• Saison 2010 Episode 29

     

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    A l'affiche cette semaine :

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    __________ L'arnacoeur de Pascal Chaumeil - 2010 __________________________________________________

    Saison 2010 Episode 29  Mine de rien l'extraordinaire et assez béat succès tant critique que public d' un film comme L'arnacoeur en dit long sur notre niveau d'exigence vis à vis de la production cinématographique actuel en France. Car si objectivement le premier film de Pascal Chaumeil est une gentille et sympathique comédie romantique je reste assez dubitatif devant les cotations à cinq étoiles qui pullulent parmi les spectateurs et les critiques professionnels. Il faut vraiment que le niveau du cinéma hexagonal soit en berne et au point mort pour qu'un petit film comme L'arnacoeur soit d'un seul coup aussi unanimement salué comme un pseudo chef d'œuvre.

    L'arnacoeur raconte donc l'histoire d'une agence pas comme les autres qui se propose de briser des couples pour peu que la femme soit clairement reconnue comme étant malheureuse (politiquement correct oblige). Alex et ses deux coéquipiers s'amusent donc à séduire des jeunes femmes lors de plans machiavéliques afin de leur ouvrir les yeux et les libérer de relations dans lesquelles elles ne pourront pas s'épanouir. Un soucis financier oblige pourtant Alex et sa petite bande à s'éloigner de leur éthique afin briser un couple à priori heureux et totalement épanoui.

    L'arnacoeur est une petite comédie romantique sans la moindre surprise avec un cheminement totalement cousue de fil blanc pour se conclure dans une séquence monstrueusepent cliché. Mais en même temps la trame classique et la happy end sont un petit peu le lot commun de bon nombres de comédies romantiques. Pascal Chaumeil livre donc un film sans surprise mais d'une belle efficacité grâce à un vrai soucis d'écriture et des personnages attachants interprétés par des acteurs aux charmes naturels comme Romain Duris et Vanessa Paradis. Autour de ce couple vedette gravitent des seconds rôles qui assurent l'aspect plus comique du film avec l'excellent (comme toujours) François Damiens, Julie Ferrier qui fait un petit peu son show à grand coup de déguisements multiples et surtout Helena Noguera vraiment très drôle en bonne copine chaude de la cuisse.

    Pétillante, charmante, volatile, sympathique et agréable L'anacoeur est une comédie romantique plutôt soignée et tout à fait regardable; c'est presque le minimum qu'on est en droit d'attendre d'un film mais vu la qualité de la production hexagonale on se dit que effectivement ce n'est déjà pas si mal.

    ________________________________________________________________________________ Ma note 06/10 ___________

     

    ___________ The park ( Chow lok Yuen) de Andrew Lau - 2003 ______________________________________

    Saison 2010 Episode 29  Mais c'est quoi ce truc ?? C'est en substance l'entêtante question que je me suis posé environ 50 fois durant les 90 longues minutes que dure ce pseudo film fantastique. The park est bel et bien une purge et il est étonnant de retrouver à sa réalisation Andrew Lau surtout connu chez nous pour la très bonne trilogie policière Infernal affairs.

    The park raconte l'histoire d'une jeune femme qui part avec une bande d'amis à la recherche de son frère disparu dans un parc d'attractions abandonné depuis la mort accidentelle d'une petit fille.

    The park est un film qui cumule sans doute les pires tares possibles en matière de cinéma fantastique entre une histoire prétexte de parc d'attraction construit sur un ancien cimetière, des acteurs tous plus mauvais les uns que les autres, des dialogues affligeants, des effets spéciaux particulièrement laid, des situations ridicules et une absence totale de frisson. Les personnages de The park sont totalement sans intérêt et tentent d'exister tant bien que mal dans des scène romantique à peine digne d'un sitcom de AB production et des séquences horrifiques souvent hallucinante de bêtise. Les actrices passent une bonne partie du film à hurler et pleurer comme des hystériques ce qui devient assez vite bien plus exaspérant que involontairement drôle. La bonne idée du par d'attractions symbole de joie et de bonne humeur se retrouvant le théâtre d'horreurs est totalement sous exploité et le décor ressemble finalement à celui d'une simple fête foraine sur un terrain vague lors de la foire à neuneu. L'aspect fantastique du film est tout aussi raté car The park ne fait jamais frissonner le spectateurs et se contente de séquences bateaux avec des apparitions d'enfants lorgnant du coté de The grudge et de scènes surréaliste entre un spectre bondissant comme si il était monté sur ressort, un gamin plein de bourrelets ou encore une voix caverneuse qui dit « casse toi de mon manège ».

    The park est parfois tellement hallucinant de non sens et de bêtise qu'il manque de basculer dans la catégorie du bon gros navet comme lorsque survient dans l'histoire une mère adepte du kung-fu et de l'exorcisme à coup d'appareil photo. La seule petite originalité du film pouvait encore être la présence de quelques séquences en relief obligeant le spectateur à mettre et enlever ses lunettes plusieurs fois durant le film lorsque qu'un disgracieux logo à l'écran lui demande de le faire. Les scènes en question sont aussi peu convaincantes que le reste du film, tout aussi laides et toujours aussi peu effrayante et on ne retiendra finalement qu'un rapide plan de couloir avec des bras s'échappant des murs.

    The park ressemble au bout du compte à un monstrueux foutage de gueule bricolé à la va vite et totalement foutraque dans son écriture des plus incohérente. N'importe quel rapide voyage dans un vieux train fantôme miteux de fête foraine fera finalement plus d'effet que de se coltiner 90 minutes de ce lamentable The park.

    _______________________________________________________________________________ Ma note 01/10 ____________

     

    __________ Henry de Kafka et Pascal Rémy - 2010 ____________________________________________________

    Saison 2010 Episode 29   Derrière le pseudo de Kafka se cache en fait Francis Kuntz bien connu des amateurs de la petite bande de Groland sur Canal +. Les deux compères Gustave Kervern et Benoit Délépine ayant parfaitement réussi leur passage vers le grand écran avec des films atypiques et attachants c'est avec une certaine et positive curiosité que j'attendais de découvrir Henry. Un espoir de bonne surprise, d'autant plus que le film semblait parfaitement s'inscrire dans la veine de l'humour noir et vachard propre au personnage de journaliste infect qu'incarne Francis Kuntz depuis plusieurs années.

    Henry raconte l'histoire d'un petit guitariste de bal populaire, un type magouilleur et sans morale qui n'hésite pas à la moindre bassesse pour se faire sa place au soleil. Henry Colo dit La colique ne s'embarrasse donc jamais d'états d'âme lorsqu'il s'agît de sa personne et en petite ordure assez minable qu'il est il semble prêt à tout pour un peu plus d'argent et de bien être comme tenter de faire interner sa sœur ou arnaquer la mère d'un ami dont il est partiellement responsable de la mort.

    Henry est donc une petite chronique de la médiocrité ordinaire et des bassesses dont sont capables les hommes pour toujours un peu plus de pognon, d'espace ou de reconnaissance. Malheureusement le film de Kafka et Pascal Rémy, totalement centrè autour de ce personnage, tourne assez rapidement en rond en ne proposant aucune vraie progression narrative au niveau de l'histoire ni évolution du personnage. Si on suit avec beaucoup de plaisir les petites magouilles infects de Henry on se lasse aussi assez vite de le voir évoluer toujours sur le même registre dans ce qui devient une succession de sketchs souvent bien écrit mais dans une mécanique bien trop répétitive. A aucun moment le film ne dépasse son simple statut de départ pour tomber dans un humour tellement noir et méchant qu'il pourrait devenir dérangeant et source de malaise pour le spectateur, un peu comme si Kafka et Pascal Rémy voulait au fond que Henry demeure au bout du compte un personnage sympathique et positif. Le film est d'ailleurs imprégné d'une certaine morale très politiquement correct (Un comble pour Francis Kuntz) visant à dire que toutes nos mauvaises actions se retournent un jour ou l'autre contre nous. En plus Henry ressemble dans sa forme à un banal téléfilm, les deux réalisateurs focalisant visiblement plus leur attention sur les personnages et les dialogues que sur l'aspect graphique et visuel du film, un choix qui s'excuse facilement puisque cette forme assez brut de mise en scène colle plutôt bien à l'aspect chronique de l'ordinaire du film. Un peu plus vacharde que la moyenne cette comédie permet de retrouver des acteurs et actrices pas vraiment glamour mais très attachants comme Elise Larnicol, Bruno Lochet, Gustave Kervern, Paulette Frantz ou Philippe Cura.

    Henry reste un film agréable mais finalement bien trop gentil et linéaire pour vraiment décoller vers les sommets de l'humour noir que l'on était en droit d'espérer de la part de Francis Kuntz.

    _______________________________________________________________________________ Ma note 05/10 ____________

     

    ___________ Defendor de Peter Stebbings - 2009 ______________________________________________________

    Saison 2010 Episode 29  Defendor exploite le concept du citoyen lambda qui se prend pour un super héros et décide donc de faire régner ordre et justice autour de lui, une idée déjà exploité par Special et plus récemment Kick Ass ,que honte à moi je n'ai toujours pas vu. Defendor raconte donc l'histoire de Arthur Poppington un jeune homme naïf et mentalement un peu lent qui le soir venu endosse le costume de Defendor avec pour objectif suprême de punir le super méchant Capitaine Industrie responsable selon lui de la prolifération de drogue sur la ville.

    Defendor de Peter Stebbings est assurément l'un des films de super héros les plus humainement touchant de ses dernières années puisque le film replace délibérément toute l'action à hauteur d'homme. Le plus attachant et le plus émouvant reste ce personnage central de Arthur « Defendor » Poppington parfaitement interprété par Woddy Harrelson qui confronte son univers resté profondément ancré dans l'enfance à celui de la pègre et de la nuit. Cet improbable super héros à la candeur touchante et naïve se révèle assez vite n'être qu'un enfant dans un corps d'homme, d'ailleurs ses armes sont presque toutes des jouets entre des billes, un lance pierre et une matraque. Mais si l'on sourit souvent devant ce drôle de justicier ce n'est jamais par moquerie mais bien plus par tendresse d'autant plus que Peter Stebbings donne à son personnage une belle dimension dramatique en montrant à travers deux ou trois jolis flashbacks les traumatismes qui ont laissées Arthur bloqué dans l'enfance et le besoin de vengeance. Le regard de Stebbings et par extension du spectateur sur Defendor n'est jamais narquois ou bêtement cynique et très vite l'amusement laisse donc place à l'émotion et l'empathie.

    Defendor n'est pas un super-hero movie bourré de séquences d'actions improbables et d'effets spéciaux qui explosent tout, tout est ici bien plus terre à terre et particulièrement quotidien, mais ce refus du spectaculaire renforce totalement la dimension humaine du personnage principale. Si Woody Harrelson est formidable, il faut également saluer les autres performances des acteurs et actrices du film avec en tout premier lieu Kat Dennings très touchante en jeune prostituée junkie que le Defendor va prendre sous son aile jusqu'à faire naître une relation amoureuse aussi pudique que platonique. On retrouve aussi Elias Koteas en flic corrompu un peu dépassé par la naïveté et la détermination du Defendor, Sandra Oh en psy qui se prend doucement d'affection pour Arthur à mesure qu'elle commence à cerner le personnage ou encore Michael Kelly en ami et presque grand frère protecteur d'Arthur. Defendor est donc une bien belle surprise qui porte un regard bienveillant sur son héros et qui ne cesse de surprendre de par ses ruptures de ton comme lorsque le personnage Defendor que l'on regardait jusqu'ici d'un œil amusé torture soudain sans faiblesse un type pour lui soutirer des informations. Peter Stebbings n'oublie pas non plus la dimension iconique de son personnage dans une formidable séquence durant laquelle un grafeur fait entrer Defendor dans l'inconscient collectif de la cité comme une légende urbaine en le dessinant sur un mur.

    Defendor est bien moins sombre que Batman, moins spectaculaire que Spiderman, moins virevoltant que Iron Man, moins costaud que Hulk mais au niveau du cœur il est incontestablement deux coudées au dessus de tous les autres super héros.

    _______________________________________________________________________________ Ma note 08/10 ____________

     

    Voilà une semaine se termine, une autre va bientôt recommencer. To be continued....

     

     

    « Alain CORNEAU 1943 - 2010THE BOX de Richard KELLY »

  • Commentaires

    1
    Samedi 4 Septembre 2010 à 13:17

    Tout à fait d'accord avec ta critique de L'Arnacoeur. J'ai vraiment été très étonné du succès critique et public de cette comédie banale, et encore plus qu'elle débarque au Royaume-Uni, et même à Aberdeen avec le même accueil...

    C'est sûr que c'est un film agréable à regarder, mais franchement, il n'apporte rien de neuf sous le ciel de la comédie romantique. Heureusement que François Damiens est là pour pimenter un peu le tout...

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