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Saison 2012 Episode 10
_____ Septième lune (Seventh moon) de Eduardo Sanchez – 2008 __________________________________
10 ans après Le projet Blair Witch co-réalisé avec Daniel Myrick le réalisateur Eduardo Sanchez peine toujours à trouver un second souffle. Avec Septième lune il tente de reprendre de manières assez maligne les éléments de son premier film espérant sans doute renouer avec l'efficacité et accessoirement le succès de ses débuts. Tout en abandonnant la forme du documenteur, Eduardo Sanchez nous entraine avec deux touristes dans une nuit de terreur autour d'une légende locale chinoise. Une histoire qui tient du simple concept et une mise en scène caméra à l'épaule tremblante et bordélique cette fois ci aucunement justifiè par la prise d'images brut et direct d'un amateur effrayé. Comme en plus le film se déroule de nuit avec un soucis de lumière naturelle on a vite la sensation d'un brouillon indigeste d'images sans la moindre lisibilité. Septième lune n'a rien à raconter et finalement pas grand chose à montrer non plus, du coup l'ennuie s'installe très vite et il faut une belle abnégation pour aller jusqu'au bout du film.
_____________________________________________________________________________________ Ma note 01/10 ______
_____ La maison des ombres (The awakening) de Nick Murphy – 2011 ____________________________
L'épouvante gothique semble bel et bien de retour sans doute bien aider par le succès de films d'épouvantes classique espagnols comme L'orphelinat. Dans La maison des ombres (The awakening) on suit dans l'Angleterre de l'après première guerre mondiale le parcours de Florence Cathcart (formidable Rebecca Hall) une jeune femme scientifique et écrivain chassant les fantômes et traquant les charlatans du paranormal. Une femme de tête déterminée et pragmatique luttant aussi contre l'archaïsme des pensées de son époque et qui à l'écran se révèle être un formidable personnage de serial que l'on adorerait clairement retrouver dans d'autres aventures. La maison des ombres commence donc de la meilleure manière qui soit avec des personnages vraiment forts, une intrigue classique mais bien charpentée , une photographie glaciale et superbe et un surtout formidable décor de pensionnat froid et massif. Le réalisateur Nick Murphy frôle même la perfection et réserve de jolis moments de tension et d'angoisse avec notamment la formidable idée de la maison miniature dans laquelle l'enquêtrice voit à chaque fenêtre un épisode de son propre séjour. L'ambiance globale du film et les certitudes vacillantes des personnages donne au film une sacrée densité du moins dans sa grosse première partie. Car malheureusement la fin du film et la résolution de l'énigme est bien plus convenue et fatalement assez décevante surtout qu'elle s'en va diluer la puissance de ses personnages vers des figures plus classique de ce genre de film. La maison des ombres reste toutefois une très bonne surprise et un film d'épouvante classique mais sacrément efficace.
___________________________________________________________________________________ Ma note 07,5/10 ______
_____ La dame en noir (Lady in black) de James Watkins – 2012 ___________________________________
La dame en noir estampillé Hammer est une nouvelle preuve du regain d'intérêt pour l'horreur gothique et l'épouvante à l'ancienne. C'est James Watkins, le réalisateur du tétanisant Eden Lake, qui se charge cette fois ci de nous replonger dans l'ambiance particulière des films de la Hammer. Car la plus grande satisfaction que procure La dame en noir tient sans doute dans le plaisir de retrouver quelques figures imposées du genre (pour ne pas dire clichés) comme le village paumé, l'aubergiste inhospitalier, les villageois superstitieux, la légende locale, le manoir inquiétant et le citadin imprudent. Car La dame en noir s'appuie sur un canevas des plus classique faisant que le film manque franchement d'originalité tout en restant plaisant à suivre. James Watkins prend le temps d'installer son récit et offre aux spectateurs quelques moment de montée de tension réussis comme la scène du rocking chair. Il manque toutefois à cette Dame en noir un petit quelque chose pour élever le film au dessus du simple exercice de style appliqué. La faute peut être à un Daniel Radcliffe mono expressif et assez transparent, à des scène d'angoisse finalement assez répétitive ou un récit trop balisé et sans surprises. La dame en noir reste un solide film d'épouvante, techniquement très réussi et agréable à suivre mais encore une fois il lui manque quelques ingrédients pour se hisser au dessus de ce simple statut.
_____________________________________________________________________________________ Ma note 06/10 ______
______ War games de Cosimo Alemà – 2011 ___________________________________________________________
En dépit de son titre War games At the end of the day est un survival italien distribué directement en DVD en France. Il faut dire que rien ne distingue vraiment ce War games de nombreuses autres productions du même acabit. On retrouve ici la traditionnelle bande de jeunes partis faire une partie de softball en forêt et qui se retrouvent confrontés à de vrais soldats aux penchants déviants et sanguinaires. Rien de bien nouveau donc dans ce petit survival dont les personnages manque d'épaisseur, les méchants de charisme et l'action de la violence sèche qui souvent caractérise souvent le genre. L'idée de confronter des apprentis soldats du dimanche avec leurs flingues à billes à des soldats était pourtant amusante mais le film emprunte sans trop dévier les sentiers balisés d'un des sous genre les plus codifié du cinéma horrifique. On notera toutefois la jolie photographie froide et monochrome du film et l'utilisation plutôt réussi de morceaux de Soap and skin dans la bande originale. Pour le reste sans être déshonorant War games n'est qu'un survival de plus auquel il manque ce petit truc qui fait la différence entre le tout venant d'un genre et les films un peu à part.
_____________________________________________________________________________________ Ma note 04/10 ______
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