• Saison 2011 Episode 30

     

     

    Au sommaire cette semaine :

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    Les petits mouchoirs (2010) de Guillaume Canet 07/10

    Saison 2011 Episode 30

     

    Pour son troisième film en tant que réalisateur après Mon idole et Ne le dis à personne, Guillaume Canet choisit le registre de la comédie dramatique avec un film de bande et de génération. Un concept pas franchement novateur le film s'articulant sur une mécanique proche de films telsque Peter's friend de Brannagh ou Les copains d'abord de Kasdan. Les petits mouchoirs plonge donc dans l'intimité d'une bande de copains qui se retrouvent comme chaque année pour des vacances au Cap Ferret. La seule petit différence c'est que cette année l'un d'entre eux n'est pas là à cause d'un grave accident de scooter qui le cloue sur un lit d'hôpital. Assez bizarrement Les petits mouchoirs est un film qui m'a vraiment séduit alors que paradoxalement je me fout assez royalement de ce qui s'y raconte. Le film de Guillaume Canet est objectivement sans grandes surprises et l'on navigue entre les crises sentimentales et identitaires des différents personnages comme dans une immense majorité de ce genre films chorale impliquant de nombreux personnages. Mais là ou Guillaume Canet tire son épingle du jeu c'est dans l'évidente humanité et la profonde affection qu'il porte à ses différents personnage au point de parvenir à rendre attachante et souvent très émouvante cette simple chronique. Il faut aussi dire que Les petits mouchoirs se repose aussi sur un casting assez exceptionnel et magnifiè par une évidente très bonne direction d'acteurs de la part de Guillaume Canet. Marion Cotillard est particulièrement rayonnante et émouvante, Gilles Lelouch est formidable, Laurent Laffite est très drôle, Valérie Bonneton est enfin employée à merveille et François Cluzet est comme d'habitude extraordinaire en râleur insatisfait. Seul le couple formé par Benoit Magimel et Pascale Arbillot semble un peu plus effacé et noyé dans la masse... Les petits mouchoirs est un film assez revigorant dans lequel on rit très souvent comme lorsque Cluzet se prend pour Nicholson dans Shining afin de chopper les fouines qui ruinent l'isolation de sa maison ou que Marion Cotillard s'essaye au ski nautique sous le regard hilare des autres. L'émotion parvient elle aussi à filtrer même si il faut reconnaître que Guillaume Canet sort assez souvent l'artillerie lourde dès qu'il rentre dans le registre lacrymale. Les petits mouchoirs est sans doute bourré de défauts et de grosses facilités, mais le film est humainement une franche réussite dont on ressort ému et heureux comme après une longue soirée entre potes.

     

    127 heures – 127 hours (2011) de Danny Boyle 07,5/10

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    Déçu par Slumdog millionnaire et passablement refroidi par une bande annonce ressemblant à un spot de pub pour une boutique Decathlon j'avais totalement zapper 127 heures lors de sa sortie en salle au début de l'année. Pire encore le film et son concept très Buried dans l'esprit me laisser totalement froid. C'est donc plus par curiosité que vraiment par envie que j'ai finalement louer le Blu-ray de 127 heures et je ne regrette pas vraiment mon choix. 127 heures raconte l'histoire vrai d'un jeune homme qui va se retrouver coincé seul au fond d'un canyon pendant plusieurs jours avec simplement quelques vivres pour tenir le coup. La faim, la déshydratation, la douleur et la solitude entraineront alors le jeune homme au fil de ses pensées, ses fantasmes et de ses souvenirs... Autant le dire tout de suite 127 heures n'a absolument rien à voir avec Buried; si Rodrigo Cortés jouait à fond sur son concept de huis clos en temps réel en revanche Danny Boyle ne construit pas vraiment son film sur la contrainte et s'offre du coup toute les libertés possible pour s'échapper du simple carcan de la performance de filmer un mec coincé pendant 90 minutes. Danny Boyle semble même prendre un malin plaisir à dynamiser sa mise en scène comme si au contraire de son héros coincé, il pouvait aller lui exactement là ou bon lui semble. On pourra reprocher à la mise en scène de Danny Boyle son esthétique clinquante de pub et ses cotés tape à l'œil mais le réalisateur britannique livre un assez brillant exercice de style de pur réalisation. Les flashbacks, les rêves, les pensées et les hallucinations de ce type coincé permettent à Danny Boyle de composer une mise en scène collant parfaitement aux tourments de cette situation extrême. On est donc totalement happé dans cette histoire et cette aventure humaine et parfois même touché par de magnifiques moments comme lorsque le soleil se glisse pendant quelques minutes entre les parois rocheuses offrant quelques instant de chaleurs à ce mec désespérément seul. James Franco est plutôt convaincant et parvient à tenir la crédibilité de son rôle sur la duré du film, jouant à merveille entre cynisme et résignation de sa lente déchéance physique. Mais voilà le film finit tout de même par tourner un peu en rond et les tirades philosophiques de ce type regrettant de ne pas avoir répondu à sa maman, parler à son ami ou laisser tomber sa petite amie finissent par devenir aussi gonflante que redondante tout comme la mise en image de Boyle qui elle aussi tourne un peu à vide au bout d'une heure. Au moment ou l'ennuie commence a franchement pointer le bout de son nez Danny Boyle choisit de nous réveiller en montrant la solution pour le moins radicale choisit par ce type pour tenter de s'en sortir. Une séquence particulièrement éprouvant, tendu et foutrement saisissante qui devrait remuer les tripes et faire tourner le regard à plus d'un spectateur. Au final 127 heures se révèle être un très bon film comportant suffisamment de moments forts pour que l'on oublie ses quelques défauts. En tout cas c'est toujours mieux que les coulisses de Qui veux gagner des millions..

     

    Tremors (1990) de Ron Underwood 06,5/10

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    Bien que sorti en 1990 Tremors sent encore bon les années 80 et les petites séries B qui faisaient le bonheur de mes après midi de vidéophage. Réalisé par Ron Undewood , Tremors raconte l'histoire d'une petite communauté rurale appelé Perfection confrontée soudainement à des vers de terre géants à têtes multiples bien énervés. Tremors est un formidable film de monstre bourré d'humour et d'action qui malgré ses vingt ans au compteur reste d'une très bonne tenue visuelle au niveau de ses effets spéciaux si l'on passe toutefois sur une ou deux transparence foireuse. Un film qui s'attache aussi à dépeindre une petite commune paumée mais dont les habitants savent faire preuve d'une grande solidarité. Les personnages de glandeurs cool et de héros malgré eux interprétés par Fred Ward et Kevin Bacon sont excellents et l'on retrouve autour d'eux toute une galerie de personnages savoureux dont un couple de rednecks fans d'armes à feux et possédant un véritable arsenal de combat dans leur sous sol et un gamin adepte de farces qui à force de crier au loup se retrouvera dans une situation bien inconfortable. C'est avec plaisir que l'on croise quelques visages familiers comme Charlotte Stewart (Twin peaksEraserhead) ou Victor Wong (Jack Burton – Prince des ténèbres). Mené à un rythme soutenu, rempli de très bons moments (La voiture avalé par la terre) et bourré de répliques amusante Tremors est un pur plaisir de série B. Les monstres sont vraiment une réussite de par leur originalité (Les films avec des vers de terre sont particulièrement rares) et une menace constante dans leur capacité à localiser leurs proies grâce au moindre bruit et la moindre vibration sur le sol. Des créatures teigneuse, énormes et visqueuses, des personnages charismatique et attachants, un rythme soutenu, de l'humour et de la tension ... Il faut finalement peu de choses pour réussir une bonne petite série B.

     

    I don't know Jack (2002) de Chris Leavens 07/10

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    I don't know Jack est un film documentaire consacré au parcours chaotique et à la carrière de Jack Nance l'acteur fétiche de David Lynch et inoubliable interprète de Henry Spencer dans Eraserhead. A travers de nombreux témoignages et anecdotes de proches et d'amis, Chris Leavens revient sur la carrière et le destin tragique de l'acteur décédé en décembre 1996 après une violente altercation à la sortie d'un café. Une mort qui à ce jour reste encore non élucidée pour un destin rempli de coups et de blessures. Le film dresse le portrait assez attendrissant d'un homme totalement rongé par des problèmes d'alcool mais qui trouvera très souvent la force de s'en sortir avant de replonger sur de terribles coups du sort. A ce titre le récit du suicide de la seconde femme de Jack Nance est un moment absolument bouleversant et d'une dramaturgie digne d'un mélodrame hollywoodien, pourtant tout est strictement vrai le destin se révélant parfois tragiquement capricieux. Triste ironie du sort la première scène que jouera Jack Nance (alors engagé sur un film) après ce terible drame intime sera une tirade d'excuse envers une jeune fille prénommée Kelly comme sa défunte compagne. Difficile d'oublier également les larmes de Donna Dubain lorsque elle évoque l'humanité brisé de son ami Jack Nance. I don't know Jack est donc un très joli documentaire qui rend un bel hommage à un formidable acteur, le film de Chris Leavens permet de revoir Jack Nance à travers ses plus jolis rôles et quelques moments cultes de Eraserhead à Sailor et Lula en passant par la série Twin peaks et la fameuse réplique « She's dead ,wrapped in plastic... » . Un destin brisé de star pour un acteur pourtant relativement condamné à l'oubli, I don't know Jack est plus que jamais un film utile.

     

     

    Voilà une semaine se termine, une autre va bientôt recommencer. To be continued...

     

     

     

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