• Saison 2011 Episode 32

     

     

    Au sommaire cette semaine: Grindhouse spirits

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    Nude nuns with big guns (2010) de Joseph Guzman 02/10

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    Nude nuns with big guns confirme malheureusement les pires craintes que l'on pouvait fonder sur la bien opportuniste collection Grindhouse lancé par M6 vidéo. Certes le film de Guzman s'inscrit parfaitement dans la veine du film d'exploitation craspec des seventies et offre absolument tout ce que promet son titre bien racoleur à savoir des nonnes à poil et des gros flingues. Mais cela est il bien suffisant pour faire un bon film ? Nude nuns with big guns s'articule sur le concept du revenge movie avec une religieuse qui orchestre une terrible vendetta contre une association de malfaiteurs composée des religieux et d'un gang de bikers à la fois proxénètes et trafiquants de drogue. Le film de Jospeh Guzman flirte surtout du coté de Robert Rodriguez ou Tarantino sans avoir un dixième du talent et de la sincérité des deux comparses qui ont redonné au cinéma grindhouse un nouvel élan. Du coup Nude nuns with big guns se contente de singer des effets de style à la Kill Bill avec des split screen, des filtres de couleurs, le nom des personnages qui s'affichent à l'écran et des plans en noir et blanc, tout ceci sans la moindre justification, juste pour parodier ce qui à la base s'inspirait déjà fortement des autres jusqu'à le vider totalement de son sens et de sa substance. Pas trop gêné aux entournures Jospeh Guzman va aussi piquer pas mal d'idées chez Rodriguez et notamment à Desperado. On pardonnerai presque à Guzman de chercher l'inspiration chez des références du genre si à coté il ne torchait pas un film aussi mauvais et gratuitement vulgaire. Les acteurs sont tous plus mauvais les uns que les autres, les dialogues sont d'une connerie et d'une vulgarité absolument ahurissante, les scènes de cul toutes plus gratuites les unes que les autres et finissent par n'avoir plus aucun intérêt et surtout Guzman filme cette histoire de vengeance avec une mollesse et une paresse qui font vraiment de la peine à voir. Nude nuns with big guns est l'archétype de ses films qui pensent que les œuvres viscérale des seventies carburait à la provocation gratuite en reprenant des formules chocs toutes faites. Joseph Guzman a juste accoucher d'un navet qui n'a plus que sa crasse vulgarité pour tenter d'exister. Le seul truc amusant c'est de voir M6 vidéo sortir en grandes pompes un film digne de figurer chez Emilya.

     

    Run bitch run (2008) de Joseph Guzman 03/10

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    Run bitch run est donc le second film de Joseph Guzman a sortir dans la collection Grindhouse de M6 Vidéo. Tourné quelques années avant Nude nuns with big guns ce rape and revenge s'avère un poil plus fréquentable que le second film du réalisateur tout en étant toujours aussi mauvais. Cette fois ci Guzman s'inspire très ouvertement (Pour ne pas dire plus) de films tels que La dernière maison sur la gauche et I spit on your grave et propulse deux jeune filles innocentes qui vendent des bibles dans les pattes d'un trio de violeurs et assassins. Encore une fois Guzman retire tout ce qui faisait la force des films de Craven et Meir zarchi comme la dimension dramatique et la force viscérale et perturbante des faits pour ne garder que la crudité des actes et une évidente volonté de provocation. Run bitch run devient donc assez vite désagréable à regarder du fait de son absence totale de tension dramatique qui fait que l'on se retrouve comme un voyeur devant une sorte de spectacle gratuit et désincarné à base de violence, de viols et de meurtres. Si la direction d'acteurs est un poil plus convaincante que pour Nude nuns with big guns, on retrouve en revanche ce goût pour les dialogues bien vulgaire, les scènes de cul gratuites et la recherche systématique de la séquence choc. Mais comme tout le film tourne à vide tout ce qui devrait choquer finit par amuser, surtout par la gratuité et la vacuité de ce que l'on nous montre. Toujours aussi mal foutu en matière de mise en scène, usant encore d'effets de style n'importe comment Run bitch run n'a finalement pour lui que la noirceur de son final, la courte participation de Daeg Faerch (Halloween) et Cheryl Lyone son actrice principale plutôt convaincante. Un nouveau titre racoleur et sans intérêt pour la collection Grindhouse de M6 , qui devrait plutôt se bouger pour distribuer Hobo with a shotgun au lieu de continuer à confondre Grindhouse et série Z provocatrice.

     

    Samouraï avenger – The blind Wolf (2009) de Kurando Mitsutake 05/10

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    Troisième film de la collection Grindhouse de M6 vidéo, Samouraï avenger est de loin le moins mauvais des trois films distribués. Si le film de Kurando Mitsutake est tout aussi nase que les deux films de Guzman, le réalisateur a ici au moins le mérite de ne pas sombrer dans la provocation cradingue pour livrer finalement un grosse série Z sympathique à la fois fun et gore. Le film suit le parcours d'un samouraï aveugle qui sur le chemin de la vengeance doit se défaire de sept redoutables tueurs avant d'atteindre enfin le criminel responsable de la mort de sa famille. Kurando Mitsutake qui est à la fois réalisateur et interprété principale réussit un film sur lequel flotte l'esprit du western spaghetti et du chambrara en citant Zatoïchi, Baby Cart ou Django. Un esprit Grindhouse pour une fois assez bien respecté tant le film de Mitsutake respire bien plus la sincérité et l'amour du cinéma de genre que le cynisme opportuniste. Le film est présenté dès son pré-générique comme une œuvre restaurée réintégrant dans la limite des possibilités techniques des passages censurés à l'époque. Du coup les moments les plus violents du film sont annoncés par une décoloration de l'image et des effets de brulures et griffures de la pellicule, un effet de style certes classique mais qui trouve ici une vraie justification et donc un véritable impact. Après pour être parfaitement honnête il faut reconnaître que Samouraï avenger fonctionne surtout durant sa première grosse demi-heure, ensuite la trame trop linéaire du film et la redondance des effets finit assez vite par lasser. Assez bizarrement les effets de style arrivent ensuite de manières plus anarchiques et surtout les combats ne vont pas crescendo dans la violence et l'intensité à mesure que le film avance donnant la sensation d'un scénario qui tire un peu à la ligne. Le film est bourré de petites idées sympathiques comme une voix off très didactique expliquant certains précepte de la philosophie des samouraï ou des flashbacks éclairant le passé des tueurs et adversaires du lone wolf. Mais le problème c'est que Kurando Mitsutake semble ne pas avoir la bonne mesure de ses bonnes idées et ils les utilisent jusqu'à en lasser totalement le spectateur. Il reste toutefois le plaisir du gros bis qui tâche, des grosse giclées de sang, des acteurs grimaçants, des effets spéciaux bricolés, des guerriers zombies et des combattantes aux seins nues...... Il reste donc l'esprit assez irréprochable d'un film qui lui est objectivement bien loin de l'être. Après Nude nuns with big guns et Run bitch run ce Samouraï avenger est finalement tellement sympathique à regarder qu'il méritait bien une généreuse petite moyenne.

     

    Big tits zombies – Kyonyu dragon (2010) de Takao Nakano 06/10

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    En matière de gros délire bien Z finement assumé on peut toujours faire confiance au cinéma asiatique et à ses francs tireurs du cinéma underground comme Takao Nakano qui connut sa petite heure de gloire en France avec la distribution en VHS des films de la série Exorcister. Le réalisateur revient avec un film au générique délibérément Grindhouse pour un gros délire autour d'une bande de stripteaseuses aux prises avec des morts vivants réveillés avec un vieux grimoire. Big tits zombie est un film réjouissant dans sa volonté d'aller jusqu'au bout de son concept bancal en se foutant royalement des règles les plus élémentaires de la mise en scène. Bourré de faux raccords, d'effets spéciaux foireux à base de ficelles, d'acteurs et d'actrices au jeu des plus approximatifs et de gags foireux, Big tits zombie parvient pourtant à rester un sympathique divertissement déviant bien que totalement gratuit. Takao Nakano choisit donc la bonne option en s'amusant à copier l'esprit du cinéma de pur exploitation plutôt que d'en singer les codes et les images. On s'amuse donc de l'hystérie assez systématique des actrices, des maquillages très limites de zombies déguisés en geisha ou en samouraï et l'on savoure les idées les plus folle et les gags les plus cons comme une attaque de sushis ressuscités, des zombies jouant au ping-pong avec un œil en guise de balle, une femme zombie utilisant son vagin comme un lance flammes ou cette autres déployant soudain des tentacules aux formes turgescentes des plus suggestives. Du mauvais goût, du gore bricolé, des nichons et des gags crétins... Franchement que demandez de plus pour passer une bonne soirée dans le bon goût et la délicatesse.

    Voilà une semaine se termine, une autre va bientôt recommencer. To be continued ....

     

     

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