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    A l'affiche cette semaine 

    Saison 2010 Episode 03Saison 2010 Episode 03Saison 2010 Episode 03

    Saison 2010 Episode 03

     

     

     

     

     

     

     

     

    _______ Ricky de François Ozon - 2009 ________________________________________________________________

    Saison 2010 Episode 03  Ricky est un film qui avait réussit à attiser ma curiosité du fait de son sujet pour le moins original et de par la personnalité de son réalisateur, François Ozon, dont je ne suis pas forcément fan mais qui a le mérite de posséder un véritable univers. Ricky raconte donc l'histoire d'une jeune femme ouvrière élevant seule sa fille de sept ans et qui après avoir rencontré un homme va assez vite se retrouver enceinte d'un petit garçon pour le moins différent puisque très vite des ailes vont lui pousser dans le dos.

    Ricky est une œuvre déconcertante dont le parti pris semble être de traiter un sujet extraordinaire de la manière la plus banal et quotidienne qui soit, du coup j'ai personnellement un peu de mal à accrocher à cette histoire de bébé volant raconté avec un refus assez systématique de la moindre envolée poétique. On sent bien que François Ozon souhaite aborder avec son film des tonnes de questions à travers des enjeux sociaux et psychologiques comme la précarité des femmes seules, la difficulté à refaire sa vie, la différence, la place du second enfant, l'exclusion de l'homme dans la maternité, le deuil d'un enfant..... Mais à force de survoler 50 sujets on se dit que François Ozon aurait peut être du se focaliser sur deux ou trois enjeux pour les exploiter totalement. Bizarrement plus Ricky souhaite s'enraciner dans la réalité et le quotidien et plus il se décrédibilise du fait de son sujet fantastique, je n'arrive pas à adhérer à certains aspects du film comme l'indifférence de cette mère qui ne semble pas plus surprise de voir des ailes qui poussent dans le dos de son bébé que de rougeurs sur les fesses. Du coup on voit cette mère de famille aller tranquillement mesurer les ailes des volailles mortes dans une boucherie pour tenter d'évaluer l'évolution des ailes de poulet de son bébé. Lorsque le couple exhibe leur fils à des journalistes en le tenant par le pied avec une ficelle comme un vulgaire ballon avant de le laisser s'envoler on se demande franchement « mais c'est quoi ce truc ?? ».Alors on pourra toujours trouver des explications symboliques puisque ici c'est par exemple en offrant leur fils aux regards des autres que les personnages vont le perdre mais à l'image ont a souvent la sensation que rien ne fonctionne vraiment et que c'est aux spectateurs d'inventer intellectuellement une signification à ce qu'il voit. C'est d'autant plus dommage que cette histoire est plutôt jolie et originale et que le film est porté par de très bon comédien comme Alexandra Lamy dans un rôle à contre-emploi et Sergi Lopez toujours parfait mais pour un film sur un bébé volant tout reste lamentablement au niveau des pâquerettes.  

    Ricky est tout simplement un film dans lequel je n'ai jamais réussit à rentrer et qui m'a laissé au bord de la route et même si je lui reconnaît objectivement des qualités le film me laisse plus que perplexe; c'est peut être trop intelligent pour moi ?

    ____________________________________________________________________________________ Ma note 04/10 _______

     

    ________ Safari de Olivier Baroux - 2009 ______________________________________________________________


    Saison 2010 Episode 03   J'aime beaucoup Kad et Olivier et je considère que Qui a tué Pamela Rose? reste l'une des meilleures comédie française de ses dix dernières années. Mais voilà c'était il y a sept ans, la magie et l'alchimie de ce premier film semble avoir beaucoup de mal à revenir et depuis les différents films réunissant le duo à un même générique ont bien du mal à me convaincre et ce n'est malheureusement pas Safari qui va inverser la tendance.

    Safari est le second film d'Olivier Baroux après la très moyenne comédie romantique Ce soir je dors chez toi, cette fois ci le réalisateur se lance dans la comédie d'aventures et offre à son complice de toujours le rôle principal sans doute autant par amitié que par opportunisme vu le succès monstrueux de Bienvenue chez les ch'tis. Safari raconte donc l'histoire de Richard Dacier un guide touristique complètement nase avec une phobie des animaux contraint de conduire un groupe de touristes à travers la brousse tout en convoyant une mystérieuse mallette à la suite d'une dette de poker. Le constat est finalement bien amère puisque rien ne fonctionne vraiment dans le film que ce soit l'aspect aventures qui se résume au dépaysement du décor, l'utilisation de quelques animaux et deux scènes d'action assez vite expédiées et surtout l'humour qui ne fera que trop occasionnellement sourire. Les personnages sont plutôt prévisibles et les situations comme les dialogues manque souvent de fraîcheur, de justesse et de spontanéité ce qui donne la sensation d'un film paradoxalement trop écrit et toujours à la recherche de l'effet, des effets qui sont tellement prévisible que souvent ils tombent à plat. Il manque un petit truc comme une pincée de folie pour que le film fonctionne un peu plus et il serait peut être temps pour Olivier Baroux d'envisager pour ses prochains films une collaboration avec Kad Merad avant tout au niveau de l'écriture du scénario.

    Safari ressemble franchement à un film de potes s'offrant des vacances en Afrique, le casting est plutôt bien équilibré mais sans surprises et on retrouve Lionel Abelanski, Frédérique Bell, Valérie Benguigui ou Omar Sy dans des personnages taillés sur mesure, on pourra être un peu plus sceptique sur la participation de Yannick Noah qui en fait carrément des caisses. Safari est donc une déception de plus dans le paysage de la comédie made in France et encore que je n'en attendais pas grand chose.

    ___________________________________________________________________________________ Ma note 03/10 ________

     

    _________ Strass de Vincent Lannoo - 2002 ___________________________________________________________


     Saison 2010 Episode 03  Strass
    est un documenteur qui prend pour cadre un conservatoire de théâtre en Belgique dans lequel enseigne un professeur aux méthodes pour le moins originales. Pierre Radowsky est un enseignant totalement imbu de sa personne et prétentieux, une grande gueule qui passent bien plus de temps à hurler et insulter avec violence ses élèves qu'a leur prodiguer des conseils techniques sur leur futur métier d'acteur.

    Strass de par sa forme de document ne possède presque aucune structure narrative et se contente donc d'aligner des séquences parfois jubilatoires au fil du temps qui passe. Le film est avant tout porté par une troupe d'acteurs et d'actrices absolument géniaux de naturel ce qui est presque logique pour un film parlant du métier de comédien qui plus est à travers la forme d'un documentaire. Pierre Lekeux incarne avec beaucoup de jubilation ce personnage détestable de professeur grotesque d'intellectualisme et d'arrogance totalement bouffi d'une prétention qui le fait exploser dans des colères noires à la moindre occasion. Strass est une comédie noire et profondément cynique montrant un visage pour le moins lamentable des cours de théâtre. Insultes, humiliations, mise en situation ridicules, culte de la réussite Strass passe à la moulinette la bêtise crasse d'une forme pédante d'enseignement basé sur des rapports de force entre la suffisance d'un enseignant et l'envie d'apprendre de ses étudiants. Strass provoque alors souvent des rires francs mais crispés comme lorsque l'école organise un casting féminin en cours d'année juste pour que Pierre puisse avoir dans sa classe une jeune fille potentiellement baisable, les deux autres apprentis actrices présentes dans son cours n'étant pas libre puisque enceinte pour l'une et lesbienne pour l'autre. Cette séquence de casting fera d'ailleurs grincer quelques dents devant l'humiliation de jeunes actrices tentant par exemple de lire avec émotion un texte devant quatre jurés totalement mort de rire. La première confrontation direct entre l'actrice finalement élue et son nouveau mentor tournera alors à une seule ambition pour le professeur à savoir déshabiller son actrice pour satisfaire sa vision magnifique de metteur en scène.

    Le film de Vincent Lannoo est une vraie bonne surprise, une satire féroce sur la prétention insupportables des petits théâtreux qui se prennent pour des stars irrésistibles au point de mépriser les autres.

    ___________________________________________________________________________________ Ma note 07/10 ________

     

    ________ Les rues de feu ( Streets of fire) de Walter Hill - 1984 _____________________________________
     

    Saison 2010 Episode 03   Petit retour vers les années 80 avec ce polar rock&roll signé par Walter Hill et qui prend pour cadre une ambiance très sixties. Les rues de feu raconte l'histoire d'une chanteuse qui se fait enlever par les « bombers » un gang motorisé de vilains blousons noirs, aussitôt ou presque l'ex petit ami de la chanteuse,son manager et une ancienne soldat bagarreuse se mettent en route vers le repère du gang afin de la retrouver et la délivrer.

    Les rues de feu est un spectacle sans prétention et agréable sur une trame bien calibré et classique jouant sur le registre on t'enlève, alors je viens te rechercher et le méchant revient donc finalement pour se venger de cet affront. On sent bien que Walter Hill a eu vingt ans durant les années soixante et qu'il prend un réel plaisir avec ce film à retrouver une ambiance particulière à travers cette histoire de blousons noirs, de héros taciturne, de princesse en danger et de rock&roll. C'est le très jeune Willem Dafoe qui incarne ici Raven, un chef de gang de bikers toujours habillé de cuir y compris torse nu avec une jolie salopette très SM gay. Le héros bien taciturne est lui interprété par le monolithique Michael Paré un peu disparu de la circulation depuis et l'on retrouve avec plaisir Rick Moranis, Diane Lane et un Bill Paxton débutant pour compléter le casting.

    Les rues de feu est un film parfaitement rythmé à la cadence de la musique de Ry Cooder et même si c'est un petit peu uniquement castagne, bière et rock&roll pendant 90 minutes c'est finalement un programme pas des plus dégueulasse. On pourra juste regretter une bande son qui flirte parfois plus avec la soupe musicale des années 80 qu'avec le rock des sixties mais dans l'ensemble Les rues de feu est un bon petit film d'action très agréable à regarder.

    ___________________________________________________________________________________ Ma note 07/10 ________

     

    Voilà une semaine se termine, une autre va commencer .... To be continued !

     

     


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    A l'affiche cette semaine :

    Saison 2010 Episode 02

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    _______ Stag night de Peter A Dowling - 2009 _________________________________________________________

    Saison 2010 Episode 02  Une poignée de jeunes gens qui sont en train de fêter l'enterrement de vie de garçon de l'un d'entre eux se retrouvent coincés dans le métro de New York en plein milieu de la nuit alors qu'ils faisaient route vers un boîte de striptease. Ils vont alors assister en témoin impuissant au meurtre d'un agent de sécurité, puis après s'être fait repérés ils vont se retrouver implacablement traquer par les agresseurs de ce dernier.

    Stag night  est donc un survival prenant pour cadre urbain le métro d'une grande métropole, ce qui aurait put être un concept original à condition toutefois de ne pas arriver 4 ans après Creep le très bon film de Christopher Smith qui exploitait déjà cette idée. C'est d'autant plus dommage que ce cadre urbain, cette idée d'une terreur prenant place sous nos pieds reste la seule orientation un petit peu originale d'un film sans la moindre surprise. Sans être mauvais ou déshonorant le film de Peter A Dowling souffre surtout de ne jamais parvenir à proposer un peu plus qu'un simple produit calibré et efficace mais sans la moindre nouveauté jusque dans sa mise en images à base de shakycam post 28 jours plus tard. Le comportements des personnages n'échappent pas aux grandes figures du genre entre esprit de sacrifice et instinct de préservation jusqu'à finir sur la résurrection de pulsions bestiales lors de l'affrontement final. Les agresseurs ressemblent eux à une tribu de barbares au look entre hommes de Cro-Magon, rastas hirsutes et hard-rockers de films post-apocalyptique sur le retour.

    Peter A Dowling livre un film correct qui se suit avec plaisir, qui exploite plutôt bien le décor labyrinthique des tunnels sous terrain et qui se permet deux ou trois séquences gore assez jouissive dont un tête explosée entre deux rails. Stag night n'est donc finalement rien de plus qu'une bonne série B qui a le mérite de ne pas se vautrer dans le ridicule et la médiocrité crasse de beaucoup de films qui sortent dans la jungle informe des DTV, ce qui n'est déjà pas si mal.

    __________________________________________________________________________________ Ma note 05/10 ________

     

    _______ HeartStopper l'arrache coeur de Bob Keen - 2006 _______________________________________

    Saison 2010 Episode 02  Puisque je parle un peu plus haut de la médiocrité la plus crasse de quelques DTV bien foireux qui arrivent jusque chez nous pour de bien obscures raisons il fallait bien un exemple pour illustrer à merveille cette triste affirmation. Heart stopper, l'arrache cœur de Bob Keen fera à ce titre parfaitement l'affaire. Le film raconte l'histoire d'un tueur increvable qui après avoir été exécuté sur la chaise électrique va semer la panique dans un hôpital en cours de fermeture.

    Alors il est strictement inutile de chercher un semblant de cohérence et de vraisemblance dans un récit qui multiplie les raccourcis et les situations les plus absurdes. Le tueur qui vient d'être passé à la chaise électrique se fait autopsier dans le noir d'un hôpital psychiatrique tellement en cours de fermeture qu'il semble abandonné, et ce même hôpital continue de recevoir des patients pour des troubles aussi psychiatriques qu'un accident de voiture, une tentative de suicide ou un jeune homme qui vient de se faire planter un coup de couteau dans le bide. Enfin, ça tombe bien qu'on trouve un petit peu de monde dans ce foutu hôpital puisque le tueur pourtant increvable cherche un nouveau corps pour y transmettre son âme, mais attention on nous précise bien qu'il n'existe qu'un seul réceptacle sur des millions pouvant accueillir l'âme maléfique du tueur.Et comme le scénario est super bien foutu on tombe pile poil dans l'hosto sur une jeune fille compatible avec le karma maléfique du tueur. La jeune fille traquée va alors demander de l'aide à son jeune voisin de chambre lequel va finalement accepter contre un code secret pour qu'il puisse foutre à poil l'héroïne de son jeu vidéo. Après on est dans un schéma classique; le tueur tue tout les figurants et les rôles secondaires dont un Robert Englund visiblement perdu dans cette monstrueuse galère tout en étant fièrement crédité sur la jaquette comme si il était le rôle principale du film. Le tueur qui ne possède pas l'once d'un début de charisme tente bien de faire peur avec sa voix grave et ses yeux qui parfois deviennent jaunes mais dans l'ensemble il ferait bien plus pitié qu'autre chose, on nous dit pourtant au détour d'un dialogue qu'il a déjà tuer un quadrillion de personnes soit environ mille millions de gens .

    Pour justifier un poil son statut de film d'horreur Heart Stopper nous balance deux trois scènes gore pour faire tendance dont des séquences d'arrachage de cœur ultra répétitive et totalement cheap qui se résument toujours à la même chose; en gros on voit le tueur donner un violent coup de poing dans le bide de sa victime, on entend un bruit dégueulasse et le type exhibe ensuite un cœur en plastique recouvert de sang lequel doit très certainement servir plusieurs fois dans le film. Heart Stopper, l'arrache cœur est juste totalement indéfendable, le film est presque aussi laid qu'il est con, les dialogues et les situations sont toute plus ridicules les unes que les autres, la mise en scène est molle et sans tempo, l'ambiance est nase et l'on s'emmerde à un tel point qu'il faut un bel esprit de sacrifice pour arriver au bout des très très longues 90 minutes du film. Et pire que tout le film n'est même pas assez mauvais pour devenir amusant à part peut être la dernière scène durant laquelle l'héroïne lève les bras au ciel en faisant Nonnnnnnnnnnnnnnn !.

    __________________________________________________________________________________ Ma note 0,5/10 ________

     

    _________ Free Jimmy (Slipp Jimmy Fri) de Christopher Nielsen - 2006 ____________________________

    Saison 2010 Episode 02   Le Jimmy en question est un brave éléphant qui bosse dans un cirque russe totalement miteux dont les principaux artistes sont le plus souvent passablement bourrés à la vodka. Notre pauvre éléphant est totalement shooté et dépendant aux cachets et substances illicites qu'on lui donne machinalement, soit pour le calmer ou le booster pour un nouveau tour de piste. En plus de tout ceci Jimmy se retrouve avec plusieurs kilos de drogue planqué dans le cul de quoi attisé la convoitise de tout une armada de personnages aussi barrés que totalement hilarants. Lorsque Jimmy se barre finalement du cirque pour rejoindre la nature il se retrouve poursuivit et traqué par quatre petits truands paumés, des chasseurs en manque de gros gibier, des maffieux lapons à moto et des activistes de la défense animale.

    Avec un tel sujet et une telle galerie de personnages il est clair que Free Jimmy est un film d'animation pour adultes d'autant plus que le film manie un humour bien rentre dedans à la South park avec allusion sexuelle plus qu'explicite, dialogues orduriers, scènes gores et méchanceté des situations. Free Jimmy est un film d'animation en CGI écrit et réalisé par le Norvégien Christopher Nielsen et l'on retrouve pour la version anglaise du film l'excellent Simon Pegg qui en signe l'adaptation tout en s'offrant au passage une des voix du film; un casting de voix complété entre autre par Woody Harrelson et Kyle McLachlan. Free Jimmy est un très bon film d'animation qui réussit à être à la fois drôle, irrévérencieux et parfois même touchant. C'est un véritable plaisir de voir une telle galerie d'anti-héros entre des clowns pas drôle, un monsieur loyal bourré, un équilibriste plus cascadeurs que performant, des petits truands miteux qui s'engueulent tout le temps, des chasseurs idiots et alcooliques, des militants hystériques qui s'indignent pour un rien et des défenseurs de la cause animale qui ne cessent de butter des animaux sans le faire exprès. Finalement dans tout ce fracas de petits comportements égoïstes et crasses seuls les deux animaux du film se comporteront presque comme des humains, Jimmy se liant d'amitié avec un Renne qui va tenter de lui redonner le goût de la nature et de la vie. Si Christopher Nielsen traite de cette relation amicale et presque amoureuse entre les deux animaux avec un certain second degré il n'empêche que ce sont dans ces instants que le film prend une dimension à la fois poétique et assez émouvante. Alors que les humains ne cessent de se battre violemment pour leur propres intérêts les deux animaux vont faire preuve d'entraide, de compassion et de solidarité.

    Free Jimmy est donc une très bonne surprise, un film d'animation originale avec une vraie patte graphique, des situations, des dialogues et des personnages très drôle et finalement attachants à force de médiocrité, quand à Jimmy l'éléphant impossible d'oublier ses grands yeux tristes et rouges.

    _________________________________________________________________________________ Ma note 06,5/10 ________

     

    _________ L'an 1 des débus difficiles (Year one) de Harold Ramis - 2009 ________________________

    Saison 2010 Episode 02  J'ai toujours pensé qu'il n'existait pas grand chose de plus triste qu'une comédie pas drôle et c'est d'autant plus triste dans le cas de L'an 1 car le film est bourré de gens de talents et tout à fait respectables. C'est bien simple au bout d'un moment en regardant le film j'avais l'impression d'être devant un pote bourré qui tentait désespérément d'être drôle alors qu'il était juste en train de pitoyablement saoulé toute l'assistance. C'est exactement cela L'an 1, des types qu'on aime bien et qui deviennent pitoyables à force de tenter d'être amusant alors qu'ils ne le sont pas.

    Du coup le film de Harold Ramis en deviendrait presque embarrassant à regarder tant il tourne parfois au pathétique en flirtant souvent sur le terrain glissant des parodies à la Big movie avec ses gags foireux à base de pipi, caca, prouts et de vomissements. Le film aligne les gags super lourds, les dialogues sans relief et les situations grotesques comme un eunuque qui jette sa couille, une femme qui simule une fellation à une banane ou un gros poilu qui se fait masser le bide avec de l'huile. Du coup difficile de savoir si il faut sourire ou pleurer devant le générique du film qui comporte Judd Apatow, Harold Ramis, Michael Cerra, Oliver Platt, Christopher Mintz-Plasse, Vinnie Jones et l'excellent Paul Rudd. Il ne reste guère que l'abattage, le charisme comique et la folie de Jack Black pour réussir à arracher deux trois sourires bien timides mais c'est bien peu par rapport au naufrage complet que représente le film.

    ___________________________________________________________________________________ Ma note 01/10 ________

     

    _______ Girls wanted (Murder set pieces) de Nick Palumbo - 2004 ___________________________________

    Saison 2010 Episode 02   C'est sous ce titre faussement original que débarque donc chez nous le sulfureux Murder set pieces de Nick Palumbo, un film objet de toute les rumeurs, sans doute bien plus publicitaires que totalement véridique. Muder set pieces aurait effectivement tellement effrayé les laboratoires chargés du développement de la pellicule que certains aurait même penser avoir affaire à du snuff movie. Du coup le film se retrouve banni de certains pays qui refusent catégoriquement de le distribuer. Muder set pieces ne fait finalement que récolter ce qu'il tente de semer maladroitement derrière lui à savoir scandale et pur provocation.

    Le film raconte l'histoire d'un tueur en série d'origine allemande, petit fils de nazi qui attire vers lui des femmes pour dans un premier temps les photographier avant de les tuer après avoir le plus souvent coucher avec elles. Inutile d'aller chercher plus loin le film ne raconte strictement rien d'autre et durant 9O minutes on ne fait que suivre ce tueur en série sans aucun suspens, aucune implication dramatique, aucune volonté particulière du réalisateur de véritablement raconter une histoire. Une sorte de chronique froide et quotidienne qui tourne un peu en boucle sur le registre je rencontre des filles, je fais des séances photos érotiques, je butte les filles sauvagement puis je fais un tour en voiture. Le personnage du tueur est loin d'être vraiment charismatique, fascinant, crédible ou même un peu effrayant et c'est peu dire que l'acteur en fait des caisses dans le registre grimaçant et roulement des yeux. Le film joue ouvertement la carte du trash (et encore la version sortant ici est amputée de plus de 25 minutes qui se retrouvent en bonus comme scènes coupées sur le DVD) et de toute évidence Nick Palumbo flirte vers l'esthétique et l'esprit des films les plus radicaux et crapoteux des seventies et eighties y compris vers des films les plus extrême comme Scrapbook.

    Une volonté de choquer qui pousse souvent Palumbo a quelques excès plus que discutables entre meurtres d'enfants (Scène coupée au montage), utilisation assez gratuites d'images des attentats du onze septembre et jeux douteux sur l'imagerie nazi qu'il manie parfois avec une provocation plus que douteuse. Murder set pieces voudrait tellement être choc et radicale qu'il en oublie d'être avant tout un bon film ce qui est pourtant la première étape pour rendre un univers fascinant et totalement viscérale. On sent bien que Nick Palumbo voudrait bien faire son Maniac, son Henry portrait of a serial killer, son Last house on the left, son Massacre à la  tronçonneuse mais comme il lui manque avant tout l'efficacité du cinéaste il ne reste un peu que la provoc sur l'écran. Même si il est agréable de retrouver un peu l'ambiance radicale des films de la grande époque du cinéma d'horreur, même si la musique aux accents entre Carpenter et les Goblins est plutôt référentielle et efficace, même si l'on retrouve Tony Todd et Gunnar Hansen avec plaisir au générique, même si les intentions sont sans doute là il n'empêche que Murder set pieces est bien loin de ses illustres modèles.

    ___________________________________________________________________________________ Ma note 02/10 ________
     

    Voilà une semaine se termine, une autre va commencer avec des morceaux de La horde et Lovely bones dedans..... To be continued

     

     


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  •  On a pas toujours le temps, l'envie ou simplement la matière à faire une longue critique très argumentée des films que l'on voit. Du coup cette petite rubrique qui est la petite sœur de la semaine en vrac de DVDrama, passera en revue pour un très rapide regard critique les différents films vus durant la semaine écoulé. Une sorte de bilan hebdomadaire rapide justifiant ce titre magnifiquement pensé et réfléchit de de semaine express.

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    A l'affiche cette semaine :

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     ________ Le petit Nicolas de Laurent Tirard  - 2010 __________________________________________________

    Saison 2010 Episode 01  S'il fallait résumé le film sur un seul adjectif je choisirais celui de sympathique, même si pour certain il possède une dimension assez péjorative. L'adaptation de la bande dessiné de Sempé et Goscinny est plutôt une jolie réussite qui se place dans la catégorie des bons divertissement familiaux avec aussi tout ce que cela sous entend aussi de conformisme.

    Le film de Laurent Tirard nous replonge avec délice vers l'enfance avec juste ce qu'il faut de caricature et de justesse pour titiller la fibre nostalgique, les gamins sont des archétypes des grands caractères avec le gros dur, le premier de la classe, le gros goinfre, le petit malin, le fils à papa, le cancre et tout fonctionne à merveille comme le couple que forme Valérie Lemercier et Kad Merad. Il faut aussi saluer un très joli casting avec de nombreux seconds rôles bien choisit comme Anemone en institutrice pète sec, Serge Riaboukine en garagiste, l'excellent François Damiens en voisin et Gerard Jugnot pour une courte apparition assez amusante. Ce serait mentir de dire que le film est hilarant et qu'on passe son temps à se taper sur les cuisses mais pour peu qu'on se laisse porter par cet univers on passe 90 minutes avec la banane aux lèvres.

    __________________________________________________________________________________ Ma note 07/10 _________

     

    _______ On n'est pas des marques de vélo  de Jean-Pierre Thorn- 2003 ___________________________

    Saison 2010 Episode 01   Pas facile de juger un film documentaire engagé avec sept ans de retard surtout lorsqu'il traite avec militantisme d'une loi aujourd'hui officiellement abrogée à savoir la double peine. Le film raconte l'histoire de Bouda un jeune danseur Hip Hop condamné par cette hérésie administrative à l'expulsion vers un pays qu'il avait quitté à l'age de 4 mois après avoir déjà purgé sa peine de prison en France. Si le film reste toujours aussi intéressant aujourd'hui c'est surtout pour le regard chaleureux qu'il porte sur le début du phénomène Hip Hop et du rap en France au début des années 80. Une image saisissante de vitalité d'une jeunesse qui voulait tout bousculer simplement par son art. L'occasion de remettre en lumière des acteurs pas fatalement très connus et évidents dans la naissance du Hip Hop en France comme TF1 qui offrait à Sidney une émission entièrement dédié à la culture urbaine des cités et Paco Rabanne qui prêtait ses locaux à l'expression de jeunes danseurs et artistes. On retrouve aussi Kool Shen évoquant avec nostalgie les prémices d'un mouvement culturel pas encore gangréné par des enjeux financiers. Le film est aussi particulièrement émouvant lorsqu'il donne la parole au père et à la sœur de Bouda effondrés d'un système judiciaire à deux vitesse. Dommage que le film soit plombé par des longues séquences de danse Hip Hop avec des chorégraphies assez lourdes genre espace culturel de danse contemporaine.

    __________________________________________________________________________________ Ma note 06/10 _________

     

    _______ Le coach  de Olivier Doran - 2008 _____________________________________________________________

    Saison 2010 Episode 01  Encore une comédie française sympathique et plutôt réussis ce qui d'une façon moins positive pourrait s'écrire, encore une comédie sans surprises mais qui passe le temps. Le duo entre Jean-Paul Rouve et Richard Berry fonctionne à merveille sur une dynamique à la Weber entre un lunaire maladroit et un pragmatique plus froid. Le film s'articule sur un script sans surprise qu'on aurait aimé plus méchant vis à vis de son regard sur les rapports de force dans une entreprise mais l'abattage des acteurs et la mécanique bien huilée des dialogues font passer sans problème les petites imperfections du récit. Seul l'aspect romantique du film est plus discutable et un poil foireux mais c'est presque devenu habituel dans les comédies françaises. Le coach  est loin d'être un grand film mais une petite comèdie française devant laquelle on se souffle pas en regardant l'heure c'est déjà pas si mal .

    __________________________________________________________________________________ Ma note 06/10 _________

     

    _______ The devil's chair de Adam Mason - 2008 _____________________________________________________

    Saison 2010 Episode 01   The devil's chair  est un film bien étrange et difficile à critiquer tant il ne tient qu'à ses dix dernières petites minutes dont la force est paradoxalement conditionné par la connerie assez abyssale des 80 longues minutes qui les précède. Cette histoire de chaise maudite dans un asile de fous désaffecté est juste monstrueusement mauvaise que ce soit dans le fond que dans la forme. Adam Mason utilise des trucs branchouilles de mise en scène comme des tonnes images fixes comme si soudain le film se mettait sur pause, des effets de montage et une voix off omniprésente racontant constamment les pensées finaudes du personnage principale qui lorsque qu'une femme lui demande si ça va pense illico « ça irait mieux si je voyais tes nichons ». Les dialogues sont d'ailleurs d'une vulgarité assez crasse pour faire mauvais genre, les situations souvent grotesque et les acteurs mauvais comme des cochons. Cerise sur le gâteau le personnage interpelle parfois directement le spectateur à la limite de l'insulte et démonte de l'intérieur le film en le traitant de navet, c'est assez étonnant d'entendre d'un seul coup le personnage dire aux spectateurs un truc du genre « Mais vous en avez pas marre de regarder cette merde qui ressemble à rien, le script est mauvais , les acteurs sont nases, de toute façon vous voulez juste voir du sang , vous êtes des tarés (??) ».

    Difficile de croire à une histoire déjà passablement nase lorsqu'en plus on ne fait strictement rien pour nous faire croire à l'univers mis en place.... Il reste la pirouette final, le pseudo twist qui donne enfin une certaine cohérence à l'ensemble, d'un coup la violence devient plus cru, plus sèche ,les acteurs semblent enfin crédible avec une mention spécial à Andrew Howard assez impressionnant dans le registre de la folie furieuse. C'est comme si Adam Mason avait voulu faire son  Funny game  et contraster la violence pseudo réaliste avec celle plus fantasmée et artificielle des films d'horreur mais mon dieu que la démonstration est lourde !! Après il faut être honnête les dix minutes plutôt réussis du film ne justifie pas vraiment de se farcir 80 minutes aussi lamentable même si l'aspect volontairement mauvais trouve une très légère justification dans le final du film. Et puis j'ai toujours eu un peu de mal avec les films méprisant le genre qu'ils investissent.

     ________________________________________________________________________________  Ma note 02/10 __________

     

    _______ Une minute de silence  de Florent-Emilio Siri - 1998 ________________________________________

    Saison 2010 Episode 01  Une minute de silence  est le tout premier long métrage de l'excellent réalisateur de Nid de guêpes  et  Otage.  Dans ce film il traite à la manière d'une chronique douce amère des conflits sociaux dans une région minière de Lorraine à travers l'amitié de deux ouvriers Marrek et Mimmo. Le film est une grosse déception du fait qu'il s'appuie pour beaucoup sur la relation amicale entre les deux hommes qui n'arrive jamais à être totalement crédible à l'écran. Trop écrite, trop caricaturale, trop appuyée et parfois jouée sans aucune nuance cette histoire a bien du mal à prendre une véritable dimension tant l'ensemble du film manque de spontanéité et de naturel. Benoit Magimel est pourtant plutôt bon, en tout cas bien meilleur que Bruno Putzulu qui traverse un peu tout le film comme un fantôme. Faute de moyen la grande grève et l'affrontement avec les forces de l'ordre manque franchement de souffle et d'une dimension vraiment spectaculaire. Une minute de silence  est donc un film dont les belles intentions ne trouvent pas vraiment d'écho à l'écran à cause d'une trop flagrante approche artificielle des sentiments comme des événements.

    __________________________________________________________________________________ Ma note 04/10 _________

    Voilà pour reprendre la formule : une semaine se termine une autre va commencer To be continued...

     


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