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Saison 2010 Episode 02
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A l'affiche cette semaine :
_______ Stag night de Peter A Dowling - 2009 _________________________________________________________
Une poignée de jeunes gens qui sont en train de fêter l'enterrement de vie de garçon de l'un d'entre eux se retrouvent coincés dans le métro de New York en plein milieu de la nuit alors qu'ils faisaient route vers un boîte de striptease. Ils vont alors assister en témoin impuissant au meurtre d'un agent de sécurité, puis après s'être fait repérés ils vont se retrouver implacablement traquer par les agresseurs de ce dernier.Stag night est donc un survival prenant pour cadre urbain le métro d'une grande métropole, ce qui aurait put être un concept original à condition toutefois de ne pas arriver 4 ans après Creep le très bon film de Christopher Smith qui exploitait déjà cette idée. C'est d'autant plus dommage que ce cadre urbain, cette idée d'une terreur prenant place sous nos pieds reste la seule orientation un petit peu originale d'un film sans la moindre surprise. Sans être mauvais ou déshonorant le film de Peter A Dowling souffre surtout de ne jamais parvenir à proposer un peu plus qu'un simple produit calibré et efficace mais sans la moindre nouveauté jusque dans sa mise en images à base de shakycam post 28 jours plus tard. Le comportements des personnages n'échappent pas aux grandes figures du genre entre esprit de sacrifice et instinct de préservation jusqu'à finir sur la résurrection de pulsions bestiales lors de l'affrontement final. Les agresseurs ressemblent eux à une tribu de barbares au look entre hommes de Cro-Magon, rastas hirsutes et hard-rockers de films post-apocalyptique sur le retour.
Peter A Dowling livre un film correct qui se suit avec plaisir, qui exploite plutôt bien le décor labyrinthique des tunnels sous terrain et qui se permet deux ou trois séquences gore assez jouissive dont un tête explosée entre deux rails. Stag night n'est donc finalement rien de plus qu'une bonne série B qui a le mérite de ne pas se vautrer dans le ridicule et la médiocrité crasse de beaucoup de films qui sortent dans la jungle informe des DTV, ce qui n'est déjà pas si mal.
__________________________________________________________________________________ Ma note 05/10 ________
_______ HeartStopper l'arrache coeur de Bob Keen - 2006 _______________________________________
Puisque je parle un peu plus haut de la médiocrité la plus crasse de quelques DTV bien foireux qui arrivent jusque chez nous pour de bien obscures raisons il fallait bien un exemple pour illustrer à merveille cette triste affirmation. Heart stopper, l'arrache cœur de Bob Keen fera à ce titre parfaitement l'affaire. Le film raconte l'histoire d'un tueur increvable qui après avoir été exécuté sur la chaise électrique va semer la panique dans un hôpital en cours de fermeture.Alors il est strictement inutile de chercher un semblant de cohérence et de vraisemblance dans un récit qui multiplie les raccourcis et les situations les plus absurdes. Le tueur qui vient d'être passé à la chaise électrique se fait autopsier dans le noir d'un hôpital psychiatrique tellement en cours de fermeture qu'il semble abandonné, et ce même hôpital continue de recevoir des patients pour des troubles aussi psychiatriques qu'un accident de voiture, une tentative de suicide ou un jeune homme qui vient de se faire planter un coup de couteau dans le bide. Enfin, ça tombe bien qu'on trouve un petit peu de monde dans ce foutu hôpital puisque le tueur pourtant increvable cherche un nouveau corps pour y transmettre son âme, mais attention on nous précise bien qu'il n'existe qu'un seul réceptacle sur des millions pouvant accueillir l'âme maléfique du tueur.Et comme le scénario est super bien foutu on tombe pile poil dans l'hosto sur une jeune fille compatible avec le karma maléfique du tueur. La jeune fille traquée va alors demander de l'aide à son jeune voisin de chambre lequel va finalement accepter contre un code secret pour qu'il puisse foutre à poil l'héroïne de son jeu vidéo. Après on est dans un schéma classique; le tueur tue tout les figurants et les rôles secondaires dont un Robert Englund visiblement perdu dans cette monstrueuse galère tout en étant fièrement crédité sur la jaquette comme si il était le rôle principale du film. Le tueur qui ne possède pas l'once d'un début de charisme tente bien de faire peur avec sa voix grave et ses yeux qui parfois deviennent jaunes mais dans l'ensemble il ferait bien plus pitié qu'autre chose, on nous dit pourtant au détour d'un dialogue qu'il a déjà tuer un quadrillion de personnes soit environ mille millions de gens .
Pour justifier un poil son statut de film d'horreur Heart Stopper nous balance deux trois scènes gore pour faire tendance dont des séquences d'arrachage de cœur ultra répétitive et totalement cheap qui se résument toujours à la même chose; en gros on voit le tueur donner un violent coup de poing dans le bide de sa victime, on entend un bruit dégueulasse et le type exhibe ensuite un cœur en plastique recouvert de sang lequel doit très certainement servir plusieurs fois dans le film. Heart Stopper, l'arrache cœur est juste totalement indéfendable, le film est presque aussi laid qu'il est con, les dialogues et les situations sont toute plus ridicules les unes que les autres, la mise en scène est molle et sans tempo, l'ambiance est nase et l'on s'emmerde à un tel point qu'il faut un bel esprit de sacrifice pour arriver au bout des très très longues 90 minutes du film. Et pire que tout le film n'est même pas assez mauvais pour devenir amusant à part peut être la dernière scène durant laquelle l'héroïne lève les bras au ciel en faisant Nonnnnnnnnnnnnnnn !.
__________________________________________________________________________________ Ma note 0,5/10 ________
_________ Free Jimmy (Slipp Jimmy Fri) de Christopher Nielsen - 2006 ____________________________
Le Jimmy en question est un brave éléphant qui bosse dans un cirque russe totalement miteux dont les principaux artistes sont le plus souvent passablement bourrés à la vodka. Notre pauvre éléphant est totalement shooté et dépendant aux cachets et substances illicites qu'on lui donne machinalement, soit pour le calmer ou le booster pour un nouveau tour de piste. En plus de tout ceci Jimmy se retrouve avec plusieurs kilos de drogue planqué dans le cul de quoi attisé la convoitise de tout une armada de personnages aussi barrés que totalement hilarants. Lorsque Jimmy se barre finalement du cirque pour rejoindre la nature il se retrouve poursuivit et traqué par quatre petits truands paumés, des chasseurs en manque de gros gibier, des maffieux lapons à moto et des activistes de la défense animale.Avec un tel sujet et une telle galerie de personnages il est clair que Free Jimmy est un film d'animation pour adultes d'autant plus que le film manie un humour bien rentre dedans à la South park avec allusion sexuelle plus qu'explicite, dialogues orduriers, scènes gores et méchanceté des situations. Free Jimmy est un film d'animation en CGI écrit et réalisé par le Norvégien Christopher Nielsen et l'on retrouve pour la version anglaise du film l'excellent Simon Pegg qui en signe l'adaptation tout en s'offrant au passage une des voix du film; un casting de voix complété entre autre par Woody Harrelson et Kyle McLachlan. Free Jimmy est un très bon film d'animation qui réussit à être à la fois drôle, irrévérencieux et parfois même touchant. C'est un véritable plaisir de voir une telle galerie d'anti-héros entre des clowns pas drôle, un monsieur loyal bourré, un équilibriste plus cascadeurs que performant, des petits truands miteux qui s'engueulent tout le temps, des chasseurs idiots et alcooliques, des militants hystériques qui s'indignent pour un rien et des défenseurs de la cause animale qui ne cessent de butter des animaux sans le faire exprès. Finalement dans tout ce fracas de petits comportements égoïstes et crasses seuls les deux animaux du film se comporteront presque comme des humains, Jimmy se liant d'amitié avec un Renne qui va tenter de lui redonner le goût de la nature et de la vie. Si Christopher Nielsen traite de cette relation amicale et presque amoureuse entre les deux animaux avec un certain second degré il n'empêche que ce sont dans ces instants que le film prend une dimension à la fois poétique et assez émouvante. Alors que les humains ne cessent de se battre violemment pour leur propres intérêts les deux animaux vont faire preuve d'entraide, de compassion et de solidarité.
Free Jimmy est donc une très bonne surprise, un film d'animation originale avec une vraie patte graphique, des situations, des dialogues et des personnages très drôle et finalement attachants à force de médiocrité, quand à Jimmy l'éléphant impossible d'oublier ses grands yeux tristes et rouges.
_________________________________________________________________________________ Ma note 06,5/10 ________
_________ L'an 1 des débus difficiles (Year one) de Harold Ramis - 2009 ________________________
J'ai toujours pensé qu'il n'existait pas grand chose de plus triste qu'une comédie pas drôle et c'est d'autant plus triste dans le cas de L'an 1 car le film est bourré de gens de talents et tout à fait respectables. C'est bien simple au bout d'un moment en regardant le film j'avais l'impression d'être devant un pote bourré qui tentait désespérément d'être drôle alors qu'il était juste en train de pitoyablement saoulé toute l'assistance. C'est exactement cela L'an 1, des types qu'on aime bien et qui deviennent pitoyables à force de tenter d'être amusant alors qu'ils ne le sont pas.
Du coup le film de Harold Ramis en deviendrait presque embarrassant à regarder tant il tourne parfois au pathétique en flirtant souvent sur le terrain glissant des parodies à la Big movie avec ses gags foireux à base de pipi, caca, prouts et de vomissements. Le film aligne les gags super lourds, les dialogues sans relief et les situations grotesques comme un eunuque qui jette sa couille, une femme qui simule une fellation à une banane ou un gros poilu qui se fait masser le bide avec de l'huile. Du coup difficile de savoir si il faut sourire ou pleurer devant le générique du film qui comporte Judd Apatow, Harold Ramis, Michael Cerra, Oliver Platt, Christopher Mintz-Plasse, Vinnie Jones et l'excellent Paul Rudd. Il ne reste guère que l'abattage, le charisme comique et la folie de Jack Black pour réussir à arracher deux trois sourires bien timides mais c'est bien peu par rapport au naufrage complet que représente le film.
___________________________________________________________________________________ Ma note 01/10 ________
_______ Girls wanted (Murder set pieces) de Nick Palumbo - 2004 ___________________________________
C'est sous ce titre faussement original que débarque donc chez nous le sulfureux Murder set pieces de Nick Palumbo, un film objet de toute les rumeurs, sans doute bien plus publicitaires que totalement véridique. Muder set pieces aurait effectivement tellement effrayé les laboratoires chargés du développement de la pellicule que certains aurait même penser avoir affaire à du snuff movie. Du coup le film se retrouve banni de certains pays qui refusent catégoriquement de le distribuer. Muder set pieces ne fait finalement que récolter ce qu'il tente de semer maladroitement derrière lui à savoir scandale et pur provocation.Le film raconte l'histoire d'un tueur en série d'origine allemande, petit fils de nazi qui attire vers lui des femmes pour dans un premier temps les photographier avant de les tuer après avoir le plus souvent coucher avec elles. Inutile d'aller chercher plus loin le film ne raconte strictement rien d'autre et durant 9O minutes on ne fait que suivre ce tueur en série sans aucun suspens, aucune implication dramatique, aucune volonté particulière du réalisateur de véritablement raconter une histoire. Une sorte de chronique froide et quotidienne qui tourne un peu en boucle sur le registre je rencontre des filles, je fais des séances photos érotiques, je butte les filles sauvagement puis je fais un tour en voiture. Le personnage du tueur est loin d'être vraiment charismatique, fascinant, crédible ou même un peu effrayant et c'est peu dire que l'acteur en fait des caisses dans le registre grimaçant et roulement des yeux. Le film joue ouvertement la carte du trash (et encore la version sortant ici est amputée de plus de 25 minutes qui se retrouvent en bonus comme scènes coupées sur le DVD) et de toute évidence Nick Palumbo flirte vers l'esthétique et l'esprit des films les plus radicaux et crapoteux des seventies et eighties y compris vers des films les plus extrême comme Scrapbook.
Une volonté de choquer qui pousse souvent Palumbo a quelques excès plus que discutables entre meurtres d'enfants (Scène coupée au montage), utilisation assez gratuites d'images des attentats du onze septembre et jeux douteux sur l'imagerie nazi qu'il manie parfois avec une provocation plus que douteuse. Murder set pieces voudrait tellement être choc et radicale qu'il en oublie d'être avant tout un bon film ce qui est pourtant la première étape pour rendre un univers fascinant et totalement viscérale. On sent bien que Nick Palumbo voudrait bien faire son Maniac, son Henry portrait of a serial killer, son Last house on the left, son Massacre à la tronçonneuse mais comme il lui manque avant tout l'efficacité du cinéaste il ne reste un peu que la provoc sur l'écran. Même si il est agréable de retrouver un peu l'ambiance radicale des films de la grande époque du cinéma d'horreur, même si la musique aux accents entre Carpenter et les Goblins est plutôt référentielle et efficace, même si l'on retrouve Tony Todd et Gunnar Hansen avec plaisir au générique, même si les intentions sont sans doute là il n'empêche que Murder set pieces est bien loin de ses illustres modèles.
___________________________________________________________________________________ Ma note 02/10 ________
Voilà une semaine se termine, une autre va commencer avec des morceaux de La horde et Lovely bones dedans..... To be continued
Tags : film, bien, tueur, jimmy, sans
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