• Saison 20111 Episode 28

     

     

    Au sommaire cette semaine :

    Saison 20111 Episode 28Saison 20111 Episode 28Saison 20111 Episode 28Saison 20111 Episode 28

     

    We are four lions – Four lions (2010) de Chris Morris 07/10

    we are four lions

     

    A la question « peut on rire de tout » je réponds souvent oui mais à condition de commencer par être drôle. We are four lions est un film britannique qui ose traiter sur le ton de l'humour du sujet au combien douloureux et épineux de l'islam et du terrorisme. On peut donc d'emblée saluer l'audace de Chris Morris d'aller vers un sujet pour le moins casse gueule d'autant plus dans un pays encore sous le choc des attentats du 07 juillet 2005 à Londres. We are four lions raconte effectivement comment quatre apprentis terroristes et pied nickelés abrutis du Djihad rêvent de grandeur en préparant des attentats à la ceinture explosive au cœur de Londres. Durant la majeure partie du temps We are four lions est objectivement très drôle et parfois même hilarant lorsque la bêtise le dispute à l'absurde de situations ou explose la connerie bien crasse des protagoniste. On s'amuse donc beaucoup devant ces 4 zigotos tentant d'enfiler un costume de martyrs bien trop grand pour leurs épaules et leurs ambitions. Servi par une formidable brochette de comédiens le film tourne à plein régime réservant des moments limite culte à l'image de cette scène tordante durant laquelle l'un des terroriste explique comment il s'est fait passer pour une femme pour ne pas être reconnu par un commerçant. Chris Morris désamorce alors la figure du terroriste en nous montrant des types bien ordinaire et surtout totalement ridicule. Mais voilà, le réalisateur à l'honnêteté intellectuelle d'aller jusqu'au bout de sa logique en laissant finalement ses personnages mettre en œuvre leurs actes terroristes et d'un coup le rire se coince et le malaise s'installe. Car sans faire des milliers de victimes les apprentis terroristes vont provoquer tout de même la mort de quelques innocents auxquels Chris Morris n'accorde aucune place à l'image comme si il ne voulait pas montrer la réalité dramatique de l'acte terroriste lui même. Le film se termine alors sur une note vraiment amère et dérangeante puisque Chris Morris déplace une certaine forme de compassion vers les personnages des terroristes auxquels on a finit par s'attacher plutôt que vers les victimes traitées de manière plus abstraite. La question n'est plus alors « Peut on rire de tout ?» mais Peut on rendre des criminels sympathiques au point d'en faire oublier totalement l'horreur de leurs actes ?? We are four lions a donc le mérite d'être drôle et de poser le débat en laissant de nombreuses questions sans réponses.

     

    Madness (2010) de Sonny Laguna, David Liljeblad et Tommy Wiklund 02/10

    Saison 20111 Episode 28

     

    Madness est un petit survival suédois qui fait tout pour nous faire croire qu'il est américain histoire de paraître plus classe. On assiste donc au schéma ultra classique des quelques djeuns confrontés à une bande de bouseux bien crasseux et violent vivant au fin fond de la forêt. Si le film fait illusion le temps de son pré-générique bien glauque dans lequel une femme se fait avorter d'un violent coup de talon ensuite Madness part totalement en vrille pour finir carrément en eau de boudin. Totalement gratuit et mal foutu on assiste alors à une sorte de copié collé sans saveurs de quelques survival mythique de l'histoire du cinéma de genre. On pense parfois, mais surtout on regrette souvent Texas chainsaw massacre ou Délivrance devant ce film au scénario prétexte dans lequel se débattent des acteurs sans saveurs au fil de situations grotesques. On pourra toujours s'amuser de ses deux pom pom girls adolescentes interprétées par des actrices à la trentaine bien tapé et finalement s'amuser de la médiocrité crasse du film. Car Madness offre son lot de scènes involontairement drôle comme ce type qui tente de protéger son visage d'une tronçonneuse avec trois brindilles, les impacts de balles qui ressemblent à des pétards foireux du 14 juillet, le piège attirant les bouseux vers un escalier pour leur lancer des cagettes, la fille qui ne lâche pas son sac à main ou encore ce pauvre garçon qui après s'être fait violer s'enfuit en courant preuve que l'on peut courir très vite tout en ayant très mal au cul. Madness flirte donc du coté du survival crasseux et du torture porn teigneux, mais objectivement il impose surtout très vite sa place parmi les innombrables navets du genre. En même temps c'est un DVD Emilya et ça c'est presque un label d'excellence dans le registre du film pourri.

     

    Dark Country 3D (2009) de Thomas Jane 01/10

    dark country

     

    Pour son premier film en tant que réalisateur le comédien Thomas Jane (La série Hung, The mist,The punisher) n'a clairement pas manqué d'ambition en proposant un thriller fantastique rendant hommage aux films noirs des fifties le tout dans une ambiance à la Twilight zone et qui plus est en relief. Des ambitions certes mais au niveau du talent pour les matérialiser à l'image c'est tout autre chose, car clairement Dark country est une purge aussi lamentablement laide que vide. Le film raconte l'histoire d'un couple fraîchement marié à Las Vegas et qui décide de partir de nuit à travers le désert vers leur lune de miel. Durant leur périple le couple tombe sur un homme à moitié mort au beau milieu de la route, ce n'est alors que le début d'une longue et étrange suite d'incidents. Passons très vite sur la 3D relief du film qui n'a strictement aucun intérêt et qui se limite à quelques effets foireux totalement gratuits du style je tend ma main vers la caméra, je filme tout et n'importe quoi au premier plan comme une fleur, un lampadaire ou un caillou et je filme au comble de l'audace une mouche à merde qui s'écrase le pare brise. Du coup j'ai abandonné la 3D en cours de route pour revenir à une vision normal, et là catastrophe le film en 2D est encore plus laid qu'en relief. Étaler des effets numériques aussi mal soignés, des images 3D aussi laide, des transparences aussi immonde relève franchement du foutage de gueule pur et simple. C'est tellement moche que l'on finit par se dire que cela doit être fait exprès comme un effet de style; sauf que dans les années 50 quand on filmait deux personnages dans une voiture avec derrière eux un film qui faisait croire à un paysage qui défile cela avait un certain charme. En revanche quand on filme en 2011 deux blaireaux assis dans une fausse voiture devant des cinématiques de jeux vidéos c'est juste ridicule. Et puis Dark Country est terriblement lent mettant des plombes à introduire et présenter des personnages pourtant plats et inintéressants au possible à l'image du personnage féminin interprétée tout en transparence par Lauren German. Au bout de 80 longues et pénibles minutes d'un récit qui semble tourner à vide on arrive enfin dans une ambiance à la Twilight zone avec une sorte de twist ending dont malheureusement on se fout totalement vu à quel point le film ne captive pas l'attention. L'immense Rod Sterling avait le mérite de concentrer ses histoires sur trente minutes, Dark Country quand à lui dure facilement 75 minutes de trop.

     

    Le marquis (2011) de Dominique Farrugia 04/10

    le marquis

     

    Après le décevant L'amour c'est mieux à deux co-réalisé avec Arnaud Lemort, Dominique Farrugia revient cette fois ci en solo pour Le marquis une comédie policière qui flirte avec l'esprit des films de Lautner tout en s'appuyant sur un duo à la Veber. Le marquis raconte l'histoire d'un type bien ordinaire qui purge une petite peine de prison pour une tentative de vol. Afin de se faire respecter en taule, ce type se fait passer pour le marquis qui n'est autre qu'une légende dans le domaine du banditisme et du braquage à l'explosif. Mais voilà à quelques jours de sa future libération ce faux marquis est contraint de s'échapper afin de préparer un casse bien réel à Manille pour le compte d'un petit chef de pègre. Le marquis est une petite comédie assez sympathique qui permet toutefois plus souvent de sourire que de se marrer franchement. Le film fonctionne donc sur une dynamique de duo comique à la Veber avec le dur à cuir et le boulet qu'il est contraint de se coltiner. Rien de très originale donc d'autant plus que Dominique Farrugia choisit d'employer Richard Berry dans un rôle devenu assez habituel pour lui, il suffit de regarder L'emmerdeur ou Le coach. L'intrigue policière n'est pas non plus des plus palpitante d'autant plus que la mise en scène assez paresseuse de Farrugia empêche toute implication dans l'action comme dans le suspens. Là ou Le marquis devient franchement désagréable c'est dans l'utilisation vraiment paresseuse d'un Franck Dubosc venu faire son show dans l'écrin d'un scénario semblant taillé sur mesure pour son personnage habituel. Il serait grand temps que les scénaristes et réalisateurs de comédies françaises arrêtent de toujours utiliser des comiques de scènes pour leur faire rejouer encore et toujours la même chose. Soit Franck Dubosc est un comédien au registre des plus limité, soit ce sont les auteurs et réalisateurs qui l'utilisent qui n'ont pas le moindre début d'une idée originale mais ça commence à devenir gonflant et même insupportable de voir l'acteur cabotiner, faire et refaire toujours la même chose dans chaque films. L'acteur est sans doute un formidable client de plateau télé pour assurer la promo d'un film mais il faudrait peut être songer à le sortir un peu de son registre rôdé de comique de scène le temps d'un film. Il reste finalement le plaisir de quelques dialogues savoureux, un très bon Jean-Hugue Anglade et le sentiment d'un divertissement sans grandes ambitions ni audaces mais plutôt agréable à regarder.

     

    Voilà une semaine se termine, une autre va bientôt recommencer. To be continued ...

     

     

     

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  • Commentaires

    1
    Lundi 15 Août 2011 à 21:57

    Entièrement d'accord avec toi sur Dark Country qui m'a prodigieusement emmerdé. Heureusement que j'avais gagné le DVD ! J'avoue que ce que je préfère (!) dans le film, c'est le twist final, ultra prévisible (je le voyais venir gros comme une maison) mais tout de même incompréhensible. Par contre, je ne sais pas comment tu as fait pour le regarder en 3D (peut-être l'as-tu en blu ray) parce que moi il m'a fichu un mal de crâne carabiné au bout de 5 minutes, et j'ai bien vite zappé sur la version 2D.

    2
    FreddyK
    Mardi 16 Août 2011 à 16:45

    Oui j'ai eu la chance de voir ce chef d'oeuvre en blu-ray 3D .


    Je suis tout de m^me revenu très vite à la 2D pour éviter la migraine , en plus si c'est pour voir un type tendre la main vers l'écran, l'intérêt est franchement des plus limité.

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