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Priest de Scott Charles Stewart
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Priest
de Scott Charles Stewart
USA (2011) Fantastique / Action / Gloubiboulgeek
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Après le sympathique Legion – L'armée des anges le réalisateur Scott Charles Stewart poursuit dans la série B fantastique sur fond religieux avec Priest, une adaptation d'un manga coréen de Mi-wo Hyung. Et tout comme Legion, Priest s'avère être un solide film d'action fantastique et un film de fanboy des plus divertissant.
Priest se déroule dans un monde ravagé par des siècles de guerres entre les humains et les vampires. A l'aide de prêtres guerriers formés comme des soldats d'élite par l'église les humains ont finalement vaincus les créatures de la nuit. Toutefois des forces maléfiques semblent toujours en activité et contre la volonté de sa hiérarchie un prêtre retourne au combat pour tenter de sauver sa nièce kidnappée par les vampires.
Inutile de chercher une quelconque profondeur à Priest car si le film est en 3D il est en revanche d'une grande platitude tant au niveau de ses personnages un poil caricaturaux, son scénario rectiligne et ses enjeux dramatiques quasiment inexistants. Priest existe surtout pour son univers, pour ses images, pour ses multiples références et pour ses scènes d'actions. Scott Charles Stewart livre essentiellement avec Priest un livre d'images pour adultes dans lequel s'entrechoquent les différents univers de sa geek's culture. On a donc droit à des gentils, des méchants et une jeune fille en détresse à sauver, les enjeux dramatiques peuvent se résumer à ce simple constat même si Priest brode un peu les contours pour paraître plus épais. Une absence flagrante d'implication pour le spectateur qui au final ne sera pas trop préjudiciable puisque Scott Charles Stewart assume pleinement le statut de série B bien primaire de son film.
Priest carbure de toute évidence aux références multiples du manga à l'animation en passant par le jeu vidéo et le cinéma de genre, mais Scott Charles Stewart évite de tomber dans la surenchère gratuite et le portnawak complet comme le Doomsday de Neil Marshall. Priest conserve une certaine cohérence graphique le film digérant le plus souvent ses références pour en faire un seul univers crédible à l'écran. Priest est certes un catalogue de références mais c'est aussi une série B sans le moindre temps morts et l'assurance de passer un bon moment. Le film commence dans une mégalopole digne de Blade runner avant d'expliquer le background de cet univers par une séquence d'animation, ensuite le film navigue entre Blade, Matrix, les combats chorégraphiés en apesanteur des films de Hong-kong, les duels à la Sergio Leone, les univers de western et de post apocalypse à la Mad Max. Les acteurs n'ont objectivement pas grand chose à défendre avec des personnages aussi brut de décoffrage et du coup les figures les plus charismatique à l'écran s'en sortent le mieux avec en tête de liste Paul Bettany et Maggie Q. La 3D du film sans être monstrueuse est plutôt agréable, Scott Charles Stewart offrant quelques très jolis plans jouant à merveille sur des effets de plongée et contre-plongée vertigineux et des scènes assez immersive dans leur profondeur de champ comme la progression dans un wagon remplis de cocons de vampires suspendus.
Priest est donc une bonne petite série B à regarder sans se prendre la tête, Scott Charles Stewart ne fait peut être que digérer ses influences pour les recracher à l'écran mais il le fait avec une certaine intelligence et surtout avec une grande efficacité. Priest est certes un peu creux dans son contenu mais suffisamment trépidant et condensé sur ses 90 minutes pour passer un bon moment
Ma note : 06,5/10
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