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J'ai tout compris Sucker Punch !!
Sucker punch est un film complexe et qui adore qu'on l'analyse dans tous les sens afin par exemple de donner à Zack Snyder des explications à ce qu'il a écrit sans même y avoir penser. Je n'ai rien contre les théories bien fumeuses et les analyses en tout genre concernant un film, tout le monde pouvant le voir et le juger avec sa propre sensibilité. Ce qui commence à devenir plus énervant c'est lorsque tout avis critique est balayé d'un large revers de manche sur le registre « C'est que tu n'as rien compris au film », cette argument au combien facile je commences à le lire de plus en plus souvent sur le net et plus grave encore dans la presse spécialisé comme dans Mad Movies qui confirme au passage que copinage n'est pas des plus compatible avec objectivité critique lorsque Laurent Duroche lance un bien ridicule « Sucker punch est un film pour ceux qui ont un cerveau, des yeux et surtout un coeur.... ». Mon dieu !!! Je n'aurai donc ni cerveau ni cœur étant passé totalement à coté du film de Zack Snyder. Depuis je me morfonds en sanglotant ne cessant de demander à mes amis et proches si je suis bel et bien un lamentable imbécile au cœur de pierre incapable de m'émouvoir du destin d'une pauvre jeune fille en dim-up et mini jupe. J'ai donc décider de passer à l'offensive pour analyser Sucker punch à ma sauce afin de trouver comme les autres imminents intellectuels sentimentaux des raisons de kiffer sa mère le dernier film de Zack Snyder. En générale plus un film semble con plus il est facile d'en extraire des choses intelligentes.
Sucker punch raconte donc l'histoire d'une jeune fille qui se retrouve enfermée de force dans un asile psychiatrique par son méchant beau père, il suffit de voir comment il grimage tout le temps au ralenti pour comprendre combien il est cruel. Afin de s'évader la jeune fille va commencer à rêver d'un monde dans lequel elle va de nouveau rêver d'un plan lui permettant de s'échapper au sens propre comme au sens plus figuré, on est donc dans une imbrication de rêves dans les rêves ce qui permet un peu de perdre les spectateurs tout en restant cohérent, car même si tu ne comprends rien, que tu notes des erreurs et des incohérences ce n'est pas bien grave car ce ne sont des rêves donc fatalement c'est pas fait pour être réaliste. Donc comme toute jeune fille qui se respecte et qui se sent désespérée la petite Babydoll rêve qu'elle est dans un monde meilleur dans lequel elle se sent bien et trouve un peu de réconfort donc quoi de mieux qu'un bordel. Dans cet endroit elle va enfin pouvoir se faire des copines trop girly, parce que c'est tout de même plus facile que dans un asile quand on est en bustier et bas résilles et enfin élaborer un plan pour dérober 4 objets indispensables pour s'enfuir. Le plan est simple mais pas simpliste car Babydoll commence à danser, du coup tout le monde est totalement fasciné comme sous hypnose et les autres files peuvent alors aller voler les objets en questions sans être prise. Mais pendant que Babydoll danse en fait elle rêve et s'imagine dans des aventures totalement épiques dans lesquelles elle dérobe de manière métaphorique des objets. Du coup pour résumer on a une jeune fille des années 50, enfermée dans un asile qui s'imagine dans un bordel dans lequel elle s'imagine dans des pures fantasmes de geeks abreuvés jusqu'à la gueule de cinéma, de comics, de manga et de jeux vidéos. Une culture totalement en phase avec l'époque dans laquelle est censée se dérouler l'histoire et un univers typiquement féminin toute les jeunes filles rêvant de dézinguer des nazis zombifiès à base de vapeur et de mécanisme d'horloge ou d'en découdre avec des dragons et des robots. Après on comprends que Babydoll danse en suivant les mêmes mouvements que dans les aventures qu'elle s'imagine et du coup on comprends vraiment que les mecs restent totalement sur le cul car voir une jeune fille faire des bons au ralenti, des saltos et courir au plafond ça doit être foutrement spectaculaire. Mais en fait il ne faut pas oublier que le bordel et donc la danse n'est que le second niveau de rêve car dans la réalité Babydoll qui s'imagine qu'elle est en train d'imaginer qu'elle botte le cul d'un dragon tout en dansant dans un bordel et en fait très vraisemblablement en train de se faire violer par les gardiens de l'asile psychiatrique. Et oui toute la finesse de Zack Snyder est de faire s'extasier des spectateurs éructant de plaisir devant des séquences d'actions symbolisant finalement des viols sordides au fond d'un asile bien pourri. Il suffit alors de rapprocher la réalité de ce que vis le personnage de Babydoll aux réactions des spectateurs pour comprendre toute la délicatesse et la subtilité de Zack Snyder, donc de manière un peu schématique imaginons un viol bien sordide sur l'écran et des spectateurs qui disent « Quelle scène d'action époustouflante », « Ouahhh quelle magnifique divertissement », « Quelle pied de voir ses jeune filles en action ».
Il faut donc comprendre que les scènes d'action sont des métaphores symboliques de ce que ressent Babydoll lorsque la jeune fille sert d'objet sexuel à ses geôliers. Autant prendre le concept à fond et l'analyser afin de comprendre toute la subtilité du film. Première scène d'action, Babydoll se retrouve aux prises avec trois ninjas, on peut donc supposer que la jeune fille doit satisfaire trois hommes. Le premier est super résistant et Babydoll devra subir de longs assauts, le second possède une grosse mitrailleuse et tire dans tous les sens et le dernier n'offrira aucune résistance symbolisant sans doute un éjaculateur précoce. Seconde scène d'action avec les nazis et là encore ça reste cohérent, Babydoll subit les assauts de plus en plus de mâles qui finissent par tous se ressembler, l'acte devient mécanique comme l'horloge et les hommes crache de la vapeur quand ils tirent. Bon je sais c'est pas très classe mais c'est le film de Snyder ce n'est pas le mien, car moi quitte à montrer un viol je serais plutôt de l'école Gaspar Noé préférant foutre la nausée aux spectateurs que les faire applaudir. Mais reprenons, troisième scène d'action avec le dragon et là c'est très simple Babydoll doit faire naître le feu dans le corps des hommes montrés comme des bêtes (Les orcs) car ils n'ont plus de désir pour elle, l'attrait de la nouveauté ayant finit son pouvoir d'attraction, elle doit toutefois ranimer la flamme pour que le plan puisse continuer. Dernière scène avec le train et sa forme phallique fonçant vers les entrailles ouvertes de la ville, cette fois ci Babydoll accepte son clavaire de manière mécanique d'où la présence de robots et doit juste retarder au maximum la jouissance des hommes symbolisé par l'explosion imminente de la bombe afin de laisser à ses copines le temps d'agir et dérober les objets. Finalement je ne sais pas si le film n'est pas de plus en plus con à mesure qu'on tente de le rendre intelligent ??
Et bien si vous pensez tout ceci vous n'avez encore rien compris bande de cinéphiles incultes et insensibles totalement incapables de célébrer le plus grand et subtil génie visionnaire de notre époque. Car tout ceci n'est qu'un rêve que fait Babydoll au tout début du film lorsque sa mère meurt et Sucker punch ne fait que suivre le cheminement chaotique des idées et sentiments de la jeune fille. Babydoll se dit alors que son beau père veuf va bien finir par vouloir la violer et que cette triste situation va tuer sa pauvre sœur, le genre de truc capable de vous rendre totalement folle (L'asile) et que l'avenir sans maman ça va décidément être un bordel pas possible (Le bordel). Du coup elle pense bien appeler ses copines (Les cinq filles) mais elle comprends qu'elle va devoir s'en sortir toute seul (Le plan), dans un premier temps elle pense alors à lui couper les couilles (Le sabre et le ninja avec sa grosse sulfateuse) mais comprends que la guerre sera très longue (Les tranchées) et que sa vie (Le mécanisme de l'horloge) sera un enfer (comme avec des zombies qui plus est si ils sont nazis). Alors Babydoll décide de la jouer fine, de le séduire (La danse), de l'attirer dans son lit (Le feu du désir et donc du dragon) pour lui offrir la perspective de venir exploser en elle (Le train, les robots à têtes de bites, la ville, la bombe) et finalement le poignarder. Elle comprends que c'est là la clef (La clef) de sa survie mais doit faire le sacrifice de sa virginité (Le sacrifice de Babydoll pour que la femme s'évade). Du coup elle se dit « mais putain je suis conne » (La lobotomie) j'ai juste à refaire ma coiffure et à aller prendre le bus demain matin pour me casser de cette situation qui sent le poney (La fin).
Finalement on peut prendre Sucker Punch dans tous les sens, il reste toujours aussi mauvais....
Tags : babydoll, fille, jeune, comprends, film
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Commentaires
2FreddKLundi 11 Juillet 2011 à 06:19Merci PetitSample ;)3eventilVendredi 15 Juillet 2011 à 16:27topissime ton résumé :p4X-boxing-you-XJeudi 18 Août 2011 à 13:25C'etait marrant comme résumé... bien foutu! ^^
Meme si je ne suis pas d'accord avec toi et que j'ai adoré ce film, tu as bien exprimé ce qui était suffisament incohérent pour etre critiqué de la sorte... Au moins tu as le mérite de détester ce film pour les bonnes raisons (ce qui n'est pas le cas de certains --').
Perso j'ai adoré le film: en le prenant comme il est venu, je me suis laissé emporter par le courant... Un vrai bonheur !
Les références contextuelles et symboliques cotoient les petits clichés culturels (références "mangas" surtout), et cette alliance est assez bienvenue... ^^
J'ai trouvé que ces clichés sont si bien exploités que le coté fan service censé les caractériser est complètement dénaturé... Une référence en remplaçant vite une autre, l'histoire se solidifie et son intéret se renforce.
Mes réflexions sur l'histoire (car la qualité graphique, la mise en scène et les musiques sont tout bonnement parfaites) sont venues après avoir vu le film: "en fait dit comme ça, le film avait l'air naze... Mais pas du tout !!" <------ moi a la sortie de la salle
J'espère que tu as apprécié d'avoir un autre point de vue que toi, en général ça renforce l'opinion.
Au plaisir :D
5FreddyKJeudi 18 Août 2011 à 16:26Pas de soucis, toutes les opinions sont les bienvenu sur ce blog, dès l'instant que l'on reste courtois et constructif .
Pour moi même la qualité graphique et la mise en scène sont discutable, j'avais critiqué le film de manière moins cynique ici http://bubblegeek.eklablog.com/saison-2011-episode-14-a3379225
6Baby PollMercredi 31 Août 2011 à 04:01C'est très drôle! La dernière interprétation est sans doute la meilleure! On rêve d'un doublage comique de tout le film. En ce qui me concerne, grosse frustation au sujet de la petite blonde: on ne la voit jamais danser. Un coup de hanche a gauche, un à droite, eeeeeeh! ET VOILA c'est impressionnant, 6 mois de danse classique pour un petit coup de fion, remballez les gaules, Black Swan c'est vraiment pour les guignols. Non, j'exagère, il y a de la bonne volonté dans ce film. Depuis hier j'y crois: l'imaginaire peut tout. Je regarde ma porte en imaginant fort qu'elle va s'ouvrir toute seule. Je sens que ça vient, j'entend le facteur.
7kfMercredi 14 Novembre 2012 à 18:39
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à hurler de rire !