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Saison 2010 Episode 19
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A l'affiche cette semaine :
__________ Mutants de Amir Valinia - 2008 ____________________________________________________________
Attention les mutants et autres infectés pullulent, se suivent mais ne se ressemblent pas toujours, il convient donc de ne surtout pas confondre ce Mutants là bien moisi avec le film éponyme de David Morley nettement plus fréquentable. Effectivement on pourra ici loué l'imagination débordante des scénaristes tout en s'interrogeant pour savoir comment on arrive à pondre un film avec un sujet aussi débile.
Mutants raconte donc l'histoire d'un industriel sans le moindre scrupule qui teste sur des personnes enlevées dans la rue (Clochards, drogués, prostituées..) des produits chimiques pouvant rendre les humains accroc au sucre afin d'inonder le marché de produits sucrés addictifs. Avec l'aide d'un scientifique russe notre vilain capitaliste teste donc une molécule artificielle sur des cobayes qui deviennent bien vite des mutants à pustules qui attaquent les humains sans doute pour tenter de trouver un bonbon au fond de leur poche. Le point de départ est donc des plus crétin et le film va avoir bien du mal à l'assumer sur la longueur puisque les mutants accrocs au sucre vont devenir soudainement pour le besoin du film accroc aux humains sans que jamais on ne vienne nous expliquer pourquoi. C'est dommage car la vision d'un mutant échappé d'un laboratoire grignotant frénétiquement un plan de canne à sucre dans un champ avant de se faire exploser la tronche au fusil à lunette reste un moment assez surréaliste et hilarant qui est d'ailleurs et de très loin la meilleure scène du film.
Pour le reste pas grand chose à sauver de ce triste naufrage entre une mise en image poussive, un scénario totalement à coté de la plaque, des effets spéciaux bien nases et une construction narrative à grands coups de flashback pour faire tendance et masquer la vacuité de l'ensemble. Si le nom de Michael Ironside s'affiche fièrement sur la jaquette le comédien n'apparait en tout et pour tout qu'à peine dix petites minutes dans le film et encore je dois être bien large; c'est dommage car l'acteur bien que venu cachetoner lamentablement reste le personnage le plus crédible du récit. Car pour le reste niveau comédiens et personnages ce Mutants fait fort entre l'industriel sans scrupules, la gentille secrétaire héroïque, le vieux flic alcoolique sur le retour et le militaire bas du front. Mais ma préférence reste le scientifique russe interprété tout en accent à couper au couteau et en machouillement de lunette avec la mine circonspect par Armando Leduc, tellement caricatural qu'il en devient assez vite hilarant. Mutants est un petit film sans saveur qui va rejoindre très vite mes DTV à moi (Directement dans le Tas à Vendre).
__________________________________________________________________________________ Ma note 01/10 _________
__________ Carver de Franklin Guerrero Jr - 2008 _____________________________________________________
Carver est un film qui mélange une bonne base de survival avec une grosse pincée de torture porn le tout emballé en DV avec un budget que l'on devine des plus minime. Si Carver ne restera incontestablement pas dans les anales du genre en revanche il pourrait bien laisser une petite trace pas très propre dans les mémoires grâce à sa violence bien crasse, sèche et souvent douloureuse.
On retrouve donc ici la traditionnelle bande de potes venus camper loin de tout et qui vont se retrouver aux prises avec des autochtones bouseux adepte du snuff movie dégueulasse à usage personnel. Si le film de Franklin Guerrero Jr souffre de toute les tares habituelles de ce type de film avec une longue mise en place, une réalisation très plan plan, des personnages inintéressant au possible et une esthétique assez dégueulasse avec des images bien moches et souvent trop sombre (quoique assez raccord avec l'ambiance du film) il parvient pourtant à maintenir sur 90 minutes l'attention du spectateur. Si Carver emprunte à beaucoup de films référents de l'horreur et du fantastique il garde pourtant une certaine identité propre de par la radicalité gerbante de sa violence qui faute de moyen ou par goût retrouve des effets spéciaux très vielle école des plus convaincants. De toute évidence Carver cultive avec un peu de gratuité et de provocation l'art de la séquence choc pour le pire (Les gros plans de chiottes dégueulasses) comme pour le meilleur avec des scènes gore bien craspec et souvent douloureuses. Impossible pour n'importe quel homme normalement constitué de ne pas grimacer devant la séquence de la couille explosé à la pince multiple ou encore devant la séquence durant laquelle un énorme clou est enfoncé puis retiré, puis enfoncé à nouveau dans les genoux d'une malheureuse fille. Ok c'est souvent super gratuit et ça n'apporte pas grand chose de neuf mais putain que ça fait mal. Et puis Carver propose deux trois séquences assez réussies comme le passage à tabac à coup de masse sur fond de 33 tours de chansons country guillerettes à la con ou encore le scratch incessant et entêtant de ce même disque en fin de course.
Sans doute périssable et très vite oublié Carver reste un pourtant un survival bien crétin et rentre dedans qui a le mérite de foncer tête baissée dans le lard de l'horreur crapoteuse avec une délectation coupable.
_________________________________________________________________________________ Ma note 03/10 __________
_________ Big nothing de Jean-Baptiste Andrea - 2006 _______________________________________________
Big Nothing est le second film de Jean-Baptiste Andrea après le trop méconnu mais fortement sympathique Dead end. Cette fois ci Andrea s'attaque à la comédie policière avec ce petit thriller bourré d'humour noir mettant en scène trois magouilleurs et un plan trop simple et trop sans le moindre risque pour ne pas déraper.
Big nothing raconte donc l'histoire d'un jeune professeur au chômage qui tente de percer dans le domaine de l'écriture mais qui en attendant une réponse d'un éditeur végète un peu en laissant à sa compagne policière le soin de faire vivre financièrement sa famille. Aussi lorsqu'il rencontre un type et sa sulfureuse compagne pour un plan pouvant rapporter 100 000 dollars sans risques en faisant chanter un révérant aux penchants pédophile il accepte et fonce tête baissée dans un engrenage qui va le conduire dans une machination criminelle qu'il était bien loin d'imaginer.
Parfaitement rythmé Big Nothing va enchainer sans temps mort sur 85 minutes les rebondissements, les fausses pistes et le révélations avec une cadence effrénée parfois au détriment de la crédibilité de l'histoire qui perd bien souvent en réalisme ce qu'elle gagne en folie burlesque. Car sans être hilarante cette comédie est très amusante et c'est avec un vrai plaisir que l'on regarde les événements s'enchaîner dans une sombre mécanique laissant derrière elle cadavres et espoirs déçus des protagonistes. Le film de Andrea est porté et particulièrement bien servi par son trio de comédiens principaux avec le toujours impeccable Simon Pegg, David Schwimmer décidément trop rare au cinéma et dans un rôle moins marquant mais tout aussi attachant la délicieuse Alice Eve. Big Nothing s'offre également quelques second rôle attachants et savoureux avec Mimi Rogers, Natscha McElhone (The Truman show, Californication) et surtout Jo Polito habitué à l'univers des frères Coen dans un rôle amusant de spécialiste du FBI diabétique et binoclard. Big nothing confirme aussi le talent de Jean-Baptiste Andrea à emballer avec talent des petits films en leur donnant un joli rythme ici renforcé par l'utilisation de séquences d'animation et de split-screen pas toujours très pertinents mais qui donne à l'ensemble un certain dynamise. On retrouve aussi dans Big Nothing un formidable plan aérien d'une voiture serpentant sur une route alors que la lune se reflète dans l'eau, une séquence qui rappelle les plans aériens de Dead End le précédent film co-réalise par Jean Baptiste Andrea avec Fabrice Canepa.
Big Nothing reste donc un très bon divertissement à l'humour noir salvateur au dénouement assez sombre et à l'intrigue toujours maintenue par d'incessants rebondissements.
_______________________________________________________________________________ Ma note 06/10 ___________
________ Sick Nurses de Piraphan Laoyont et Thodsapol Siriwiwat - 2007 _____________________________
Sick nurses est un film thaïlandais bien étrange dont la folie créatrice finit au forceps par emporter le morceau sur l'ennuie et la circonspection la plus totale. Sick nurses raconte donc l'histoire d'un médecin entouré de sept infirmières super sexy et toute secrètement ou plus ouvertement amoureuses de lui. A la suite d'une violente querelle de jalousie l'une de ses infirmière est assassinée par les autres qui vont alors très vite devoir faire face au fantôme de cette dernière revenue d'entre les morts pour se venger.
Sick nurses est un film totalement bancal et foutraque qui comporte facilement autant d'éléments jubilatoires que de choses monstrueusement rébarbatives. Il faut déjà reconnaître d'emblée aux deux réalisateurs aux noms imprononçables une formidable qualité de mise en scène d'un point de vu visuel car Sick Nurses bénéficie d'une très belle photographie, d'un formidable soin du cadre et de séquences aux éclairages baroques digne d'un Argento des grands jours. Les infirmières sont sexy en diable et c'est juste une véritable bonheur pour les érotomanes adepte du fétichisme infirmier et des jeunes filles asiatiques de voir ses sept superbes jeunes actrices habitées le film de leur très charmante présence. Au passage les deux réalisateurs tout en jouant directement avec pas mal de sensualité de l'aspect super sexy des actrices en profitent aussi pour épingler le culte de la beauté et du corps parfait en montrant des personnages complètement narcissiques sculptant leur corps ou se faisant vomir pour garder une apparence répondant à des canons de beauté. En fait le plus gros soucis de Sick Nurses reste surtout sa très très longue mise en place durant laquelle on a la sensation d'assister à une énième histoire de fantôme aux cheveux long apparaissant comme ça au grès des séquences pour tenter d'amener son petit lot de frissons, si la figure du fantôme reste assez charismatique et relativement originale avec son look de sorcière noire en revanche son pouvoir d'effroi reste quand à lui des plus limité. Du coup c'est assez beau à regarder, sexy en diable mais assez emmerdant pendant plus de cinquante minutes soit les deux tiers du film.
Fort heureusement ensuite le film dérape totalement dans le gore et le portnawak le plus totale faisant enfin de Sick Nurses un objet de curiosité des plus agréable à suivre. Sick nurses enchaîne alors les séquences les plus improbable comme cette fille avec un sac à main à la place de la tête, des geysers de sang qui deviennent des flots de confettis multicolores ou encore cette jeune fille luttant armée d'un test de grossesse contre une horde d'infirmière au look sortant presque directement de Silent Hill. Le film verse aussi dans le gore le plus frapadingue avec démembrement dans un bac rempli de sang et cette scène hallucinante durant laquelle une des infirmière est contrainte de mâchouiller des lames de scalpel jusqu'à ce que la partie inférieure de sa mâchoire ne tombe sur le sol avec sa langue, et ce n'est pas finit puisque ensuite un fœtus sorti d'un bocal de formol lui saute alors à la tronche comme un ressort pour venir s'encastrer dans sa gueule béante. Le genre de scène qui démarque illico Sick nurses de bon nombre de direct to DVD bien trop sage pour l'imposer comme un film très fréquentable. On oubliera certains effets spéciaux bien moisis dont une décapitation proprement honteuse graphiquement pour se délecter d'un twist final totalement barré qui finirait pourtant presque par devenir émouvant, il reste aussi quelques scènes assez poétiques comme l'image de cette infirmière fantomatique avançant dans une superbe robe de mariè avec sa traine essuyant un sol recouvert de sang.
Sick nurses est certes bourré de défauts mais de par sa violence déjantée et sa folie il est presque incontournable pour les amateurs de bizarreries sur galettes numériques.
______________________________________________________________________________ Ma note 05,5/10 _________
Voilà une semain se termine, une autre va recommencer
To be continued... Si la coupe du monde me laisse le temps de regarder des films
Tags : film, bien, reste, sans, sick
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