• Saison 2011 Episode 16

     

    Au sommaire cette semaine :

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       The substitute – Vikaren (2007) de Ole Bornedal 05/10

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    Vikaren est une petite comédie de science fiction qui certes ne va pas marquer au fer rouge les esprits mais qui permet de passer un moment fort agréable. Le film est réalisé par Ole Bornedal a qui l'on doit Le veilleur de nuit et aucunement Nightwatch comme le prétend assez honteusement la jaquette du DVD. Vikaren raconte donc l'histoire d'une classe de cinquième d'un collège au Danemark qui voit débarquer un jour une curieuse remplaçante à la fois télépathe, cynique et particulièrement méchante. Il faut dire que cette jeune femme est tout simplement un alien venu sur terre pour tenter de comprendre des valeurs totalement étrangère à sa planète comme l'amour et la compassion. Le film de Ole Bornedal se situe clairement dans la veine de la comédie familiale avec un fond de science fiction et de suspens pour pimenter le tout, inutile donc d'espérer un grand thriller paranoïaque avec des extra-terrestres. The substitute est surtout séduisant par la méchanceté froide et souvent très drôle de son personnage principale interprétée par Paprika Steen ( Festen, Les idiots) totalement incapable d'être gentille avec les enfants qui l'entoure. L'arrivée de cette fameuse remplaçante et son premier contact musclé avec la classe est d'ailleurs l'un des meilleurs moment du film. Concernant les gamins du film ils sont dans l'ensemble très convaincant et bien moins tête à claques que dans la plupart des productions du même genre. On pourra juste regretter que le film n'offre pas une plus grande dimension fantastique et surtout que son final soit un poil décevant par rapport au reste du film. Vikaren est donc une bonne surprise, bien rythmé et carré dans sa mise en scène le film devrait angoisser les plus jeunes et faire sourire les plus vieux par la relative méchanceté de son humour. Par contre le DVD en lui même est une honte avec simplement le film en VF et une jaquette assez mensongère.

     

    Kaboom (2010) de Gregg Araki 08/10

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    Le dernier film en date de Gregg Araki porte merveilleusement bien son titre car Kaboom évoque une joyeuse et foutraque explosion comme une onomatopée de cartoon coloré et délibérément pop. Le réalisateur de Nowhere, The doom generation et du sublime Mysterious skin nous offre un film totalement déjanté dans lequel s'entrechoquent comme dans un shaker survolté comédie adolescente, film de campus,érotisme, thriller, fantastique, étude de mœurs et parfum de fin du monde sur fond de complot . Kaboom est un film qui pourrait se résumé à un seul et unique adjectif qui est jubilatoire. Difficile effectivement de ne pas être totalement emballé par la mise en scène de Gregg Araki, par la photographie pop et coloré du film, par la folie et l'originalité de son univers, par la bande son tonitruante, par la drôlerie de ses dialogues et par la fraîcheur de ses interprètes. On a parfois la sensation que Kaboom ressemble à un film de Richard Kelly qui se serait avalé trois acides pour se décoincer, à un David Lynch positif sous LSD, une sorte de joyeux cauchemar bourré de sexe, d'humour, d'angoisse et de folie furieuse. Parfois inquiétant, parfois hilarant, toujours parfaitement maitrisé dans sa mise en scène Kaboom est une vraie bouffée d'oxygène inhalée à même la bouteille. Le casting du film est juste parfait avec l'excellente Juno Temple qui confirme ici tout le bien que je pense de cette jeune actrice depuis Mr Nobody, Thomas Dekker dont c'est sans conteste le meilleur rôle, la très caliente Roxane Mesquida en sorcière nymphomane, Chris Zylka très drôle en surfeur un peu bas du front ou la délicieuse Haley Benett sans oublier James Duval et Kelly Lynch. Mais au delà de son aspect ludique et délirant Kaboom porte aussi un regard à la fois joyeux et mélancolique sur l'adolescence en montrant cette période comme celle de toutes les jouissances, de tous les possibles et de toutes les peurs y compris les plus irrationnelles et les plus sombres comme la crainte de mourir. Audacieux, jouissif, original jusqu'à l'absurde, le nouveau film de Gregg Araki fait juste Kaboom dans la tête, boom dans le cœur et laisse le spectateur le sourire aux lèvres conscient d'avoir enfin vu un film totalement à part.

     

    Fanboys (2008) de Kyle Newman 03/10

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    La culture geek a définitivement le vent en poupe et les comédies référentielles bourrées de personnages nerds sont presque devenues un genre à part entière grâce notamment aux films de Kevin Smith ou Edgar Wright . Fanboys de Kyle Newman raconte l'histoire de 4 potes qui décident de traverser les USA afin de piquer une copie de l'épisode 1 de Star Wars dans le ranch de Lucas pour offrir à l'un d'entre eux malade d'un cancer l'opportunité de voir avant tout le monde le film le plus attendu du moment. Bien évidemment l'action se situe en 1998 date à laquelle les nerds et geeks de la terre entière pouvaient encore baver d'espoir sur un projet estampillé Lucas. Un sujet plutôt amusant pour un résultat totalement décevant mais qui a au moins le mérite d'être raccord avec la nouvelle trilogie de la saga. Fanboys souffre déjà d'un humour bien gras et souvent cantonné en dessous de la ceinture qui voudrait bien s'approcher de l'univers de Kevin Smith mais qui s'en éloigne à mesure que la grossièreté factice des dialogues et de situations pas drôles viennent plomber le film sous un déluge de vulgarité. Il ne suffit donc pas de fleurir la bouche de ses interprètes de gros mots pour faire du Clerks et Fanboys s'embourbe assez vite dans une agaçante facilité. Pour ne rien arranger aucun des 4 personnages principaux ne parvient à susciter un minimum de sympathie entre le gros très porté sur le cul, le nerds à lunette, le mec qui tente de grandir et le malade comme caution dramatique on est assez loin de trouver parmi les personnages des mecs qu'on aimerait simplement avoir comme potes. Seule Kristen Bell (Veronica Mars) surnage un peu en fangirl qui désespère un peu d'être traitée comme une vraie fille. Fatalement référentiel le film de Kyle Newman multiplie les clin d'œil et les citations en s'offrant une très belle brochette de guests stars comme Carrie Fisher, William Shatner, Danny Trejo, Billy Dee Williams, Ray Park, Seth Rogen dans un double rôle ou encore des apparitions très amusante de Kevin Smith et Jason Mewes. Sans doute trop fan inconditionnel de Lucas et de Star wars, Kyle Newman ne propose pas le moindre petit discours critique et se contente de célébrer le créateur de Jar Jar Binks sans le moindre recul préférant orienter son film vers la glorification de l'esprit nerds et la célébration collective d'une passion commune que sur la qualité des films eux mêmes. Le film se permet heureusement deux trois piques ironiques comme lorsque les 4 potes célèbrent Harrison Ford comme le plus grand acteur du monde avant de passer devant l'affiche de Six jours sept nuits ou quand au détour d'un dialogue on entend « C'est la pire idée depuis que Shumacher a mis des tétons à Batman ». Dans l'ensemble, même si il reste une petite comédie sympathique, Fanboys est donc une belle déception, le film manque de rythme, de personnages charismatiques, de punchlines savoureuses, de pertinence sur l'univers geek et surtout d'émotion. Je ne suis toutefois peut être pas assez fan de Lucas pour totalement succomber au charme caché du film ??

     

    Flipped ( 2010) de Rob Reiner 05/10

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    Flipped est une chronique douce et romantique d'un amour naissant entre deux adolescents au début des années 60. Rob Reiner retrouve donc la période de son formidable Stand by me et livre une sorte de When Harry met Sally en version junior et miel. Les plus cynique des spectateurs pourront certainement s'en donner a cœur joie devant la sagesse, la gentillesse et les aspects les plus sucrées du film alors que les autres seront sans doute touchés par sa simplicité, sa pureté et la douce naïveté de cette rencontre. Flipped raconte l'histoire de Bryce Loski et Judi Baker, un jeune garçon timide issus d'une bonne famille bien posée et une jeune fille extravertie issus d'une famille plus bohème. Si Judi tombe amoureuse de Bryce dès sa première rencontre pour le garçon il faudra bien plus de temps pour accepter que cette drôle de fille amoureuse des arbres et des choses simple puisse être l'élu de son cœur. Rob Reiner choisit de construire son film en doublant systématiquement toutes les scènes pour montrer successivement le point de vu de Bryce et Judi sur les événements. Une idée amusante soutenue par des voix off omniprésentes qui permet de montrer deux conceptions différentes de la vie et l'amour dictés par des principes d'éducations opposés. Même si ce gimmik de mise en scène devient un peu redondant sur la durée il permet surtout d'éclairer cette histoire très rectiligne et simple de plusieurs angles. Cette histoire simple et touchante finit par imposer sa petite musique et son univers un poil passéiste mais terriblement attachant. Sucré sans être guimauve, simple sans être simplet, léger sans être futile, naïf sans être idiot Flipped est un joli petit film toujours sur le fil entre la justesse et le trop plein de bons sentiments. Même si je reconnais ne pas avoir totalement succombé aux charmes du film je reconnais à Flipped et à Rob Reiner cette qualité de faire des films justes et sans prétentions.

     

    Voilà une semaine se termine, une autre a déjà recommencer. To be continued ...

     

     

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