• Le territoire des loups de Joe Carnahan

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    Le territoire des loups (The Grey)

      de Joe Carnahan

    USA (2012) Aventures / Survival intime

    Le territoire des loups de Joe Carnahan

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    Après le gros blockbuster crétin L'agence tous risques le réalisateur Joe Carnahan revient sur les écrans avec un film au budget plus modeste, à la dimension plus humaine et certainement plus intime. Le territoire des loups n'aurait pu être qu'un survival de plus (Wilderness version loup) mais en choisissant de traiter son film comme une lente marche funèbre le réalisateur de Narc transforme un récit , somme toute assez basique, en un puissant requiem dramatique.

    Le territoire des loups suit l'aventure extrême de sept survivants d'un crash aérien qui se retrouvent perdus dans l'immensité du grand nord. Ils vont devoir faire face à une nature difficile, des conditions climatiques extrême et surtout tenter de survivre à une meute de loups bien décidée à protéger son territoire.

    Le territoire des loups de Joe Carnahan

    Dès les premiers instant il est parfaitement clair que Le territoire des loups ne sera pas un simple survival entre des hommes et des loups. Quelques minutes suffisent à Joe Carnahan pour décrire un univers masculin un peu minable, à la fois abrupt et désespéré fait de beuveries et de bagarres. Quand au héros du film il est immédiatement montré comme dépressif et suicidaire vivant tant bien que mal avec le poids de la disparition de sa femme. Ca ne respire pas vraiment la joie de vivre et dès les premières minutes, comme les loups le feront ensuite, le spectateur peut ressentir la peur et la mort qui englobe non pas des héros mais des hommes bien ordinaires vivant par habitude. Le territoire des loups traite finalement bien moins des bêtes sauvages que des hommes qui y seront confrontés. Tant pis donc pour celles et ceux qui espéraient le contraire, mais les loups du film ne sont au bout du compte qu'un élément certes important, mais perdu parmi tant d'autres.

    Le territoire des loups de Joe Carnahan

    Le territoire des loups possède tout à la fois le souffle d'un grand film d'aventures, la tension d'un pur survival et la densité d'un requiem. Une grande aventure humaine qui commence par un crash d'avion vraiment spectaculaire vécu et filmé de l'intérieur du cockpit avec un sacré sens de l'immersion. Ensuite une grosse poignée de survivant ( une poignée étant trop petit pour sept individus) va se retrouver confrontée à la nature dans ce qu'elle possède de plus pur et de plus dangereux. Entre des conditions climatiques extrêmes, un espace vierge de toute civilisation et un retour à l'état de simple proie sur l'échelle animale, les hommes vont revenir à un état quasiment primitif. Joe Carnahan filme alors avec ampleur des personnages perdus dans un cadre désespérément blanc et montre une nature à la fois magnifique et hostile. Une simple marche devient alors une expédition et le film réserve son lot de magnifiques moments de tension comme lors de la traversée au dessus de la rivière. Mais les instants durant lesquelles la tension touche à son paroxysme concernent bien évidemment les loups, pas spécialement lorsqu'ils sont à l'écran mais surtout lorsque leur présence menaçante hante l'espace. Impossible d'oublier la lueur de leur yeux dans la nuit, leurs apparitions furtives et surtout leurs souffles et leurs hurlements dans la nuit. Si leurs attaques sont particulièrement furieuse, brutales et soudaines (sursaut quasiment garanti), je reste bien moins convaincu par les confrontations direct que par la peur de les voir arriver. Un sentiment d'autant plus fort que je ne suis pas particulièrement fan de la façon frénétique et illisible avec laquelle Joe Carnahan filme les confrontations direct entre les hommes et les loups. En revanche j'adore ce sentiment d'insécurité, cette tension de la mort qui rôde, ce hurlement de douleur qui crève le silence, ce souffle de la bête qui annonce le dernier pour l'homme et ce danger pouvant débouler de partout.

    Le territoire des loups de Joe Carnahan

    Mais l'aspect qui me touche le plus dans Le territoire des loups est incontestablement sa dimension humaine et cette confrontation de sept types à l'idée et l'acceptation de la mort. Le film de Joe Carnahan sonde à travers les destins de ses sept personnages des questions existentielles qui vont bien plus loin que « putain comment je vais péter la gueule au loup ?». Les sept personnages qui peuvent dans un premier temps être perçus comme des caricatures sont aussi l'expression de différents choix de vie. On a un peu le gros dur, le rigolo, les responsable, le réservé, le père de famille, le protecteur et finalement peut être que tous réunis ne sont que l'expression brouillonne de ce qu'est un homme globalement. Et cet homme va tout simplement se retrouver confronter jusqu'à l'absurde à sa triste condition se limitant à comment je dois vivre en attendant la fin, quelles sont les choses qui méritent que je me battent encore, dois je accepter de souffrir encore alors que la fin est joué d'avance ? Les hommes du Territoire des loups ne se retrouvent pas face à des loups mais tout simplement face à eux mêmes et toute l'apparente absurdité de la vie capable d'en faire à la fois des survivants miraculés et des morts en attente . John Ottway ( Liam Neeson) aura beau demander le secours de dieu, l'homme reste un animal désespérément seul face à son destin capricieux, face à ses choix, perdu dans l'immensité d'un univers qu'il ne pourra apprivoiser et inéluctablement victime au bout du compte. Dès lors comment apprivoiser cette idée de la mort, comment la rendre plus douce, comment simplement l'accepter ? Le territoire des loups est une marche funèbre dans laquelle l'humain se retrouve tout simplement contraint par la nature à l'acceptation de son triste sort. Le film de Joe Carnahan possède une scène que je trouve absolument magnifique et qui est le moment ou Diaz coupe la tête du loup et la jette par terre comme un affront aux loups (un détournement d'une des scènes les plus cliché du survival). Les survivants viennent alors de triompher du sort, ils célèbrent cet instant en mangeant et s'amusant, l'espoir semble renaître un peu. Et là après un court silence arrive un hurlement qui glace le sang, le souffle des loups fait naître une buée à l'orée du bois et le visage fermé les hommes comprennent que la mort est toujours là et qu'elle s'amuse de leurs vains espoirs. Personnellement j'en avais la chair de poule.... Le final du film m'achèvera totalement lorsque John Ottway étalera soigneusement devant lui ce qu'il reste de toutes ses vies disparues et regardera les yeux embués les images des bonheurs perdus avant de se battre une dernière fois contre la mort. On a tellement bouffé du survival dans lesquelles les hommes devaient systématiquement redevenir des bêtes sauvages pour survivre que c'est magnifique de voir des personnages devenir de plus en plus humain à mesure que le récit avance.

    Le territoire des loups de Joe Carnahan

    Le territoire des loups est un grand film qui renoue avec cette traditions des grandes œuvres des années soixante dix dans lesquels les éléments les plus spectaculaires d'une histoire n'étaient que des révélateurs des tourments de l'âme des hommes. Après avoir vu tellement de films vide de sens pour lesquels le spectacle était une fin en soit, ça fait vraiment plaisir de voir un film dans lequel les personnages sont à ce point au centre de tout.

     

    Ma note 07,5/10

     

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  • Commentaires

    1
    Jeudi 15 Mars 2012 à 11:53

    "Dès les premiers instant il est parfaitement clair que Le territoire des loups ne sera pas un simple survival entre des hommes et des loups."

    Voila une phrase qui va faire pleurer Soundwave ;-)

    En tout cas, merci pour cette belle critique qui touche juste et m'a fait frissoner en repensant au film !

    2
    Soundwave
    Jeudi 15 Mars 2012 à 15:31

    Ah, non, justement cette phrase ne me fait pas pleurer, car un simple survival n'aurait pas eu la même intensité sans cette profondeur voulue par Carnahan. La phrase qui m'aurait fait pleurer, serait plutôt celle-ci: "Dès les premiers instants, il est parfaitement clair que Le territoire des loups ne sera pas un survival entre des hommes et des loups". Le mot "simple" dans la phrase originale a toute son importance. Car il s'agit bel et bien d'un survival, mais pas que.

    Donc, j'était content de voir qu'il ne s'agissait pas que d'un simple survival. Mais abandonner totalement le côté survival juste pour la fin, alors que le film parvient parfaitement à jongler entre les deux (dans la critique de Freddy K, désolé mais sa scène préférée, avec le hurlement des loups après la tête coupée, c'est du survival 100% Certified, là!!), ça me désole tout de même beaucoup... J'ai le sentiment d'avoir été manipulé. Ou plutôt que le survival (film de série B par excellence) a été utilisé et jeté à la poubelle pour le grand final... Pire encore, on a brossé la série B dans le sens du poil en filmant des scènes démentielles (contrairement à Freddy K, j'adoooooore les attaques de loups... Le pauvre gars qui va pisser... C'est moi qui ait failli pisser dans mon pantalon!! ^^), et puis à la fin, allez hop, le loup/la série B, à la niche!!

    Ce film me fait râler, parce qu'il aurait pu être un film ultime. La parfaite combinaison entre série A et série B. Le genre de film assez rare que je vais me ruer dessus quand il sortira en Blu-ray. Mais là, je ne l'achèterais même pas... Ca me ferait trop mal de "revoir" une deuxième fois ce foutu fondu au noir juste avant le générique de fin... Rien que d'y penser, j'ai envie de démolir mon clavier...

    A chaud, là, je me livre à un exercice périlleux. Quelle aurait été la fin idéale?

    - Un affrontement intense de 2 minutes.

    - Les deux mâles Alpha meurent dans ce dernier combat.

    - Les autres loups se regroupent autour des cadavres.

    - La caméra fait un travelling sur le sol pour retourner sur les portefeuilles (on entend les loups se régaler). Le vent se lève, les portefeuilles vibrent. Certains s'ouvrent, laisse échapper des photos , et ils commencent à être recouvert par la neige qui tombe. Et LA, fondu au noir... MAIS PAS 5 MINUTES AVANT, NOM D'UNE PIPE!!!!"

     

    Bon, je vous demande même pas votre fin idéale, vu que vous êtes fan de l'originale... ^^

    14 comments sur cinegeouf... Fera-t-on mieux? ;-)

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    3
    FreddyK
    Jeudi 15 Mars 2012 à 19:34

    @ Sounwave:

    Franchement j'ai beaucoup de mal à imaginer une autre fin que celle proposée par le film en l'état. Ce qui te manque tellement, à savoir le gros combat final, me semblerait pour ma part assez supeflu. Le film tient sur une sorte d'équilibre et tu aimerais le voir totalement pencher du coté du survival quitte à lui faire perdre une grosse part de sa singularité. Cette fin fait partie intégrante de l'originalité du film, elle s'inscrit totalement dans la tonalité globale du film, si tu la retire pour une autre plus basique tu commences déjà à faire glisser le film vers ce que l'on a déjà vu mille fois (en moins bien sans doute mais quand même). Personnellement je n'ai pas du tout envie du traditionnel refrain, redevenez une bête pour survivre, retrouvez l'état sauvage pour combattre etc... Un affrontement final orienterait alors le film vers cette note d'intention alors que redevenez des hommes pour mourir dignement me semble beaucoup plus puissant.

    La fin que tu propose est pour moi une fin qui finalement n'ose pas trancher en revenant sur une émotion que tu viens pourtant juste de balayer par un combat.  Il faut savoir ce que l'on veux et pour moi Joe Carnahan a choisit la meilleure issus possible. Je le dis avec d'autant plus de conviction que je n'aime pas le coté shaky cam des affrontements, le sursaut de la brutalité de l'attaque oui, mais le mano à mano en lui même franchement non .Tu avoue presque dans la fin que tu décris que terminer sur l'émotion des portefeuilles est la meilleure fin possible alors pourquoi taper dans l'émotion, revenir au combat pour ensuite revenir de nouveau sur l'émotion précédente ???

    Tu cites la scène de la tête coupée par Diaz et encore une fois j'adore ce moment. Mais je l'aime précisément pour le détournement du cliché classique du survival avec le mec qui hurle à la mort en tenant la tête d'un adversaire... On nous évite les peintures de guerre, la peau de bête sur la tête et surtout les hommes sont remis à leur place avec une puissance et une intensité assez rare. Sur ce point aussi tu pourrais dire "Ouaiss mais c'est pas vraiment du survival, Carnahan n'ose pas allez au bout de la mécanique du genre etc..." et moi c'est justement pour ça que j'ai aimé le film car Carnahan ne va pas toujours là ou le genre lui dicte pourtant d'aller.

    J'ai un peu de mal à comprendre comment tu pouvais attendre du film une pure série B larvée des pires clichés du genre et surtout ne pas te réjouir de voir enfin un truc qui élève le genre en ne se contentant pas de remplir le cahier des charges du bon survival. Le territoire des loups est juste un survival différent, pas un de plus, pas un mieux foutu que les autres, juste une film à part et tu voudrais à tout pris le remettre dans les rails d'une certaine normalité. La glorification de la série B que j'aime tant ce n'est pas de se contenter d'en singer les codes mais de lui donner de nouveaux horizons. Tu sembles faire une sorte de procès d'intention à Carnahan d'avoir voulu faire un survuival sans vraiment en faire un, un coté je touche au genre mais en fait ça ne m'interresse pas tant que celà... Je crois que la force du film est précisément d'être un mix parfait entre une dose de bis, une louche d'aventure grand public, des sonorités de film d'auteur et  surtout une grosse rasade d'humanité.

    Tu cherchais sans doute le survival ultime, j'ai eu le plaisir de découvrir un survival différent. Car je suis d'accord avec toi Le territoire des loups n'est pas un très grand survival, mais c'est un très grand film et c'est bien assez rare pour ne pas s'en réjouir.

    4
    Soundwave
    Vendredi 16 Mars 2012 à 11:30

    Pour la fin que j'ai proposé, je ne reviens pas vraiment sur l'émotion des portefeuilles en soi, mais plutôt sur le fait que la nature a repris ses droits, et qu'elle se moque bien qu'un homme redevient un homme pour mourir dignement... C'est limite le contraire de ce que tu as pensé, je crois. Je suis donc un très mauvais réalisateur... ^^

    Et je ne vois pas du tout pourquoi un affrontement final ferait tomber le film dans les pires clichés du monde... Là, je ne suis pas d'accord, j'ai l'impression que tu vois tout en noir ou en blanc... On dirait presque que pour toi, faire l'opposé de ce fait une série B classique, c'est prestigieux. Ce qui est complétement paradoxal avec ta scène favorite, qui est une pure scène de survival. C'est pas parce que tu n'as pas droit aux peintures de guerre que cette scène diffère en quoi que ce soit à l'esprit même de ce type de scène. J'ai beau te relire plusieurs fois, je ne vois pas du tout où est le détournement! J'espère que c'est pas uniquement parce que les loups ont le dernier mot, parce que c'est vraiment pas la première fois que je vois cela. C'est même devenu plus fréquent que l'inverse. Seulement, c'est particulièrement réussi ici...

    Autre chose, tu sembles ravi d'échapper au, je cite, 'traditionnel refrain, redevenez une bête pour survivre, retrouvez l'état sauvage pour combattre etc..."... Hmmm, moui, alors juste avant le fondu, on aurait vu un Liam Neeson fermer les yeux et attendre la mort. Là, tu vois, il est plutôt chaud boulette pour le rétamer le mâle alpha!! Si c'est pas redevenir une bête (il s'attache littéralement des griffes aux mains!!), quelque chose m"échappe...

    Moi, j'aurais voulu voir un grand film ET un grand survival... L'occasion était trop belle, et ça me fait vraiment râler d'être passé aussi prêt... D'ailleurs, je passe mes nerfs en écrivant dessus depuis 1 semaine, c'est dire ma frustration... ;-)

    5
    FreddyK
    Vendredi 16 Mars 2012 à 12:57

    Tu as en partie raison pour le final et le fait que Liam Neeson soit effectivement prêt à en découdre. Après son combat me semble tellement vain que je ne vois pas trop l'intérêt de le montrer, et puis il a pas la bave aux lèvres, les narines qui frémissent, c'est un peu un dernier combat pour l'honneur. Il rste plus humain que bête féroce quand même non ? Et puis je persiste à penser que celà plomberait grandement l'émotion finale du film.


    Je manque pit'être de réfrences en matières de survival mais pour revenir à la scène de la tête c'est souvant dans une mécanique plus classique le moment ou les forces s'équilibrent voir l'instant ou la proie dvient chasseur etc... Là l'homme est remis à sa place si vite, si froidement, si brutalement que je trouve ça vraiment unique. Si tu as d'autres films avec une scène semblable et aussi forte je suis preneur .


    Et puis j'adore la série B, voir la Z, voir la même pas dans l'alphabet, c'est juste que Le territoire des loups me semble dans l'état foutrement cohérent et que l'equilibre me semble quasiment parfait. J'aime trop le cinéma de gnre (le plus larvée des pires clichés) pour cracher sur la série B qui m'a offert tellement de bon moments. Le film de Carnahan n'est pas une réussite parce que il s'éloigne de la série B , juste pour sa cohérence (enfin pour moi of course !)


    Après je comprends à 200% ta frustration même si comme tu l'aura compris je n'arrive pas à la partager

    6
    Soundwave
    Vendredi 16 Mars 2012 à 14:06

    Parfois je trouve (bien gentiment, hein!) que pour argumenter tu pars vers les extrêmes (un peu comme tout le monde, je fais surement pareil). Pas besoin de bave aux lèvres et de narines qui frémissent pour devenir une bête féroce, ca peut très bien se passer à l'intérieur. Si Ottway est profondément humain juste avant, je découvre un autre Ottway lorsqu'il se prépare à mourir. Et j'aurais bien voulu rester un peu plus en sa compagnie...

    Concernant l'émotion finale, je suppose que tout le monde à compris que pour moi c'est l'inverse. Pour une raison particulière: je déteste les morts hors-champs. Ca me touche beaucoup beaucoup moins. J'ai horreur des films où on te dit à la scène finale, avec le gars près de la mer avec une urne"Hé bien voilà, mon père est mort..." Bloummm, ca pour moi, c'est fouuuuuuuutu... 

    Pour la scène ou l'homme est remis à sa place malgré sa victoire sur l'opposant, je ne suis pas d'accord avec le "plus vite" et "plus brutalement". Mais à 100% d'accord avec le "si froidement". C'est justement pour ça que la scène est si réussie, Carnahan prend son temps. Tu penses pendant quelques secondes qu'ils tiennent une victoire. Mais les hurlements de l'enfer qui vont suivre, ça calme méchamment. Et sinon, j'avoue ne pas avoir de films en particulier à citer (quoique je me demande s'il n'y avait pas un truc comme ça dans La Colline a des yeux 2), où un des personnages tue un attaquant, vocifère sa joie et continue de le planter avec son couteau, et puis il se prend une flèche ou un pieu d'un autre attaquant, ce qui sape quand même le moral du groupe qui prend la poudre d'escampette. Les "gentils" sont donc vite remis à leur place également, mais l'effet est limite drôle. Dans The Grey, le hurlement des loups fait vachement plus mal qu'une flèche! Une scène comme ça aussi réussie, certes je n'avais pas encore vu. Mais une scène où des mecs qui hurlent pour montrer leur supériorité et se font rabattre leur caquet juste après, c'est surement pas la première que je vois... Mais à défaut de films marquants, difficile d'en citer un en particulier. C'est un peu le problème du Survival, c'est un film de genre au fort potentiel, mais à part la dernière partie de Predator, il n'y a pas vraiment de films marquants (même le classique Deliverance ne m'a pas vraiment impressionné). Je crois que le seul potable que j'ai vu, c'est Détour Mortel, c'est dire le niveau. D'où cette frustration encore plus forte pour The Grey... ^^

    Tiens, en parlant de fin frustrante, ça me fait penser à Limbo. Quelqu'un a déjà vu ce film avec David Strathairn et Mary Elizabeth Mastrantonio? C'est aussi un survival, moins intense, mais avec une fin tout aussi pénible... (Enfin, pour moi ^^)

    7
    FreddyK
    Vendredi 16 Mars 2012 à 16:59

    Extrême peut être ? Passionné sans aucun doute . J'avoue que je m'emporte parfois pour asséner mes arguments comme des coups de massue, c'est mon coté primitif.

    Pour l'émotion finale elle est pour moi beaucoup plus lièe à la séquence des portefeuilles, bien avant l'arrivée du loup donc, que par rapport au que fait que Ottway va mourir (c'est quasiment écrit depuis les premières minutes). Pour le coté hors champ ou plein écran du trépas, je ne sais pas trop quoi te répondre car tout dépend comment on fait le truc. Excuse moi par avance de repartir vers les extrêmes, mais si c'est pour voir le type mourir en toussottant avec une nappe de violons je préfère encore le hors champ. Et puis pour revenir au film j'ai quand même la sensation que durant plus de cent minutes Carnahan te montre que peu importe la rage de ton combat, les choses auxquelles tu t'accroche, ton envie de vivre tu finira par y passer, il ne va pas changer son fusil d'épaule pour les deux dernières minutes en disant finalement le combat est plus important que la fin. Pour moi ça semble assez logique, frustrant peut être mais logique .

    J'ai pas trop de souvenir de La colline à des yeux 2 que ce soit l'original ou le remake d'ailleurs donc je ne te contrdirais pas même si mourir sur le champ est bien moins vicieux que d'être remis à sa place de cadavre en attente. Encore une fois j'ai le sentiment que cette scène est assez unique, mais bon je peux me tromper...

    J'aime beaucoup aussi Détour mortel et parmi d'autres très bon survival je citerais en vrac et sans trop réfléchir The backwoods, The descent et bien sur Massacre à la tronçonneuse.

    Sinon pas vu Limbo

     

     

     

     

    8
    FreddyK
    Vendredi 16 Mars 2012 à 17:02

    @ Soundwave:


    Sinon j'ai trouvé ça sur Youtube, visiblement tu n'es pas le seul frustré par la fin du film. C'est très con mais ça m'a bien fait marrer http://www.youtube.com/watch?v=SvWza0Qyuhs 

    9
    Soundwave
    Lundi 19 Mars 2012 à 10:40

    Salut,

    I'm back ^^ Pour la mort hors champ, comme tu dis, ça dépend. C'est clair que les violons, les convulsions, et le "Noooooooooooooooooooooooon" qui suit, ben, bof, quoi... Mais un simple plan d'un homme qui s'éteint (comme dans The Grey, tiens, le pauvre homme qui meurt dans l'avion), c'est vachement plus efficace que de simplement annoncer la mort.

    Ah, zut, j'avais effectivement oublié The Descent! (j'hésite toujours à mettre Massacre à la tronçonneuse dans la même catégorie, car ça se passe dans une maison, en fait. Le survival, je le cantonne à la virée dans la nature.)

    Mais en parlant de The Descent, c'est marrant, ça me fait réaliser qu'il n'y a pas vraiment de fin non plus, et pourtant là aucune frustration. Et je me rend compte que le fait d'avoir dans The Grey deux adversaires, les deux mâles alpha, qui sont magnifiquement présentés (le face à face au coin du feu, quand le grand loup vient les provoquer en grognant, sublime. Je pense que c'est ma scène préférée), et que finalement on n'a même pas droit à leur duel, c'est ce qui me frustre le plus... Vous avez vu le film à hauteur d'hommes, moi je l'ai également vu à hauteur de loups (comme tous les films avec les bêbêtes que je regarde), et si côté hommes, le film a rempli son contrat avec mention, côté loup, ben, snif, quoi...

    Excellent la vidéo! Je n'en demandais pas tant, juste un petit duel mano a mano... Ou plutôt main contre griffe ^^

    10
    FreddyK
    Lundi 19 Mars 2012 à 20:36

    Niveau mort des personnages , je crois que celle qui me touche le plus reste celle du personnage qui imagine sa petite fille venir lui chatouiller le visage avec ses cheveux. C'est un peu clichè mais la scène fonctionne parfaitement, surtout que le personnage était peut être mon préféré.

    Concernant les loups y-a un petit truc qui me gêne un peu, c'est le fait que leur tanière soit de l'autre coté du fleuve. J'ai du mal à imaginer les loups traverser le fleuve pour aller chasser.... Ca me semble limite illogique, mais bon c'est peut être moi (??)

    11
    Soundwave
    Mardi 20 Mars 2012 à 10:31

    Oui, c'est un des meilleurs personnages. Incroyable Dermot Mulroney, je ne l'avais pas du tout reconnu! ^^

    Effectivement, j'ai pensé la même chose avec la tanière. Elle me semblait bien loin de l'avion crashé. Maintenant, Ottway a peut-être tourné en rond et la rivière à un moment donné devient souterraine. Je propose de monter une expédition pour aller vérifier sur place... ^^

    12
    FreddyK
    Mardi 20 Mars 2012 à 12:48

    Pour l'expédition, je propose que tu partes devant comme tu aimes beaucoup les animaux .

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