• Saison 2011 Episode 23

     

    Au sommaire cette semaine :

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       Mulberry Street (2006) de Jim Mickle 03/10

    mulberry street

     

    Mulberry street commence plutôt bien et pose en tout cas dans ses premières minutes les enjeux et le décor d'une solide petite série B. Mulberry street raconte en effet comment quelques laissées pour compte de la société vivant dans un immeuble voué à la destruction doivent faire face à une terrible invasion de rats au cours d'un été caniculaire. Voilà en tout cas le film que j'espérais voir car finalement les rats ne sont que les vecteurs d'une contagion transformant les humains en infectés comme on en trouve par centaines depuis quelques années, la chaleur écrasante n'a aucun impact sur l'histoire et l'aspect social du film est lui aussi très vite mis au second plan pour ne jamais être exploité. Mulberry street va alors de déception en déception pour le spectateur, tout d'abord avec le look et les maquillages assez ridicules des infectés qui ressemblent à des rats géants grâce à des fausses dents et des nez de souris achetés au magasin de farce et attrapes du coin. Ensuite la mise en scène de Jim Mickle qui utile sans toutefois les maitriser les pires plaies du cinéma horrifique moderne à savoir une caméra frénétique et un montage hystérique tout en baignant son film dans des filtres de couleurs parfois immondes comme lors du final tout en bleu métallique. Et pour ce qui est des personnages, ils perdent doucement mais irrémédiablement de leur substance pour finir comme de vulgaires archétype de la blonde à sauver et du héros courageux quand ils ne sombrent pas carrément dans le ridicule comme cette jeune femme militaire qui traverse tranquillement le chaos de la ville sur son petit vélo. Mulberry street est donc un joli ratage d'autant plus énervant que le film disposait de suffisamment de très bon ingrédients pour offrir une bonne série B.

     

    Slaughter night – Sl8n8 Slachtnacht (2006) de Frank van Geloven et Edwin Visser 03/10

    slaughter night

     

    On sait que les films d'horreurs ne brillent pas toujours par leurs histoires et les prétextes à introduire meurtres et carnages en tous genres mais Slaughter night fait vraiment très fort dans le n'importe quoi. Le film raconte l'histoire d'une jeune fille partie dans une mine désaffectée à la recherche du manuscrit de son père récemment décédé. Histoire de rendre ce pèlerinage plus amusant la jeune fille part avec toute une bande de potes comme si elle allait à Disneyland. Une fois sur place quoi de plus logique que de visiter la mine abandonnée avec quelques touristes afin d'écouter la légende local d'un tueur d'enfant qui serait mort dans une des galeries en servant de cobaye avec son briquet pour détecter les coups de grisou. Manque de bol l'ascenseur tombe alors en panne bloquant tout notre petit monde sous terre et quoi de plus logique pendant que le guide cherche une sortie de secours que de s'offrir une petit séance de spiritisme afin de réveiller les démons endormis tout en avalant des ecstasy. Ensuite on assiste au schéma classique avec des petits groupes qui se séparent à la moindre intersection de couloirs afin de tous mourir seul et dans d'atroces souffrances. Slaughter night est donc particulièrement crétin et met pourtant un temps fou à se mettre en place, malheureusement une fois que le film passe à l'action il n'est guère plus attractif en usant et abusant de cette foutue shacy cam rendant la plupart des scènes illisibles. On ne retiendra donc de Slaughter night que quelques morts assez graphiques et une jolie photographie car pour le reste entre une histoire absolument ridicule, des acteurs limites, une mise en scène à la ramasse et des effets déjà vu mille fois le film de Geloven et Visser n'a vraiment rien d'extraordinaire à proposer.

     

    Planète 51 – Planet 51 (2010) de Jorge Blanco, Marcos Martinez et Javier Abad 06/10

    planete 51

     

    Planète 51 est un film d'animation à l'américaine même si le film est une co-production espagnol et britannique. Le film de Blanco, Martinez et Abad s'inscrit d'ailleurs dans une culture et un univers typiquement ricain en faisant d'une planète lointaine un univers s'inspirant directement des années cinquante aux USA. Planète 51 raconte effectivement comment un astronaute de la Nasa se retrouve traqué comme un dangereux alien en arrivant sur une lointaine planète qu'il pensait pourtant inhabitée. Cette planète qui est certes peuplé de petits hommes verts et de voitures volantes ressemble étrangement à la terre (enfin aux Etats Unis) qui aurait fait un bon de 60 ans en arrière. Planète 51 est un agréable petit film d'animation nostalgique qui rend un hommage à la fois amusant et touchant à la science fiction de fifties et à la peur indicible d'une invasion extra terrestre. Le film baigne donc dans une savoureuse ambiance rétro qui fait écho et référence à l'époque glorieuse de L'invasion des profanateurs de sépultures, Le jour ou la terre s'arrêta, Planète interdite  ou encore L'attaque de la femme de 50 pieds avec ses scientifiques et ses militaires obtus. Les références et clin d'œil sont d'ailleurs très nombreux durant tout le film et les réalisateurs s'amusent à citer les grands films de science fiction d'hier et d'aujourd'hui de L'attaque des crabes géants à E.T en passant par Alien, Star Wars, 2001 l'odyssée de l'espace ou Terminator. Planète 51 est aussi une petite fable très agréable et assez maligne dans laquelle l'humain devient l'extra terrestre remettant en perspective la peur irrationnelle de l'inconnu. Le film de Blanco, Martinez et Abad ne propose toutefois objectivement rien de vraiment extraordinaire, limitant souvent son registre d'humour du cotè de Shrek, utilisant un robot très inspiré (pour ne pas dire plus) de Wall-E et avançant sur un récit balisé, calibrée et sans grandes surprises. Inutile donc de chercher la moindre petite comparaison avec les chef d'œuvres de chez Pixar car ce Planète 51 se situe très en dessous que ce soit techniquement, dans son contenue et ses ambitions. Planète 51 est au bout du compte un film d'animation des plus respectable qui permet de passer un bon moment à suivre une aventure improbable dans un univers colorè et amusant tout en titillant la fibre nostalgique du geek qui sommeille en nous.... Franchement que demandez de plus ?

     

    Kil me please (2010) de Olias Barco 06/10

    kill me please

     

    Un film belge à petit budget tourné en noir et blanc et traitant sur le registre de la comédie d'un sujet aussi dramatique que le suicide, il n'en fallait pas plus pour que Kill me please se trimballe la réputation de nouveau C'est arrivé près de chez vous. Un raccourci bien lourd à porter pour le film de Olias Barco qui de toute évidence ne possède ni la rage viscérale ni l'humour plus noir que noir de son illustre modèle et qui en plus se situe dans un registre de comédie dramatique bien plus posé que le documenteur hargneux de Belvaux,Bonzel et Poelvoorde. Kill me please raconte l'histoire d'un docteur qui a décidé d'ouvrir une clinique afin que des patients puissent venir se suicider de manière digne et médicalement assisté tout en pouvant satisfaire un ultime souhait. Mais le docteur Kruger et ses pratiques pour le moins étrange ne sont pas vraiment bien vu par les habitants voisins de la clinique. Kill me please est un film bancal qui fonctionne trop souvent par intermittence, alternant des moments très réussis et d'autres beaucoup plus anecdotiques laissant surtout une sensation d'un manque de continuité dans l'écriture et des événements qui surviennent parfois sans grande justification comme l'attaque finale du cabinet par les chasseurs. Sans être ennuyante la comédie de Olias Barco ressemble parfois à un collage de sketchs inégaux dictée par les personnalités des différents patients venus se suicider. Dans l'ensemble la haute tenue du casting mélangeant acteurs connus et plus obscurs permet de passer un bon moment et l'on retiendra donc du films quelques éléments éparse comme le formidable dialogue à trois autour de la perte de la femme d'un des patients entre l'excellent Bouli Lanners, Virginie Efira et Saukl Rubinek , le client suicidaire adepte de Paintball qui se prend pour Rambo et quelques autres réjouissance décalées et morbides. D'autres scènes un peu trop gratuite ne semblent exister que pour cautionner l'étiquette trash du film comme la séquence de tentative de viol. Dans l'ensemble Kill me please demeure un ovni assez originale et tout à fait respectable.

     

    Voilà une semaine se termine, une autre va bientôt recommencer. To be continued ....

     

     

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  • Commentaires

    1
    Dimanche 19 Juin 2011 à 23:58

    Bien d'accord avec toi sur Mulberry Street, qui concentre à mon avis tous les problèmes inhérents à un premier film fauché: photo d'une laideur à toute épreuve, manque flagrant d'action, maquillages ridicules... Le problème, c'est que le film est en même temps très prétentieux, j'ai trouvé, du genre "moi je fais un film d'auteur avant un film horrifique". Gonflant.

    Par contre, je suis allé voir au ciné Stake Land, le nouveau film de ce réalisateur, et le saut qualitatif est flagrant. Ma critique devrait arriver demain sur mon blog...

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