moments grotesque comme lorsque le tueur glisse sur une petite voiture ou reste coincé avec sa hache dans une porte. Le dernier acte bien trop explicatif et caricaturale ( Le coup de l'amant dans le placard) ne fera que rendre explicite tout ce que le film avait suggérer dans sa première partie et se révèle donc totalement inutile jusque dans son climax, certes jouissif, mais vraiment too much. En dépit de ses quelques bonnes idées Meurtres reste au bout du compte un slasher très moyen et tout à fait dispensable.

     

    Cornered (2009) de Daniel Maze. 02/10

    cornerde

     

    Le concept de Cornered est pour le moins original, ou très con c'est selon l'humeur, puisque le film de Daniel Maze nous invite à faire la connaissance d'un nouveau boogeyman serial killer spécialisé dans les épiceries de quartier. Conscient sans doute de tenir un concept un peu crétin sur les bords Daniel Maze choisit donc de traiter son sujet sur le ton de la comédie et du film d'horreur décalé. On retrouve donc le temps d'une nuit le patron d'une petite épicerie qui pour passer le temps joue tranquille au poker avec quelques amis et employés, mais la petite bande de gentil losers va vite devoir faire face au tueur qui sévit depuis quelques temps dans les épiceries de quartiers en laissant derrière lui des cadavres atrocement mutilés. Le problème des comédies horrifiques c'est que lorsque ni l'humour et ni l'horreur ne fonctionne il ne reste vraiment plus grand chose à défendre. Cornered se voulait peut être un Clerks version slasher mais le film se vautre dans la facilité de tristes blagues de cul assénées sans saveur entre deux rots. De la galerie de personnages bien fade on ne retiendra guère que la grosse black très gourmande qui gagne sa vie en jouant à l'hôtesse au téléphone rose mais qui malheureusement se fera trucider en premier; car pour le reste on est dans le convenu le plus totale entre la gentille blonde, l'obèse timide, le patron autoritaire et le junkie en manque. L'aspect horrifique est loin de rattraper le coup avec un suspens qui frôle le néant, des effets gores bien trop sage et un tueur dont un devine l'identité au bout de 10 petites minutes à peine et une mise en image sans la moindre saveur. Il reste le plaisir de retrouver Steve Guttenberg qui avait un peu disparu de la circulation depuis les années 80, ce n'est pas Cornered qui marquera son grand retour mais c'est objectivement le seul petit plaisir de ce huis clos interminable.

     

    Sexy Killer - Sexy Killer Moriras por ella (2008) de Miguel Marti 04/10

    sexy killer

     

    Sexy Killer est une petite comédie horrifique espagnole totalement foutraque et bourré de défauts mais suffisamment déjantée et sympathique pour permettre au bout du compte de passer un bon petit moment. Le film de Miguel Marti part tellement dans tous les sens qu'il est difficile de le résumer puisque que l'on y trouve en vrac une tueuse bimbo qui sème la terreur sur un campus, deux étudiants qui ont inventés une machine pour lire les pensées des morts et aussi quelques zombies. Sexy killer est un film qui de toute évidence ne se prends absolument pas au sérieux et qui cites avec des gros sabots Evil dead, Vendredi 13, La nuit des morts vivants, Romero, Scream, Le silence des agneaux, Ré-animator, Taxi driver ou Freddy. Miguel Marti a choisit de faire une comédie pop et colorée à la Almodovar sur les agissement d'une jeune fille tiraillée entre ses désirs de devenir Barbie et ses pulsions de serial killeuse. Le film multiplie les effets de mise en scène à la cool sur une bande son survitaminée avec split screen, image saturé, personnage qui s'adresse directement aux spectateurs mais dans l'ensemble la pertinence des trucs mis en place par Miguel Marti reste très anecdotique et surtout totalement gratuit. L'humour du film fonctionne lui aussi par intermittence en alternant des situations assez amusantes et des gags beaucoup plus lourds. Techniquement le film passe également du pire au meilleur avec des effets gores amusants et des zombies plutôt réussis avec des effets numériques absolument immondes mais qui paradoxalement collent assez bien avec l'ambiance joyeusement Z du film. Objectivement Sexy Killer tire beaucoup de son charme de la présence et du charisme de son actrice principale Macarena Gomez que j'avais déjà beaucoup aimé dans A louer de Jaume Balaguero. Dans Sexy Killer la jeune actrice apporte incontestablement tout son charme, sa folie et sa présence muy caliente à un personnage hors normes. Sexy Killer est donc un petit film capable d'aligner une scène jouissive entre deux séquences bien nases mais qui dans l'ensemble laisse le sentiment d'un mauvais film trop sympathique pour être descendu en flammes.

     

    Le sorcier macabre – The wizard of gore (2007) de Jeremy Kasten 04/10

    sexy killer

     

    Ce nouveau remake d'un des films les plus méconnu de Hershell Gordon Lewis n'adopte absolument pas le ton léger, gore et fun du très sympathique 2001 maniacs de Tim Sullivan. Avec Le sorier macabre le réalisateur Jeremy Kasten choisit de proposer un thriller sombre, complexe et torturé sur la perception et l'illusion à travers l'enquête d'un journaliste sur un spectacle de magie extrême durant lequel le dénommé Montag le magnifique s'amuse à trucider puis ressusciter des spectatrices de l'assistance. Les amateurs de gros gore qui tâche seront donc vraisemblablement déçu de ne pas voir un festival jouissif de mise à morts pour assister finalement à une longue enquête des plus embrouillée. Car Le magicien macabre semble finir par s'empêtrer dans sa propre histoire en introduisant le concept d'une drogue qui altère la perception, permet de faire faire n'importe quoi et de ne plus s'en souvenir ensuite. Une aubaine pour multiplier les faux semblants, les illusions, les altérations de la perception et livrer une histoire dont seul le scénariste doit pouvoir comprendre la totalité des enjeux. Si l'idée de faire passer le récit avant les effets gore et tout à fait respectable en revanche le film se perd vite dans ses digressions nébuleuses jusqu'à l'ennuie. Ce n'est pas la mise en scène de Jeremy Kasten qui va permettre de sauver le film qui est absolument hideux entre ses filtres colorés fluorescents et son image DV de vidéoclip. Il reste l'interprétation halluciné et comme souvent parfaite de l'immense Crispin Glover et la présence de second rôle fatalement attachant puisqu'ils sont interprétés par Jeffrey Combs et Brad Douriff. Les numéros de magie de Montag le magnifique bien que super répétitifs sont également assez réussis même si les effets numériques trahissent l'illusion au lieu de la rendre un minimum crédible. Le magicien macabre n'a donc rien d'une version hardcore du Prestige, l'excellent film de Christopher Nolan, et même l'hommage au pape et inventeur du gore est ici terriblement décevant. Il reste donc les intentions, les interprètes et la plastique très avantageuse des suicide girls ; est ce que cela suffit à faire un film ??

     

    Voilà une semaine se termine, une autre va bientôt recommencer, To be continued ....

     

     

     

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  • Commentaires

    1
    Jeremie79
    Mercredi 19 Janvier 2011 à 12:22

    Une semaine nanarde en somme. Je compatis. ;)


     

    2
    FreddyK
    Mercredi 19 Janvier 2011 à 12:53

    Une semaine très moyenne plus que vraiment nanarde... Sinon j'ai vu Zombie 4, et là niveau narnar on tient une bête de compétition (la critique viendra bientôt).

    3
    Jeremie79
    Mercredi 19 Janvier 2011 à 13:17

    J'ai hâte! ^^

    4
    FreddyK
    Mercredi 19 Janvier 2011 à 17:55

    Un plaisir coupable ne se refuse jamais...


     Et puis au passage merci pour le temps pris à laisser quelques coms, ça fait sisir . Je devrais prendre le temps de faire pareil sur ton blog.

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