• Pompéi de Paul W.S Anderson

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    Pompéi

    de Paul W.S Anderson

    USA – 2014 – Romance / Peplum / Film catastrophe

     

    Pompéi de Paul W.S Anderson

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    Réalisateur assez prolifique en matière de navets sans grandes saveurs ( Resident Evil AfterlifeResident evil retributionAlien VS Predator - Les trois mousquetairesMortal Kombat ) comme de solides séries B ( Course à la mortEvent horizon), Paul W.S. Anderson s'offre avec Pompéi son projet sans doute le plus ambitieux puisque le film combine péplum, romance, reconstitution historique, fresque à grand spectacle, aventures et film catastrophe.

    Pompéi raconte bien évidement l'éruption du Vésuve que va détruire la ville de Pompéi mais à travers l'histoire d'amour entre un jeune esclave devenu gladiateur suite au massacre de son peuple et une jeune fille rebelle que convoite un vilain sénateur romain par ailleurs responsable de la mort des parents de l'esclave gladiateur cité plus haut.

    Pompéi de Paul W.S Anderson

    En mêlant la petite et la grande histoire, en introduisant une histoire d'amour impossible, le tout au cœur d'une catastrophe passée bien réelle, Paul W.S Anderson a peut être voulu faire son Titanic à lui (le triangle amoureux possède de nombreuses similitudes avec celui du film de Cameron); et par pur méchanceté (un poil) excessive je dirais que Anderson a presque réussi son pari tant Pompéi n'est pas loin du naufrage. C'est bien simple, tout ou presque prête rapidement à sourire dans Pompéi à commencer par l'histoire d'amour improbable qui se déclenche au premier regard entre le beau ténébreux et la jeune fille sensible. Le reste sera du même acabit avec des gros durs qui parlent avec la voix dans les chaussettes pour montrer combien ils en ont dans le slip en passant par les méchants forcément très vilains et les actes de bravoures aussi improbables que ridicules. Pompéi fonctionne globalement sur un scénario qui aligne clichés faisandés sur clichés faisandés à tel point que l'on se dit parfois «  Non il ne va pas oser quand même... « . Et si, Anderson ose tout, la romance à l'eau de rose, le brave qui sauve la petite fille tombée à terre alors que la foule aveugle sauve sa peau, le méchant manipulateur et veule, l'amitié viril entre gladiateurs, les combats à coups de lances et de glaives sans effusions de sang et le héros beau tellement bon et fort qu'il est capable de traverser les obstacles comme un super héros pour retrouver sa gentille potiche au regard torve.

    Pompéi de Paul W.S Anderson

    Le scénario est tellement plat que l'on attends avec une grande impatience l'éruption du Vésuve en espérant que le film sera sauvé par un déferlement d'effets visuels (le film n'ayant été conçu que pour cela) faisant oublier un peu tout le reste. Mais malheureusement même dans l'optique du simple festival d'effets numériques le film n'offre rien du spectacle dantesque attendu. Pourtant Paul W.S Anderson ne ménage pas ses efforts entre les pluies de pierres qui s'abattent comme des bombes, un tsunami, des tremblements de terre, une pluie de flammes mais rien n'y fait et l'on reste assez circonspect et limite impassible devant un spectacle qui ne parvient jamais à impliquer le spectateur vu l'indigence de son script et surtout de ses personnages. Car jamais Pompéi ne donne la mesure de la dimension humaine et dramatique de cette catastrophe préférant le spectacle des faits à l'horreur de leurs conséquences. Calibré tout public et divertissement le film aligne les scènes tape à l’œil et préfère filmer une course poursuite entre le méchant et le gentil héros plutôt que de pointer du bout du doigt une catastrophe réduisant tout un peuple en cendres. Coté casting, Keith Harrignton réussit l'exploit d'être encore moins charismatique que dans son plus mauvais passage de Game of Thrones et le très jolie Emily Browning traverse tout le film avec deux demi-expressions faciales (moue boudeuse et mine circonspect ou léger sourire de profond bonheur). Quand à Carrie Anne Moss et Kiefer Sutherland ils campent finalement des personnages aussi accessoires qu'un élément du décor.

    Pompéi de Paul W.S Anderson

    Même si on ne s'ennuie pas vraiment et que globalement le spectacle reste plutôt agréable (quoi que complètement à coté de son sujet), Pompéi reste un film que l'on regarde avec un regard coupable et un poil cynique comme un gros bis blindé de thunes qui tente de péter plus haut que son cul et qui finit par avoir de douces effluves de navets mal digérés.

     

    Ma note 03,5/10

     

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