• Saison 2014 Episode 03

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    Au sommaire cette semaine :

    Un survival en apesanteur, des vieux qui chantent, un plagiat made in New York et une guerre mondiale bien Z.

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    ______ Gravity de Alfonso cuaron – 2013 _______________________________________________________________

    Saison 2014 Episode 03   « Intense, sublime et spectaculaire », « Film unique dans l'histoire du cinéma », « Plus grand film de SF depuis 2001 l’odyssée de l'espace », « Le film le plus spectaculaire jamais réalisé sur l'espace », « Du jamais vu « », « Une date et une évolution de la SF au cinéma »... Les critiques absolument dithyrambiques n'ont pas manquées pour saluer la sortie du survival spatial de Alfonso Cuaron. Un enthousiasme peut être un poil excessif, du moins pour votre serviteur, car rétrospectivement Gravity reste l'une de mes plus grosses déception de l'année 2013.

    Le film raconte donc l'histoire d'une jeune astronaute en sortie dans l'espace dont la navette se retrouve pulvérisée par une pluie de météorites. Perdue et seule, devant économiser le moindre souffle, la jeune femme va devoir tenter de survivre afin de pouvoir retrouver la terre ferme.

    Gravity débute par une scène assez saisissante et spectaculaire durant laquelle avec un superbe plan séquence la caméra de Cuaron semble flotter en apesanteur dans l'espace le tout dans un magnifique relief 3D particulièrement immersif. D'ailleurs ce n'est pas sur sa mise en scène que Gravity déçoit le film offrant effectivement une expérience sensitive assez unique avec une 3D pour une fois totalement justifiée et entièrement au service de son histoire. On a vraiment la sensation de se retrouver en apesanteur avec les personnages et la mise en scène est si fluide et admirable qu'on oublie très vite son aspect technique.

    C'est plus pour son histoire décevante, ses personnages pas assez épais et surtout le manque d'émotion que le film a finit par me laisser un goût de trop peu. Bien sûr toute la dualité entre la pesanteur de la vie et l'appel de l'infini et du silence donne de l'épaisseur au film ; bien évidement Cuaron joue de la symbolique de la renaissance de son personnage féminin (position fœtal, sorti d'une poche, premiers pas …) mais je ne suis jamais vraiment parvenu à m'accrocher aux personnages ni à leurs histoires respectives. Je reste assez dubitatif devant la prétendue grande performance d'actrice de Sandra Bulock et Georges Clooney semble un poil engoncé dans un rôle habituel de séducteur cool. Même si le film comporte de jolis moments, l'émotion a du mal à poindre y compris lorsque Alfonso Cuaron grâce à la 3D balance littéralement les larmes de son héroïne au visage des spectateurs.

    Le buzz monumental autour du film a peut être eu raison de mon enthousiasme, en tout cas il manque à Gravity un je ne sais quoi pour me faire vraiment décoller et garder la tête dans les étoiles.

    ______________________________________________________________________________ Ma note 07,5/10 _________

     

    ________ World war Z de Marc Foster – 2013 ___________________________________________________________

    Saison 2014 Episode 03   Adaptation visiblement pas très heureuse du roman de Max Brooks (Fils de Mel) qui raconte une invasion mondiale de zombies par le prisme de multiples interviews, World war Z est également le premier très gros blockbuster consacré aux morts vivants.

    Dans World war Z nous suivons donc Gerry Lane ( Brad Pitt) un ancien enquêteur des nations unis qui va traverser le monde afin de tenter de déterminer les origines d'une épidémie mondiale transformant les populations en zombies et ainsi tenter de trouver un remède pour sauver la planète.

    Si le film de Marc Foster offre parfois un spectacle saisissant à l'image de ces hordes de morts vivants déferlantes telles de tsunamis humains en engloutissant des villes entières sur leur passage, il faut reconnaître que pour l'essentiel on pourra se contenter de la bande annonce. Car les défauts de ce World war Z sont multiples à commencer par une violence bien timoré et hypocrite usant du hors champs systématique, affublant les morts vivants d'un sang noir pour éviter les débordements gore et refusant de montrer tout acte d'anthropophagie laissant la sensation que les zombies ne mordent que pour propager l'épidémie (et mordre est un bien grand mot). Les morts vivants eux mêmes appartiennent à cette race des zombies sous amphétamines, courant comme des dératés et sautant sur les humains comme des quaterbacks sous cocaïne.

    Mais le plus gros problème du film vient de son écriture, de son récit plein de trous, de sa facilité et de ses incohérences faisant parfois ressembler ce gros blocbuster luxueux à une banale série Z de chez Asylum. J'aimerais par exemple savoir comment le type infecté a fait pour se retrouver dans l'avion alors que la contamination se propage en 10 secondes chrono ? C'est comme si le type s'était fait mordre en dehors de l'avion avant de se précipiter en moins de dix secondes afin de s'enfermer dans les toilettes de l'appareil le tout sans que personne ne le remarque. En même temps inutile de faire un analyse pointue du comportements des personnages qui sont parfois vaguement décoratifs comme la femme et les filles de Brad Pitt ou totalement stupides et maladroit comme le jeune scientifique qui meurt en glissant lamentablement par terre, le soldat qui ouvre un passage dans une grille de protection en se faisant exploser avec une grenade, le spécialiste des enquêtes et de l'infiltration qui laisse son téléphone portable allumé ou encore les blaireaux qui chantent en faisant cracher la sono histoire de bien rameuter les zombies attirés par le bruit.

    Heureusement qu'au milieu de ce ramassis d'incompétents se trouve le beau Brad Pitt qui va finir par tout analyser en fronçant les sourcils, sortir indemne avec sa copine soldat d'un crash d'avion juste à coté d'un centre de recherches, s'inoculer presque par hasard un virus qui le rend invisible des morts vivants avant d'aller déguster un bon Pepsi bien mérité et retrouver sa famille ébahie par tant de courage et de perspicacité.

    Il reste donc à espérer que Juan Antonio Bayona (The impossibleL'orphelinat) redressera la barre pour la suite de World War Z en insufflant un peu d tout ce qu'il manque à ce premier opus à savoir, du sang, du sens et des larmes.

    __________________________________________________________________________________ Ma note 04/10 _________

     

    ______ Malcolm (Random Acts of Violence) de Ashley Cahill – 2013 ___________________________________

    Saison 2014 Episode 03   Écrit, produit, interprété et mis en en scène par Ashley Cahill, Malcolm est un premier film qui suit à la manière d'un vrai faux documentaire un jeune new-yorkais qui s'amuse à tuer des gens sous couvert d'une certaine philosophie du chaos. Un concept qui évoque fatalement des films tels que The last horror movie et surtout son modèle le cultissime C'est arrivé près de chez vous que Ashley Cahill pompe sans vergogne jusque dans certaines idées de mise en scène et certains dialogues.

    Outre son incontestable et malhonnête manque d'originalité, Malcolm va également vite s'avérer assez désagréable de part la personnalité très nombriliste et intello de son personnage principale et par extension de son créateur. Car si Malcolm tue effectivement des gens, il passe surtout beaucoup temps à déblatérer dans le vide sur la vie, dieu, le cinéma, la culture, les femmes, l'amitié, l'art et les boulettes de viandes dans une posture de Woody Allen psychopathe qui amuse quelques minutes mais lasse assez vite. Ashley Cahill aura beau citer à tour de bras dans une cinéphilie sélective Godard, Truffaut, Scorsese, Clint Eastwood et Samuel Fuller au cours de son film, il oubliera surtout de citer ouvertement les créateurs de C'est arrivé près de chez vous qui sont pourtant la principale source d'inspiration de son film .

    Pas vraiment drôle, provocateur avec 20 ans de retard, nombriliste et ennuyeux, assez idiot dans son discours pseudo-philosophique sur la renaissance par le chaos, Malcolm est un film vraiment désagréable dans sa volonté d'acheter son petit statut de film culte sans pour autant proposer quoi que ce soit de vraiment original.

    ___________________________________________________________________________________ Ma note 02/10 ________

     

    _______ Song for Marion de Paul Andrew William – 2013 ______________________________________________

    Saison 2014 Episode 03   Scénariste de The children et réalisateur de Bienvenue au cottage, le britannique Paul Andrew William délaisse un peu les univers horrifiques pour se plonger tout entier dans une grosse marmite dégoulinante de bons sentiments avec Song for Marion.

    Le film raconte effectivement l'histoire de Marion (Vanessa Redgrave), une vielle dame malade et condamnée qui ne trouve de réconfort que dans une chorale de personnes âgées alors que son éternel bougon et morose de mari (Terence Stamp) peine à comprendre son enthousiasme à chanter alors qu'elle devrait surtout se reposer.

    Sans grandes surprises et bourré de bons sentiments le film de Paul Andrew William ne fait pas vraiment dans l'originalité et déroule une histoire cousue de fils blancs avec une mécanique tire larmes parfois un peu trop visible. Fatalement, cette histoire de chorale de personnes âgées fait souvent penser à l'excellent documentaire I feel good de Stephen Walker, avec toutefois beaucoup moins de véracité, d'émotions et d'authenticité. Pourtant, même si la seconde partie du film avec son histoire de concours et le revirement de l'éternel bougon en gentil est assez convenue et moins convaincante, Song for Marion offre de nombreux très jolis moments d'émotion comme lorsque Marion (Vanessa Redgrave) chante True colors pour son mari Arthur ému aux larmes ou lorsque cette même Marion se sachant condamnée échange quelques mots emprunts de tristesse avec son fils James (très bon Christopher Eccleston).

    Song for Marion est donc un film un peu bancal mais qui tient globalement la route grâce à ses formidables interprètes avec Vanessa Redgrave vraiment touchante dans son combat pour profiter de la moindre dernière petite miette de bonheur, Terence Stamp en vieux bougon s'ouvrant peu à peu aux autres et surtout Gemma Aterton particulièrement craquante en chef de chorale débordante de vie et d'énergie.

    Song for marion est donc un film un peu facile, un peu trop calibré dans ses intentions, un peu trop mécanique dans sa volonté de créer de l'émotion mais le film de Paul Andrew William possède une petit étincelle de grâce qui fait que au bout du compte le charme opère.

    _______________________________________________________________________________ Ma note 06,5/10 __________

    Voilà une semaine se termine, une autre a déjà recommencer , To be continued .....

     

     

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