• Saison 2011 Episode 24

     

    Au sommaire cette semaine :

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      Le beau-père -The stepfather (2009) de Nelson McCormick 04/10

    beau pere

     

    Le beau-père est donc un remake du sympathique film éponyme de Joseph Ruben sorti en 1987 avec l'excellent Terry O'Quinn (Millenium- Lost). Un nouveau remake sans grande saveur qui se contente de faire une pâle copie du film d'origine pour livrer au bout du compte un petit thriller carré mais sans la moindre surprise. Le beau père raconte donc l'histoire de David Harris un homme seul qui cherche désespérément à fonder une famille parfaite et qui du coup s'installe au cœur de familles décomposées afin qu'elles deviennent la sienne. Mais David Harris est surtout un dangereux tueurs déjà responsable du massacre de plusieurs familles qui ne correspondaient plus à ses idéaux, un homme sans passé qui s'installe cette fois ci dans une famille dont le fils ainé s'avère particulièrement méfiant. Nelson McCormick, habitué au format télévisuel, livre avec Le beau père une sorte de téléfilm, certes assez soigné mais dépourvue de la moindre intensité. Les recettes du suspens sont pour le moins éprouvées et Le beau père accumule alors les jump scares les plus prévisibles comme autant d'aveu d'impuissance à créer une véritable ambiance anxiogène. Plutôt fade dans la forme Le beau père l'est aussi dans le fond avec une violence digne d'un téléfilm de fin d'après midi sur M6. On ne retiendra donc que bien peu de choses de ce triste remake, juste la bonne performance de Dylan Walsh (Nip Tuck) dans le rôle de ce beau père psychopathe et surtout le présence de Amber Heard d'autant plus que la jolie texane et inoubliable Mandy Lane passe une bonne partie du film en petite tenue et rien que ça ce serait presque une raison suffisante pour donner la moyenne au film.

     

    Ghost hunter - Death of a ghost hunter (2007) de Sean Tretta 02/10

    ghost hunter

     

    La jaquette DVD annonce fièrement et de manière honteusement mensongère que ce Ghost Hunter est un film entièrement tournè en caméra subjective comme Rec, Cloverfield ou Le projet Blair Witch. Le film de Sean Tretta est finalement tout ce qu'il y a de plus classique et joue juste sur le registre du documenteur sans toutefois jamais s'embarrasser d'une quelconque crédibilité ni chercher à sembler vrai. On a donc la sensation d'assister à un film hybride entre fiction et faux documentaire retraçant les derniers jours d'une enquêtrice paranormal dans une maison hantée par son lourd passé et les meurtres de toute une famille. Difficile de savoir si Sean Tretta voulait réellement faire flirter son film avec Blair witch project mais si c'est le cas le résultat est juste absolument catastrophique car entre les plans de coupe, la musique, les acteurs bidons et une vue qui n'est jamais subjective on est bien loin du minimum de crédibilité nécessaire à ce type de films. Passé cette première déception Ghost Hunter se révèle être un film de maison hanté terriblement mou, sans le moindre frisson et plutôt mal foutu. On s'ennuie donc assez vite devant ses 4 personnages sans saveurs cherchant à comprendre une tragédie que le réalisateur expose aux spectateurs dès le début du film à travers un flashback à grands coups de filtres verdâtres. On aura donc droit aux traditionnels objets qui bougent tout seul, aux voix mystérieuses, aux apparitions inquiétantes, aux mines inquiètes et circonspectes des personnages et aux longues explorations de la maison avec une caméra infrarouge. Ghost hunter est un film qui ne parvient jamais à capter l'attention et Sean Tretta se fout tellement de ce qu'il raconte qu'en plein milieu de son film il s'offre une petite récréation avec une parodie du projet Blair witch exécutée par deux personnages ayant fumé un pétard. On pourra juste sauver avec un sursaut d'indulgence un fond d'histoire qui dénonce le fanatisme religieux mais ce sera vraiment sans grande conviction tant rien ne surnage dans ce triste téléfilm aussi effrayant qu'un vieil épisode du magazine Mystère sur TF1.

     

    Poupoupidou (2010) de Gerald Hustache-Mathieu 07/10

    poupoupidou

     

    Décidément le polar et le film noir à la française se porte bien et si les films se suivent on constate aussi avec satisfaction qu'ils ne se ressemblent pas forcément. Poupoupidou, second film de Gerald Heustache-Mathieu est un petit film noir assez atypique et teinté de comédie qui permet de passer un très bon moment. Le film plonge David Rousseau un auteur de roman noir parti chercher un maigre héritage en province dans les mystère entourant la mort d'une starlette locale qui se prenait pour la réincarnation de Marylyn Monroe. Pour cet auteur en panne d'inspiration cette affaire pourrait bien lui ouvrir les portes d'un nouveau succès d'écriture et l'homme se lance alors dans une enquête alors que la police local a déjà conclus l'affaire sur une mort par suicide. Poupoupidou se déroule à Mouthe, une petite ville du Jura qui a la particularité d'être la plus froide de France, un détail climatique et géographique qui permet toutefois à Gerald Hustache-Mathieu d'installer une ambiance entre Fargo et Twin peaks. Car dans Poupoupidou on tend et on rêve constamment des USA entre cette starlette et égérie d'un fromage qui se prend pour Marilyn, un flic local qui rêve d'intégrer le FBI ou des politiciens venus des États Unis. Popupoupidou est un film avec un univers assez particulier entre humour, ironie, nostalgie et gravité et c'est avec beaucoup de plaisir que l'on suit l'enquête de ce romancier à la fois pugnace, maladroit et finalement fou amoureux d'une jeune femme déjà morte. Jean Paul Rouve est formidable dans le rôle de David Rousseau tout à la fois paumé, cynique et mordant dans son regard son les événements qu'il traverse, une sorte de antihéros particulièrement touchant. Quand a Sophie Quinton qui interprète Candice Lecoeur elle offre toute la candeur, la fragilité, l'insouciance, la beauté provocatrice et la fêlure interne nécessaire à la crédibilité d'un rôle pourtant assez casse gueule et donne à son personnage l'épaisseur d'une figure tragique se perdant jusqu'au vertige à vouloir être une autre. Bourré d'humour parfois absurde, nappé d'une vraie profondeur sur la mélancolie existentielle, servi par une intrigue solide et de formidables comédiens, à la fois grave et léger Poupoupidou est une très belle surprise aussi maligne que réussie.

     

    Flesh for the beast (2003) de Terry West 02/10

    ghost hunter

     

    Flesh for the beast est un petit film d'horreur indépendant écrit et réalisé par Terry West et distribué par Neo publishing , éditeur de DVD au combien respectable et aujourd'hui disparu. Flesh for the beast n'est clairement pas le meilleur moyen de rendre hommage à l'éditeur à la tête de mort qui avait distribuè en France tout un pan de la contre culture italienne à grand coups de Giallo, western spaghettis, films de cannibales, poliziotteschi et autres joyeusetés dont quelques magnifiques éditions des films de Lucio Fulci. Mais voilà l'occasion était trop belle pour ne pas saluer Neo publishing, ce qui est de toute façon toujours plus intéressant que le film en question. Mais revenons tout de même à Flesh for the beast qui raconte comment un riche propriétaire invite une petite bande de spécialistes du paranormal (des blaireaux avec des caméscopes) afin de libérer sa demeure et ancien bordel des présences maléfiques qui l'occupe. L'homme aux motivations bien plus troubles qu'elles ne paraissent souhaite surtout retrouver une amulette qui lui permettra de contrôler les succubes qui hantes les lieux. Flesh for the beast est juste un monument de mauvais goût dans lequel l'ennuie le dispute à l'affliction la plus totale. Sur une structure totalement prévisible et ultra répétitive Terry West construit son film afin d'aligner un maximum de scène à la fois érotique et gore. Du coup nos braves chasseurs de fantômes ne sont jamais surpris de trouver dans une maison prétendument abandonnée et hantée de charmantes demoiselles très légèrement vêtue qui les invite illico à une bonne partie de jambes en l'air avant se transformer en succube (donc mettre un masque pourri en latex) et de les assassiner dans d'atroces souffrances. Le même schéma se répète trois ou quatre fois dans le film laissant la sensation d'un récit qui tourne à vide dans le seul but d'étaler chair fraiche et viscère à l'écran. Certes Flesh for the beast est généreux dans la fesse comme dans la tripaille mais tout est tellement gratuit et dénué d'intérêt que l'on s'emmerde de plus en plus à mesure que le film avance dans le vide sidéral de son histoire, Terry West nous offre même par soucis de remplissage 4 minutes de danse et d'incantations ridicules avec 4 actrices à poils qui s'amusent à se badigeonner de sang et de tripes. En plus Flesh for the beast cumule la plupart des tares des productions aux limites de l'amateurisme entre comédiens particulièrement mauvais, photographie hideuse, dialogues lamentables et mise en scène insipide. Difficile de sauver quoi que ce soit de Flesh for the beast à part peut être le présence de Caroline Munroe (Maniac) mais c'est bien faible pour sauver un tel désastre.

     

    Voilà une semaine se termine, une autre très chaude a déjà recommencer. To be continued....

     

     

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