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     Une semaine express en mode faignasse avec le recyclage de 4 critiques extraites de la dépouille encore fumante des blogs de DVDrama. Du neuf reviendra bientôt....

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    A l'affiche cette semaine :

    Saison 2010 Episode 22Saison 2010 Episode 22Saison 2010 Episode 22Saison 2010 Episode 22

     

     

     

     

     

     

     

     

    _________ Dance of the dead de Gregg Bishop - 2008 ________________________________________________

    Saison 2010 Episode 22   J'ai toujours eu un faible pour les morts vivants et je m'efforce de regarder le plus possible de films de zombies comme ce Dance of the dead, le tout aussi anecdotique que sympathique film de Gregg Bishop. Dance of the dead raconte l'histoire classique de quelques adolescents aux prises avec des zombies le soir du traditionnel grand bal de promo.

    L'idée initiale de venir confronter les univers de la comédie pour ados et l'horreur des films de zombies était plutôt bonne et Dance of the dead avait d'emblée le potentiel d'une bonne série B sans prétention à regarder entre potes. Pourtant le film de Gregg Bishop est au final plutôt décevant dans la mesure ou jamais il ne semble pouvoir s'affranchir du carcan d'un film bien trop conventionnel. Les personnages sont finalement assez peu attachants car ils ne dépassent jamais vraiment les archétypes des teen movies classiques avec les geeks à lunettes, la gentille pom-pom girl, la première de la classe, le rebel marginal, le prof de sport qui se la joue G.I et le type bien cool et rigolo ; on pourra juste noter avec plaisir que Gregg Bishop préfère visiblement de loin les loosers aux vainqueurs puisqu'il fera des quelques exclus du fameux bal de fin d'année les véritables héros de son film.

    Du coté de l'horreur c'est relativement le même constat, Dance of the dead est un film plutôt soigné dans ses effets spéciaux et ses maquillages mais qui manque une fois encore d'un soupçon de folie. Les nombreux effets gores sont parfois desservis par une mise en scène et un découpage qui se précipite au lieu de prendre le temps de laisser vivre l'action et l'impact de l'effet. Le film de Gregg Bishop comporte toutefois de bonnes idées comme de ne pas choisir entre les zombies lents et es zombies rapides et de mettre ainsi à l'écran des morts vivants ultra speed qui s'éjectent de leurs tombes comme des boulets de canons et d'autres adoptant la démarche mythique et nonchalante des films de Romero. Autre idée amusante avec le fait que les zombies soient totalement hypnotiser par la musique et que dès les premières notes ils se mettent alors sur pause et oublient totalement leur folie carnassière, l'idée est certes un peu gadget mais elle permet à Gregg Bishop d'emballer la plus belle scène du film lorsque les deux jeunes héros couverts de sang danse un slow au milieu d'une véritable horde de zombies totalement amorphes. C'est vraiment dommage que jamais le film ne réussissent à vraiment décoller de son statut de bonne série B du samedi soir. On a parfois la sensation que le film va prendre une autre dimension mais irrémédiablement l'ensemble retombe un peu comme un vieux soufflé, par exemple le moment charnière du film lorsque la petite bande de jeunes décident d'aller casser du mort vivant pour sauver le bal de fin d'année en s'armant de divers outils aurait pu faire basculer le film dans un gros délire à la Braindead (L' Himalaya du film gore), on voit alors les jeunes débarquer au ralenti comme une armée prête à en découdre et finalement il ne se passera strictement rien. Et le mot qui me revient le plus souvent à l'esprit lorsque je repense au film c'est la frustration d'un film trop timoré, trop sage pour transcender le simple statut de petit film sympathique.

    Dance of the dead reste un bon petit film extrêmement agréable à regarder mais qui risque d'avoir bien du mal à rester graver dans les mémoires comme les deux mètres étalon de la comédie zombiesque que sont Shaun of the dead et Braindead.

    ________________________________________________________________________________ Ma note 06,5/10 _________

     

    _________ Borderland de Zev Berman - 2007 __________________________________________________________

     Saison 2010 Episode 22   Borderland de Zev Berman est un petit film avec un sujet tellement barré et improbable qu'il ne pouvait être inspiré que de faits totalement réels. Borderland raconte donc l'histoire d'une bande de trafiquants de cocaïne mexicains qui enlève des étudiants afin de les torturer et les sacrifier à un démon qui en échange leur permettra de devenir complètement invisible aux yeux de la police..

    Le film débute donc sur une trame très Hostelienne avec ses trois étudiants ricains qui vont faire un petit tour du cotè de la frontière mexicaine afin de s'éclater et accessoirement d'aller voir les putes locales. Les trois jeunes gens vont vite se retrouver au cœur des délires rituels de cette secte de narcotrafiquants lorsque l'un d'entre eux va être enlevé afin de servir les plans d'invisibilité de la bande. Avec l'aide d'un vieux flic qui cherche à venger la mort de son ancien partenaire victime de cette même bande de dégénérés les jeunes gens vont alors tenter de sauver leur ami avant que celui ci ne soit sacrifié . Borderland avait sur le papier de solides arguments à faire valoir grâce notamment à cette intrigue permettant au film de flirter avec différents genres cinématographiques comme le thriller, le drame, le film policier, le film d'horreur et même le western..... Et c'est paradoxalement dans cette profusion de genres que Borderland finit un peu par se perdre à force de ne jamais totalement exploiter les différents aspects de son récit. L'horreur ne possède pas vraiment d'impact sur le spectateur blasé par les profusions de tortures de films tels que Saw et Hostel, l'aspect thriller n'est pas vraiment prenant, les personnages ne sont pas assez fort pour que le drame prenne et l'aspect fantastique des rites de magie noir fantastique ressemble au bout du compte à un vague prétexte non exploité.

    Les deux scènes finales sont assez symptomatiques du problème de ce Borderland pourtant bourré de bonnes intentions mais dont le résultat à l'écran reste relativement plat. L'assaut de la ferme abritant la secte par le vieux flic revanchard et les jeunes pouvait par exemple donner lieu à un gros morceau de bravoure entre western et polar hard boiled et finalement ce sera une scène assez plate sans aucune saveurs particulières. Borderland sous exploite trop souvent ses arguments les plus positifs comme le personnage du vieux flic déterminé ou encore cette bande de trafiquants avec des gueules improbables dont un particulièrement ressemblant à un croisement génétique entre le Michael Berryman de The hill have eyes et Woody Harrelson de Natural born killers. Quand au grand chef de bande, au gourou de la secte il est juste totalement raté avec ses airs de dandy mafioso qui fait bien plus sourire que frissonner. Borderland de Zev Berman possède fort heureusement des aspects plus positifs avec une belle photographie renvoyant à la chaleur écrasante du soleil mexicain, une scène formidable avec cette indien à cheval rattrapant au lasso les fuyards et la traque dans un hôtel d'un des jeunes par un groupe armé de machettes qui est particulièrement efficace. Il faut aussi saluer la belle performance de Sean Astin (Le gentil Hobbit joufflu de Lord of the ring) dans le rôle d'un geôlier aussi attachant que détestable. Borderland reste donc un agréable DTV qui a peu de chance de marquer les mémoires mais qui fait passer un vrai bon petit moment.

    ________________________________________________________________________________ Ma note 05/10 ___________

     

    _________ Shrooms de Paddy Breathnach - 2008 ______________________________________________________

    Saison 2010 Episode 22  On poursuit en allant faire un petit tour aux champignons de préférence hallucinogènes avec Shrooms de l'irlandais Paddy Breathnach, L'histoire de quelques jeunes gens qui s'aventurent dans une verdoyante forêt Irlandaise afin de se faire des infusions de champignons pas forcement comestible mais fortement capable de les faire planer. Une virée champêtre et campagnarde qui va vite tourner au cauchemar lorsqu'une légende urbaine basée sur un orphelinat s'invite à la partie de campagne.

    Fatalement le film joue constamment sur la frontière entre réalité et la perception altérée de ses jeunes sous l'emprise des champignons, L'idée était donc originale et même amusante mais encore une fois le film a du mal a totalement exploité son potentiel et il se perd souvent à partir dans trop de directions opposés comme la comédie débile avec une vache qui parle, le fantastique pur et dur et le survival plus basique. Mais le plus énervant dans ce récit c'est cette sensation que Shrooms finalement n'a pas grand chose à raconter et que le film multiplie les idées et les orientations (Visions hallucinées, prémonitions,personnages fantastiques,orphelinat hanté....) pour ne jamais en exploiter une seule à sa juste valeur et c'est presque fatalement que le film se termine sur un twist aussi convenu que totalement artificiel. Si l'ensemble a du mal à tenir la route il reste quelques scènes qui fonctionnent plutôt bien comme lorsque l'une des jeunes filles trouve refuge dans une cabane perdue au fond des bois et vient demander de l'aide à deux abrutis zoophiles et tarés à force d'avoir un peu trop abusé des champignons, la scène est à la fois assez drôle mais surtout délicieusement tendue. Paddy Breathnach abuse aussi trop souvent d'effets de mise en scène et de montage qui deviennent redondant et vite fatiguants mais le réalisateur possède aussi un formidable sens de l'image et il arrive le temps de quelques plans à créer de beaux moments de cinéma fantastique, C'est le cas avec l'apparition fantomatique du frère noir tel un nazgul sortant de Lord of the ring dont la silhouette étrange se découpe dans la brume et la lumière bleutée d'un sous bois ou encore cette image d'une jeune femme avançant un hache contre la poitrine dans un marais rempli de roseaux.

    Shrooms reste donc une toute petite série B parfois sympathique et parfois bien emmerdante et au final les scènes s'enchainent et le spectateur se dit que dans l'ensemble le film est comme les champignons « Ben!! y'a du bon et y'a du très mauvais. » et là c'est tout juste comestible. Le meilleur du film restant le superbe visuel de son affiche.

    __________________________________________________________________________________ Ma note 03/10 _________

     

    _________ Les dents de la nuit de Vincent Lobelle et Stephen Cafiero - 2008 _______________________

     Saison 2010 Episode 22  On termine donc avec Les dents de la nuit, la comédie horrifique de Vincent Lobelle et Stephen Cafiero car il fallait bien être deux pour accoucher d'un tel film, L'histoire ,encore que prétexte serait plus juste, raconte la nuit de trois fêtards qui se retrouvent malgré eux dans une soirée organisée par des vampires. Si certains acteurs du film peu regardant évoquent Le bal des vampires, Shaun of the dead, The Party ou encore La cité de la peur pour faire la promo du film, il faut sans doute aller chercher vers des références un poil moins prestigieuses comme Les charlots contre Dracula pour vraiment commencer à cerner le niveau du film de Lobelle et Cafiero.

    On sent chez les deux réalisateurs une volonté fort estimable d'aller vers l'humour totalement absurde , débile, décalè et parodique mais le plus souvent ils n'atteignent que l'humour gras et bien lourd. De la femme vampire se vantant d'avoir sucer plusieurs mecs dans la soirée au vampire qui pète après avoir bouffé un Chinois on nage souvent dans la finesse et la délicatesse du gag le plus subtil. Je ne vais pas non plus faire la fine bouche, je n'ai rien contre l'humour gras et même scatologique dès l'instant qu'il est drôle. Car le gros problème de Les dents de la nuit c'est que 95% de ses ressorts de comédies tombent à plat et font tout juste sourire, les idées les plus folles ne sont jamais totalement exploitées et pas mal de gags ont une odeur de déjà vu. Car finalement on ne demande pas grand chose à une comédie , juste de faire rire. Pourtant tout n'est pas totalement à jeter dans Les dents de la nuit, il reste un casting sympathique avec le toujours très bon Patrick Mille, la délicieuse Frédérique Bell et un Tcheky Karyo cabotinant en diable en vampire obsédé par sa coiffure et le plaisir de retrouver le comédien belge Jean Luc Couchard. Un autre point positif reste le beau boulot de maquillage avec des vampires particulièrement réussit plastiquement parlant et quelques soupçons d'ambiance gothique assez agréable. Et puis je garde aussi une petit tendresse pour Hélène de Fougerolles dont le personnage de Jessica plus blonde que la pire des blondes est souvent amusant à force d'être conne. je dois même à l'actrice mon plus franc sourire du film lorsqu'elle propose fièrement son godemiché en guise de pieux pour achever un vampire, c'est dire si je suis assez bon public.

    Les dents de la nuit est donc un film parfois amusant, dommage que le plus souvent la comédie balance vers un humour assez affligeant, enfin c'est toujours mieux que Lesbian vampire killer.

    __________________________________________________________________________________ Ma note 03/10 _________

     

    Voilà une semaine se termine, une autre a déjà recommencer. To be continued !

     


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