• Saison 2012 Episode 18

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    A l'affiche cette semaine :

    Une bouillie numérique, un grand coup dans la gueule, une prosopagnosie, une campagne pour rire et une chronique du vide.

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    _____ Resident Evil Retribution  de Paul W.S. Anderson – 2012 _____________________________________

    Saison 2012 Episode 18  Resident evil retribution est déjà le cinquième film tiré du génial jeu vidéo sorti en 1996. Cinq films qui semblent à chaque fois enfoncer un peu plus la franchise dans les abysses de la médiocrité comme le prouve une nouvelle fois ce Resident Evil Retribution censé pourtant être une sorte de best of des aspirations des gamers selon son réalisateur.

    Le scénario est réduit au stricte concept de l'héroïne (toujours interprété par Milla Jovovich) devant s'évader d'un immense complexe militaire d'Umbrella en passant de niveaux en niveaux.Peu voir pas d'histoire, des scènes d'action désincarnées et répétitives, un film qui pue le numérique à chaque coins de l'image, une grosse bouillie indigeste d'effets pyrotechniques, des dialogues crétins, des personnages en carton, aucun frisson de plaisir ou de suspens ; voilà en substance le menu best of que propose ce cinquième Resident evil.

    Alors on retrouve bien de nombreux personnages de la saga mais aucun ne trouve grâce à mes yeux, Michelle Rodriguez vient cachetoner en tirant la gueule, Johann Urb et sa face d'endive incarne un Leon S Kennedy sans une once de charisme, Bingbing Li fait ce qu'elle peut en singeant les poses de Ada Wong, quand à Kevin Durant qui incarne Barry il parvient à être encore plus mauvais que le comédien qui interprétait ce même rôle dans l'intro pourri du jeu sur Playstation. Le seul crédo du film semble être de l'action, de l'action et encore de l'action et tout le reste on s'en fout complètement.

    On sauvera donc par pur indulgence la scène durant laquelle Alice se fritte avec des zombies dans un couloir blanc car pour le reste ce Resident Evil Retribution est dans la droite lignée du précédent à savoir une belle purge.

    ___________________________________________________________________________________ Ma note 02/10 ________

     

    _____ The raid  (Serbuan Maut ) de Gareth Evans – 2012 _____________________________________________

    Saison 2012 Episode 18  Assez bizarrement on pourrait reprocher à The raid les mêmes défauts que Resident evil retribution à commencer par un scénario prétexte à multiplier les scènes d'actions, une évolution par paliers digne des niveaux d'un jeu vidéo et des personnages peu voir pas intéressant du tout. Mais la différence primordiale entre la purge de Paul WS Anderson et le film de Gareth Evans tient en quelques mots qui sont, mise en scène.

    Avec cette histoire d'assaut d'une tour infesté de truands le réalisateur gallois Gareth Evans propose rien de moins que l'un des film d'action les plus jouissif et intense de ses dernières années. Un tel concentré d'adrénaline et de violence que l'on oublie bien vite le manque d'épaisseur du script, le manque de charisme du grand méchant et les quelques largesses du scénario comme les bad guys semblant tous gentiment attendre que les précédents aient terminés pour agir.

    Pour le reste le film offre son lot de combats armés, d'affrontement à la machette et de chorégraphies démentes mettant ainsi en vedette l'art martial indonésien appelé le Silat. La mise en scène classique de Gareth Evans se met entièrement au service de l'action offrant enfin une lisibilité parfaite à toutes les scènes d'action sans abuser de gros plans, de mouvements brusques de caméra et de surenchère de pirouettes improbables. Dans The raid ça tape sec et ça tape vraiment fort comme le prouve l'excellent et dantesque combat final à trois à faire passer un paquet de combat de blockbuster récent pour d'aimable rixe de cours de maternelle. Un remake du film est déjà en projet à Hollywood mais comme le dit avec une certaine malice Gareth Evans dans les bonus du DVD, pas certain qu'on laisse au futur réalisateur la liberté de montrer un flic fracassant la tête d'un méchant contre un mur avant de lui foutre trois balles dans la tête à bout portant.

    The raid est donc un pur ride d'adrénaline et d'action qui doit se déguster tel quel avec toutes les épices qu'il contient.

    ____________________________________________________________________________________ Ma note 08/10 _______

     

    _____ Faces  (Faces in the crowd) de Julien Magnat – 2011 __________________________________________

    Saison 2012 Episode 18  Dix ans après un Blooddy Mallory de bien sinistre mémoire l'ancien journaliste et rédacteur en chef du magazine L'écran fantastique Julien Magnat revient à la mise en scène avec ce thriller américain mettant en scène Milla Jovovich.

    Faces s'articule sur un concept assez malin avec cette jeune femme, unique témoin d'un meurtre, souffrant de prosopagnosie et donc incapable de reconnaître le moindre visage y compris ceux de ses proches.

    Grâce à cet astuce de scénario Julien Magnat nous offre un petit thriller plutôt sympathique contenant quelques vrais morceaux de suspens comme une inquiétante poursuite dans le métro faisant penser à l'ambiance horrifique de certains films de Brian De Palma. A la fois sobre et impliquée Milla Jovovich est convaincante en jeune femme totalement perdue et devenant totalement paranoïaque à mesure que le monde autour d'elle devient un univers inconnu. Malheureusement le film peine à trouver un second souffle et surtout un épilogue digne des sa très bonne mise en place. L'histoire d'amour entre cette jeune femme et le flic menant l'enquête manque franchement de densité et le final du film flirte avec le ridicule le plus complet plombant les bonnes impressions laissées jusque là par cette petite série B.

    Faces est au final un petit thriller sans grandes prétentions, assez moyen mais plutôt agréable à suivre.

    ____________________________________________________________________________________ Ma note 05/10 ______

     

    ______ Chroniques de Tchernobyl  (Chernobyl diaries) de Bradley Parker – 2012 _________________

    Saison 2012 Episode 18  Ecrite par Oren Peli, le petit malin à l'origine des Paranormal activity, Chroniques de Tchernobyl plonge une poignée de touristes dans un trip extrême et interdit à Pripyat, une petite ville d'Ukraine proche du fameux réacteur de Tchernobyl qui 25 ans plus tôt avait été à l'origine de la plus grande catastrophe nucléaire du siècle.

    A part la photographie sèche de Morten Soborg (Waz, Pusher, Valhalla rising) et ses deux ou trois décors urbains fantômes, Chroniques de Tchernobyl ne propose rien de bien attrayant. Ne rien montrer pour entretenir le mystère semble être le créneau de Oren Peli qui l'applique une nouvelle fois dans ce film dans lequel objectivement il ne se passe pas grand chose, on ne voit presque rien et les personnages n'ont strictement rien à défendre. On échappe au found footage mais pas à la caméra brouillonne à l'épaule pour signifier toute l'urgence et masquer le cruel manque de rythme d l'ensemble du film.

    On s'ennuie donc très vite et de plus en plus fermement devant le film qui dans un ultime renoncement se termine sous terre et dans le noir, ruinant au passage ses seul intérêts cités plus haut à savoir son décor et sa photographie. Oren Peli est peut être définitivement le réalisateur et scénariste qui a fait du rien et du vide tous un système.

    _____________________________________________________________________________________ Ma note 02/10 ______

     

    ______ Moi député  (The campaign) de Jay Roach – 2012 ____________________________________________

    Saison 2012 Episode 18  A travers le microcosme d'une élection en Caroline du Sud le réalisateur Jay Roach (Austin Powers) nous offre un affrontement sans merci entre Will Ferrel et Zach Galifianakis pour aboutir à une critique féroce de la politique spectacle et de ses bassesses.

    Moi député propose donc un assez réjouissant jeu de massacre entre deux hommes pour qui la politique n'est plus vraiment une affaire d'idées et de déontologie mais simplement un combat d'image autorisant les pires coups bas et manipulation de l'opinion.

    Will Ferrel et Zach Galifianakis s'amusent visiblement beaucoup dans se combat de coqs ridiculisant les guerres de communication et les mensonges du discours politique à des fins bassement électorales. Jay Roach épingle aussi le rôle des hommes d'affaires et financiers utilisant les hommes politiques comme des pantins capable d'assouvir leurs projets de capitalisme délirant. Comme toute caricature qui se respecte Moi député grossit le trait, place la bêtise sous une loupe et distord la vérité jusqu'à aboutir à une métaphore aussi grotesque que pertinente. Difficile donc de bouder son plaisir devant cette comédie à la fois drôle et intelligente et devant laquelle il est presque impossible de passer un mauvais moment. On regrettera juste que la fin du film troque la férocité de son propos pour une sorte de happy-end laissant entendre que finalement les bonnes valeurs américaines et le bon sens finiront toujours par triompher.

    Avec un final plus acerbe en adéquation avec cette peinture au vitriol de la politique US, Moi député pouvait facilement se hisser dans le haut du panier des comédies US. Sinon en France on a en ce moment une comédie encore plus drôle qui s'appelle Élection à l'UMP.

    _____________________________________________________________________________________ Ma note 07/10 ______

     

     

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  • Commentaires

    1
    Mardi 18 Décembre 2012 à 13:01

    Bon, ca va, tu confirmes que j'ai bien fait de zapper le nouveau Resident Evil (de toute facon j'ai abandonne apres le 3e).

    Pour The Raid, je plussoie, c'est de la bombe. Pas finaud, mais tellement bien fichu et excite que tous les autres films d'action de l'annee font pale figure a cote. A noter que j'ai eu la chance de voir le film en avant-premiere en presence du realisateur et de l'acteur principal. Et Gareth Evans est un mec tres sympa.

    Sur Moi, Depute, je serais un peu moins enthousiaste. Le film est certes sympathique et rigolo, mais il tourne un peu en rond. J'ai passe un moment correct devant, mais je trouve qu'il n'a absolument rien de memorable (d'ailleurs j'ai meme oublie d'en rediger la critique !), surtout vus les talents impliques... Pas plus de 6/10 pour moi.

    2
    FreddyK
    Mardi 18 Décembre 2012 à 19:49

    Pour Gareth Evans c'est aussi l'impression qu'il donne sur les bonus du DVD de The raid, un mec humble, passionné, ouvert et très cool . Du coup il faut que je choppe son premier film par curiosité.

    Pour Moi député c'est vrai que j'ai eu sans doute la note un peu généreuse mais dans l'ensemble j'ai passé un bon moment même si les deux acteurs jouent un peu sur du velours.

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