• Le hobbit, un voyage inattendu de Peter Jackson

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    Le Hobbit un voyage inattendu (The Hobbit, an unexpected journey)

    de Peter Jackson

    USA / Nll Zelande - 2012 - Fantastique / Aventures / Fantasy

    Le hobbit, un voyage inattendu de Peter Jackson

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    Dix ans après Le retour du roi qui venait clore en beauté la trilogie du Seigneur des anneaux, Peter Jackson retrouve donc l'univers de Tolkien et la terre du milieu pour une nouvelle trilogie inspirée cette fois ci du premier roman de Tolkien intitulé Le hobbit. Le hobbit, un voyage inattendu, qui se déroule 60 ans avant La communauté de l'anneau, offrait un véritable challenge finalement assez casse gueule à Peter Jackson qui devait ici réintroduire un univers déjà connu par l'immense majorité des spectateurs, assurer le lien avec la précédente trilogie et offrir un spectacle digne des illustres films précédents. Un défit d'autant plus grand que Le hobbit est un récit réputé plus linéaire, plus enfantin et bien moins épique que Le seigneur des anneaux.

    Le hobbit, un voyage inattendu raconte donc l'histoire de Bilbon Sacquet entrainé un peu malgré lui par Gandalf à aider une compagnie de 13 nains à reconquérir leur royaume de Erebor tombé entre les griffes du redoutable dragon Smaug.

    Le hobbit, un voyage inattendu de Peter Jackson

    Malgré ses nombreuses et très belles qualités Le Hobbit un voyage inattendu n'échappe pas à un léger sentiment de déjà vu. Cette sensation n'est pas forcément désagréable puisqu'elle démontre que Peter Jakson inscrit parfaitement son récit dans l'optique d'une grande saga incluant la trilogie précédente mais contrairement à ce que son titre laisse entrevoir ce voyage manque un peu de surprises. Il faut dire que le récit reprend les grandes lignes et la trame de La communauté de l'anneau, les deux films semblant parfois être deux faces d'un même miroir. On retrouve donc le premier flashback expliquant les enjeux, la visite de Gandalf dans la Comté pour enrôler un brave hobbit réticent, le groupe qui se soude au fil du temps, la visite à Fondcombe etc etc... Il serait totalement exagéré et irresponsable de parler d'ennui, mais Le hobbit donne parfois la sensation de refaire un voyage avec simplement de nouveaux camarades de route. L'autre petite réticence que je formulerais sur le film, même si elle est sans doute plus inhérente au roman qu'au travail de Peter Jackson concerne les aspects les plus enfantins et fantaisistes du récit. C'est très personnel mais j'ai un petit peu de mal avec les nains qui chantent et dansent en jonglant avec de la vaisselle ou une légère difficulté à m'émouvoir de la résurrection d'un hérisson. La scène avec les trois trolls lourdauds qui discutent autour du feu de bois m'a également laissé un temps perplexe avant que l'humour de l'ensemble finissent par emporter mon adhésion. Car l'essentiel est bel et bien là, au bout de trois heures Peter Jackson emporte le morceau et ne laisse aux spectateurs qu'un seule idée et pensée en tête : « vivement la suite ».

    Le hobbit, un voyage inattendu de Peter Jackson

    Car une fois ses petites réserves émises il est bien difficile de faire la fine bouche devant le spectacle, la poésie et le dépaysement que procure cette nouvelle aventure en terre du milieu. Et même si ce premier volet ne fait que poser les enjeux d'une aventure qui devrait s'accélérer et s'étoffer dans les prochains films, Peter Jackson nous offre déjà quelques jolis morceaux de bravoures comme la prise d'Erebor par Smaug, l'impressionnant combat entre deux montagnes transformées en géants de pierres et quelques combats mettant en scènes des orcs. Le moment le plus spectaculaire et ébouriffant de ce premier film restant la fuite des nains d'un repère de goblins à travers une architecture précaire de ponts suspendus. Dans cette séquence la mise en scène de Peter Jackson fait preuve d'une fluidité rare et nous offre (En 3D) une formidable série de plongées, contre plongées, travellings pour aboutir à une scène aussi dynamique que furieusement euphorisante. Inutile de dire que encore une fois le film est une pure merveille graphique dans laquelle chaque détail semble avoir été pensé avec soin et minutie et ceci en dépit d'une facture plus numérique mais quasiment invisible à l'écran. Le film permet une nouvelle fois de nous émerveiller par sa beauté, nous galvaniser par ses scènes d'actions, nous amuser comme lorsque les nains se retrouvent confrontés au repas new-age et végétarien des elfes et même de nous émouvoir comme lors du récit de la mort du père de Thorin ou lorsque Bilbon n'arrive pas à trancher la tête de Gollum devant l'humanité de son regard perdu.

    Le hobbit, un voyage inattendu de Peter Jackson

    Le hobbit un voyage inattendu a aussi la lourde tâche d'introduire de nombreux nouveaux personnages et encore une fois Peter Jackson réussit plutôt bien son coup. Certes il est difficile de déjà connaître et différencier les 13 nains de l'histoire mais quelques caractères se démarquent déjà comme le sage Balin, le gros maladroit Bombur ou les deux fins archers Kili et Fili. Pour le reste je serais bien en mal de poser un autre nom sur un visage entre Bifur, Bofur, Oin, Nori, Ori et Dori mais nul doute que chacun aura l'occasion de marquer les esprits lors des prochains films. De tous les nains c'est incontestablement Thorin interprété par Richard Armitage qui se taille la part du lion de par sa figure à la fois tragique et guerrière, son statut de leader naturel et sa puissance iconique lors des scènes de combat. Martin Freeman s'en tire également avec les honneurs dans le rôle de Bilbon en proposant un hobbit à la fois proche dans l'esprit et assez différent du Frodon du Seigneur des anneaux. On retrouve aussi avec beaucoup de plaisir une bonne partie du casting qui nous a tellement fait rêver pendant trois ans avec l'immense Ian McKellen en Gandalf, le non moins immense Christopher Lee en Saroumane, la diaphane Cate Blanchett en Galadriel, Hugo Weaving en Elrond mais aussi Ian Holm et Elijah Wood. C'est également avec une joie et une émotion toute particulière que l'on retrouve Andy Serkis insufflant une nouvelle fois cette si pathétique et déchirante humanité mélangée de cruauté latente à Gollum. La scène introduisant Gollum avec le long jeu des devinettes à la fois ludique et stressant qui suit est encore une fois un très grand moment de cinéma.

    Le hobbit, un voyage inattendu de Peter Jackson

    Le Hobbit un voyage inattendu est donc une belle réussite, un film qui donne dores et déjà envie de voir la suite et de reprendre le voyage pour une trilogie qui sera très certainement une nouvelle fois riche en spectacle et en émotion. Et peut être que dans trois ou quatre ans lorsque l'on regardera en Blu-ray les six versions longues de cette immense aventure cinématographique on se rendra compte que Peter Jackson vient de signer la plus incroyable et la plus épique des épopées jamais vues sur un écran.

     

    Ma note 08,5/10

      

     

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