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Saison 2011 Episode 05
Au sommaire cette semaine :
Survivance – Wounded (1997) de Richard Martin 02/10
Survivance est un petit thriller bien mou du genoux à ne surtout pas confondre (comme j'ai du le faire en achetant le DVD d'ailleurs) avec le survival éponyme de Jeff Lieberman. Le (télé)film de Richard Martin raconte comment après être laissée pour morte par un braconnier trafiquant les organes d'animaux sauvages pour les vendre à des asiatiques, une jeune garde forestière entreprend de se venger de celui qui a juré sa perte et celle des gentils animaux de la forêt. Survivance aligne sur 95 minutes une intrigue sans la moindre surprises, au cheminement couru d'avance et aux personnages particulièrement fades. On pourras juste trouver amusante, en tout cas originale, cette idée du braconnier dépeçant à tour de bras des animaux protégés pour vendre quelques organes à des japonnais afin qu'ils en fassent des médicaments. Pour le reste c'est vraiment l'ennuie qui domine et il est quasiment impossible de se prendre au jeu de cette vengeance ou de l'amitié naissante entre cette jeune femme garde forectière et un vieux flic bourru et alcoolique (Graham Greene). Seule la présence de Adrian Pasdar dans le rôle du méchant assure un minimum de caché au film. Fatalement Survivance avance tranquillement vers un dernier affrontement mano à mano dans la nature durant lequel la jeune garde chasse se sent obligée de revêtir uniforme et peintures de guerre pour aller jouer à Rambo. Platement mis en images, sans enjeux dramatiques, peu impliquant et jamais viscéral Wounded est un film passe partout qui n'offre vraiment pas grand chose à défendre ce qui explique la petitesse de cette critique.
Breathing room (2007) de John Suits 00/10
Emilya est devenu depuis deux ans l'éditeur spécialiste des DTV les plus moisis du marché; des films destinés à finir dans les bacs des soldeurs à 99 centimes ce qui parfois est encore bien cher payé. Breathing room est un huis clos dans lequel une dizaine de personnages qui ne se connaissent pas se retrouvent enfermés pour un jeu macabre durant lequel ils seront assassiné un par un ou pousser à s'entretuer. Le film de John Suits est une sorte de Cube sans le talent de Vincenzo Natali mélangé avec une louche de Saw sans la violence radicale du film de James Wan. On s'emmerde donc assez fermement devant ses longues 90 minutes sans tension, sans le moindre suspens avec cerise sur le gâteau moisi un twist ending totalement prévisible. Breathing room est monstrueusement laid, terriblement mou, particulièrement mal foutu et ressemble à un film amateur tourné dans un garage avec un caméscope d'une autre époque. Les comédiens et les dialogues ne font qu'amplifier les pires aspects du films entre excès et clichés les plus horribles comme lorsque qu'une femme hystérique se met à hurler « Mais nous allons tous mourir !! ». Non content de ne strictement rien raconter le film comble le vide avec une mécanique ultra répétitive des séquences qui reviennent régulièrement... On a donc au moins dix plans des personnages qui se lavent les mains et une demi douzaine de fois le coup de la lumière qui s'éteint pour se rallumer sur un nouveau personnages assassiné dans une débauche d'effets spéciaux ringards et tout aussi amateur que le reste. Breathing room est donc à fuir comme la peste et se place comme l'un des plus mauvais films distribués par l'éditeur pourtant pas avare en matière de purges.
600 kilos d'or pur (2010) de Eric Besnard 04/10
600 kilos d'or pur est une nouvelle grosse déception à mette dans la catégorie des films à fort potentiel mais totalement raté. La promesse du retour aux grands films d'aventures et divertissements familiaux français à la Robert Enrico ou à la Jose Giovani est donc loin d'être tenu. Pourtant le film de Eric Besnard proposait une histoire solide et potentiellement épique avec cette histoire de cinq baroudeurs pas totalement taillés pour l'aventure contraint de se trimbaler à travers la jungle les six cent kilos d'or qu'il viennent de dérober sur une exploitation. Malheureusement on a assez vite la sensation que rien ne fonctionne vraiment et dès la première scène durant laquelle l'exploitation tenue par Jean Pierre Martins et Audrey Dana est attaquée par des types en quad on comprends la relative incapacité de Eric Besnard a rendre trépidante une scène d'action. Une sensation qui ne fera que se confirmer au fil du film même si 600 kilos d'or pur comporte finalement assez peu d'action et beaucoup d'errements. On passera donc sur le casse qui s'opère avec une facilité déconcertante et une absence totale de suspens, sur cet hélicoptère touché et contraint de se poser en pleine forêt dont on ne verra jamais les difficultés d'atterrissage pour arriver à ce qui devait être le cœur du film à savoir 6 personnages avec 600 kilos à trimbaler à pied en pleine jungle avec des types à leur trousses. On pouvait alors espérer que le film décolle enfin vers une aventure humaine, un périple épique sauvage et dangereux dans lequel les personnages rongés par la fièvre de l'or se surpassent et se déchirent mais encore une fois c'est loin d'être le cas. On a bien plus la sensation de voir quelques amis crapahuter dans un raid de l'extrême et l'idée du poids et du fardeau de l'or est abandonné au bout de quelques minutes. Pire encore l'aventure devient vite secondaire pour doucement laisser la place à une histoire sentimentale sans le moindre intérêt entre Clovis Cornillac et Audrey Dana , un discours moralisateur sur l'exploitation de l'or par les multinationales et une imagerie symbolique assez cucul sur l'entraide et l'espoir renaissant à travers un personnage de femme enceinte sans aucun intérêt. Pourtant brillant scénariste (Le convoyeur, Le quatrième protocole) Eric Besnard semble être ici totalement passer à coté de son sujet laissant des personnages caricaturaux et des enjeux secondaires se débattre dans la jungle au lieu de livrer l'aventure viscérale et immersive dont on pouvait rêver. Les personnages manquant clairement d'épaisseur et de charisme pour pouvoir prétendre être taillé pour l'aventures on se retrouve devant une galerie de comédiens surjouant souvent des dialogues trop écrit et des situations ridicules; difficile donc de trop en vouloir à Clovis Cornillac totalement transparent, Bruno Solo en roue libre en salaud ordinaire, Audrey Dana souvent insupportable ou Claudio Santamaria en aventurier ténébreux à qui on demande d'être crédible en jouant une scène dans laquelle il va réveiller un personnage en capturant une mouche (??). Seul Patrick Chesnay s'en sort avec tout les honneurs dans un rôle de vieux baroudeurs cynique et désabusé maniant la répartie avec la même jubilation que les explosifs. 600 kilos d'or pur offre finalement aussi peu d'aventures que d'action et de dépaysement.
Tekken (2009) de Dwight H Little 03/10
Mauvaise idée parmi les mauvaises idées, les adaptations de jeux de bastons comptent sans doute parmi les pires adaptations de jeux vidéos lesquels ne sont déjà globalement pas des réussites. Peu importe Tekken se devait bien d'avoir un jour sa version cinématographique pour venir compagnie aux autres illustres films du même genre comme Street fighter, Mortal combat et Dead or Alive. Histoire de mettre toutes les chances de leur coté les producteurs sont allé chercher une pointure de la mise en scène en la personne de Dwight H Little le réalisateur de Sauvez Willy 2, Anacondas à la poursuite de l'orchidée de sang ou Désigné pour mourir avec Steven Seagal. A partir de là je pense que personne ne sera surpris d'apprendre que ce Tekken est comme les précédentes tentatives du même genre un bien mauvais film. Tout comme dans les jeux de bastons le scénario n'est ici qu'un vague et fumeux prétexte pour enchaîner à l'écran des combats entre divers brutes épaisse et quelques jolies donzelles. On retrouve donc quelques combattants emblématiques du jeux comme Jin, Christie Montero, Drago, Yoshimitsu, Eddy Gordo ou les sœurs Williams ( Pas celle du tennis) avec des ressemblances plus ou moins réussis, en revanche des figures mythiques de la saga comme Hwoarang, Paul, King ou Ling Xiaoyu sont eux totalement absent au profit de caractères plus secondaires. Le film de Dwight H Little oscille entre adaptation fidèle avec certaines séquences de combats copiant de manière étonnante les mouvements des personnages du jeu et le n'importe quoi complet avec notamment l'introduction d'armes lors des affrontements. Si les performances physique des différents acteurs sont à saluer ainsi que les chorégraphie signé par le frenchie Cyril Raffaeli; en revanche la mise en scène de Dwight H Little faites gros plans, de nombreuses coupes et d'un montage haché ne rend jamais hommage au combat qui se déroule sous nos yeux. En dehors des combats souvent illisible il ne reste que le vide d'une histoire tartignole du petit combattant amateur représentant du peuple venant botter le cul sur une musique emphatique aux grands consortiums qui dominent le monde avec arrogance. Pour le reste Dwight H little nous fait six fois durant le film le coup du flashback à la Kung fu dans lequel la gentille môman de Jin apprend à son petit scarabée de fils comment triompher de son adversaire, une histoire d'amour bien crétine entre Jin et Christie, tartine son film d'une bande son insupportable entre hard rock et techno et nous offre tout de même quelques dialogues hilarant de bêtise comme « Chaque facettes de sa personnalité était unique, tout comme son slip de combat.. ». Aussi nase qu'il soit ce Tekken est peut être pourtant à ce jour la meilleur adaptation de jeux de combat jamais faites au cinéma.
Voilà une semaine de merde se termine, une autre va bientôt recommencer. To be continued ...
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