• Saison 2011 Episode 31

     

     

    Au sommaire cette semaine :

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    Giallo (2010) de Dario Argento 01/10

    Saison 2011 Episode 31

     Après avoir enterré comme un sagouin sa trilogie des trois mères avec un Mother of tears proprement honteux, Dario Argento revient jouer les joyeux fossoyeurs d'un genre dont il est pourtant l'un des plus illustres réalisateur à savoir le giallo. On pouvait encore espérer sans trop y croire un ultime sursaut de la part du réalisateur de Suspiria, Ténèbres et Les frissons de l'angoisse avec ce retour aux sources, mais malheureusement Giallo confirme que Argento n'est plus que la triste ombre de lui même emballant une nouvelle fois avec paresse un improbable navet . Giallo raconte donc l'histoire d'un profiler qui tente de retrouver la sœur d'une jeune hôtesse de l'air kidnappée par un tueur avant que ce dernier ne l'a tue. On pardonnerait presque à Giallo de n'être qu'un mauvais film si Dario Argento ne reniait pas à ce point son cinéma et les règles d'un genre qu'il tire vers des abîmes de ridicule. Car finalement le plus énervant c'est que Giallo n'a rien d'un giallo, le film s'orientant plus vers le torture porn soft et le serial killer movie de DTV que vers les sommets de meurtres aussi sadiques que esthétisant qui ont fait la gloire du genre. Adieu donc les figures énigmatiques gantées de cuir, les crimes masochiste à forte connotation sexuel et la stylisation extrême de crimes sanglants perpétués à l'arme blanche et bonjour la triste figure d'un des tueurs en série les plus ridicule de l'histoire du cinéma. Car l'assassin de Giallo est un gros lourdaud qui a la jaunisse, qui ressemble à la marionnette de Rambo dans les guignols, qui parle comme Tarzan et qui à l'occasion pisse dans les lavabos en souriant niaisement dans un miroir. Une figure bien tartignole qui tue pour des raisons totalement ridicule expliquées à travers un flashback sans le moindre intérêt. L'enquête quand à elle est d'une mollesse digne d'un Derrick qui conjugue manque d'intensité et absence totale de suspens, d'ailleurs le film semble ne même pas avoir de véritable fin . Fort heureusement Argento nous réserve quelques moments de grand comique involontaire comme la poursuite dans l'hôpital, la platitude navrante des dialogues ou cette victime qui s'échappe en bottant le cul du tueur. Il n-y-a vraiment pas grand chose à sauver de Giallo puisque Dario Argento n'assure même pas une direction d'acteurs correct offrant à Adrian Brody l'une des ses pires prestation d'acteurs dans le double rôle du flic bien peu perspicace et du tueur ridicule. Finalement le crime le plus horrible auquel Giallo nous permet d'assister est celui de l'intégrité artistique de Dario Argento lui même.

     

    Urban legends 3 Bloody Mary  (2005) de Mary Lambert 01/10

    Saison 2011 Episode 31

     Le premier Urban Legend réalisé par Jamie Blanks en 1998 reste l'un des meilleurs slasher post Scream sorti sur les écrans. Après une suite déjà assez calamiteuse on pouvait toutefois s'interroger sur l'intérêt d'un troisième volet tourné directement pour la vidéo avec cinq ans de retard. Urban legends 3 Bloody Mary n'entretient finalement que très peu de liens avec le film de Jamie Banks les scénaristes préférant s'orienter vers une histoire de fantôme à la japonaise sur un vague fond de légendes urbaines histoire de ne pas être totalement hors sujet. Le plus triste devant le naufrage que constitue ce Urban legends 3 tient surtout dans le nom de sa réalisatrice à savoir Mary Lambert qui en 1989 avait mise en scène le formidable Simetierre d'après Stephen King. Il ne reste clairement plus grand chose de la force de la réalisatrice dans ce triste produit opportuniste de vidéo-club aussi mal foutu que passablement emmerdant. Urban legends 3 Bloddy Mary souffre autant de son manque de budget, vu la qualité bien foireuse des effets spéciaux, que de son manque d'ambition et d'originalité. En effet le film s'inspire, pour ne pas dire plus, de scènes entières et d'idées de Destination finale, The grudge, Souviens toi l'été dernier et va même puiser du coté de Foxy Brown sans trop de soucis d'inscrire toute ses influences dans un récit crédible et un ensemble cohérent. On s'ennuie donc fermement devant ce triste récit rempli de personnages caricaturaux, de moment aux limites de l'amateurisme et de séquences qui ne parviennent jamais à créer la moindre tension. Urban legends 3 Bloody Mary est donc un film à oublier très vite et ça tombe plutôt bien puisque le film ne marque les esprits que par sa médiocrité.

     

    Les aventures de Philibert Capitaine puceau (2011) de Sylvain Fusée 07,5/10

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     Plus encore que son réalisateur et ses interprètes c'est vers le nom du scénariste que l'on doit se pencher pour comprendre l'excellente surprise que représente ce Philibert. Le premier film de Sylvain Fusée est effectivement écrit par Jean François Halin, illustre plume des Guignols et surtout scénariste et dialoguiste des deux OSS 117. On retrouve donc dans Les aventures de Philibert capitaine puceau l'humour décalé et cet esprit parodique qui tend plus vers l'hommage respectueux d'un genre que vers la pantalonnade carburant aux gags énormes et aux anachronismes. Philibert raconte donc l'histoire d'un jeune garçon candide et idéaliste qui découvre avec stupéfaction qu'il n'est pas fils de producteur d'artichauts et que son véritable père a été par le passé assassiné par un cruel et fourbe duc de Bourgogne. Aussitôt Philibert se met en quête de vengeance enrôlant sur son chemin un voleur en guise de valet. Les aventures de Philibert prince puceau est un vrai bonheur qui replonge avec nostalgie dans les films de cape et d'épées de mon enfance comme Le bossu, Fanfan la tulipe ou Les aventures de Till l'espiègle. Le film tient sur le fil du bon goût et ne sombre jamais dans le gag facile et la mauvaise blague s'amusant des codes du genre en en grossissant simplement le trait plutôt que de jouer sur le registre devenu vulgaire de la parodie bien grasse. On s'amuse donc beaucoup de ses dialogues ampoulés en vieux français, de la droiture un peu désuète de ce héros au corps et au cœur pur et de la félonie de ce méchant chevalier noir. Si Jérémie Rénier et Manu Payet sont tout à fait convaincant dans leurs rôles respectifs de Philibert et Martin c'est incontestablement l'excellent Alexandre Astier qui offre les meilleurs moments du film dans le rôle du vilain Clotindre. Soigné dans sa mise en scène qui reprend à merveille l'imagerie populaire des films de cape et d'épées Philibert est également servi par une qualité technique assez irréprochable et au diapason de l'ambiance du film avec des costumes bien kitchs, des décors en carton et une musique entre distanciation parodique et véritable hommage. Philibert est donc une très bonne surprise dans laquelle on se marre beaucoup et très souvent tout en retrouvant le plaisir nostalgique des aventuriers de notre enfance. Les comédies française ambitieuse, bien écrite et ne souffrant de quasiment aucun défauts sont suffisamment rare pour célébrer haut et fort la réussite du premier film de Sylvain Fusée.

     

    The last horror movie (2003) de Julian Richards 05/10

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     The last horror movie est une sorte de documenteur qui met en scène un serial killer qui s'est amusé à effacer la bande vidéo d'un film d'horreur de vidéo club afin d'y mettre son journal intime de meurtrier pour confronter les amateurs d'horreur à la réalité des crimes dont ils aiment être les spectateurs. Pour son premier film Julian Richards trouve donc un concept plutôt malin et bien senti afin d'introduire un film qui flirte ouvertement du coté de C'est arrivé près de chez vous avec l'humour et la radicalité en moins. On suit donc pendant un peu plus d'une heure le personnage de Max, un homme presque ordinaire qui prend juste un évident plaisir à tuer. La plus grande force du film tient dans ce personnage de Max interprété avec force et justesse par le charismatique Kevin Howard qui porte une bonne partie du film sur ses épaules. Un personnage froid et cynique dont on suit le quotidien non seulement de tueur mais aussi d'homme ordinaire avec proches et amis. Le réalisateur s'amuse d'ailleurs beaucoup des rencontres de Max, le spectateur ne sachant jamais si il va embrasser ou trucider celles et ceux qu'il croise sur son chemin. Le film nous interroge aussi sur notre position de voyeur, souvent de manière un peu lourde et didactique mais aussi de manière plus ludique et maligne comme lorsque après avoir commis un meurtre hors champ, Max revient face caméra nous demander si nous ne sommes pas frustré de n'avoir rien vu. De nombreuses très bonnes idées qui finissent pourtant par lasser à mesure que les longues tirade du tueur adressées directement aux spectateurs se font de plus en plus moralisatrice, didactiques et obscures. Le personnage fascinant de Max perd doucement et sûrement de sa superbe à mesure qu'il va nous asséner avec aplomb et face caméra sa vision de la vie et la mort et nous interroger de manière grossière sur notre goût pour les spectacles morbides. A mesure qu'il avance le film semble avoir de moins en moins de chose à dire et ressemble à un énième concept malin qui tourne à vide. The last horror movie mérite toutefois le coup d'œil ne serait ce que pour son acteur principale et les quelques moments ou Julian Richards déjoue les attentes du spectateur même si au final il reste surtout un gros sentiment de déjà vu.

     

    Voilà une semaine se termine, une autre va bientôt recommencer. To be continued....

     

     

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