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A l'affiche cette semaines :

Des comiques en short, un drôle d'examen, une relation trouble et des souris du net .

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______ Les seigneurs  de Olivier Dahan – 2012 _______________________________________________________

  Le réalisateur de La môme s'offre un casting de comédie quatre étoiles (enfin tout est relatif) afin de raconter l'histoire d'un entraineur contraint de hisser un petit club de football breton au plus haut de la coupe de France afin de sauver la petite usine locale et retrouver la garde de sa fille. Pour réussir son coup il va devoir aller rechercher plusieurs anciennes gloires du foot devenues totalement has-been.

Rien de bien original donc dans ce script tant on connait déjà ce concept usé jusqu'à la corde de la réunion d'anciennes gloires pour un ultime baroud d'honneur... Mais finalement peu importe l'originalité si l'essentiel pour une comédie est bel et bien présent à savoir la capacité à offrir aux spectateurs de bonnes et nombreuses occasions de se marrer. Malheureusement Les seigneurs est loin d'être la comédie de l'année et elle semble même s'appuyer uniquement et bien paresseusement sur ses interprètes qui pour la plupart jouent sur du velours en faisant leurs petits numéros habituels. Le film permet bien de s'amuser de quelques bonnes répliques, de deux trois situations amusantes mais dans l'ensemble c'est bien un sentiment de facilité et de manque d'ambition qui prédomine pour l'ensemble du film. Le scénario et ses plates sous intrigues sociales et familiales est sans surprises, la mise en scène sans éclats, les gags ont souvent un petit air de déjà vu, les acteurs cantonnés à leur registre comique habituel ne surprennent jamais et le film manque cruellement d'acidité et de lucidité sur le monde du football.

Les seigneurs est donc une petite comédie pas désagréable mais qui se regarde et s'oublie assez vite comme un petit match de foot sans enjeux un samedi soir.

_____________________________________________________________________________________ Ma note 05/10 ______

_____ Exam de Stuart Hazeldine – 2012 _______________________________________________________________

   Petit film basé sur le concept d'une compétition entre plusieurs personnages enfermés dans une même pièce, Exam proposait sur le papier la perspective d'une satire féroce du monde de l'entreprise, de ses méthodes de recrutements et de ses employés prêt à tout, surtout à écraser son concurrent direct pour s'offrir une place de choix. On retrouve donc huit candidats à un poste de haute responsabilité, face à une feuille blanche, devant répondre à une seule question qu'il ne possède pas ....

Si on est d'abord amusé et intrigué par le concept et l'énigme proposée c'est assez vite l'ennui qui s'empare de nous la faute à des personnages trop caricaturaux passant des plombes à chercher une foutue question dont on se fout un peu. Le film ne nous laisse pas vraiment le temps de nous attacher aux différents personnages, le besoin absolu de trouver cette foutue question ne concerne finalement jamais vraiment le spectateur et l'on reste de ce fait totalement impassible à voir ces huit personnages tenter de résoudre une énigme qui pour nous , pauvres spectateurs, n'a absolument aucun intérêt. L'esprit de compétition, la satire du monde de l'entreprise, les coups bas entre candidats tout semble alors glisser, la faute au manque constant et global d'implication pour le spectateur qui devra se contenter pour rester éveillé de chercher lui aussi cette foutue question dont il n'a pourtant strictement rien à faire. Puis arrive le dénouement, la teneur de cette satanée question et il sera bien difficile de ne pas soupirer en se disant « putain tout ça pour ça, 80 minutes pour une simple devinette... ».

Exam a donc tout du film de petit malin qui n'a pas grand chose à dire mais va pourtant mette 90 minutes à le faire, c'est le genre de film que l'on regarde une fois avant de se dire « plus jamais ça ».

____________________________________________________________________________________ Ma note 03,5/10 _____

______ Dans la maison  de François Ozon – 2012 _____________________________________________________

  Pour son treizième film le réalisateur François Ozon embarque Fabrice Luchini dans une histoire trouble entre un professeur de français et son élève. Dans la maison raconte donc l'histoire d'un professeur fasciné par le talent littéraire prometteur d'un jeune élève qui lui livre à travers des rédactions le récit de son intrusion dans le quotidien et la maison familiale d'un de ses camarade de classe. A la fois comédie dramatique et thriller

Dans la maison est fatalement ,de par la nature même de son sujet, très littéraire et même un peu verbeuse, le film étant souvent bercé par une voix off faisant le récit des rédactions du jeune élève du film. La vraie force du film tient dans la relation étrange et trouble entre ce jeune garçon et ce professeur à travers l'écriture car jamais François Ozon n'explicite vraiment la part du vrai et du faux dans les rédactions de l'élève. On se retrouve alors dans un jeu troublant dans lequel ce professeur de français pousse le garçon à de plus en plus d'audace afin de corser ses récits pour en faire une fiction captivante sans vraiment savoir si le jeune garçon reproduit et provoque ses audaces dans la réalité. Ce jeune garçon qui prétend ne faire que retranscrire ce qu'il voit pousse t-il vraiment une famille à la dislocation pour les besoins et la satisfaction de son récit (et de son professeur) ou bien imagine t-il les choses décrites dans ses rédactions comme le ferait n'importe quel romancier ?

C'est dans ce jeu pervers entre fiction et réalité, dans les questions posées sur la part du réel dans l'écriture que Dans la maison s'avère être particulièrement fort et souvent passionnant. On aimerait presque que la part du thriller devienne de plus en plus vénéneuse, trouble et malsaine pour renforcer les nombreuses interrogations du script mais le film, peut être par soucis de réalisme, ne sombre jamais dans la perversité des esprits et des comportements. François Ozon (dont je ne suis pourtant pas particulièrement fan) réussit donc un joli coup avec Dans la maison et offre à Fabrice Luchini un rôle sur mesure tout en révélant un comédien prometteur, le jeune Ernst Umhauer.

Même si au final le film de François Ozon penche plus vers la comédie dramatique que vers le thriller pur jus, Dans la maison est suffisamment dense, riche dans ses thématiques et prenant pour mériter l'attention.

____________________________________________________________________________________ Ma note 06/10 _______

______ Julia X 3D  de P.J. Pettiette – 2012 ____________________________________________________________

  Des filles sexys en 3D, de l'humour, de l'horreur, une louche de slasher et une petite dose de torture porn voilà en gros les ingrédients de ce DTV réalisé par l'inconnu P.J Pettiette. Julia X raconte l'histoire d'une jeune femme qui se fait enlever par un psychopathe qu'elle avait draguée sur le net avant de le rencontrer dans un bar. Finalement la jeune femme et sa sœur vont se révéler être elles aussi des prédatrices traquant les hommes indélicats afin de leur faire subir les pires souffrances.

Une idée assez amusante mais pas très originale tant le concept du prédateur se retrouvant la proie de ses prétendus victimes n'est pas non plus une nouveauté absolue. Même si c'est le second degré qui prime dans cette histoire traitée avec beaucoup d'humour Julia X souffre à ne jamais vraiment trouver sa tonalité. Parfois digne d'un cartoon avec son coté jeu du chat et de la souris à base de grands coups dans la gueule le film ne va jamais assez loin dans ses aspects les plus délirant pour totalement embarquer les spectateur. Plus embêtant encore, alors que le film penche vraiment vers la comédie P.J. Pettiette tente d'expliquer de manière un peu maladroite et gratuite la violence des deux jeunes femmes avec un passé trouble de père violent et incestueux qui a du mal à s'inscrire dans le ton globale du film. Pour le reste il faut reconnaître que l'on se lasse assez vite de voir les personnages se courir après, se foutre sur la gueule, se faire attacher puis se libérer pour recommencer surtout que le film ne propose pas vraiment de progression dramatique ou d'escalade dans la violence. La 3D elle ne propose pas vraiment d'intérêt et confirme au passage que les effets sortants sont bien difficile à intégrer de manière naturelle à un film tant les scènes du film dans lesquelles on brandit à la tronche du spectateur sa main ou encore une masse sont globalement assez ridicules.

Julia X est donc bien loin de tenir toutes ses promesses et le film malgré son sujet reste un objet bien lisse qui ne devrait en rien marquer durablement les esprits.

_____________________________________________________________________________________ Ma note 04/10 ______

Voilà une semaine se termine, une autre a déjà recommencer To be continued !