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Par Freddy K le 3 Septembre 2010 à 21:58
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A l'affiche cette semaine :
__________ L'arnacoeur de Pascal Chaumeil - 2010 __________________________________________________
Mine de rien l'extraordinaire et assez béat succès tant critique que public d' un film comme L'arnacoeur en dit long sur notre niveau d'exigence vis à vis de la production cinématographique actuel en France. Car si objectivement le premier film de Pascal Chaumeil est une gentille et sympathique comédie romantique je reste assez dubitatif devant les cotations à cinq étoiles qui pullulent parmi les spectateurs et les critiques professionnels. Il faut vraiment que le niveau du cinéma hexagonal soit en berne et au point mort pour qu'un petit film comme L'arnacoeur soit d'un seul coup aussi unanimement salué comme un pseudo chef d'œuvre.
L'arnacoeur raconte donc l'histoire d'une agence pas comme les autres qui se propose de briser des couples pour peu que la femme soit clairement reconnue comme étant malheureuse (politiquement correct oblige). Alex et ses deux coéquipiers s'amusent donc à séduire des jeunes femmes lors de plans machiavéliques afin de leur ouvrir les yeux et les libérer de relations dans lesquelles elles ne pourront pas s'épanouir. Un soucis financier oblige pourtant Alex et sa petite bande à s'éloigner de leur éthique afin briser un couple à priori heureux et totalement épanoui.
L'arnacoeur est une petite comédie romantique sans la moindre surprise avec un cheminement totalement cousue de fil blanc pour se conclure dans une séquence monstrueusepent cliché. Mais en même temps la trame classique et la happy end sont un petit peu le lot commun de bon nombres de comédies romantiques. Pascal Chaumeil livre donc un film sans surprise mais d'une belle efficacité grâce à un vrai soucis d'écriture et des personnages attachants interprétés par des acteurs aux charmes naturels comme Romain Duris et Vanessa Paradis. Autour de ce couple vedette gravitent des seconds rôles qui assurent l'aspect plus comique du film avec l'excellent (comme toujours) François Damiens, Julie Ferrier qui fait un petit peu son show à grand coup de déguisements multiples et surtout Helena Noguera vraiment très drôle en bonne copine chaude de la cuisse.
Pétillante, charmante, volatile, sympathique et agréable L'anacoeur est une comédie romantique plutôt soignée et tout à fait regardable; c'est presque le minimum qu'on est en droit d'attendre d'un film mais vu la qualité de la production hexagonale on se dit que effectivement ce n'est déjà pas si mal.
________________________________________________________________________________ Ma note 06/10 ___________
___________ The park ( Chow lok Yuen) de Andrew Lau - 2003 ______________________________________
Mais c'est quoi ce truc ?? C'est en substance l'entêtante question que je me suis posé environ 50 fois durant les 90 longues minutes que dure ce pseudo film fantastique. The park est bel et bien une purge et il est étonnant de retrouver à sa réalisation Andrew Lau surtout connu chez nous pour la très bonne trilogie policière Infernal affairs.
The park raconte l'histoire d'une jeune femme qui part avec une bande d'amis à la recherche de son frère disparu dans un parc d'attractions abandonné depuis la mort accidentelle d'une petit fille.
The park est un film qui cumule sans doute les pires tares possibles en matière de cinéma fantastique entre une histoire prétexte de parc d'attraction construit sur un ancien cimetière, des acteurs tous plus mauvais les uns que les autres, des dialogues affligeants, des effets spéciaux particulièrement laid, des situations ridicules et une absence totale de frisson. Les personnages de The park sont totalement sans intérêt et tentent d'exister tant bien que mal dans des scène romantique à peine digne d'un sitcom de AB production et des séquences horrifiques souvent hallucinante de bêtise. Les actrices passent une bonne partie du film à hurler et pleurer comme des hystériques ce qui devient assez vite bien plus exaspérant que involontairement drôle. La bonne idée du par d'attractions symbole de joie et de bonne humeur se retrouvant le théâtre d'horreurs est totalement sous exploité et le décor ressemble finalement à celui d'une simple fête foraine sur un terrain vague lors de la foire à neuneu. L'aspect fantastique du film est tout aussi raté car The park ne fait jamais frissonner le spectateurs et se contente de séquences bateaux avec des apparitions d'enfants lorgnant du coté de The grudge et de scènes surréaliste entre un spectre bondissant comme si il était monté sur ressort, un gamin plein de bourrelets ou encore une voix caverneuse qui dit « casse toi de mon manège ».
The park est parfois tellement hallucinant de non sens et de bêtise qu'il manque de basculer dans la catégorie du bon gros navet comme lorsque survient dans l'histoire une mère adepte du kung-fu et de l'exorcisme à coup d'appareil photo. La seule petite originalité du film pouvait encore être la présence de quelques séquences en relief obligeant le spectateur à mettre et enlever ses lunettes plusieurs fois durant le film lorsque qu'un disgracieux logo à l'écran lui demande de le faire. Les scènes en question sont aussi peu convaincantes que le reste du film, tout aussi laides et toujours aussi peu effrayante et on ne retiendra finalement qu'un rapide plan de couloir avec des bras s'échappant des murs.
The park ressemble au bout du compte à un monstrueux foutage de gueule bricolé à la va vite et totalement foutraque dans son écriture des plus incohérente. N'importe quel rapide voyage dans un vieux train fantôme miteux de fête foraine fera finalement plus d'effet que de se coltiner 90 minutes de ce lamentable The park.
_______________________________________________________________________________ Ma note 01/10 ____________
__________ Henry de Kafka et Pascal Rémy - 2010 ____________________________________________________
Derrière le pseudo de Kafka se cache en fait Francis Kuntz bien connu des amateurs de la petite bande de Groland sur Canal +. Les deux compères Gustave Kervern et Benoit Délépine ayant parfaitement réussi leur passage vers le grand écran avec des films atypiques et attachants c'est avec une certaine et positive curiosité que j'attendais de découvrir Henry. Un espoir de bonne surprise, d'autant plus que le film semblait parfaitement s'inscrire dans la veine de l'humour noir et vachard propre au personnage de journaliste infect qu'incarne Francis Kuntz depuis plusieurs années.
Henry raconte l'histoire d'un petit guitariste de bal populaire, un type magouilleur et sans morale qui n'hésite pas à la moindre bassesse pour se faire sa place au soleil. Henry Colo dit La colique ne s'embarrasse donc jamais d'états d'âme lorsqu'il s'agît de sa personne et en petite ordure assez minable qu'il est il semble prêt à tout pour un peu plus d'argent et de bien être comme tenter de faire interner sa sœur ou arnaquer la mère d'un ami dont il est partiellement responsable de la mort.
Henry est donc une petite chronique de la médiocrité ordinaire et des bassesses dont sont capables les hommes pour toujours un peu plus de pognon, d'espace ou de reconnaissance. Malheureusement le film de Kafka et Pascal Rémy, totalement centrè autour de ce personnage, tourne assez rapidement en rond en ne proposant aucune vraie progression narrative au niveau de l'histoire ni évolution du personnage. Si on suit avec beaucoup de plaisir les petites magouilles infects de Henry on se lasse aussi assez vite de le voir évoluer toujours sur le même registre dans ce qui devient une succession de sketchs souvent bien écrit mais dans une mécanique bien trop répétitive. A aucun moment le film ne dépasse son simple statut de départ pour tomber dans un humour tellement noir et méchant qu'il pourrait devenir dérangeant et source de malaise pour le spectateur, un peu comme si Kafka et Pascal Rémy voulait au fond que Henry demeure au bout du compte un personnage sympathique et positif. Le film est d'ailleurs imprégné d'une certaine morale très politiquement correct (Un comble pour Francis Kuntz) visant à dire que toutes nos mauvaises actions se retournent un jour ou l'autre contre nous. En plus Henry ressemble dans sa forme à un banal téléfilm, les deux réalisateurs focalisant visiblement plus leur attention sur les personnages et les dialogues que sur l'aspect graphique et visuel du film, un choix qui s'excuse facilement puisque cette forme assez brut de mise en scène colle plutôt bien à l'aspect chronique de l'ordinaire du film. Un peu plus vacharde que la moyenne cette comédie permet de retrouver des acteurs et actrices pas vraiment glamour mais très attachants comme Elise Larnicol, Bruno Lochet, Gustave Kervern, Paulette Frantz ou Philippe Cura.
Henry reste un film agréable mais finalement bien trop gentil et linéaire pour vraiment décoller vers les sommets de l'humour noir que l'on était en droit d'espérer de la part de Francis Kuntz.
_______________________________________________________________________________ Ma note 05/10 ____________
___________ Defendor de Peter Stebbings - 2009 ______________________________________________________
Defendor exploite le concept du citoyen lambda qui se prend pour un super héros et décide donc de faire régner ordre et justice autour de lui, une idée déjà exploité par Special et plus récemment Kick Ass ,que honte à moi je n'ai toujours pas vu. Defendor raconte donc l'histoire de Arthur Poppington un jeune homme naïf et mentalement un peu lent qui le soir venu endosse le costume de Defendor avec pour objectif suprême de punir le super méchant Capitaine Industrie responsable selon lui de la prolifération de drogue sur la ville.
Defendor de Peter Stebbings est assurément l'un des films de super héros les plus humainement touchant de ses dernières années puisque le film replace délibérément toute l'action à hauteur d'homme. Le plus attachant et le plus émouvant reste ce personnage central de Arthur « Defendor » Poppington parfaitement interprété par Woddy Harrelson qui confronte son univers resté profondément ancré dans l'enfance à celui de la pègre et de la nuit. Cet improbable super héros à la candeur touchante et naïve se révèle assez vite n'être qu'un enfant dans un corps d'homme, d'ailleurs ses armes sont presque toutes des jouets entre des billes, un lance pierre et une matraque. Mais si l'on sourit souvent devant ce drôle de justicier ce n'est jamais par moquerie mais bien plus par tendresse d'autant plus que Peter Stebbings donne à son personnage une belle dimension dramatique en montrant à travers deux ou trois jolis flashbacks les traumatismes qui ont laissées Arthur bloqué dans l'enfance et le besoin de vengeance. Le regard de Stebbings et par extension du spectateur sur Defendor n'est jamais narquois ou bêtement cynique et très vite l'amusement laisse donc place à l'émotion et l'empathie.
Defendor n'est pas un super-hero movie bourré de séquences d'actions improbables et d'effets spéciaux qui explosent tout, tout est ici bien plus terre à terre et particulièrement quotidien, mais ce refus du spectaculaire renforce totalement la dimension humaine du personnage principale. Si Woody Harrelson est formidable, il faut également saluer les autres performances des acteurs et actrices du film avec en tout premier lieu Kat Dennings très touchante en jeune prostituée junkie que le Defendor va prendre sous son aile jusqu'à faire naître une relation amoureuse aussi pudique que platonique. On retrouve aussi Elias Koteas en flic corrompu un peu dépassé par la naïveté et la détermination du Defendor, Sandra Oh en psy qui se prend doucement d'affection pour Arthur à mesure qu'elle commence à cerner le personnage ou encore Michael Kelly en ami et presque grand frère protecteur d'Arthur. Defendor est donc une bien belle surprise qui porte un regard bienveillant sur son héros et qui ne cesse de surprendre de par ses ruptures de ton comme lorsque le personnage Defendor que l'on regardait jusqu'ici d'un œil amusé torture soudain sans faiblesse un type pour lui soutirer des informations. Peter Stebbings n'oublie pas non plus la dimension iconique de son personnage dans une formidable séquence durant laquelle un grafeur fait entrer Defendor dans l'inconscient collectif de la cité comme une légende urbaine en le dessinant sur un mur.
Defendor est bien moins sombre que Batman, moins spectaculaire que Spiderman, moins virevoltant que Iron Man, moins costaud que Hulk mais au niveau du cœur il est incontestablement deux coudées au dessus de tous les autres super héros.
_______________________________________________________________________________ Ma note 08/10 ____________
Voilà une semaine se termine, une autre va bientôt recommencer. To be continued....
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Par Freddy K le 27 Août 2010 à 07:23
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A l'affiche cette semaine :
____________ Night and day de James Mangold - 2010 _______________________________________________
L'été est une période qui rendrait presque indulgent pour peu que l'on se retrouve dans une salle climatisée proposant un simple petit divertissement de qualité. Je n'attendais donc pas grand chose de Night and day le gentil blockbuster ricain de James Mangold mixant des éléments d'espionnage, de film d'action et de comédie romantique, un cocktail déjà servit bien plus frais des années auparavant avec entre autre True lies et Mr. and Mrs. Smith. Cette fois on retrouve un super agent secret sous couverture qui se retrouve obligé de protéger et accompagner une jeune femme mêlée par hasard à une histoire de super pile à l'énergie illimitée, un objet convoité entre autres par des trafiquants d'armes.
Le couple vedette du film est interprété par Tom Cruise et la délicieuse Cameron Diaz et à la réalisation de ce divertissement estival on retrouve James Mangold, réalisateur très respectable de Identity, 3H10 pour Yuma, Walk the line ou encore Copland. Pourtant l'alchimie ne prends jamais et au bout du compte le constat est sans appel car rien ne fonctionne vraiment dans ce tristounet Night and Day. L'aspect comédie se résume à des situations déjà vu mille fois et des répliques bien paresseuse du style « Laissez nous partir sinon je me tue et après je la butte », le ressort du super agent secret obligé de se coltiner une partenaire maladroite étant quand à lui usé jusqu'à la corde. Même les séquences d'action ne sauve pas le film de l'ennuie tant elles sont répétitives, invraisemblables et bourrées d'effets numériques bien trop voyant et parfois mal torchées. Clairement le film ne joue pas suffisamment la carte du second degré et du fun total comme pouvait le faire Charlie's angels pour qu'on adhère vraiment à ses scènes durant lesquelles Tom Cruise réussit des cascades totalement folle sans se départir de son sourire et ébouriffer son légendaire brushing.
Night and day sombre donc assez rapidement dans l'ennuie d'une mécanique répétitive avec scène de comédie, touche de romantisme puis scènes d'action jouant la carte d'un exotisme de pacotille en déplaçant les exploits de Ton Cruise à travers le monde. On assiste donc entre deux bâillements aux exploits bien trop gentillets de Tom Cruise en avion, puis à pied, puis en voiture, puis en moto, puis en train; le tout sans véritable trame scénaristique et encore moins enjeux dramatiques. Seul le charme de Cameron Diaz permet d'assurer au film le minimum au niveau du romantisme mais c'est finalement bien peu par rapport au ratage assez complet que représente le film dans son ensemble.
____________________________________________________________________________ Ma note 03/10 ______________
___________Top cops de Kevin Smith - 2010 __________________________________________________________
Le plus énervant concernant Top cops est incontestablement d'y voir associé le nom de Kevin Smith réalisateur culte de Clerks 2. Alors que Zack and Miri make a porno à priori bien plus fréquentable est toujours inédit chez nous et condamné à une sortie en DVD en fin d'année Top cops s'offre une sortie estivale sur grand écran grâce à la simple présence de Bruce Willis.
Top cops est une sorte de buddy movie comme on en voyait des tonnes durant les années 80 mettant en scène deux flics à priori très opposés à cette exception faites que le duo est déjà formé et complice au début du film. Top cops raconte donc l'histoire de deux flics qui enquêtent hors système après avoir été mis à pied sur une affaire de carte de baseball dérobée impliquant un trafiquant de stupéfiant.
Top cops voudrait sans doute se poser comme un digne héritier des Lethal Weapon et autres 48 heures mais le film de Kevin Smith se vautre lamentablement sur les trois tableaux propre à ce type de film que ce soit l'humour, l'action ou encore l'intrigue. On pourra sans doute excuser Kevin Smith simple réalisateur de la vacuité d'une intrigue sans enjeux dont les rebondissements sont des plus téléphonés et lui pardonner aussi les dialogues affligeants qui confondent systématiquement la grossièreté à la vulgarité. En revanche difficile de passer sou silence la mollesse des scènes d'action et cette surprenante paresse je-m'en-foutiste dans la direction d'acteurs laissés totalement en roue libre. Du coup Tracy Morgan véritable moulin à paroles infatigable et grimaçant devient assez vite aussi insupportable que Chris Tucker, Chris Rock, Marlon Wayans et Eddie Murphy réunis dans leurs pires rôles. C'est bien simple Tracy Morgan plombe tellement le film par sa simple et envahissante présence qu'on pourrait presque supposer que le film deviendrait regardable sans lui. Seann William Scott dans un second rôle de petit malfrat et d'adolescent attardé est tout aussi insupportable de cabotinage ce qui fait que Bruce Willis passe ici pour un modèle de retenu et de sobriété.
Jamais drôle, peu spectaculaire Top cops avance donc poussivement au grès d'une intrigue sans intérêt en multipliant les pires clichés du genre entre les deux flics rivaux et finalement complices, la pauvre jeune fille en détresse, les pseudos infidélités de la femme d'un des deux personnages principaux, les méchants chicanos, le tout étant livré aux spectateurs sans sembler être conscient et dupe de l'inconsistance de l'ensemble. Même les très rares bonnes idées de comédie tombent à plat comme les flics utilisant des répliques de films pour mener de manière musclée leurs interrogatoires.
Top cops est donc un ratage de première bourre dont on se serait bien passé d'autant plus que ce n'est pas Brett Ratner qui est derrière la caméra de ce joli navet mais bel et bien Kevin Smith et c'est sans doute ça qui est le plus triste.
______________________________________________________________________________ Ma note 02/10 _____________
_________ Hit and run de Enda McCallion - 2010 ______________________________________________________
Hit and run est un petit thriller teinté d'horreur qui débarque chez nous en DTV et qui reprends une trame proche d'un des sketchs de Creepshow 2 ou encore de Souviens toi l'été dernier. On assiste donc à l'histoire d'une jeune fille qui après une soirée un peu trop arrosée va être victime d'une sortie de route à priori sans importance. Ce n'est que plus tard qu'elle se rendra finalement compte qu'un corps est resté accroché à son pare-choc, prise de panique la jeune femme décide de cacher le corps comme si rien ne c'était passé. Une idée qui va se révéler bien peu judicieuse lorsque la victime increvable décide de se venger du comportement meurtrier et irresponsable de la jeune fille.
Hit and run est un petit film sans surprise qui donne surtout l'impression de masquer par l'artifice son manque flagrant d'originalité. Enda McCallion gonfle sa mise en images bien sèche d'effets de réalisation parfois totalement gratuits afin de dynamiser un récit pour le moins amorphe et multiplie les vues subjectives et les angles tarabiscotés pour essayer de dynamiter la linéarité du déroulement des évènements. On pourra donc saluer les intentions de mise en scène à défaut de pouvoir apprécier le résultat. Malgré son récit pour le moins basique Hit and run demeure pourtant totalement bancal du fait des comportements de ses protagonistes dont les personnalités semblent changer selon les besoins de l'histoire. La victime de cette jeune femme est au départ un très gentil professeur afin de faire peser tout le poids de la culpabilité sur les épaules de la jeune fille puis devient une sorte de psychopathe increvable de slasher à la Jason pour justifier la dernière partie du film qui verse dans l'horreur. Laura Breckenridge est plutôt convaincante dans la première partie du film mais la jeune actrice manque parfois de carrure et de charisme pour porter tout le film sur ses trop frêles épaules .
Hit and run reste au bout du compte un petit thriller horrifique pas totalement désagréable qui laisse surtout l'impression d'avoir été un peu bâcler dans son écriture et finalement booster par une mise en image bourrée d'effets pour lui donner un semblant de consistance.
_______________________________________________________________________________ Ma note 03/10 ____________
___________ Virus undead (Virus H13N1) de Wolf Wolff - 2008 _______________________________________
Virus undead est sorti chez nous directement en Dvd sous le titre un rien opportuniste de Virus H13N1, une façon sans doute de profiter des derniers relents de psychose de la fameuse grippe A. Pourtant ce petit film allemand aux limites de l'amateurisme flirte plus avec la grippe aviaire que la grippe tout court en racontant une épidémie transformant les habitants d'une petit bourgade en zombies après que ceux ci est consommés les plats d'un petit fast-food qui coupe sa viande de burgers et de hot-dog avec des cadavres de corbeaux crevés. Une mise en place prétexte avec un alibi scientifique trouble et des personnages purement fonctionnels servent donc de base à une énième histoire d'infection qui lorgne encore et toujours du coté de 28 days later.
Virus undead ne propose rien de bien passionnant à se mettre sous la paupière entre des acteurs plus que limite, une mise en scène paresseuse, des effets spéciaux et maquillages primaires et une histoire inintéressante au possible. Le film de Wolf Wolff (l'homme au nom qui se prononce comme un aboiement) manque d'originalité, de maitrise et d'implication pour ne pas très très vite sombrer dans l'ennuie total. Le film souffre également d'un traitement bancal semblant souvent hésiter entre différents degrés comme semble le prouver le personnage décalé de ce flic teuton qui se la joue american cop avec grosse lunettes noires et un donuts éternellement à la main. Virus undead est donc un nouveau direct to DVD dont on se demande comment il a pu franchir les frontières y compris sous cette forme d'exploitation de supermarché.
Au final le film et cette épidémie sont bien moins drôle, triste, alarmiste et effrayant qu'une banale intervention médiatique de Roselyne Bachelot.
________________________________________________________________________________ Ma note 01/10 ___________
Voilà fin des vacances. Une semaine se termine, une autre va recommencer. To be continued ......
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Par Freddy K le 8 Août 2010 à 23:25
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A l'affiche cette semaine :
_____________ Very bad trip (The hangover) de Todd Phillips - 2009 _________________________________
Enorme succès oblige, Very bad trip va bientôt faire l'objet d'une suite aussi attendue que redoutée qui permettra de retrouver la joyeuse bande de potes dans une nouvelle virée. L'occasion pour moi de revenir sur ce premier film sorti en 2009 et découvert cette semaine en DVD. Very bad trip traduction française douteuse de The Hangover raconte la folle virée de quatre amis à Las Vegas pour l'enterrement de vie de garçon de l'un d'entre eux qui doit se marier dans quelques jours. Une fête qui va tourner au cauchemar lorsque au petit matin d'une nuit bien arrosée le futur marié a disparu et que les trois autres compères sont totalement incapables de se souvenir de la nuit qu'ils viennent de passer. Ils doivent alors faire fi de leur monstrueuse gueule de bois, refaire le fil de la soirée et mener l'enquête afin de retrouver leur pote à 40 heures de la cérémonie de son mariage.
Very bad trip s'articule donc autour d'une idée assez maligne qui permet aux spectateurs de suivre de façon ludique les trois compères remontant le fil des événements en enchainant les rencontres de plus en plus improbables. Une mécanique de scénario bien huilée qui permet d'enchainer sans temps morts les rencontres, les séquences et les événements sans toutefois tomber dans le piège de la longue succession de sketchs car Very Bad trip conserve le plus souvent une ligne vraie directrice, même si objectivement le film s'offre certaines scènes un peu plus gratuite et moins directement inscrite dans la mécanique de l'enquête comme l'épisode du taser dans le commissariat. Very Bad trip s'appuie également sur une belle galerie de personnages et d'acteurs avec Justin Bartha dans un rôle un poil ingrat puisque c'est lui qui disparaît durant les trois quart du film ou Bradley Cooper en véritable leader charismatique du groupe. Mais forcément ce sont les personnages de loosers qui vont se révéler être les plus drôles et les plus attachants comme Ed Helm dans le rôle de Stu, un personnage finalement assez proche de Ross dans la série Friends avec cette volonté de toujours vouloir rester sous contrôle y compris dans les moments les plus chaotiques.
Mais le personnage le plus hilarant du film reste Zach Galifianakis dans le rôle de Alan une sorte de gros nounours un peu naïf, un poil con et surtout totalement immature. C'est clairement à lui que le film doit ses moments les plus drôles et les plus décalés entres répliques absurdes et comportements idiots. Autour de ce noyau dur vont graviter toute une galerie de seconds couteaux plus ou moins réussis comme Mike Tyson visiblement peu à l'aise dans le registre de la comédie, Ken Jeong qui cabotine comme un fou dans le rôle de Chow mais on retiendra surtout la charmante présence dans un rôle bien trop secondaire de la délicieuse Heather Graham.
Very bad trip est donc une très bonne surprise et une comédie souvent très amusante, de quoi attendre avec impatience de retrouver cette joyeuse bande pour une seconde gueule de bois aussi mémorable. Il reste juste à croiser les doigts pour que cette Hangover 2 évite les pièges les plus courant des suites comme la redites paresseuse, la surenchère gratuite et l'écriture précipité pour capitaliser au plus vite sur le succès surprise du moment.
________________________________________________________________________________ Ma note 07/10 ___________
___________ Doghouse de Jake West - 2009 ___________________________________________________________
On passe à un autre genre de virée entre potes avec Doghouse qui raconte l'histoire d'une bande d'amis qui partent pour un week end dans un bled paumé d'Angleterre qui a la particularité de compter plus de femmes que d'hommes. Les amis comptent ainsi remonter le morale de Vince en plein divorce et remonter aux sources des plaisirs régressifs entre potes avec sexe, déconne et beuverie. Mais voilà le petit village de Morley n'est plus tout à fait ce qu'il était et toute les femmes du village sont devenues des zombies assoiffées de sang et de chair fraîche.
Un postulat de départ qui n'est pas des plus original mais qui reste efficace et qui permet à Jake West d'emballer une petit comédie horrifique fort sympathique. Doghouse propose avec les sept amis du film une belle galerie de personnages aux caractères bien définis sans pour autant sombrer dans des représentations trop caricaturales, on retrouve donc entre autres le geek de service, l'homosexuel, le black, le rocker tendre, le dragueur limite misogyne, le militaire et le bon gros pote rigolo. Jake West évite toutefois la galerie d'archétype un peu vide en donnant à chacun de ses personnages une attention particulière qui leur permet d'exister à l'écran au delà du simple statut fonctionnel. Doghouse réussit alors sans peine à rendre ses différents personnages attachants au point de rendre le funeste destin de certains assez émouvant. Le film s'appuie d'ailleurs sur un solide casting d'acteurs britanniques avec entre autres Stephen Graham (This is England-Snatch) et Danny Dyer ( Severance- Human trafic).
Parfaitement rythmé Doghouse est une agréable comédie pleine de répliques qui font mouche et de séquences très drôles comme le gag de la voiture de location de Banksy ou encore le geek fou de joie de pouvoir jouer au héros avec des armes en plastique. On passera sans problème sur certains ressort de comédie un peu plus lourd comme la scène du travestissement ou encore la grosse en nuisette. Doghouse sans atteindre les sommets du genre propose un spectacle gore des plus appréciable avec de des effets à l'ancienne et des maquillages très soignés même si le film manque parfois de folie et de débordements sanguinolents Jake West étant visiblement trop attaché à ses personnages y compris ses femmes zombies pour les faire exploser dans de grandes gerbes de sang. Car les zombies ne sont pas ici une masse informe de figurantes mais des personnages à part entière avec des looks et des attributs bien définit, un choix amusant qui permet de faire à Jake West de traiter de manière symbolique différent type de femme comme la mariée, la mère, la femme castratrice aux ciseaux, la femme gourmande, la femme fatale etc etc... Le coté guerre des sexe n'est objectivement ici qu'un ressort de comédie assez peu exploité par le scénario dans lequel nos belles zombietttes n'ont finalement rien qui les démarquent de zombies classique, même l'activation de la seconde phase de contamination n'apportera rien de vraiment marquant dans l'évolution et le rythme du film. Le coté prétexte de cette contamination comme son explication un rien vaseuse et vite emballé n'entame heureusement en rien la bonne humeur générale du film qui manque un poil de fond pour être comme il s'auto-proclame pourtant au détour d'une réplique « Politiquement incorrect ». La guerre des sexes annoncées et le combat entre hommes et femmes disparaissant souvent à l'écran derrière un classique affrontement survivants contre zombies.
Très en dessous de Shaun of the dead mais très au dessus de Lesbian Vampire killers, Doghouse est une très bonne comédie horrifique qui supportera sans doute sans soucis d'être vu et revu avec toujours autant de plaisir.
________________________________________________________________________________ Ma note 07/10 ___________
__________ The collector de Marcus Dunstan - 2009 __________________________________________________
L'ami Jigshaw continue de faire des émules avec ce nouveau tueur adepte des pièges mortels et tarabiscotés à moins que ce dernier ne soit finalement qu'un fan dégénéré de Bip-Bip et Will coyote.Toujours est il que The collector raconte l'histoire d'un petit cambrioleur qui se retrouve une nuit dans une maison qu'il pensait vide, il va très vite se rendre compte que cette dernière est investit par un tueur sadique qui retient les habitants à la cave et qui a truffé la maison de pièges sadiques et mortels.
Ce n'est clairement pas par son scénario que The collector brille et retient l'attention, le film est même bourré d'invraisemblance et de rebondissement un peu foireux qui laisse à penser que encore une fois la trame n'est qu'un prétexte à l'introduction d'un nouveau tueur et son mode opératoire. Car objectivement on a bien du mal à croire à la mise en place des pièges machiavéliques à base de poulis, de filins, de trucs qui déclenchent des bidules comme si le tueur de déplaçait avec sa camionnette d'outillages et passait une demi journée à bricoler tranquille en sifflotant ses mecanismes, d'autant plus que le déroulement des évènements laisse entendre que cette installation se fait en un temps record. On se demande alors pourquoi mettre autant de temps et d'énergie à bourrer la maison de pièges alors que le tueur retient ses victimes à la cave ?? Le film livrera d'autres grandes interrogations comme pourquoi garder une boîte de munitions vide bien cacher dans une commode ? Ou encore c'est quoi au fait le rapport avec le titre (??) le tueur n'étant objectivement pas un collectionneur d'humains tout juste de victimes.
Si le personnage du cambrioleur est plutôt attachant on se lasse également assez rapidement de ses péripéties consistant souvent à faire du bruit en haut pour attirer le tueur et descendre en bas ou faire du bruit en bas pour attirer le tueur et remonter en haut. Il reste fort heureusement la figure du tueur monolithique, froide et muette dont on ne saura finalement rien, un tueur adepte du cuir et de l'arme blanche et capable d'une cruauté assez réjouissante comme lorsqu'il utilise le crâne d'un malheureux pour défoncer une porte. L'utilisation de filtres colorées primaires, le coté cuir et arme blanche donne au film un petit coté giallo et hommage à Mario Bava qui n'est pas des plus désagréable et qui sauve finalement de justesse le film de l'ennuie et l'anonymat le plus total.
La violence et les effets gore du film ne se distinguant pas vraiment de n'importe lequel des torture porn récent et il ne reste donc que cette figure du tueur pour faire de ce faux huis clos qu'est The collector un film tout à fait regardable.
_______________________________________________________________________________ Ma note 05/10 ____________
___________ The Strangers de Bryan Bertino - 2008 _________________________________________
On termine avec un film que j'attendais avec une certaine impatience à savoir The strangers de Bryan Bertino qui est finalement arrivé directement en DVD chez nous et ceci en dépit d'un joli succès au box office outre Atlantique. Et comme souvent lorsque l'attente est longue la déception est de taille, car malgré de nombreuses et fortement louables qualités le film de Bryan Bertino me laisse une impression plus que mitigé. L'histoire est on ne peux plus simple, c'est celle d'un couple qui se retrouve durant quelques heures de la nuit agressé chez lui par de mystérieux étrangers, une trame qui n'est pas sans évoquer Ils le très bon film de Xavier Palud et David Moreau.
Concernant les points positifs il faut noter l'excellente performance de Liv Tyler très convaincante en femme traquée et pétrifiée de trouille, la peur se lit dans ses yeux comme sur son visage et le moindre de ses gestes, elle est juste formidable et elle porte sur ses épaules une grande partie de la crédibilité des événements. Un autre point positif c'est la faculté de Bryan Bertino a créer une tension sourde avec presque rien comme l'apparition d'une silhouette menaçante à l'arrière plan, un simple bruit, une chanson sur un tourne disque ou une figure immobile telle un fantôme dans la nuit. Et puis il faut noter que The strangers revient à une forme posé du cinéma de terreur avec un refus systématique et bien agréable du sur découpage et des effets de montages épileptiques, Le dernier point vraiment positif c'est le refus de caractériser et de nommer la menace qui s'invite dans le quotidien du couple, pas de twist final, pas de justification des actes, pas de visages, les trois « strangers » du film n'étant jamais montrés de face si ce n'est lorsqu'ils portent des masques leur donnant un aspect lisse et impassible. Un refus de toute explication qui fait plaisir à voir quand le cinéma ne cesse de livrer des films dans lesquels tout doit être clairement définit, expliqué comme si les spectateurs avaient perdus la moindre notion d'analyse,d'interprétation et de libre arbitre.
The strangers avait donc de solides arguments à faire valoir pour s'imposer comme un grand film il ne lui manque à mon sens qu'une bonne gestion du rythme des événements pour totalement convaincre, Car le soucis majeure du film c'est son aspect totalement monocorde d'un récit ne réservant pas vraiment de crescendo ni dans la tension, ni dans la violence et qui donne donc au film un coté parfois franchement ennuyeux qui fait passer les 90 minutes du film pour une petite éternité.
_______________________________________________________________________________ Ma note 06/10 ____________
Voilà une semaine se termine, une autre va recommencer. To be continued ....
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Par Freddy K le 30 Juillet 2010 à 20:26
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A l'affiche cette semaine :
____________ Train de Gideon Raff - 2008 ______________________________________________________________
Le torture porn est peut être la pire plaie du cinéma d'horreur contemporain, un sous genre qui fait doucement glisser les films d'horreur vers la structure des films de boules dans lesquels seuls les scène d'actions comptent vraiment alors que le reste se rempli le plus souvent par le vide. Train est un vague ersatz de Hostel dans lequel quelques jeunes sportifs américains d'une équipe de lutte se retrouvent un peu malgré eux dans un mystérieux train pour Odessa. Ce train renferme un terrible secret puisque il est le le repère de médecins utilisant les touristes de passage comme patients pour des dons d'organes pas vraiment consentis.
Train aligne donc les scènes gore bien crades avec un soucis de surenchère parfois des plus désagréables sans jamais se soucier de la crédibilité ou de la qualité de son récit. Le sujet du film qui a déjà été exploité dans Paradise lost est ici particulièrement mal traité et souvent totalement risible. Si les prélèvements se font de la manière la plus radicale et expéditive sans le moindre soucis d'hygiène cela n'empêche aucunement notre docteur de faire des miracles, ainsi des yeux arrachés se retrouvent miraculeusement greffés quelques heures plus tard sur un gamin sans la moindre cicatrice, séquelle, ni période d'adaptation. Je veux bien que l'horreur soit un cinéma de l'imaginaire qui ne s'embarrasse pas de vraisemblance mais à ce niveau on nous prends vraiment pour des truffes. Train n'est pas non plus une invitation au voyage tant il donne des pays de l'est une image pour le moins glauque et caricaturale entre ses docteurs aux allures bouchers, ses militaires violeurs et corrompus, ses crétins mongoloïdes et dégueulasses et ses habitants presque tous complice des horreurs. Train ne donne pas vraiment envie de sortir de chez soit, d'ailleurs lors d'une scène poignante un des héros rêve de rentrer chez lui là bas en Amérique sous une nappe de violon des plus nostalgique. En dehors de ses débordement sanguinolents Train n'a clairement pas grand chose à montrer ce qui tombe bien le film se déroulant le plus souvent dans une pénombre même pas esthétique. On se demande vraiment ce que vient faire Thora Birch (American beauty) dans cette galère d'autant plus que la jeune actrice n'est pas vraiment des plus crédible lorsqu'elle décide de prendre les choses en main sur la dernière demi-heure du film.
Esthétiquement très moyen, platement mis en images, souvent racoleur, jamais crédible et plutôt emmerdant et cahotique ce voyage en Train mérite surtout de rester à quai.
________________________________________________________________________________ Ma note 03/10 ___________
_________ Coursier de Hervé Renoh - 2010 ____________________________________________________________
Le meilleur moyen d'apprécier un film c'est parfois de ne strictement rien en attendre comme dans ce cas avec Coursier dont l'association Besson producteur, Youn acteur et scooters dans Paris laissait présager d'une bonne grosse purge estampillé Europacorp. Finalement sans être un grand film Coursier se révèle être un divertissement plutôt sympathique et bien rythmé qui le cerveau en pause et l'esprit critique au repos permet de passer un bon petit moment.
Coursier reprends l'argument classique du quidam propulsé malgré lui au beau milieu d'une affaire de banditisme ce qui était déjà le cas par exemple pour Taxi. Ici c'est Sam, un petit coursier parisien qui le jour du mariage de la sœur de sa petite amie accepte une course urgente pour un mystérieux client. Sam va alors se retrouver propulsé pour la pire journée de sa vie dans une histoire d'échange d'argent, de bijoux et d'œuvres d'art.
La première bonne surprise du film c'est Michael Youn dont l'énergie adolescente est plutôt bien canaliser par la direction d'acteur de Hervé Renoh (Réalisateur de télé dont c'est le premier film) qui lui permet d'incarner avec Sam un personnage crédible et humainement attachant pour ce qui reste sans doute à ce jour son meilleur rôle. Le couple qu'il forme à l'écran avec Geraldine Nakache est totalement convaincant la jeune actrice faisant preuve d'un naturel comique à toute épreuve y compris dans les situations les plus lourdes. Le reste du casting est tout aussi convaincant avec de nombreux seconds rôles assez savoureux comme Gianni Giardinelli très drôle lors d'une scène de mariage et surtout Frederic Chau et Fatsah Bouyahmed tout deux sortis du Jamel comedy club et dont les improvisations et les répliques font souvent mouche. Après Coursier n'est finalement qu'un Taxi-like dont il reprends de nombreux arguments et caractères comme Geraldine Nalkache qui passe le film à attendre son copain comme Marion Cotillard attendait Sami Nacery dans Taxi ou encore le fait qu'une nouvelle fois les flics sont plus ou moins tous des crétins complets. Le fait de proposer une grosse majorité de personnage sympathique et quelques bons moments de comédie suffirait donc presque à oublier les nombreux gros défauts, les gags déjà vus et les scènes les plus lourdes et téléphonées du film.
Coursier est une sorte de produit de fast-cinéma, on sait que ce n'est pas ce qu'il est le plus recommandable de consommer, c'est un peu lourd et il serait bien déraisonnable de ne bouffer que ça mais franchement ça cale un petit creux de 90 minutes sans le moindre soucis.
_______________________________________________________________________________ Ma note 04 /10 ___________
___________ Terreur (Dread) de Anthony DiBlasi - 2009 ______________________________________________
Après le très bon Midnight meat train, Dread est la seconde preuve du retour en force de Clive Barker sur les écrans ,non pas directement en tant que réalisateur, mais à travers les adaptations de ses écrits. Dread raconte l'histoire d'une bande d'étudiants qui se lance dans un projet de fin d'étude traitant de la terreur et des peurs les plus intime. Basé sur des entretiens et des récits d'expériences traumatisantes le film va prendre une tournure plus extrême sous l'impulsion de Quaid, instigateur du projet qui décide de donner au projet une nouvelle dimension afin d'explorer et canaliser ses propres frayeurs.
Dread part donc d'un postulat plutôt malin en faisant entrer la notion de terreur dans la sphère du traumatisme intime plutôt que dans des peurs irrationnels de fiction. Ici personne n'a peur des vampires, des croque mitaines et des loups garous mais de choses plus tangibles et universelles comme le regard de l'autre, le handicap, la mort d'un proche ou le traumatisme d'une enfance meurtrie. Par ce regard sur la peur le film permet une authentification assez immédiate au propos et aux différents personnage d'autant plus qu'ils sont tous doté d'une belle part d'humanité et d'émotion. Quiconque regardera Dread se posera fatalement à un moment donné la question de savoir quel est la nature de sa propre terreur personnelle. Dread montre alors à quel point explorer nos peurs c'est mettre à nu nos faiblesse et nos cicatrices et s'exposer alors à un profond désespoir voir à la folie. A ce titre les deux personnages féminins du film sont particulièrement touchants dans leur cheminement et leurs fragilité, de ce fait le sort très cruel et profondément désespéré que leur réserve le film va se révéler particulièrement éprouvant et bouleversant.
Dread est donc une très bonne surprise d'autant plus que le film est formellement très maitrisé utilisant à bon escient une photographie maladive et une poignée de jeunes comédiens tous très convaincant. Le seul gros problème vient pour moi du personnage de Quaid (Shaun Evans) qui fait trop souvent retomber le film dans un schéma plus classique de film d'horreur. Si Quaid est de loin le personnage qui possède le trauma et la terreur la plus profonde c'est aussi le personnage dont le passé est le plus éloigné de la réalité au point de se poser finalement la question sur la véracité de ce traumatisme qui par sa représentation est purement cinématographique et hérité du slasher. Bizarrement cette figure du tueur à la hache et aux cheveux longs je n'y crois pas tout, comme je vais de plus en plus avoir de mal à croire aux motivations de Quaid à mesure que le film avance et qu'il se transforme en un psychopathe dénué de la moindre émotion. La peur profonde et viscéralement collée aux tripes de Quaid a t-elle fait sombrer le personnage dans la folie ? Se rassure t-il de ses propres terreurs en observant de manière sadique celle des autres ? Toujours est il que pour moi le tout dernier acte du film est une grosse déception qui fait retomber Dread dans une thématique des plus classique avec une sorte de tueur sadique et peu importe finalement ses motivations, et de pauvres victimes.
Dread reste au bout du compte un très bon film d'horreur, immersif, éprouvant et surtout émouvant; dommage finalement que Quaid ne soit pas le personnage le plus fragile et le plus touchant du film afin de démarquer et brouiller les frontière entre les bons et les méchants.
_____________________________________________________________________________ Ma note 06,5/10 ____________
__________ Grim de Paul Matthews - 1995 _____________________________________________________________
Les éditeurs de DVD sont définitivement des petits malins capable de nous vendre n'importe quoi avec un bel emballage et un sens du recyclage qui flirte avec le sens de l'arnaque. Voilà comment Grim ,obscur film foireux britannique de 1995, se retrouve propulsé en 2010 sur les rayonnages de supermarchés et de vidéo-club comme un récent DTV à l'affiche alléchante.
Grim raconte l'histoire de 4 blaireaux qui après une séance de spiritisme réveille un monstre miteux endormi depuis des siècles au fond d'une galerie minière. Un petite bande de spéléologue du dimanche tente alors d'explorer ses galeries afin de prouver que le petit lotissement de la ville est construit illégalement sur ses fondations bien fragiles. Si le film date de 1995 en revanche les effets spéciaux et maquillages datent facilement d'un autre siècle entre transparence foireuse et effets numériques préhistorique comme de magnifiques chauve souris à peine esquissées et grossièrement animées qui disparaissent subitement de l'écran pour donner l'illusion qu'elles s'envolent à l'horizon. Le monstre bien craignos du film est un croisement hybride entre un Predator, Rawhead Rex, Le colosse de Hong Kong et Michel Galabru c'est dire à quel point il est effrayent et charismatique.
Grim aurait sans doute mériter une place de choix dans ma rubrique de gratin de navets mais le film est finalement bien plus emmerdant que involontairement drôle. On pourra toujours retenir quelques dialogues hilarant comme le mec qui réponds à l'anxiété de sa compagne s'inquiétant du nombre d'animaux retrouvés égorgés « Bah c'est les gosses qui font de mauvaises farce » ou encore la galanterie du mec qui laisse sa compagne seule « Reste derrière moi on ne sait jamais ». Grim est une grosse série Z qui aurait très certainement du rester condamnée à l'oubli dans les nimbes des années 90. Techniquement la qualité du DVD est presque aussi honteuse que celle du film entre un menu qui révèle la fin du film, une galerie de photos à base de captures d'écran et une qualité d'image absolument dégueulasse et à peine digne d'un DIVX .
Elephant film est donc un éditeur à suivre de très près dont la roublardise commerciale et la qualité très aléatoire des films distribués (Zombie wars c'est déjà eux) pourrait bien vite en faire un distributeur de première bourre dans la culture du navet . Pour terminer je ne résiste pas au plaisir de mettre l'ancien et le nouveau visuel du film pour montrer à quel point ils sont fort chez Elephant-film.
________________________________________________________________________________ Ma note 00/10 ___________
Voilà une semaine se termine et une autre va recommencer. To be continued ...
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Par Freddy K le 23 Juillet 2010 à 23:33
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A l'affiche cette semaine :
___________ No morire sola de Bogliano Adrian Garcia - 2009 ______________________________________
No morire sola est un rape and revenge pur et dur à la provenance des plus exotique puisqu'il nous vient directement d'Argentine. Le jeune réalisateur Bogliano Adrian Garcia souhaite de toute évidence retrouver à travers son film l'âpreté un peu crasse des œuvres emblématique du genre datant des seventies comme I spit on your grave ou encore Last house on the left. No morire sola opte donc pour une mise en scène à l'arrache, une lumière cru et naturel, une caméra souvent portée à l'épaule et une photographie bien baveuse et et pleine d'aspérité; le seul gros soucis c'est que Bogliano Adrian Garcia ne fait que singer une forme dont il n'a aucunement la maîtrise et livre au bout du compte un bien mauvais film qui surtout place le spectateur dans le très désagréable posture de voyeur assez insensible à ce qui se passe sur l'écran.
Déjà au départ No morire sola ne raconte finalement presque rien, juste une histoire de 4 jeunes filles en vacances qui découvrent un corps violentée au bord d'une route; alors qu'elles tentent de lui porter secours elles vont à leur tour se retrouver traquées puis violées par trois hommes avant de prendre finalement leur revanche. L'histoire tient en quelques lignes et jamais le film ne va aller beaucoup plus loin que ce simple postulat déroulant sur 80 minutes une histoire sans progression narrative et surtout sans le moindre enjeu dramatique. Bogliano Adrian Garcia par exemple ne parvient jamais à rendre ses 4 héroïnes un minimum attachantes, impossible par exemple de me souvenir de leurs prénoms, ce qui fait que jamais le spectateur ne ressentira une vraie empathie vis à vis d'elles y compris lors des séquences les plus sordide de leur calvaire. Le plus dramatique c'est que Bogliano Adrian Garcia est tellement à l'ouest dans l'amateurisme complet de sa mise en scène qu'il parvient à rendre risible et proche de l'indifférence un sujet pourtant censé prendre aux tripes et mettre les spectateurs à mal. La longue scène du viol collectif est assez symptomatique de la médiocrité très embarrassante du film puisque le réalisateur tout en multipliant les plans trashouilles directement sortis de mauvais films pornos ne parvient jamais à susciter le malaise ou la compassion. Les actrices semblent aucunement concernées par les faits, les bruitages amplifiées de coup et de tissus déchiré sont complètement à coté de la plaque, les longs plans séquences n'ont pas le moindre impact et la surenchère achève totalement de ridiculiser l'ensemble de la scène lorsque l'une des jeune fille vomit sur un canon de fusil enfoncée dans sa bouche dans un simulacre grotesque de fellation.
Résultat on assiste franchement gêné à une scène de viol de près de vingt minutes filmé n'importe comment et qui a trop vouloir montrer et choquer ne possède quasiment plus aucun impact. La revanche des dernières survivantes sera finalement tout aussi poussive que le reste du film et encore une fois plombé par toute les tares possibles de mise en scène entre une direction d'acteurs totalement inexistante (Le personnage du flic est ridicule), un j'en foutisme intégrale du cadrage, un montage qui plombe le rythme de la moindre petite action, des dialogues surréalistes de bêtise et une longue et bien lente successions de séquences tellement mal foutus qu'elles n'ont jamais la moindre once de crédibilité. Si No morire sola n'était qu'un mauvais film de plus ce ne serait finalement pas si grave que cela, le pire reste que son sujet est sans doute bien trop lourd dramatiquement parlant pour être traité d'une manière aussi lamentablement désinvolte. Ce qui finalement me fait le plus détester le film c'est d'avoir assister sur l'écran au viol de 4 jeune filles dans une relative indifférence, la preuve que Bogliano Adrian Garcia a totalement foiré son film.
Il faudra chercher dans les interviews du jeune réalisateur pour comprendre que sa démarche vise à la dénonciation des classes bourgeoises exploitant impunément les jeunes filles désœuvrées; on aurait juste aimé que le message soit plus clairement dans le film et pas uniquement dans les intentions.
_______________________________________________________________________________ Ma note 02/10 ___________
__________ Ensemble c'est trop de Lea Fazer - 2010 _______________________________________________
Voici un film qui combine sur moins de deux heures les pires ponctifs et travers de ses comédies auteurisantes qui se produisent au kilomètre en France. Le film de Lea Fazer raconte ici l'histoire d'une mère de famille (Nathalie Baye) qui découvre le jour de l'anniversaire de la grand mère de la tribu que son mari la trompe avec une petite jeunette. Du coup elle décide d'aller s'installer et s'incruster chez son fils et sa belle fille le temps de remettre les choses à plat. Ensemble c'est trop est donc une énième comédie familiale tournant autour du nombril de couples et de leurs atermoiements sentimentaux. Un film chorale fatalement avec différentes générations de comédiens qui cherchent visiblement à contenter tout le monde en se voulant être un miroir de notre société et des comportements de la famille moderne.
Pourtant Ensemble c'est trop n'a finalement rien de moderne et semble même daté dans ses quiproquos, ses situations téléphonées, ses gags déjà vu et son humour de vaudeville à peine branché. Seul le couple au centre du récit formé par Jocelyn Quirvin et Aïsa Maïga parvient à être un peu convaincant car pour le reste les autres comédiens du film sont souvent desservi par des personnages trop caricaturaux et fonctionnels pour être attachants. Nathalie Baye joue sa partition de comédie avec excès comme une volonté appuyée de bien montrer son potentiel comique, Éric Cantona fait du Cantona, Pierre Arditi n'arrive jamais à rendre touchant son personnage de vieil homme se découvrant une seconde jeunesse à travers la paternité et Jacques Weber est juste horripilant en bourgeois homosexuel et fumeur de pétards et je ne parle même pas du gros toutou qui mange beaucoup et bien évidemment fait pipi partout. Seule l'énergie et le potentiel comique de Olivia Cote en jeune mère new-age parvient de temps en temps à faire sourire. On sent qu'à travers son film Léa Fazer tente de montrer combien les conflits de générations au cœur d'une famille sont devenus bordéliques avec des parents qui se comportent comme des adolescents, des enfants devenus matérialiste par nécessité économique qui deviennent tuteurs et responsables de leurs propres parents, des anciens nourrit aux années de révolte de 68 qui se comportent éternellement comme des ados en crise et au milieu une très jeune génération qui tente de digérer ce foutoir.
Le problème c'est que Ensemble c'est trop est une comédie bien trop gentille pour véritablement rentrer dans le lard de son sujet et il manque sans doute à Léa Fazer un véritable point de vu à défendre autre que le simple constat. On a juste le sentiment en regardant le film que tout le monde il est beau et tout le monde il est gentil, d'ailleurs le film se termine sur une bonne grosse note positive d'une famille multiple mais tellement heureuse avec des gays, des lesbiennes, un couple blanc black, des couples recomposées avec des conjoints de différentes générations et un un bon gros toutou. L'ensemble étant mise en image comme un téléfilm de prime time de TF1 avec un unique soucis de mise en scène qui est bien de bien cadrer les acteurs au moment de leur répliques on est plus proche d'un produit de télévision que d'un film de cinéma.
On a donc finalement la sensation d'être devant un épisode de Josephine ange gardien avec ce soucis de tellement plaire à tout le monde que finalement je ne peux moi que ne pas aimer.
______________________________________________________________________________ Ma note 01/10 _____________
___________ Summer's blood de Lee Demabre - 2009 ________________________________________________
Summer est une jeune fille un petit peu rebelle, enfin juste ce qu'il faut, qui décide de partir seule sur les routes afin de retrouver son père qui l'avait pourtant abandonnée à sa naissance. Arrivée à destination dans une petite ville paumée la jolie Summer se laisse séduire par un jeune garçon du coin apparemment sans histoire qui finit par la conduire chez lui et même jusque dans son lit pour une nuit torride. Au petit matin Summer va comprendre assez vite qu'elle ne pourra pas facilement quitter cette maison qui se referme sur elle comme un piège. Le jeune homme se révèle être un dangereux psychopathe, sa mère une complice incestueuse sans parler du père de famille serial killer qui est sur la route du retour vers son home sweet home.
Summer's blood est donc loin de faire dans l'originalité tant les familles de tarés notoires et les jeunes filles séquestrée pullulent dans l'univers des films d'horreur et des thriller. Il restait donc à Lee Demarbre quelques options pour démarquer son film du lot comme l'efficacité, l'originalité du traitement, la radicalité ou la puissance de la mise en scène. Lee Demarbre ne choisit finalement aucune de ses options et livre fatalement un DTV bien lisse, bien mou et terriblement emmerdant. Du trio familial de cinglés on ne retiendra que la gueule et la présence animal du père de famille interprété par le très bon Stephen McHattie (Watchmen, A history of violence) en oubliant toutefois bon nombres des répliques affligeante que le scénario lui impose et en regrettant qu'il n'apparaisse que lors des vingt dernières minutes du film .
Si la mère est un personnage fonctionnel sans intérêt qui passe son temps à subir l'action en revanche le fiston est lui au centre du film ce qui ne l'empêche pas d'être paradoxalement le pire personnage du film. Interprété sans éclat par l'acteur de télévision Peter Mooney le personnage frôle l'indigence totale et flirte même avec le ridicule dans sa passion des plantes vertes et des jeunes filles qu'il place au cœur de ses plantations comme des nains de jardins car elles sont dixit les dialogues « Les plus belles et les plus fragiles des plantes (??) ». Pas vraiment menaçant et encore moins charismatique Peter Mooney traverse le film comme un fantôme sans jamais parvenir à rendre son personnage crédible aux yeux spectateurs y compris dans ses relations troubles entre tendresse et violence vis à vis de ses victimes. Summer's blood souffre de son absence totale de suspens, de tension et de son incapacité à provoquer le moindre malaise cantonnant le film dans les rails d'un thriller horrifique bien trop lisse pour éviter l'ennuie mortel. Le seul petit détail amusant c'est que la simple présence de Ashley Greene dans le film (Alice Cullen dans la série Twilight) aura suffit à faire naître sur internet des pétitions de fans réclamant aveuglément que le film sorte en salle.
Après le flop Smash cut , Summer's blood est donc le second bien mauvais film que je vois signé Lee Demarbre de là à dire que ce cinéaste me laisse vraiment de marbre !
_______________________________________________________________________________ Ma note 02/10 ____________
___________ Laid to rest de Robert Hall - 2009 ________________________________________________________
Laid to rest est un slasher pur jus et la première mise en scène de Robert Hall jusqu'ici spécialiste des effets spéciaux pour la télévision et le cinéma (Buffy,X files, Motel...). Laid to rest s'articule sur une trame des plus classique avec une jeune fille totalement amnésique qui se réveille dans un cercueil et qui se retrouve assez vite poursuivit par un mystérieux tueur arborant un masque en forme de crâne métallique et portant à son épaule une caméra lui permettant de filmer les meurtres qu'il exécute froidement.
Clairement Laid To rest propose à l'écran un boogeyman plutôt réussi à la fois froid, silencieux et surtout particulièrement violent et imaginatif dans l'exercice de la boucherie. Robert Hall choisit aussi l'option des plus respectable de ne strictement rien expliquer sur le passé ou les motivations du tueur en faisant ainsi une figure maléfique particulièrement étrange. En bon spécialiste des effets spéciaux qu'il reste encore Robert Hall prend visiblement beaucoup de plaisir à montrer à l'écran des meurtres à l'arme blanche particulièrement violent et craspec ou plus originaux comme cette victime qui se fait remplir la tête de mousse expansé par l'oreille jusqu'à exploser. Mais voilà malgré ses quelques qualités fort appréciables Laid to rest reste une petite série B qui n'arrive jamais à vraiment décoller et qui à coup sûr ne restera pas très longtemps dans les mémoires.
Difficile par exemple d'adhérer à une galerie de personnage dans l'ensemble fort peu attachants et qui en plus se comportent le plus souvent en dépit de la raison et du plus élémentaire bon sens. Comment expliquer que alors qu'ils ont constamment accès à des véhicules leur permettant de s'enfuir ils s'entêtent stupidement à rester durant tout le film dans la zone d'action du tueur. La victime amnésique préférentielle de notre tueur interprétée sans grande saveurs ni conviction par Bobbi Sue Luther est particulièrement boulet dans ses actions et es choix. Laid to rest manque aussi d'une véritable construction narrative et surtout d'une progression dramatique capable de maintenir l'intérêt des spectateurs. Tout semble au bout du compte assez artificiel comme la révélation du passé de l'héroïne du film qui par exemple n'apporte strictement rien au contenu si ce n'est un petit moment flirtant avec le ridicule complet. Robert Hall se révèle à travers ce premier être un assez piètre réalisateur incapable d'instaurer une ambiance anxiogène et ne parvenant jamais à rendre justice à la figure pourtant charismatique de son tueur.
C'est donc l'ennuie qui finit par s'installer doucement d'autant plus que le casting n'est pas franchement d'une qualité exceptionnelle et qu'en dehors des meurtres le film est souvent bien inutilement bavard. Laid to rest demeure un tout petit slasher suffisamment gore pour rester sympathique, un film comme tant d'autres qui se regarde vite et s'oublie tout aussi rapidement.
______________________________________________________________________________ Ma note 03/10 _____________
Voilà une nouvelle semaine se termine, une autre va recommencer. To be continued ....
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