• Insane de Jamie Blanks

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    Insane (Storm warning)

    de Jamie Blanks

    Australie (2007) - Horreur / Survival vénère

    Insane de Jamie Blanks

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    Après deux petit films à Hollywood le réalisateur Jamie Blanks choisit de retourner sur sa terre natal d'Australie afin de retrouver un peu plus de liberté créatrice après avoir subit le diktat des studios sur son précédent film Mortelle Saint Valentin. Un retour en fanfare puisque Jamie Blanks nous offre avec Insane un bon petit survival bien crasseux et bien teigneux.

     Insane raconte l'histoire d'un couple qui après s'être égaré en barque se retrouvent la nuit tombée sur une petite île totalement paumée. Pris par une tempête les deux tourtereaux trouvent refuge dans une ferme occupée par deux frères et leur père tous aussi frappés les uns que les autres. Cette petite famille cultive en toute illégalité des plans de haschisch, ce qui ne les rend pas particulièrement cool mais au contraire furieusement méchants.

    Insane de Jamie Blanks

     Pour apprécier Insane il faut commencer par accepter les quelques conventions du genre et surtout ne pas trop chercher à comprendre la logique et la rationalité du comportement des différents protagonistes. Impossible toutefois de ne pas rester dubitatif devant le manque de perspicacité de ce couple qui se barre à l'opposée du chemin du retour quand une tempête se profile à l'horizon, se précipite comme des moucherons vers la première source de lumière et s'installe tranquillement après avoir vu un meurtre dans une baraque à coté de laquelle la maison de Leatherface ressemble à Disneyland. Je ne suis pourtant pas du genre à vouloir toujours expliquer, rationaliser, comprendre et expliciter les actes des personnages d'un film (surtout d'horreur) mais Insane souffre de quelques grosses incohérences. Difficile par exemple de comprendre pourquoi deux minutes après avoir engueuler ses fils qui ne n'ont pas attacher leurs prisonniers les trois compères laissent leurs victimes libres de tous mouvements leur permettant de préparer tranquillement leurs pièges digne de McGyver. Des petits raccourcis de scénario comme celui là Insane en comporte beaucoup trop pour être tout à fait crédible comme le clébard qui renifle menaçant sous la porte l'odeur du sang, puis disparaît pour ne pas interférer dans le déroulement de l'histoire avant de revenir trois séquences plus tard.

     Pourtant Insane reste un bon petit survival grâce à la mise en scène très tendue de Jamie Banks et à l'ambiance malsaine de tension putride qu'il parvient à doucement installer. Loin de verser illico dans l'effet choc et la violence graphique le film installe d'abord une tension faites de violence verbale, de petites humiliations et de jeux pervers. Si le personnage du mari interprété par Robert Taylor semble un peu falot pour ne pas dire totalement inconsistant en revanche Nadia Fares et le trio de cinglés interprétés par David Lyons, Mathhew Wilkinson et l'impressionnant John Brumpton assurent une vraie force et crédibilité au film. Une tension crasseuse et borderline, faites aussi de frustrations sexuelles, la petite communauté étant visiblement plus habituée à se toucher en famille devant des pornos zoophile ou à abuser d'une poupée gonflable qu'a pratiquer l'acte sexuel sur des êtres vivants. C'est d'ailleurs une pulsion sexuelle qui poussera le père de famille à sa perte lors d'une séquence de viol particulièrement éprouvante durant laquelle le patriarche explique le sort immonde de sa précédente épouse pour s'exciter.

    Insane de Jamie Blanks

     Lors de son dernier acte le film va alors verser dans le gore et l'horreur brutale lorsque le personnage féminin du film (Nadia Fares) décide de passer à l'action prouvant que les petites françaises ont des couilles. Un final un peu gratuit dans ses débordements mais qui est sauvé pour beaucoup par la perversité et la violence graphique des pièges et des coups que vont porter ce couple afin de s'en sortir. Une lutte bestiale qui frappe fort dans le registre de la perversité même si le coté grand guignol de certaines scènes semble parfois un poil artificiel (la mort du dernier personnage). En plein cœur du tumulte Jamie Blanks nous balance malheureusement la scène super cliché du camion qui refuse de démarrer replongeant le spectateur vers les aspects les plus facile d'un récit qui multiplie tout de même avec paresse les trucs les plus usés du cinéma d'horreur.

     Au final Insane reste un bon petit survival, suffisamment tendu, crasseux et violent pour happer le spectateur dans son histoire. Jamie Blanks assure un mise en scène assez nerveuse et sèche pour permettre de faire passer les nombreuses facilités de son script.

     

    Ma note : 06/10

     

     

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