• Saison 2011 Episode 20

     

    Au sommaire cette semaine :

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    Holiday (2010) de Guillaume Nicloux 04/10

    holiday

     

    Plus habitué à des univers sombres et dépressifs (Une affaire privée, cette femme là) le réalisateur Guillaume Nicloux semble s'être offert une petite parenthèse récréative avec le bien nommé Holiday. Le film est donc une comédie policière entre vaudeville, absurde et intrigue à la Agatha Christie le tout baignant dans une ambiance des plus théâtrale. Holiday raconte donc l'histoire de Michel (Jean Pierre Darroussin) venu passé quelques jours de vacances dans un château hôtel en province avec sa femme et sa belle mère. Un séjour qui ne sera pas de tout repos entre les autres résidents de l'hôtel et surtout la découverte d'une femme pendue dans sa chambre. Holiday est donc un film léger qui ressemble souvent à du théâtre filmé avec un décor quasi unique et surtout un coté troupe de comédiens dans lesquels on retrouve quelques habitués de l'univers de Guillaume Nicloux dont Balasko et Darroussin. Un aspect encore renforcée par l'aspect vaudeville des histoires sentimentales et sexuelles qui motivent la grande majorité des personnages de cette histoire qui sont tous à la recherche de plaisirs et d'amour. Holiday n'a visiblement aucune autre prétention que de divertir mais le film est pourtant au bout du compte une vraie déception. Si on s'amuse dans un premier temps de cette galerie de personnages étranges, décalés et obsédés on se lasse aussi très vite d'un humour qui ne fonctionne que trop rarement et de dialogues parfois affligeants comme « Tiens si on retire le D de Nadine ça fait naine, tiens si on rajoute un D à mère ça fait merde ».... On ne retrouve donc que trop rarement l'humour noir et vachard du Guillaume Nicloux qui faisait des merveilles dans le film Le poulpe et on s'ennuie donc assez vite de ses histoires de cul aussi triste qu'une fesse molle. Si le casting tient plutôt bien la distance on reste toutefois dubitatif devant une Judith Godrèche totalement anémique en jeune femme frigide. L'aspect policier n'est pas vraiment plus réussi et contrairement aux intrigues d'Agatha Christie jamais le spectateur ne se retrouve impliqué dans un rôle d'enquêteur tentant de démêler le faux du vrai afin de trouver les coupables, le meurtre arrive bien trop tard et sa résolution est visiblement bien moins importante pour Nicloux que les réactions des personnages face à cet événement. Holiday est donc une nouvelle déception de la part d'un réalisateur possédant pourtant un univers et une forte personnalité mais qui ici semble s'être un peu laisser à la facilité d'un film moyen sans grandes perspectives ni saveurs.

     

    The horseman (2008) de Steven Kastrissios 03/10

    horseman

     

    The horseman est un thriller australien qui raconte la vengeance d'un père de famille après la mort de sa fille abandonnée après une overdose faites sur le tournage d'un porno clandestin. Un sujet particulièrement sombre qui évoque fatalement Hardcore de Paul Schrader ou encore le trop méconnu Princesse de Anders Morgenthaler, la différence fondamentale étant que de toute évidence Steven Kastissios montre bien plus d'intérêt aux actes de tortures et à la vengeance de son personnage principal qu'à son intrigue et la psychologie de ses personnages. Le film est donc dans un premier temps des plus linéaire et mécanique, le père de famille trouvant un responsable de la mort de sa file avant de le torturer pour lui faire avouer le nom d'un complice et d'aller voir ce même complice pour le torturer et obtenir un nouveau nom.. La violence est sèche et froide et même si Kastrissios joue volontiers du hors champ on sent une légère complaisance à filmer des tortures dans lesquels les différents coupables doivent périr par là ou ils ont péché et donc leur sexe. Fort heureusement vers le milieu du film Steven Kastrissios introduit un peu plus de nuance et une nouvelle dimension à son récit lorsque ce père de famille rencontre une jeune fille paumée sur le bord de la route avec laquelle il va se remettre en question et retrouver un rôle de père. Une respiration de bien trop courte durèe le film replongeant assez vite vers le torture porn pour son climax. The horseman est donc une grosse déception qui ne laisse jamais à ses personnages le temps d'exister ou d'être un minimum attachant et qui surtout n'utilise son sujet de la pornographie clandestine et de son industrie souvent malsaine que comme une prétexte justifiant la violence des protagonistes. The horseman passe pour moi totalement à coté de son sujet et laisse le sentiment d'un film de vengeance tendance torture porn pas totalement gratuit mais assez opportuniste de désincarné.

     

    The ten (2006) de David Wain 04/10

    the ten

     

    Le réalisateur du sympathique Les grands frères signe avec The ten une comédie à sketchs dont les dix segments s'inspirent des dix commandements. L'avantage de ce type de film qui zappe toutes les dix minutes sur une nouvelle courte histoire c'est qu'en règle générale on a rarement le temps de s'ennuyer sauf peut être lorsque l'ensemble des différents segments finissent par tous se ressembler ce qui malheureusement est un peu le cas dans The ten. C'est Paul Rudd qui joue les maîtres de cérémonie et qui introduit les différentes séquences du film mais on se lasse assez vite de l'aspect mécanique du film et surtout de son unité de ton et de forme qui verse systématiquement dans un humour qui vise sous la ceinture et qui bien trop souvent oublie d'être drôle. The ten est certes amusant mais parvient tout de même à ennuyer alors que le film dure 90 minutes et que par sa forme il rebondit sans cesse d'une histoire à une autre. Je retiendrais surtout le sketch sur la paternité totalement débile et la petite séquence d'animation sous influences Happy three friends et South Park, peut être tout simplement car ce sont les deux moments qui tranchent un peu avec l'uniformité du film. The ten est objectivement agréable et amusant mais on a le sentiment que jamais il ne décolle et se complet finalement dans une certaine facilité de vulgarité assumée. Il reste le plaisir d'un formidable casting et cette ambiance « film de bande » dans lequel on retrouve en vrac Wynona Ryder, Jessica Alba, Famke Janssen, Paul Rudd mais aussi Oliver Platt, Bradley Cooper (Very bad trip), Rob Corddry (Hot tube time machine), Justin Therroux (Tonnerre sous les tropiques), Joe Lo Trugglio (Paul), Kerri Kenney (Reno 911), Ron Silver (Blue Steel), Liev Schreiber, Janeane Garofalo.... Une belle galerie d'acteurs et actrices qui malheureusement sont le plus souvent assez sous employés. The ten permet de passer un bon moment puis s'oublie tout aussi vite, on regrette presque que pour dynamiser et dynamiter le tout le film n'est pas fait appel à dix réalisateurs différents pour que chacun apporte un vrai univers.

     

    Opération Endgame de Fouad Mitaki (2010) 03/10

    operation endgame

     

    Opération Endgame est un film étrange à la croisée de différents genres cinématographiques entre action, comédie, espionnage, horreur et fable politique. Le film de Fouad Mitaki s'articule autour d'une histoire qui tient presque du simple prétexte et propose durant 90 minutes de voir deux groupes d'agents gouvernementaux s'entretuer dans une base secrète avant que celle ci n'explose le tout sur fond d'accession au pouvoir de Barack Obama. Opération Endgame est un film pour lequel il est bien difficile de se passionner tant c'est la sensation de vide qui prédomine et ce sentiment que Fouad Mitaki n'a strictement rien à raconter. On s'amuse donc un temps de voir ces deux groupes d'agents répartis en couples s'entretuer mais l'ensemble finit très très vite par lasser faute d'intrigue et de personnages solides. Opération Endgalme propose pourtant un sacré casting avec Ellen Barkin, Ving Rhames, Jeffrey Tambor, Maggie Q, Rob Corddry, Zack Galifianakis ou encore Emilie de Ravin (Lost). Dommage donc que cette jolie galerie de comédiens et actrices se retrouvent à servir des dialogues aussi vulgaires , des personnages aussi minces et des situations aussi peu amusantes. Les combats et les scènes d'actions sont plutôt mollassonnes, l'intrigue trop simpliste et le sous texte politique bien trop opportuniste et gratuit. Opération Endgame est donc une grosse déception vendue encore une fois par une jaquette et un casting alléchant, en même temps c'est rassurant de voir de temps en temps des DTV qui ne mérite effectivement pas mieux que ce type de distribution.

     

    Voilà une semaine se termine, une autre va bientôt recommencer. To be continued ....

     

     

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