• Saison 2010 Episode 10

     

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    A l'affiche cette semaine :

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    __________ Pauly Shore est mort ( Pauly Shore is dead) de Pauly Shore - 2003 _____________________

    Saison 2010 Episode 10   Le plus gros soucis de ce Pauly Shore est mort est que le film tourne totalement autour de la personnalité, la carrière et la vie de cet acteur comique dont la notoriété n'a jamais franchement dépasser les frontières des États-Unis. Pauly Shore révélé à la fois par la scène et MTV a connu son heure de gloire durant les années 90 avant de doucement mais sûrement retrouver l'anonymat le plus complet à Hollywood. En France à part le calamiteux California man, il me semble qu'aucun film de l'acteur n'a jamais été distribué en salle pas même celui ci sorti directement en DVD. Du coup avec ce film qu'il écrit et réalise Pauly Shore parle de la célébrité, de l'oublie et de la notoriété à travers cette farce dont il est le principal interprète de sa propre vie.

    Il est donc difficile de véritablement apprécier le film tant il parle finalement d'un personnage qui nous est finalement aussi peu familier. Avec Pauly Shore est mort l'acteur et réalisateur imagine comment il aurait pu orchestrer un faux suicide afin de retrouver pour un instant la célébrité et l'affection du public. L'idée de cette comédie satirique qui fait intervenir de nombreuses guests stars dans leurs propres rôles est donc plutôt originale et amusante, d'autant plus qu'elle permet de dresser un portrait acide sur le star système qui fait et défait les notoriétés en un rien de temps et qui préfère souvent célébrer le talent de ses stars après leurs mort plutôt que de leur vivant. Si le concept est amusant et que le film se suit sans déplaisir on arrive pourtant assez vite à s'interroger sur les motivations et la pertinence de Pauly Shorre qui semble orchestrer son film comme un ultime come back désespéré. Pauly Shore est mort finit même par ressembler à un énorme trip égocentrique d'acteur s'autoproclamant comme un comique génial mais fatalement incompris qui tente d'imposer par l'image combien il mériterait mieux. Le film perd donc à mesure qu'il avance son potentiel sympathie pour finir presque par devenir irritant lorsque explose l'autosatisfaction suffisante de Pauly Shore qui va jusqu'à se comparer un instant à Jim Belushi (??). Le casting de stars devient lui aussi suspects quand on comprends que Pauly Shore utilise les guests présents comme miroir et faire valoir de sa propre personnalité allant jusqu'à faire écouter sur son répondeur le message d'un des acteurs déclarant combien il était heureux et très honoré de faire ce film, une chose est donc certaine ce n'est pas vraiment la modestie qui étouffe Pauly Shore. Les stars présentes dans le film sont d'ailleurs autant des comédiens des plus respectables tels que Sean Penn, Tom Sizemore, Vince Vaughn, Ben Stiller que des poeples sans le moindre intérêt comme Pamela Anderson, Tommy Lee, Paris et Nicky Hilton, Jerry Springer .... Pauly Shore semble assoir sa notoriété sur tout et n'importe quoi.

    Un peu à la manière de JCVD, Pauly Shore est mort ressemble à ses films énervants qui veulent absolument enfoncer dans le crâne du spectateur combien un acteur est formidable et combien il mériterait mieux de la part du public. Il faudrait juste encore une fois que la filmographie de Pauly Shore parle autant en sa faveur que cette auto-célébration au nombrilisme parfois insupportable.

    _________________________________________________________________________________ Ma note 04 /10 _________

     

    __________ L'enfer de Henri George Clouzot de Serge Bromberg et Ruxandra Medre- 2009 _______

    Saison 2010 Episode 10  Un peu à la manière de Lost in la Mancha, ce film est une sorte de making of sur un film inachevé et que nous ne verrons donc jamais tel qu'il avait été préparé initialement. Ce documentaire est donc un passionnant voyage au cœur de la création d'un film maudit dont les images sont enfin visibles à l'écran après un demi siècle d'oublie. Car plus encore que l'aspect documentaire du film c'est bel et bien les images et les expérimentation visuelles filmées par Clouzot qui donne à ce film son pouvoir de fascination.

    Nous sommes en 1964 lorsque Henri George Clouzot entame son nouveau projet intitulé L'enfer et qui traite de la jalousie maladive d'un homme vis à vis de sa femme plus jeune que lui. Clouzot qui est un cinéaste extrêmement minutieux décide que le film traitera par l'image les crises de jalousie de cet homme dont la vision du monde et des événements seront alors altérés par sa pathologie. Henri George Clouzot s'enferme alors pendant plusieurs mois avec techniciens et comédiens en aval du tournage afin de simplement expérimenter et créer de nouvelles images. Des images si forte que la Columbia engagé sur le projet offre à Clouzot un privilège des plus rare, celui d'un budget illimité. Il faut dire que ces images, qui font tout l'intérêt de ce documentaire, sont assez fascinante d'inventivité et de poésie inquiétante. Jouant sur le cadre, des effets de miroir et de kaléidoscope , sur le rythme, utilisant de formidable effets de lumières, jouant sur des incrustations d'images et des maquillages parfois outranciers Henri George Clouzot fait naître des images dont le pouvoir hypnotique n'ont pas pris une ride. On ne pourra alors que regretter que le film soit resté inachevé devant les images baroques de Romy Schneider éclairé comme dans un Mario Bava ou encore devant son visage recouvert d'huile et de paillettes avec cette lumière tournante autour d'elle faisant naître son son visage un très inquiétant jeu d'ombres et de lumières.

    Si l'aspect plus narratif du film et le coté récit de tournage bourrè d'anecdotes est un peu moins fascinant il reste lui aussi tout à fait captivant. On y découvre un Henri George Clouzot tellement précis et méticuleux, tellement en recherche constante de la perfection qu'il en deviendrait presque inquiétant au point d'épuiser la patience de ses techniciens comme de ses acteurs. Reggiani quittera d'ailleurs le film en court de tournage avec fracas totalement épuisé par les exigences de Clouzot alors que deux équipes resteront souvent plantée des journées entière à ne rien pouvoir faire. Le tournage est finalement interrompu à la suite d'un accident cardiaque de Henri George Clouzot qui laissera à jamais son film inachevé.

    Finalement en 1994 c'est Claude Chabrol qui adaptera le script de L'enfer au cinéma avec Emmanuelle Béart et François Cluzet, un film assez moyen qui prend paradoxalement aujourd'hui un sacré coup de vieux à la seule vue des images proposées trente ans plus tôt par Clouzot. La preuve qu'un film repose bien plus encore que sur son script à la vision et au travail de son metteur en scène.

    _________________________________________________________________________________ Ma note 07/10 __________

     

     

    __________ La première étoile de Lucien Jean-Baptiste  - 2009 _____________________________________

    Saison 2010 Episode 10  La première étoile est ce que j'aime bien appeler un joli petit film, ce qui en générale qualifie des films objectivement moyen mais suffisamment sincère et agréable pour susciter la sympathie. La première étoile raconte donc l'histoire d'un père de famille contraint d'emmener sa petite famille antillaise au ski à la suite d'une promesse un peu trop rapide. Si Jean-Gabriel qui vit de petits boulots et qui passe son temps à jouer aux courses ne parvient pas à tenir la promesse de trop faites à ses enfants, il risque alors de perdre définitivement l'affection de sa sa femme.

    La première étoile est une comédie familiale bourré de bonnes intentions et de bons sentiments dans laquelle Lucien Jean-Baptiste qui est à la fois scénariste, réalisateur et acteur fait transparaître en filigrane un regard léger mais souvent pertinent sur le racisme ordinaire. Les aspects les plus séduisant de La première étoile sont incontestablement sa générosité, sa bonne humeur, sa sincérité, sa simplicité et sa justesse qui réussissent à faire passer sans problème les petits défauts et les facilités du film. La première étoile est un film simple mais pas simpliste, un film sans prétentions qui n'a visiblement d'autre but que de divertir en proposant un regard frais et généreux sur un choc de culture entre les Antilles noires chaleureuses et les blancs froid comme la neige. Lucien Jean-Baptiste qui ne cache pas une part très autobiographique de son récit met alors une telle énergie à nous faire aimer ses personnages qu'ils finissent fatalement par devenir attachants à l'écran à l'image de l'excellente Firmine Richard en grand mère au cœur d'or. Même si la mise en scène à la platitude d'un téléfilm, même si certains gags sont très téléphonés, même si ça dégouline parfois de bons sentiments il reste le plaisir immédiat de suivre une agréable petite comédie familiale qui malgré son sous texte sociale ne pète jamais plus haut que son cul et propose 90 minutes de francs sourires.

    La première étoile est donc un bon petit film, ce qui est toujours mieux à prendre qu'un mauvais grand film.

    ____________________________________________________________________________ Ma note 06,5/10 _____________

     

    _________ Mad zombies (The mad) de John Kalangis - 2007 _________________________________________

    Saison 2010 Episode 10  Il semblerait que la vague des films traitants des zomblards sur un mode humoristique continuent encore longtemps à abreuver les rayonnages DVD de tout et n'importe quoi. Pour preuve ce Mad zombies qui sort directement en DVD à peu de choses près exactement en même temps que le très recommandable Bienvenue à Zombieland histoire de surfer tranquillement sur la vague du succès du film de Ruben Fleisher.

    Mad zombies, The mad pour son titre original, traite d'une famille recomposé qui va faire une courte halte sur la route de ses vacances dans un fast food de rednecks qui proposent un hamburger à base de viande de vaches folles à son menu. Aussitôt les malheureux consommateurs se transforment en zombies avides de viande un poil plus fraîche. Mad zombies qui part pourtant d'un pitch assez amusant est au final une petite série B aussi indigeste et lourdingue qu'un gros burger bien gras arrosé d'un peu de ketchup. Pour une comédie horrifique à base de zombies le film de John Kalangis souffre de défauts des plus rébarbatifs; d'une part le film n'est pas drôle, ensuite le film n'est pas gore et cerise sur le gâteau la mise en scène manque furieusement de rythme pour faire avancer un récit déjà des plus poussif. Mad zombies base une grande partie de ses pseudos atouts comiques sur des dialogues souvent interminables et des situations grotesques qui manquent vraiment de folies pour devenir amusantes à moins qu'un type distribuant des casquettes pour se débarrasser des zombies soit une situation qui vous fasse sourire (??). Les acteurs en font souvent des tonnes pour jouer sur le registre obligatoirement décalé d'un second degré mal assumé et débitent avec aplomb de longs tunnels de dialogues qui se voudraient amusants mais qui souvent tombent totalement à plat.

    Seul le plaisir de retrouver Billy Zane permet de garder un soupçon d'attention sur ce bien médiocre Mad zombies qui arriverait presque à nous faire regretter le pourtant déjà très moyen Dead and breakfast

    ________________________________________________________________________________ Ma note 03/10 __________

    Voilà une semaine se termine, une autre va recommencer.  To be continued....

     

     

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