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    Au sommaire cette semaine:

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    Meurtres – Murder loves killers too ( 2008) de Drew Barnhardt 04/10

    Meurtres

     

    Difficile de savoir vraiment à quel degré il faut voir et apprécier Murder loves killers too tant le film semble constamment osciller entre le second degré ironique et le premier degré référentiel tout en s'octroyant des détours pas toujours volontaire vers le Z. Meurtres raconte l'histoire de cinq adolescents qui ont loués un chalet isolé afin d'y passer le week end et qui se retrouvent alors confrontés au propriétaire des lieux aux penchants pour le moins morbide. Le film de Drew Barnhardt commence donc comme un slasher terriblement classique avec ses cinq jeunes dont une rousse très énervée dans une bagnole partis prendre du bon temps loin de tout, ensuite le film va « s'amuser » à casser les codes du genre pour le meilleur et pour le pire. Murder loves killers tooo est un film qui compte sans doute autant d'éléments positifs que de défauts rédhibitoires. Le film commence plutôt bien si l'on passe sur le comportement hystérique de certains personnages et Drew Barnardht nous offre même une superbe scène en plan séquence durant laquelle les cinq jeunes explorent la maison avant que l'un d'entre eux ne tombe nez à nez avec le tueur. Il ne faut d'ailleurs pas plus de 25 minutes pour que Drew Barnhardt fasse mourir la quasi intégralité de son casting laissant pour la durée restante de son film la place à un face à face entre le tueur et sa dernière victime. Meurtres est donc un film qui surprends par son rythme et par sa capacité à bousculer les codes du genre en proposant par exemple un tueur très très ordinaire dont les motivations criminels sont particulièrement malsaines. Big Stevie n'a donc rien de la figure maléfique habituelle à la Jason mais ses motivations font froid dans le dos puisque Drew Barnhardt nous montre un homme ordinaire tuant presque par ennuie et tentant de canaliser sur des adolescentes anonymes ses pulsions incestueuses. Mais voilà Meurtres est également bourré de défauts et de séquences inutiles qui finissent par tellement plomber le film que celui ci finit par couler irrémédiablement. On a surtout la sensation qu'après les vingt cinq premières minutes le film a déjà du mal à trouver les ressources nécessaires pour atteindre les 70 petites minutes que dure la totalité du métrage. Le face à face entre Big Steve et sa dernière victime s'étire donc sans suspens ni tension et offre des moments ressemblant à du remplissage pur et simple comme la longue scène inutile durant laquelle la jeune fille tente de récupérer une clé en passant un cintre sous une porte. Drew Barnhardt en manque d'inspiration recycle alors des plans entier de Shinning ou Massacre à la tronçonneuse mais avec un niveau de tension qui frôle le zéro absolu. La jeune fille semble toujours pouvoir échapper à son agresseur avec une facilité déconcertante pour un jeu du chat et de la souris qui tire très vite à la ligne et multiplie les moments grotesque comme lorsque le tueur glisse sur une petite voiture ou reste coincé avec sa hache dans une porte. Le dernier acte bien trop explicatif et caricaturale ( Le coup de l'amant dans le placard) ne fera que rendre explicite tout ce que le film avait suggérer dans sa première partie et se révèle donc totalement inutile jusque dans son climax, certes jouissif, mais vraiment too much. En dépit de ses quelques bonnes idées Meurtres reste au bout du compte un slasher très moyen et tout à fait dispensable.

     

    Cornered (2009) de Daniel Maze. 02/10

    cornerde

     

    Le concept de Cornered est pour le moins original, ou très con c'est selon l'humeur, puisque le film de Daniel Maze nous invite à faire la connaissance d'un nouveau boogeyman serial killer spécialisé dans les épiceries de quartier. Conscient sans doute de tenir un concept un peu crétin sur les bords Daniel Maze choisit donc de traiter son sujet sur le ton de la comédie et du film d'horreur décalé. On retrouve donc le temps d'une nuit le patron d'une petite épicerie qui pour passer le temps joue tranquille au poker avec quelques amis et employés, mais la petite bande de gentil losers va vite devoir faire face au tueur qui sévit depuis quelques temps dans les épiceries de quartiers en laissant derrière lui des cadavres atrocement mutilés. Le problème des comédies horrifiques c'est que lorsque ni l'humour et ni l'horreur ne fonctionne il ne reste vraiment plus grand chose à défendre. Cornered se voulait peut être un Clerks version slasher mais le film se vautre dans la facilité de tristes blagues de cul assénées sans saveur entre deux rots. De la galerie de personnages bien fade on ne retiendra guère que la grosse black très gourmande qui gagne sa vie en jouant à l'hôtesse au téléphone rose mais qui malheureusement se fera trucider en premier; car pour le reste on est dans le convenu le plus totale entre la gentille blonde, l'obèse timide, le patron autoritaire et le junkie en manque. L'aspect horrifique est loin de rattraper le coup avec un suspens qui frôle le néant, des effets gores bien trop sage et un tueur dont un devine l'identité au bout de 10 petites minutes à peine et une mise en image sans la moindre saveur. Il reste le plaisir de retrouver Steve Guttenberg qui avait un peu disparu de la circulation depuis les années 80, ce n'est pas Cornered qui marquera son grand retour mais c'est objectivement le seul petit plaisir de ce huis clos interminable.

     

    Sexy Killer - Sexy Killer Moriras por ella (2008) de Miguel Marti 04/10

    sexy killer

     

    Sexy Killer est une petite comédie horrifique espagnole totalement foutraque et bourré de défauts mais suffisamment déjantée et sympathique pour permettre au bout du compte de passer un bon petit moment. Le film de Miguel Marti part tellement dans tous les sens qu'il est difficile de le résumer puisque que l'on y trouve en vrac une tueuse bimbo qui sème la terreur sur un campus, deux étudiants qui ont inventés une machine pour lire les pensées des morts et aussi quelques zombies. Sexy killer est un film qui de toute évidence ne se prends absolument pas au sérieux et qui cites avec des gros sabots Evil dead, Vendredi 13, La nuit des morts vivants, Romero, Scream, Le silence des agneaux, Ré-animator, Taxi driver ou Freddy. Miguel Marti a choisit de faire une comédie pop et colorée à la Almodovar sur les agissement d'une jeune fille tiraillée entre ses désirs de devenir Barbie et ses pulsions de serial killeuse. Le film multiplie les effets de mise en scène à la cool sur une bande son survitaminée avec split screen, image saturé, personnage qui s'adresse directement aux spectateurs mais dans l'ensemble la pertinence des trucs mis en place par Miguel Marti reste très anecdotique et surtout totalement gratuit. L'humour du film fonctionne lui aussi par intermittence en alternant des situations assez amusantes et des gags beaucoup plus lourds. Techniquement le film passe également du pire au meilleur avec des effets gores amusants et des zombies plutôt réussis avec des effets numériques absolument immondes mais qui paradoxalement collent assez bien avec l'ambiance joyeusement Z du film. Objectivement Sexy Killer tire beaucoup de son charme de la présence et du charisme de son actrice principale Macarena Gomez que j'avais déjà beaucoup aimé dans A louer de Jaume Balaguero. Dans Sexy Killer la jeune actrice apporte incontestablement tout son charme, sa folie et sa présence muy caliente à un personnage hors normes. Sexy Killer est donc un petit film capable d'aligner une scène jouissive entre deux séquences bien nases mais qui dans l'ensemble laisse le sentiment d'un mauvais film trop sympathique pour être descendu en flammes.

     

    Le sorcier macabre – The wizard of gore (2007) de Jeremy Kasten 04/10

    sexy killer

     

    Ce nouveau remake d'un des films les plus méconnu de Hershell Gordon Lewis n'adopte absolument pas le ton léger, gore et fun du très sympathique 2001 maniacs de Tim Sullivan. Avec Le sorier macabre le réalisateur Jeremy Kasten choisit de proposer un thriller sombre, complexe et torturé sur la perception et l'illusion à travers l'enquête d'un journaliste sur un spectacle de magie extrême durant lequel le dénommé Montag le magnifique s'amuse à trucider puis ressusciter des spectatrices de l'assistance. Les amateurs de gros gore qui tâche seront donc vraisemblablement déçu de ne pas voir un festival jouissif de mise à morts pour assister finalement à une longue enquête des plus embrouillée. Car Le magicien macabre semble finir par s'empêtrer dans sa propre histoire en introduisant le concept d'une drogue qui altère la perception, permet de faire faire n'importe quoi et de ne plus s'en souvenir ensuite. Une aubaine pour multiplier les faux semblants, les illusions, les altérations de la perception et livrer une histoire dont seul le scénariste doit pouvoir comprendre la totalité des enjeux. Si l'idée de faire passer le récit avant les effets gore et tout à fait respectable en revanche le film se perd vite dans ses digressions nébuleuses jusqu'à l'ennuie. Ce n'est pas la mise en scène de Jeremy Kasten qui va permettre de sauver le film qui est absolument hideux entre ses filtres colorés fluorescents et son image DV de vidéoclip. Il reste l'interprétation halluciné et comme souvent parfaite de l'immense Crispin Glover et la présence de second rôle fatalement attachant puisqu'ils sont interprétés par Jeffrey Combs et Brad Douriff. Les numéros de magie de Montag le magnifique bien que super répétitifs sont également assez réussis même si les effets numériques trahissent l'illusion au lieu de la rendre un minimum crédible. Le magicien macabre n'a donc rien d'une version hardcore du Prestige, l'excellent film de Christopher Nolan, et même l'hommage au pape et inventeur du gore est ici terriblement décevant. Il reste donc les intentions, les interprètes et la plastique très avantageuse des suicide girls ; est ce que cela suffit à faire un film ??

     

    Voilà une semaine se termine, une autre va bientôt recommencer, To be continued ....

     

     

     


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    fear itself 

    Après l'arrêt de l'anthologie Master of horror par la chaine Showtime, Mick Garris parvient à exporter le concept sur NBC afin de poursuivre les hostilités. Pourtant cette nouvelle série va avoir le plus grand mal du monde à vivre dans l'ombre de la prestigieuse série précédente et va connaître un succès des plus mitigé aux États Unis. La série débarquera ensuite discrètement en France avec une diffusion sur Orange, alors que les Masters of horror avaient carrément droit à des soirées sur Canal +, puis une distribution en DVD presque un an après avec une intégrale qui débarque sans publicité pour noël. L'anthologie regroupant les 13 épisodes sur 4 DVD est loin de proposer les nombreux bonus des Masters of horror avec simplement des interviews promos en forme de court making of. Il faut dire que Fear Itself est loin de réunir le même prestigieux casting de réalisateurs que les Masters of horror, si l'on retrouve Stuart Gordon, Ronny Yu ou John Landis on passe également de Argento, Carpenter, Hooper, Joe Dante à Breck Eisner, Darren Lynn Bousman et Rupert Wainwright.... La série abandonne le gore et les débordements horrifiques des Masters of horror pour se recentrer un peu plus sur le fantastique, la peur et le suspens, un choix pas forcément mauvais à condition de tenir les quelques promesses faites en la matière. Il est donc temps d'explorer les 13 épisodes de Fear Itself afin de voir si cette nouvelle anthologie justifie son sous titre de Les maîtres de la peur. Dernière précision les épisodes sont chroniqués dans l'ordre mis en place sur les DVD et ne correspondant pas à la chronologie des épisodes lors de leur diffusion (En même temps on s'en tape un peu puisque les épisodes sont indépendants les uns des autres).

     

    Le devoreur Eater de Stuart Gordon 06/10

    fear itself

     

    C'est donc Stuart Gordon (Ré-animator) déjà présent sur les deux saisons des Masters of horror qui ouvre cette saison de Fear Itself avec l'histoire de quelques flics chargés pour une nuit de garder un dangereux serial killer cannibale. Ce premier épisode offre un huis clos sans surprises mais plutôt efficace dans lequel l'imposant Stephen R. Hart interprète avec conviction ce cannibale adepte de rites vaudou lui permettant de prendre l'apparence des victimes auxquels il dévore le cœur. Même si on comprends assez vite le truc du tueur prenant l'apparence de ses victimes, ce qui coupe court à tout suspens on se laisse porter par l'affrontement final entre le dévoreur et une jeune femme flic débutante. Dommage que le final de l'épisode laisse quand à lui grandement à désirer au niveau de la crédibilité en plombant le récit dans son dénouement. Fear Itself commence donc doucement mais avec un épisode franchement agréable à regarder.

     

    Âmes errantes Spooked de Brad Anderson. 03/10

    fear itself

     

     

    Le réalisateur de The machinist poursuit donc l'anthologie avec cette histoire d'un ancien flic aux méthodes musclées devenu détective privé qui va devoir planquer dans une maison hantée pour le compte d'une femme mystérieuse. Encore une fois cette épisode est totalement prévisible et offre bien peu de surprises dans son déroulement. Mais cette fois ci c'est assez vite l'ennuie qui s'installe devant cette histoire pas vraiment maitrisé dans son écriture et terriblement plate dans sa mise en images. Un sentiment encore renforcé par la médiocre interprétation de Eric Roberts qui culmine dans un flashback assez ridicule tentant d'expliquer l'aversion du personnage pour les armes à feu et sa propension à la violence. Avec âmes errantes, Fear itself retombe dès son second épisode en proposant un récit aussi peu effrayant que originale.

     

    Residence surveillée - Community de Mary Hardon 06/10

    fear itself

     

    L'originalité ne semble définitivement pas la vertu première de Fear Itself avec ce troisième épisode racontant comment un jeune couple se retrouve prisonnier d'une petite résidence de banlieue bien trop idyllique pour être tout à fait paisible. Les histoires de petites communautés cachant de lourds secrets n'est pas vraiment une nouveauté dans le domaine du suspens et du fantastique et l'épisode de Mary Hardon (American psycho) aligne les clichés du genre avec le type qui pète les plombs lors d'une grande réunion, les tensions naissante dans le couple et le climax aux airs de déjà vu. Même si Résidence surveillée possède de très bonne idées comme les caméras de surveillances accessible par tout les habitants de la communauté via leurs postes de télévisions l'épisode s'embourbe assez vite dans des approximations narratives ( Comment l'échange de Tracy avec l'autre femme a t-il été possible ??) et une grosse absence de tension. Toutefois la noirceur du final même si il est totalement prévisible sauve un peu les meubles.

     

    Le sacrifice - The sacrifice de Breck Eisner 06,5/10

    fear itself

     

    Visuellement l'épisode signé Breck Eisner (The crazies) est très agréable et possède des faux airs du troisième volet de Ginger snaps avec son immense fort en bois perdue dans la neige et ses sœurs semblant vivre dans un autre temps. C'est donc dans cet endroit perdu que 4 malfrats vont trouver refuge après ce que l'on imagine être un casse qui a mal tourné. Les quatre hommes vont vite comprendre que les trois sœurs vivantes ici cachent un lourd et dangereux secret. Le sacrifice est plutôt un bon épisode proposant une intrigue solide, un casting qui tient la route, une très belle photographie et même un soupçon d'émotion lorsque se révélera enfin le véritable sens du sacrifice évoqué dans le titre de l'épisode. Encore une fois on pourra tiquer sur quelques incohérences en se demandant par exemple pourquoi les trois sœurs ne se sont pas servi plus tôt du piège qui représente pourtant leur salut. Mais l'épisode vient tellement rehausser le niveau après les deux précédents que l'on passe très volontiers sur ses petits défauts pour savourer enfin un bon récit fantastique, tendu et correctement mis en images.

     

    La lettre In sickness and in health de John Landis 03/10

    fear itself

     

    John Landis était peut être le nom le plus prestigieux des réalisateurs embarqués dans l'aventure Fear Itself et l'histoire qu'il met paresseusement en images n'en ai que plus décevante encore, d'autant plus que l'histoire est écrite par Victor Salva (Jeepers Creepers). La lettre raconte l'histoire d'une jeune femme sur le point de se marier et qui reçoit une mystérieuse lettre l'informant que l'homme qu'elle s'apprête à épouser est un serial killer. Autant le dire tout de suite rien ne fonctionne vraiment dans cet épisode tenant tout entier sur un twist final aussi improbable et prévisible que ridicule. Platement mis en images cette histoire offre 40 minutes d'une tension de pacotille durant laquelle les personnages passent d'un lieu à un autre en dépit du moindre bon sens en se comportant souvent de manière excessive et caricaturale pour une sorte de comédie de boulevard déguisé sous des oripeaux de thriller conjugal. Poussif dans sa narration, souvent surjoué cet épisode n'offre pas le moindre frisson semblant tout capitaliser sur son twist final pourtant particulièrement idiot. Il reste pour tromper l'ennuie le plaisir de retrouver William B Davis ( The smoking man dans X Files) dans le rôle du prêtre.

     

    Volte face Family man de Ronny Yu 07/10

    fear itself

     

    Encore une fois cet épisode s'articule sur un pitch pas vraiment nouveau avec cette histoire dans laquelle deux hommes, un tueur et un bon père de famille échange leurs enveloppes corporelles après un séjour à l'hôpital et un statut de mort clinique. Le bon père de famille se retrouve alors en prison et incapable de protéger ses proches alors que le tueur a pris sa place dans la douceur du cocon familiale. Ronny Yu (Freddy contre Jason, The bride with white hair) orchestre ici un bon thriller sur un argument fantastique et offre une jolie confrontation de comédiens entre Colin Ferguson et Clifton Collins Jr se livrant une lutte psychologique sans merci dans une tension qui va crescendo. Encore une fois l'histoire se précipite un peu lors de l'évasion bien trop facile de Mahoney mais se termine sur un final assez sombre et désespéré alors que le récit s'acheminait tranquillement vers un happy-end. Volte face est certes super classique dans sa forme et son récit mais assez redoutablement efficace pour en faire pour le moment l'un des meilleurs épisodes de l'anthologie.

     

    La morsure Something with bite de Ernest Dickerson 06,5/10

    fear itself

     

    Ce nouvel épisode possède un arrière goût pas désagréable de Creepshow ou Tales from the crypt avec son mélange d'humour et d'horreur plutôt réussi. La morsure raconte l'histoire d'un vétérinaire qui se fait morde par un loup-garou et dont la vie se retrouve fatalement bouleversé par ses nouvelles capacités. Après avoir eu un peu de mal à rentrer dans la ton humoristique de l'épisode et le cabotinage de son acteur principal je me suis finalement laissé porté par cette histoire plutôt bien écrite et révélant quelques judicieuses surprises. Et puis même si cet épisode est l'occasion de voir des loups-garou végétarien sans doute potes avec les vampires new-age de twilight il propose une histoire fantastique solide et plaisante à regarder ce qui est loin d'être toujours le cas dans cet anthologie.

     

    Réveillon de la fin du monde New year's day de Darren Lynn Bousman 02/10

    fear itself

     

    Le pitch de cet épisode était des plus séduisant puisqu'il s'agît ici d'une jeune femme qui un lendemain de réveillon se retrouve dans un monde infesté de zombies à la suite d'un accident dans une usine chimique. L'épisode ne fera pourtant illusion que le temps de son pré générique avant de sombrer dans le portnawak le plus total confirmant que Darren Lynn Bous(e)man est bel et bien un piètre réalisateur. On retrouve donc le style Bousman avec ses filtres immondes, sa shackycam permanente et ses plans super cut rendant toute les scènes à la limite du regardable. En plus les zombies sont totalement ridicules , passant leur temps à grimacer en se déformant la mâchoire tout en faisant craquer leur cou et s'attaquant plus volontiers à des portes fermées qu'aux humains qu'ils croisent. Pour faire bonne figure l'épisode nous offre un twist final absolument idiot tant il n'est pas crédible une seule seconde. Réveillon de la fin du monde s'impose comme le pire épisode de fear Itself.

     

    Le ranch maudit Skin and bones de Larry Fessender 07/10

    fear itself

     

    Enfin un semblant de frissons avec cet épisode racontant le retour d'un homme qui après une longue absence dans les montagnes revient dans sa famille. Le ranch maudit offre enfin une ambiance fantastique qui tient la route et quelques frissons devant la silhouette inquiétante de ce père de famille squelettique, malade et possédé. C'est Doug Jones qui incarne à lui seul par sa présence étrange une grande partie du malaise qui habite l'épisode qui offre enfin quelques scène marquante comme le repas durant lequel ce père de famille oblige sa femme à cuisiner et bouffer son propre frère. On oubliera donc le final un poil niaiseux et les petites histoires de familles qui aliment le récit pour se satisfaire d'un épisode faisant enfin honneur au titre de la série.

     

    Double chance Chance de John Dahl 03/10

    fear itself

     

    C'est une petite surprise de retrouver John Dahl, un réalisateur pas vraiment familier de l'horreur et du fantastique, aux commandes d'un épisode de cet anthologie. Le réalisateur des excellents polars Last seduction, Red rock west et Kill me again officie toutefois régulièrement pour la télévision sur des séries tout à fait fréquentables comme Dexter, True Blood, Californication ou Breaking Bad. Pourtant cette histoire à peine fantastique d'un type pris dans un engrenage criminel n'offre rien de vraiment palpitant à l'écran et c'est finalement assez vite l'ennuie qui s'installe. Double chance manque de suspens, de tension et s'articule sur une idée et des événements trop prévisibles pour vraiment embarquer le spectateur avec son personnage principal. Si l'ensemble est plutôt bien foutu et servi par de très bons acteurs (Vondie Curtis-Hall parfait en antiquaire) c'est donc l'ennuie qui l'emporte et l'envie de passer très vite à une nouvelle histoire.

     

    SpiritismeThe spirit box de Rob Schmidt 06,5/10

    fear itself

     

    Retour au fantastique avec une histoire de vengeance d'outre tombe provoquée par deux étudiantes jouant à faire du spiritisme dans une boîte à pizza. C'est Rob Schmidt, réalisateur du très bon Détour mortel qui emballe cette histoire d'esprit et de vengeance certes un peu cliché mais au bout du compte assez efficace. L'ambiance et la photographie de l'épisode sont plutôt réussi et le rythme soutenu permet de se remettre dans le tempo après le soporifique épisode précédent. Encore une fois la révélation finale de la machination est franchement tiré par les cheveux mais cela semble être une tendance générale de la série.

     

    Réincarnation Echoes de Rupert Wainwright 02/10

    fear itself

     

    Réincarnation est le seul épisode pour lequel il m'a fallut lutter pour arriver au bout des 40 minutes tant on se retrouve ici devant un monument de non suspens totalement dédié à l'ennuie le plus total. Cet histoire d'esprit d'une maison prenant possession de son nouvel habitant est aussi prévisible que soporifique et n'offre pas grand chose à défendre à part peut être le charme de Camille Guaty et son ravissant grain de beauté dans le double rôle féminin de l'épisode. C'est vraiment le seul truc sympathique de cet épisode.

     

    Le cercle The circle de Eduardo Rodriguez 06/10

    fear itself

     

    Ultime épisode de cet anthologie Le cercle permet de terminé sur une note plus positive avec cette histoire de quelques personnages aux prises avec un livre maudit dans une maison paumée au fond des bois (Qui a dit c'est Evil Dead ??). L'épisode de Eduardo Rodriguez possède de nombreuses qualité en plus d'être un hommage assez évident au film de Sam Raimi. L'idée du livre décrivant le déroulement des événements est amusant et on a enfin droit à un peu d'horreur et de tension avec la présence d'une jeune fille possédée par les ténèbres. Mais voilà Fear Itself semble définitivement avoir du mal à terminer ses histoires et si l'idée d'une boucle temporelle est amusante on se fout complètement des histoires adultères des personnages et de l'intrigue autour de l'écriture du livre. Le cercle reste pourtant l'un des bons épisodes du show et finalement ils sont plutôt rares.

     

    Fear Itself reste donc une anthologie bien faiblarde et moyenne car si l'on fait la moyenne des épisodes on tombe sur la note assez médiocre de 4,9/10. Le premier gros défaut de la série vient de l'écriture entre des sujets bateaux, des histoires sans surprises et une profusion de twist souvent artificiels et peu crédibles Fear Itself ne propose à la base rien de formidablement original. Comme on trouve assez peu de réalisateurs capable de transcender leur sujet afin de transformer le plomb en or, on se retrouve fatalement devant des épisodes qui dépassent rarement le statut de sympathique divertissement permettant de passer un bon moment. Fear Itself reste donc une grosse déception et ne mérite en rien son appellation de Les maîtres de la peur.

     

     


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    L'italien (2010) de Olivier Baroux 04/10

    Coups de coeur / Coups de sang

     

    Olivier Baroux retrouve son complice de toujours et stakhanoviste du cinéma français Kad Merad pour une comédie bien plus tendre et social qu'à son habitude. Pour l'occasion le réalisateur de Safari travaille sur l'écriture de son film en collaboration avec Eric Besnard et Nicolas Boukhrief deux personnalité pas vraiment immédiatement identifié comme des auteurs de comédies. L'italien est donc une comédie dramatique à la fois tendre et engagé sur des questions importantes comme l'identité, la place des origines et la liberté de culte dans un désir d'intégration. Un sujet qui s'avère peut être même un peu trop lourd pour un film sombrant malheureusement parfois dans des clichés un peu trop grossier. Le film raconte donc l'histoire d'une double vie, celle d'un homme basée sur un mensonge. Dino Fabrizzi est un homme totalement comblé, un vendeur de voiture de luxe promis à un bel avenir et amoureux fou d'une jeune femme, le seul petit soucis c'est qu'en fait il s'appelle Mourad Ben Saoud et a préféré par commodité cacher ses origines à son patron et sa petite amie afin de les séduire sans s'embarrasser de préjugés. Mais lorsque son père victime d'une attaque cardiaque lui demande de faire le ramadan à sa place Mourad se voit contraint de faire vivre Dino sous les contraintes des règles religieuse et prend alors le risque de fair totalement imploser une vie basée entièrement sur une fausse identité. L'italien est un film attachant essentiellement du fait de la tendresse qui s'en dégage vis à vis de ses personnages et des relations qu'ils entretiennent entre eux, on est donc souvent touché et même ému des relations entre Mourad et sa fammile que ce soit avec son père (Sid Ahmed Agoumi), sa sœur ( Saphia Azzeddine) ou devant l'humanité débordante de sa mère ( Farida Ouchani). On s'amuse également parfois des quiproquos engendrés par cette double identité et par la qualité de quelques seconds rôles savoureux dont Eric Galienne. Objectivement le film est un peu plus borderline dans son message social et politique et dans certains raccourcis caricaturaux sur le racisme ordinaire ou le sort des sans papiers; comme si Olivier Baroux et ses scénaristes s'étaient laisser un peu emporter par le militantisme de leur sujet. L'italien reste au bout du compte un film touchant en dépit de son format de téléfilm et Olivier Baroux signe finalement pour son troisième film une œuvre bien plus dramatique que vraiment amusante. Sans être une réussite le film a au moins le mérite de poser un sujet grave de manière légère et tendre.

     

    Shrek 4 Il était une fin - Shrek forever after (2010) de Mike Mitchell 04,5/10

    Coups de coeur / Coups de sang

     

    J'ai toujours eu une relation trouble d'affection/répulsion vis à vis de la saga de l'ogre vert initié par Dreamworks. Une affection car les films sont globalement sympathiques et souvent amusants et une répulsion vis à vis de cette pseudo charge irrévérencieuse et iconoclaste contre la mièvrerie de Disney et des contes pour enfants sous le simple prétexte que son héros pète et rote. Car la saga Shrek reste comme chez toton Walt d'un conformisme moral, d'une gentillesse confondante, faisant étalage sous ses aspects rebelles de bons sentiments parfois caricaturaux jusqu'à devenir douteux. Et ce n'est pas cet ultime volet qui viendra changer la donne puisque une nouvelle fois le film est tout aussi amusant que prévisible et agaçant pour peu que l'on creuse un peu les valeurs morales qu'il véhicule. Shrek est donc désormais marié et père de famille, il est devenu le héros positif du royaume de fort fort lointain et vit tranquille au rythme du petit train train du quotidien. Pourtant l'ogre vert commence à en avoir marre d'être gentil, de la monotonie de sa vie de famille et décide de passer un pacte avec Tracassin un magicien maléfique qui lui propose en échange d'une seule journée de sa vie de redevenir pour 24 heures un ogre qui fait peur et terrorise tout le monde. Tracassin profites de ce contrat pour voler le jour de la naissance de Shrek, prendre le pouvoir avec une armée de sorcières et transformer alors le monde de fort fort lointain en un univers parallèle et ténébreux dans lequel Shrek et Fiona ne se sont jamais rencontrés. Shrek n'a alors que 24 petites heures pour remettre les choses à leur place avant que le monde de Tracassin ne devienne une réalité pour toujours et que sa famille ne soit détruite à jamais. Le message a le mérite d'être parfaitement clair, si vous êtes un freaks abandonnez ce qui fait votre particularité et rentrez vite dans le rang en venant gentiment vous conformez à l'ordre moral dominant car en voulant rester vous même le monde pourrait bien courir à sa perte. Je ne suis pas un adepte du décryptage sociologique systématique des œuvres de fiction, surtout des films d'animation, mais je dois dire que Shrek 4 fait très fort dans l'ambiguïté morale qu'il dégage et surtout que personne ne vienne me parler encore de transgression irrévérencieuse alors que la saga est globalement une ode au conformisme à faire passer de nombreux Disney pour des œuvres révolutionnaires. Toute idéologie mise à part Shrek 4, Il était une fin reste un divertissement sympathique dont on retiendra surtout l'excellent et toujours aussi drôle chat poté devenu très potelé, le doublage toujours parfait de Alain Chabat et Fiona transformée par les événements en walkirie menant la résistance des ogres. On oubliera en revanche cette drôle d'idée d'avoir fait du joueur de flûte de Hamelin l'un des méchants du film pour multiplier des séquences de danse pas vraiment convaincante. Techniquement très agréable, amusant, toujours aussi sympathique et menant action et humour sans temps morts Shrek 4 reste un divertissement familiale tout à fait regardable même si l'adieu des personnages au grand écran est infiniment moins classe et émouvant que celui des héros de Toy story. Shrek va vivre éternellement avec femme et enfants, ne plus jamais faire peur, être gentil avec tout le monde et rester positif, il finira même sans doute par s'excuser quand il pète, c'est peut être le plus triste des happy-end.

     

    Canine – Kynodontas (2009) de Yorgos Lanthimos 7,5/10

    Coups de coeur / Coups de sang

     

    Canine est l'un des films les plus barré, étrange, bizarre et dérangeant que j'ai eu l'occasion de voir depuis un petit moment. Outre le plaisir de se retrouver face à un film particulièrement original et perturbant Canine est un ovni qui ne cesse de déstabiliser le spectateurs en faisant exploser la sacro-sainte cellule familiale. Le film de Yorgos Lanthinos raconte l'histoire d'une famille vivant totalement en vase clos sur elle même dans une petite maison bordée d'immenses clôtures. Seul le père de famille est en contact avec le monde extérieur alors que les trois enfants doivent totalement se conformer aux modèles d'éducation imposé par leurs parents qui les maintiennent coupés du monde extérieur par le mensonge et la peur. Tout est fait pour garder en captivité les trois enfants jusqu'à remplacer les définitions de certains mots par d'autres pour les maintenir dans l'ignorance et l'innocence. La grande force de Canine est de proposer un univers tellement décalé et surréaliste tout en restant crédible qu'il pourrait dans un premier temps faire sourire. Car dans un premier temps on est plutôt amusé de voir ses jeunes adultes confinés dans l'ignorance pour qui les avions sont des jouets, le sel s'appelle un téléphone et qui ont une peur panique des chats capables de dévorer des hommes. Mais très vite le rire s'étouffe, l'ambiance devient plus oppressante, l'univers plus malsain à mesure que deviennent plus grotesque et dangereux les préceptes d'éducations de ce père dressant ses enfants comme des animaux captifs. Il n'est pas rare qu'une séquence face passer alors du sourire à un profond et viscéral malaise comme l'extraordinaire scène de la danse des deux sœurs ou les débordements de violence du père. Canine est un film âpre, difficile, froid et rigoureux dans sa mise en scène qui condense dans sa thématique les pires fantômes des drames familiaux comme l'inceste, la violence, la séquestration par peur de la perte, le refus de l'épanouissement par l'ignorance, la bêtise et la peur. Canine est un film qui fait penser à quelques uns des cinéastes les plus originaux et radicaux du cinéma comme Douglas Buck, Ulrich Seidl,Luis Bunuel, Gjörgy Palfi, David Lynch, Gaspar Noé, Passolini ou Lars Von Trier. Plus encore qu'une vision maladive de la famille Canine est une parabole du totalitarisme et d'un pouvoir suprême maintenant ses sujets dans l'obéissance par l'ignorance d'autres système possible. Inutile de croire à un happy-end venant finalement éclairer Canine d'une petite teinte d'espoir, le film comme l'univers qu'il décrit n'offre aucun échappatoire possible.

     

    Transylmania (2009) de David et Scott Hillenbrand 00/10

    Coups de coeur / Coups de sang

     

    Pour être tout à fait honnête je ne devrais pas critiquer Transylmania pour la simple et bonne raison que je n'ai pas eu suffisamment de courage, d'abnégation et d'esprit de sacrifice pour aller jusqu'au bout du film. Il faut dire que cette comédie adolescente et parodique signé par le duo du déjà bien moisi Game Box 1.0 repousse les limites de la connerie vers des frontières qui dépasse l'entendement. C'est bien simple à coté de Transylmania les parodies de Friedberg et Seltzer passeraient presque pour du Mel Brooks de la grande époque et le pire des ersatz de American Pie pour du John Hugues. Le film est juste consternant de bêtise assumée et c'est au prix d'une lutte sans merci contre l'évanouissement et la nausée que j'ai réussi à tenir 45 petites minutes (record à battre) avant de déclarer forfait, et c'est très rare que je n'ailles pas au bout d'un film. Transylmania raconte l'histoire d'une bande d'étudiants crétinoïdes qui partent pour six mois afin d'étudier en Roumanie et qui se retrouvent aux prises avec des vampires. Un prétexte pour surfer sur les traces nauséabondes laissés par une décennie de parodies bien grasses et de comédie adolescente visant systématiquement le slip afin de livrer la parfaite synthèse de toute la vulgarité de notre époque. Transylmania est plus gras qu'un hamburger plongé dans une bassine d'huile de friture et son humour dépasse rarement le stade anal dans lequel il se complet avec une délectation scatologique. Je doute que la fin du film transforme cette triste bouse en un film ne serait ce que regardable mais je laisse aux plus courageux le soin d'aller vérifier par eux même. Pour ma part j'ai un mot du docteur m'interdisant les produits trop gras .

     

    Voilà une semaine se termine, une autre va bientôt recommencer. To be continued.....

     

     

     


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