• Saison 2010 Episode 18

     

     

    Une semaine spécial vieux machins avec une petite sélection de DVD édités par Bach films. Il faut dire que j'adore trainer dans les solderies et que cette semaine on pouvait y trouver un bel arrivage de DVD de l'éditeur à un euro cinquante. De quoi se faire une semaine complète de séries B très très old school...

     

    Jesse James contre Frankenstein de William Beaudine 04/10

    semaine express

    La traduction littérale du titre d'origine est très exactement Jesse James rencontre la fille de Frankenstein, ce qui n'est pas encore tout à fait le reflet exact du film puis dans le récit il s'agît en fait de la petite fille de Frankenstein. On retrouve donc ici la petite fille du célèbre docteur et scientifique qui est venue s'installer avec son frère près de la frontière mexicaine afin de poursuivre les expérience de son illustre grand père et profiter d'une région propice aux orages magnétiques. L'idée de venir faire cohabiter deux genres aussi mythique que le western et le fantastique classique est assez amusante surtout que le film fait se rencontrer deux figures légendaires de leurs univers respectifs avec des personnages aussi emblématique que Jesse James et Frankenstein. Le film réalisé en 1966 par William Beaudine souffre pourtant de ne jamais vraiment exploiter les figures et les univers mythiques qu'il utilise ici comme simple prétexte vendeur à un titre accrocheur. Difficile de trouver moins charismatique que le Jesse James du film et la petite fille de Frankenstein ne possède pas l'illustre aura de son grand père et surtout de sa créature. Le film reste finalement un amusant divertissement totalement bis dans lequel on s'amuse surtout du cynisme maladroit de la petite fille de Frankenstein qui supprime lors de ses expériences de nombreux jeunes chicanos innocents avant d'aller jeter tardivement un œil dans les livres de son grand père pour se rendre compte qu'il faut au minimum relier deux cerveaux ensembles pour tenter l'expérience, pour le coup on sent un héritage que très partiellement héréditaire. Le film pas vraiment captivant est finalement trop classique pour être vraiment amusant et l'on retiendra surtout les fabuleux casques de chantier aux couleurs rasta que Maria Frankenstein utilise pour ses expériences et le jeu tout en sourcil retroussée et en yeux exorbités de Narda Onys dans le rôle de Maria Frankenstein.


    Femmes démons de Richard E Cunha 05/10


     semaine express

    Avec Femmes démons on retrouve de nombreux thèmes de prédilection chères aux séries B des fifties et sixties avec une île perdue, des naufragés, une mystérieuse tribu et des scientifiques nazis. Le film de Richard E Cunha date de 1958 et possède les charmes des films d'exploitation à petit budget et c'est juste un délice de se plonger dans cette aventure qui ressemble à un OSS 117 version Hazanavicius. On retrouve donc un bel aventurier courageux, une pauvre petite fille riche en détresse arrogante et capricieuse et deux serviteurs dans la tradition coloniale à la Tintin, d'ailleurs le plus bronzé de tous finira par mourir assez vite dans une indifférence polie de la part des trois autres protagonistes. C'est donc avec un regard à la fois tendre et amusé que l'on suit les pérégrinations de cet aventurier en chemise blanche qui finira fatalement par séduire et embrasser la belle sous une nappe de violons après lui avoir sauver la vie. Pour le reste c'est le plaisir du bis à l'état pur avec des femmes en peau de bête qui font des danses tribales choregraphiées comme à Broadway , des nazis qui fument leur clope avec un long fume cigarette, des soldats avec des casques trop grands, le héros qui réussit d'un seul tir de pistolet à tuer le type situé à un kilomètre sur une falaise, les rochers en carton, le laboratoire sous terre et la fille qui se cache derrière sa propre main pour ne pas être vue. On pourra ajouter à cela les fameuses femmes démons aux maquillages kitschissimes dont la beauté et la jeunesse ont en fait été dérobées par le scientifique nazi qui tente de redonner à sa femme défigurée son visage d'origine grâce à un procédé scientifique des plus fumeux. Mine de rien le colonel Osler renvoie directement aux médecins et scientifiques fous ayant opérés dans les camps de concentrations de la seconde guerre mondiale. A la fois film fantastique, film d'aventures et romance à deux balles, Femmes démons est un spectacle franchement réjouissant pour peu qu'on sache vraiment à quoi s'attendre.


    Le roi des zombies de Jean Yarborough 06/20 

    semaine express

    On retrouve ici plus ou moins les mêmes ingrédients que dans Femmes démons cité plus haut à savoir, une île paumée, des naufragés qui cette fois ci proviennent d'un crash d'avion qui n'aura même pas froisser leur costume, un scientifique nazi même si il se prétend autrichien et des expérimentations aux limites de la science. Cette fois ci le maléfique docteur Sangre utilise l'hypnose et la sorcellerie vaudou afin d'obtenir des informations et d'utiliser les autochtones comme une armée de zombies. On est donc plus ici dans la tradition des morts vivants issus du vaudou et de la magie noire que dans le registre des zombies à la Romero. Et pour cause le film date de 1941 soit un bon quart de siècle avant Night of the living dead mais aussi deux ans avant le Vaudou de Jacques Tourneur pourtant souvent cité comme le premier film de zombies de l'histoire du cinéma. Contre toute attente Le roi des zombies va vite se révéler une véritable comèdie fantastique et pas uniquement involontaire. Il faut toutefois supporter le personnage très politiquement incorrect et un poil colonialiste de James McCarthy interprété par Dick Purcell, car ce brave Mac est un noir fatalement serviteur et valet des deux personnages blancs. Ce valet à la tchatche facile va se révéler très vite un trouillard maladroit et superstitieux qui laisse aux blancs le soin d'agir dès l'instant qu'il faut réfléchir et prendre des risques. On sent donc que le personnage traine derrière lui de vieilles effluves peu respectables et pourtant le personnage est souvent hilarant au point de devenir la véritable vedette du film. On s'amuse donc souvent beaucoup à le voir écarquiller les yeux de terreur comme lorsque les bougies autour de son lit s'éteignent une à une au rythme des douze coups de minuit. Pour le reste le film donne un éclairage pour le moins original au mythe du zombie puisque l'on voit notamment lors d'une scène étonnante les zombies venir diner tranquillement d'une soupe chaude à table, un repas pas trop salè puisque l'on nous apprend aussi que le sel dessèche et fait mourir définitivement les zombies. Le roi des zombies est encore une fois une bonne petite série B très agréable à regarder dans laquelle on apprends de la bouche de l'inévitable Mac que les zombies sont des morts qui restent debout car ils sont trop fainéants pour s'allonger.


    L'attaque des crabes géants de Roger Corman 05/10

    semaine express

    Autre constante des films de science fiction des années cinquante avec les monstres mutants issus de retombées radioactive directement inspiré par Godzilla. On retourne donc sur une île perdue sur laquelle une petite troupe de scientifiques débarquent afin d'étudier les effets des retombées d'essais nucléaires sur la faune et la flore de l'île, accessoirement ils sont aussi présent pour comprendre la disparition de la précédente expédition. C'est donc la grande figure de la série B Roger Corman qui réalise en 1957 cette expédition marquée par la peur du spectre de la bombe atomique. Attack of the crab monster bien que concentrant son récit sur un format très court de 60 minutes souffre de longues scènes d'exposition pas toujours des plus passionnantes. Comme souvent dans ce type de production c'est le monstre qui fait tout le sel et le charme du film et ici on ne sera pas déçu avec un crabe mutant géant au regard torve et vitreux comme si il avait fumé toute les algues du pacifique. Une créature particulièrement sadique qui se nourrit du cerveau de ses victimes afin d'absorber leurs connaissances, si un jour un remake est en projet il faut espérer que le crabe ne sera pas aux prises avec des candidats de télé réalité type Koh Lanta ou L'ile de la tentation sinon le pauvre finira sans doute encore plus con qu'au début du film. Mais ici pas de soucis car le crabe absorbe la matière grise de scientifique et en plus d'être mutant, géant, cruel, visqueux notre ami à pinces est aussi télépathe ce qui lui permet de communiquer avec ses victimes et de les manipuler en les attirant vers lui grâce à ses dons d'imitation de voix de ses victimes. Comme quoi les plantes du film Les ruines n'ont absolument rien inventées. Malgré un budget réduit au stricte minimum Roger Corman orchestre quelques jolis moments de tension toute relative grâce au bruit inquiétant des pinces de crabes tapant et frottant contre les murs et offre aux spectateurs deux trois effets gore rudimentaire mais amusant avec tête et main arrachées. Est il besoin de préciser que L'attaque des crabes géants n'est pas un grand film mais dans le registre de la série B réjouissante le film s'impose comme une référence.


    La bête de la caverne hantée de Monte Hellman 04/10


    semaine express

    On retrouve Roger Corman mais cette fois ci uniquement en tant que producteur et c'est donc Monte Hellman qui en 1959 réalise ici son tout premier film. Beast from the haunted cave est un mélange de film de gangsters tendance film noir et de fantastique qui pour une fois ne se déroule pas sur une île paumée mais dans les paysage enneigées du Dakota du sud. On suit ici une bande de malfaiteurs qui préparent et organisent un hold up, pour se faire ils provoquent une diversion en faisant exploser une mine, mais cela aura surtout pour effet de réveiller une créature étrange qui se cachait à l'intérieur depuis des siècles. La bête de la caverne hantée est un film bancal qui ne devrait que très partiellement contenter les amateurs de fantastique puisque cet aspect du récit se retrouve concentrè sur les dix dernières petites minutes du film, le reste étant occupé par la partie plus polar des événements. Mais même sur l'aspect film noir, le film de Monte Hellman manque très souvent d'intérêt, l'organisation et le casse lui même sont filmés sans le moindre suspens et il ne reste que les relations entre les différents personnages pour entretenir un minimum d'attention au milieu de longues scènes de dialogue. On se contente donc le plus souvent de suivre la mise en place d'un triangle amoureux entre un moniteur de ski, le cerveau du gang et sa secrétaire et amante, un personnage dans la grande tradition des femmes fatales des films noirs des années 50. On s'ennuie donc beaucoup devant cette Bête de la caverne hantée et il faudra donc attendre un bonne heure avant de vraiment voir le monstre devenir le personnage principal du récit. Une entrée en matière trop tardive mais amusante puisque cette bête ressemble tellement à rien qu'il est difficile de la décrire précisément entre pieuvre, araignée, yéti et humain; la bête conserve ses proie dans des cocons, leur suce le sang et les attrape avec ses pattes dignes de tentacules. La partie fantastique du film, bien que tardive, reste incontestablement la plus réussi d'un long métrage qui se traine souvent à un rythme bien trop pesant pour susciter une attention constante. Il reste que grâce au DVD et au chapitrage on pourra toujours accéder directement à la fin du film sans se fader son interminable mise en place.


    Régal d'asticots de Herb Robins 06/10

    semaine express
     

    The worm eaters est petit film de pur exploitation des années 70 écrit, réalisé et interprété par Herb Robins. Plus qu'un film fantastique Régal d'asticots est avant toute chose une comédie trash et complètement barge sur fond de combat écologique. On suit donc Herrman Unger qui est une sorte de clodo marginal vivant en ermite dans une cabane perdue au milieu de la nature. Ce vieil excentrique vit en compagnie de vers de terre et de ténias auxquels il parle avec la plus grande affection veillant par exemple à ce que ses protégés se brossent bien les dents. Lorsque Unger se retrouve menacé d'expulsion par des promoteurs et le maire de la ville qui souhaitant transformer le lac et la nature environnante en un complexe immobilier il convoque alors ses meilleurs amis et compagnons les vers de terre pour se venger. Une vengeance de la terre par la terre et ses habitants car Herman découvre qu'en faisant bouffer des vers à ses ennemis ceux ci se transforment immédiatement en créatures mi-homme mi-vers. Régal d'asticots est un film complètement fou (et c'est peu de le dire) avec une ambiance totalement débile et trash entre Benny Hill et John Waters qui multiplie les scènes de comédie les plus improbables entre gags scatologiques et personnages hors normes le tout sur une musique très cartoon. C'est donc un régal de voir sur l'écran une fillette de huit ans qui menace d'exploser la gueule a quiconque touchera à son gâteau d'anniversaire, un prêtre aux prêches capitaliste digne d'un trader qui à l'occasion pelote le cul des jeunes filles, des pêcheurs adepte du concours de rot près du feu, Herman Unger courant après une femelle ver de terre partie copuler alors qu'elle est trop jeune, deux campeuses adepte du hot dog comme symbole de l'Amérique ou une serveuse vénale se rêvant star de cinéma. Régal d'asticots joue ouvertement la carte de l'humour trash, décalé et gerbant en multipliant les gros plans de bouche mastiquant des vers encore grouillants mélangés à de la nourriture, The worms eater est donc très éprouvant pour l'estomac mais vraiment amusant part son aspect d'ovni inclassable et vraiment unique.

    Voilà une semain se termine, une autre va recommencer. To be continued....
    J'ai encore quelques DVD Bach en reserve mais une pause s'impose

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