• Saison 2013 Episode 16

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    Au sommaire cette semaine :

    Un serial fucker, un espace vide, des esprits qui veulent rester et des portugais qui veulent partir.

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    _______ Father's day de Astron 6  - 2011  _____________________________________________________________

    Saison 2013 pisode 16  Ce n'est pas moins de six réalisateurs associés ici au studio culte Troma fondé par Lloyd Kaufman qui se cachent derrière le nom de Astron 6. Six francs tireurs canadiens qui un peu à la manière de Jason Eisener avec Hobo with a shotgun transforment ici une fausse bande annonce façon grindhouse en un véritable film racontant la quête vengeresse de trois hommes contre un serial fucker et accessoirement killer surnommé le Fuckman qui s'attaque sans vergogne aux pères de familles.

     Quand on mélange l'esprit grindhouse et l'esprit foutraque, fauché et ouvertement Z des productions Troma on peut difficilement espérer se retrouver devant un film d'une très grande qualité technique et Father's day ne déroge pas à la règle. Images qui sautent, fausses rayures, cheveux qui se baladent sur la pellicule, tremblements, images dégueulasses, effets spéciaux rudimentaires, transparences foireuses, lumières criardes, costumes ringards, séquence en stop motion; aucuns doutes possible le film respecte à la règle les codes et les petits trucs à la mode du bis tirant allègrement vers le Z. Mais malheureusement le fameux esprit Grindhouse et la revendication du gros Z qui tâche ressemblent parfois à un bien triste écran de fumée masquant difficilement la vacuité d'un projet cinématographique. Certes Father's day est gore, bien barré, parfois drôle et ouvertement revendiqué comme une grosse série Z, mais le film laisse tout de même un drôle de sentiment d'ennui mélangé à la désagréable sensation d'un film de petits malins construit avant tout pour choquer. Car Father's day, même si il regorge de moments délirants et de personnages bien cintrés n'est finalement pas aussi fou que les productions Troma habituelles et surtout son esprit gore est beaucoup moins rigolard qu'à l'habitude. Les gros plans de sexe tailladés ou arrachés avec la bouche, tout comme les plans assez explicites de viols à défaut d'être gratuit ne sont pas vraiment indispensables et coupent souvent court l'envie de se marrer.

      Beaucoup moins réjouissant et fun que la plupart des films estampillées Grindhouse comme Machete, Planete terreur ou Hobo with a shotgun et moins azimuté que bon nombres de productions Troma ce Father's day reste un peu le cul coincé entre deux chaises pour laisser le sentiment mitigé d'un film qui ne marquera vraiment pas les esprits; le comble pour un film avec une volonté manifeste des réalisateurs de choquer les spectateurs.

    ____________________________________________________________________________________ Ma note 05/10 _______

     

    ______ Oblivion de Joseph Kosinski – 2013 _____________________________________________________________

    Saison 2013 pisode 16   Parmi la déferlante de productions de science fiction sortis en 2013 figure Oblivion, le second film de Joseph Kosinski après Tron l'héritage sorti en 2011. Oblivion prend pour cadre une terre totalement dévastée par des années de conflits avec des extra-terrestres. Seuls quelques humains vivants dans d'immenses vaisseaux en orbite autour de la terre sont encore présents assurant la sécurité et la maintenance de pompes gigantesques aspirants les ressources d'eau de la planète afin de les exporter vers une planète refuge nommée Titan. Jack Harper (Tom Cruise) est l'un de ses techniciens dévoués, mais quelques missions vers la terre vont bouleverser à jamais sa vision de la réalité et remettre en perspective son rôle...

    Techniquement et graphiquement Oblivion est assez irréprochable et Joseph Kosinski nous offre un spectacle de science fiction aussi cohérent que visuellement somptueux. Les décors sont grandioses, le design global de ce monde mi-futuriste, mi-apocalyptique est très réussi et magnifié par la très belle photographie de Claudio Miranda récemment oscarisé pour L'odyssée de Pi. Que l'on se promène dans les décors apocalyptique d'une terre redevenue sauvage ou les intérieurs high-tech et aseptisé des stations spatiales le film ne fait quasiment aucune faute de goût sur son design global. Malheureusement Oblivion n'est pas très loin de la jolie coquille vide, la faute à un script sans grande surprises, à un manque flagrant de rythme combiné à un manque d'enjeux et des personnages fonctionnels et bien peu attachants.

    Pour ne prendre qu'un seul exemple, Joseph Kosinski aura beau nous assommer d'une bonne demi douzaine de flashback en noir et blanc, jamais l'histoire d'amour au cœur du récit ne parviendra à nous toucher un minimum. On aurait également aimé que d'autres personnages secondaires soient un peu plus étoffé à l'image d'un Morgan Freeman totalement sous employé et d'un Nikolaj Coster-Waldau réduit à jouer les quasi-figurant. L'histoire elle même manque de souffle épique et surtout de surprises en reprenant des thématiques déjà maintes fois utilisés par la science fiction sans vraiment chercher à y apporter un nouveau regard.

    Le pseudo happy-end écolo et new-age achève de laisser la sensation que Oblivion est comme la promesse d'un très beau cadeaux dont l'emballage est finalement plus séduisant que le présent offert en lui même.

    _________________________________________________________________________________ Ma note 05,5/10 ________

     

    _______ The innkeepers de Ti West – 2011 _____________________________________________________________

     Saison 2013 pisode 16  Avec The innkeepers, le réalisateur Ti West retrouve deux univers qu'il semble particulièrement appréciés à savoir les bâtisses hantées et l'esprit des années 80. The innkeepers raconte l'histoire des deux derniers employés d'un immense hôtel voué à la fermeture qui pour tromper l'ennui cherchent à rentrer en contact avec l'esprit d'une jeune femme morte pendue des années auparavant.

     Tout comme House of the devil, The innkeepers est un très bon film mais cette fois ci Ti West ne nous entraîne pas du coté de l'angoisse pur et dur mais de la comédie fantastique et de la romance dans l'esprit des films fantastique familiaux à la Joe Dante. The innkeepers pourra d'ailleurs dans un premier temps sembler très déconcertant pour celles et ceux qui espéraient un film d'horreur pur jus jouant sur l'angoisse et l'effet choc. Une nouvelle fois Ti West prend son temps, installe son décor et ses protagonistes et semble même bien plus se préoccuper des relations entre ses deux personnages principaux que des phénomènes paranormaux eux mêmes. Les deux personnages sont d'ailleurs très immédiatement attachants et touchants avec d'un coté Claire interprétée par Sara Paxton (bien mieux utilisée ici que dans le très con Shark 3D) et de l'autre Luke interprété par Pat Healey (Compliance). A la fois amis, collègues et joueurs le duo de personnages légèrement geeks sur les bords fonctionne parfaitement à l'écran sur un registre de complicité qui glisse doucement vers l'affection lors d'une très jolie scène de non déclaration amoureuse touchante et délicatement écrite.

     Quand à l'élément purement fantastique du film; Ti west prend visiblement un malin plaisir à jouer avec durant les trois quart du film pour en faire un sujet de plaisanterie pour finalement mieux nous cueillir lors d'un dernier acte versant réellement vers l'horreur. En attendant le film semble beaucoup se moquer des traqueurs de fantômes, des faux médiums, des sites internet exploitant le pseudo paranormal de façon mercantile et des fausses vidéos d'esprits type found footage qui pullulent sur le net. Claire et Luke s'amusent les trois quart du temps à se faire peur, ils traquent les esprits bourrés à la bière et s'amusent à se raconter des histoires de fantômes. Il faudra donc attendre le dernier acte pour que l'angoisse s'installe vraiment et que l'horreur rattrape enfin les personnages lors de séquences classiques mais monstrueusement efficace comme la séance de prise de contact avec l'esprit dans la cave de l'immeuble jouant avec délectation sur les zones d'ombres du hors champs.

    On pourra toujours reprocher à The innkeepers d'être bien trop lent, trop bavard et pas assez effrayant mais avec ses personnages attachants, son histoire solide, sa mise en scène posée et classique, son scénario malin, son final sous tension ,son humour et sa tendresse le film de Ti West propose déjà dix fois plus qu'une grosse majorité de production horrifique récentes

    ________________________________________________________________________________ Ma note 07,5/10 _________

     

    ______ La cage dorée de Ruben Alves – 2013 __________________________________________________________

    Saison 2013 pisode 16  Petit phénomène public de l'année 2013, La cage dorée de Ruben Alves est un premier film qui porte un regard plein de tendresse et d'humour sur la communauté immigrée portugaise vivant en France.

     Le film raconte l'histoire d'une famille parfaitement intégrée travaillant en France depuis plus de trente ans qui hérite du jour au lendemain d'une maison et d'une entreprise familiale au Portugal. Pour le couple toujours dévoué et discret l'occasion de rentrer au pays semble trop belle à condition toutefois d'accepter de laisser tomber celles et ceux qui les jugent totalement indispensables à leur petit quotidien.

     Film communautaire par excellence, La cage dorée navigue comme souvent dans ce type de films entre les kilomètres de clichés et l'autosatisfaction un peu béate. On a donc droit au père José qui est fatalement maçon, la mère Maria qui est forcément femme de ménage et à toute la ribambelle de poncifs inhérents aux portugais avec la morue, le porto, Linda de Suza, le football, le fado, les sardines au barbecue et la nostalgie du pays. Pour contrebalancer le tout Ruben Alves caresse la communauté portugaise immigrée dans le sens du poil (Si j'ose dire) en nous montrant des gens tellement gentils, humbles, honnêtes, parfaitement intégrés, bons, magnifiques, dévoués et travailleurs qu'ils semblent être devenus absolument indispensables à celles et ceux qui les côtoient. Une sorte d'image d'Épinal un poil naïve et édulcorée dans un monde qui s'avère être objectivement bien plus nuancé, terre à terre, mercantile et sans pitié.

     Mais le plus embêtant c'est surtout que La cage dorée, même si le film prête souvent à sourire, n'est jamais vraiment drôle et que les grosses ficelles et les trop beaux sentiments sirupeux empêchent souvent l'émotion d'exister pleinement à l'écran. De toute évidence Ruben Alves, qui dédie ici le film à ses parents, est sincère et porté par l'envie de bien faire mais son film trop formaté dans un format télévisuel de sitcom manque franchement d'audace autant que de recul.

     Le film qui a au moins le mérite de mettre sur le devant de l'écran une communauté immigrée rarement traité edans le cinéma français devrait devenir culte auprès de nombreux lusitaniens, pour les autres il permet de passer un bon moment avant de très vite passer à autre chose.

    __________________________________________________________________________________ Ma note 05/10 _________

     

    Voilà une semaine se termine, une autre a déjà recommencer. To be continued ...

     

     

     

     

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