• Saison 2010 Episode 03

     

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    Saison 2010 Episode 03

     

     

     

     

     

     

     

     

    _______ Ricky de François Ozon - 2009 ________________________________________________________________

    Saison 2010 Episode 03  Ricky est un film qui avait réussit à attiser ma curiosité du fait de son sujet pour le moins original et de par la personnalité de son réalisateur, François Ozon, dont je ne suis pas forcément fan mais qui a le mérite de posséder un véritable univers. Ricky raconte donc l'histoire d'une jeune femme ouvrière élevant seule sa fille de sept ans et qui après avoir rencontré un homme va assez vite se retrouver enceinte d'un petit garçon pour le moins différent puisque très vite des ailes vont lui pousser dans le dos.

    Ricky est une œuvre déconcertante dont le parti pris semble être de traiter un sujet extraordinaire de la manière la plus banal et quotidienne qui soit, du coup j'ai personnellement un peu de mal à accrocher à cette histoire de bébé volant raconté avec un refus assez systématique de la moindre envolée poétique. On sent bien que François Ozon souhaite aborder avec son film des tonnes de questions à travers des enjeux sociaux et psychologiques comme la précarité des femmes seules, la difficulté à refaire sa vie, la différence, la place du second enfant, l'exclusion de l'homme dans la maternité, le deuil d'un enfant..... Mais à force de survoler 50 sujets on se dit que François Ozon aurait peut être du se focaliser sur deux ou trois enjeux pour les exploiter totalement. Bizarrement plus Ricky souhaite s'enraciner dans la réalité et le quotidien et plus il se décrédibilise du fait de son sujet fantastique, je n'arrive pas à adhérer à certains aspects du film comme l'indifférence de cette mère qui ne semble pas plus surprise de voir des ailes qui poussent dans le dos de son bébé que de rougeurs sur les fesses. Du coup on voit cette mère de famille aller tranquillement mesurer les ailes des volailles mortes dans une boucherie pour tenter d'évaluer l'évolution des ailes de poulet de son bébé. Lorsque le couple exhibe leur fils à des journalistes en le tenant par le pied avec une ficelle comme un vulgaire ballon avant de le laisser s'envoler on se demande franchement « mais c'est quoi ce truc ?? ».Alors on pourra toujours trouver des explications symboliques puisque ici c'est par exemple en offrant leur fils aux regards des autres que les personnages vont le perdre mais à l'image ont a souvent la sensation que rien ne fonctionne vraiment et que c'est aux spectateurs d'inventer intellectuellement une signification à ce qu'il voit. C'est d'autant plus dommage que cette histoire est plutôt jolie et originale et que le film est porté par de très bon comédien comme Alexandra Lamy dans un rôle à contre-emploi et Sergi Lopez toujours parfait mais pour un film sur un bébé volant tout reste lamentablement au niveau des pâquerettes.  

    Ricky est tout simplement un film dans lequel je n'ai jamais réussit à rentrer et qui m'a laissé au bord de la route et même si je lui reconnaît objectivement des qualités le film me laisse plus que perplexe; c'est peut être trop intelligent pour moi ?

    ____________________________________________________________________________________ Ma note 04/10 _______

     

    ________ Safari de Olivier Baroux - 2009 ______________________________________________________________


    Saison 2010 Episode 03   J'aime beaucoup Kad et Olivier et je considère que Qui a tué Pamela Rose? reste l'une des meilleures comédie française de ses dix dernières années. Mais voilà c'était il y a sept ans, la magie et l'alchimie de ce premier film semble avoir beaucoup de mal à revenir et depuis les différents films réunissant le duo à un même générique ont bien du mal à me convaincre et ce n'est malheureusement pas Safari qui va inverser la tendance.

    Safari est le second film d'Olivier Baroux après la très moyenne comédie romantique Ce soir je dors chez toi, cette fois ci le réalisateur se lance dans la comédie d'aventures et offre à son complice de toujours le rôle principal sans doute autant par amitié que par opportunisme vu le succès monstrueux de Bienvenue chez les ch'tis. Safari raconte donc l'histoire de Richard Dacier un guide touristique complètement nase avec une phobie des animaux contraint de conduire un groupe de touristes à travers la brousse tout en convoyant une mystérieuse mallette à la suite d'une dette de poker. Le constat est finalement bien amère puisque rien ne fonctionne vraiment dans le film que ce soit l'aspect aventures qui se résume au dépaysement du décor, l'utilisation de quelques animaux et deux scènes d'action assez vite expédiées et surtout l'humour qui ne fera que trop occasionnellement sourire. Les personnages sont plutôt prévisibles et les situations comme les dialogues manque souvent de fraîcheur, de justesse et de spontanéité ce qui donne la sensation d'un film paradoxalement trop écrit et toujours à la recherche de l'effet, des effets qui sont tellement prévisible que souvent ils tombent à plat. Il manque un petit truc comme une pincée de folie pour que le film fonctionne un peu plus et il serait peut être temps pour Olivier Baroux d'envisager pour ses prochains films une collaboration avec Kad Merad avant tout au niveau de l'écriture du scénario.

    Safari ressemble franchement à un film de potes s'offrant des vacances en Afrique, le casting est plutôt bien équilibré mais sans surprises et on retrouve Lionel Abelanski, Frédérique Bell, Valérie Benguigui ou Omar Sy dans des personnages taillés sur mesure, on pourra être un peu plus sceptique sur la participation de Yannick Noah qui en fait carrément des caisses. Safari est donc une déception de plus dans le paysage de la comédie made in France et encore que je n'en attendais pas grand chose.

    ___________________________________________________________________________________ Ma note 03/10 ________

     

    _________ Strass de Vincent Lannoo - 2002 ___________________________________________________________


     Saison 2010 Episode 03  Strass
    est un documenteur qui prend pour cadre un conservatoire de théâtre en Belgique dans lequel enseigne un professeur aux méthodes pour le moins originales. Pierre Radowsky est un enseignant totalement imbu de sa personne et prétentieux, une grande gueule qui passent bien plus de temps à hurler et insulter avec violence ses élèves qu'a leur prodiguer des conseils techniques sur leur futur métier d'acteur.

    Strass de par sa forme de document ne possède presque aucune structure narrative et se contente donc d'aligner des séquences parfois jubilatoires au fil du temps qui passe. Le film est avant tout porté par une troupe d'acteurs et d'actrices absolument géniaux de naturel ce qui est presque logique pour un film parlant du métier de comédien qui plus est à travers la forme d'un documentaire. Pierre Lekeux incarne avec beaucoup de jubilation ce personnage détestable de professeur grotesque d'intellectualisme et d'arrogance totalement bouffi d'une prétention qui le fait exploser dans des colères noires à la moindre occasion. Strass est une comédie noire et profondément cynique montrant un visage pour le moins lamentable des cours de théâtre. Insultes, humiliations, mise en situation ridicules, culte de la réussite Strass passe à la moulinette la bêtise crasse d'une forme pédante d'enseignement basé sur des rapports de force entre la suffisance d'un enseignant et l'envie d'apprendre de ses étudiants. Strass provoque alors souvent des rires francs mais crispés comme lorsque l'école organise un casting féminin en cours d'année juste pour que Pierre puisse avoir dans sa classe une jeune fille potentiellement baisable, les deux autres apprentis actrices présentes dans son cours n'étant pas libre puisque enceinte pour l'une et lesbienne pour l'autre. Cette séquence de casting fera d'ailleurs grincer quelques dents devant l'humiliation de jeunes actrices tentant par exemple de lire avec émotion un texte devant quatre jurés totalement mort de rire. La première confrontation direct entre l'actrice finalement élue et son nouveau mentor tournera alors à une seule ambition pour le professeur à savoir déshabiller son actrice pour satisfaire sa vision magnifique de metteur en scène.

    Le film de Vincent Lannoo est une vraie bonne surprise, une satire féroce sur la prétention insupportables des petits théâtreux qui se prennent pour des stars irrésistibles au point de mépriser les autres.

    ___________________________________________________________________________________ Ma note 07/10 ________

     

    ________ Les rues de feu ( Streets of fire) de Walter Hill - 1984 _____________________________________
     

    Saison 2010 Episode 03   Petit retour vers les années 80 avec ce polar rock&roll signé par Walter Hill et qui prend pour cadre une ambiance très sixties. Les rues de feu raconte l'histoire d'une chanteuse qui se fait enlever par les « bombers » un gang motorisé de vilains blousons noirs, aussitôt ou presque l'ex petit ami de la chanteuse,son manager et une ancienne soldat bagarreuse se mettent en route vers le repère du gang afin de la retrouver et la délivrer.

    Les rues de feu est un spectacle sans prétention et agréable sur une trame bien calibré et classique jouant sur le registre on t'enlève, alors je viens te rechercher et le méchant revient donc finalement pour se venger de cet affront. On sent bien que Walter Hill a eu vingt ans durant les années soixante et qu'il prend un réel plaisir avec ce film à retrouver une ambiance particulière à travers cette histoire de blousons noirs, de héros taciturne, de princesse en danger et de rock&roll. C'est le très jeune Willem Dafoe qui incarne ici Raven, un chef de gang de bikers toujours habillé de cuir y compris torse nu avec une jolie salopette très SM gay. Le héros bien taciturne est lui interprété par le monolithique Michael Paré un peu disparu de la circulation depuis et l'on retrouve avec plaisir Rick Moranis, Diane Lane et un Bill Paxton débutant pour compléter le casting.

    Les rues de feu est un film parfaitement rythmé à la cadence de la musique de Ry Cooder et même si c'est un petit peu uniquement castagne, bière et rock&roll pendant 90 minutes c'est finalement un programme pas des plus dégueulasse. On pourra juste regretter une bande son qui flirte parfois plus avec la soupe musicale des années 80 qu'avec le rock des sixties mais dans l'ensemble Les rues de feu est un bon petit film d'action très agréable à regarder.

    ___________________________________________________________________________________ Ma note 07/10 ________

     

    Voilà une semaine se termine, une autre va commencer .... To be continued !

     

     

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