• War bodies Renaissance de Jonathan Levine

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    Warm bodies renaissance

    de Jonathan Levine

    USA - 2013 - Comédie romantique / Horreur , un peu

    War bodies Renaissance de Jonathan Levine

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    Hollywood continue de décliner les grandes figures de l'horreur à la sauce romantique pour adolescentes et après les vampires déjà bien mal menés par la saga Twilight c'est au tour des zombies de passer à la moulinette d'un polissage en règle pour rentrer dans le format de la comédie romantique pour jeunes filles. On pouvait pourtant espérer que la simple présence du réalisateur Jonathan Levine (All the boys loves Mandy Lane) sauverait un peu les meubles mais il n'en ai rien ou presque et Warm bodies renaissance n'est finalement qu'une bien gentille petite production calibrée pour adolescent(e)s, mais en même temps fallait il attendre vraiment plus d'un tel projet ?

     

    War bodies Renaissance de Jonathan Levine

     

    Le film raconte donc comment dans un monde futuriste et apocalyptique dominé par les morts vivants un jeune zombie prénommé R va tomber amoureux d'une jeune fille prénommée Julie (R et Julie malin les scénaristes!), laquelle va refaire battre son petit cœur tout bleu et provoquer en réaction une opération totalement inattendu de retour à la vie pour de nombreux zombies.

    Dans le fond et par les idées qu'il suggèrent Warm Bodies renaissance n'est pas un film profondément antipathique; l'amour plus fort que la mort, le rapprochement des peuples ennemis par l'affection sont des thématiques certes bien naïves et mille fois rabattues mais assez culottées dans un contexte de film d'horreur. D'ailleurs Warm Bodies n'est pas totalement avare en originalité comme la très bonne idée de montrer des morts vivants qui se shootent avec les souvenirs des humains dont ils bouffent la cervelle. C'est bien plus dans le ton, la forme et les nombreuses largesses de son script que Warm Bodies renaissance agace et finit par laisser le véritable amateur de morts vivants sur un sentiment négatif. Difficile par exemple de supporter de voir des zombies tenir tranquillement une conversation deux minutes après nous avoir expliqué que les morts vivants devaient le plus souvent se contenter de râles plaintifs pour s'exprimer, dur aussi à avaler cette vision graphique très lisse et proprette des morts vivants qui ressemblent tous à des gothiques falots fardés de noirs pour ne surtout pas choquer le confort de trop jeunes spectateurs. En même temps vu le public visé on pouvait difficilement imaginer des débordements ultra gore et des maquillages bien dégueulasses mais le film est une nouvelle preuve que la bienséance sied définitivement bien mal au genre horrifique

     

    War bodies Renaissance de Jonathan Levine

     

    Même au niveau de l'histoire d'amour entre R et Julie on reste dans un contexte bien sage de chaste bluette adolescente. Il faudra par exemple attendre que R est retrouvé une belle part d'humanité pour voir le premier petit baiser entre les deux amoureux, histoire de ne surtout pas aller sur le terrain trop glissant de la nécrophilie. C'est donc peu dire que cette romance manque de chair, de noirceur et de profondeur et que l'on est ici à mille lieues de la Julie du Retour des morts vivants 3 de Brian Yuzna qui s'arrachait avec douleur des morceaux de chairs pour se nourrir et ne pas boulotter son petit ami ou encore de la détresse de Denise face à son zombie de mari dans Zombie Honneymoon. En plus histoire de bien humaniser les morts vivants et faire totalement accepter cette histoire d'amour tout en continuant de faire des morts vivants une menace, le film invente alors un concept de super zombies qui eux sont vraiment méchants et graphiquement proche du monstre numérique bien moche, histoire de gommer ainsi le rapport délicat à la mise à mort de femmes, hommes et enfants. Du coup le propos à priori « humaniste » du film se retourne presque contre lui en montrant que pour s'accepter et s'unir il faut tout de même commencer par bien se ressembler, sinon aucun scrupule à exterminer tous les autres.

     

    War bodies Renaissance de Jonathan Levine

     

    Finalement, le traitement que Warm bodies renaissance réserve aux morts vivants n'est pas bien plus reluisant que celui offert aux vampires par Twilight, une nouvelle fois on transforme à coup de javel un bestiaire horrifique pour en faire un simple concept de film romantique pour moins de 15 ans. Berk !!

     

    Ma note 03/10

     

     

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