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Saison 2013 Episode 15
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Au sommaire cette semaine :
Des frères de sang, un film cabot, une parodie de plus et des filles qui en ont.
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_____ The Baytown outlaws de Barry Battles – 2012 __________________________________________________
Comme beaucoup d'autres petits films avant lui The Baytown outlaws est emprunt de l'esprit du cinéma à la Tarantino et le réalisateur Barry Battles nous propose une série B dans laquelle se mélange des références au western, au polar, le tout assaisonné dans un esprit bien grindhouse.
The Baytown outlaws raconte l'histoire de trois frères qui vont accepter pour de l'argent d'aller rechercher le fils d'une jeune femme lequel est soit disant retenu par un père violent et abusif. Les trois frangins vont vite comprendre la véritable valeur marchande que représente le jeune garçon en se retrouvant impitoyablement traqués par des gangs enragés et belliqueux.
Il est clair que The baytown outlaws ne brille pas vraiment par son originalité ni la fulgurance d'un scénario qui aligne avec une rigueur de métronome les affrontements entre les trois frères et des adversaires de plus en plus coriace mais Barry Battles insuffle à son film suffisamment d'énergie et de rythme pour que jamais le spectateur ne s'ennuie une seule seconde malgré le coté répétitif des événements. On prend donc un vrai plaisir coupable à regarder cette fratrie de rednecks affronter des pirates de la route semblant sortir de Mad Max, des femmes fatales dirigées par Zoe Bell, des indiens chevauchant des Harley et qui se comportent comme dans un western ou des mafieux sous les ordres de Billy Bob Thornton.
Et puis surtout, au milieu des combats, des coups de feu et du chaos les personnages ont le temps d'exister avec une surprenante et touchante humanité, notamment dans les rapports fraternels entres les trois frangins et leur relation protectrice à ce jeune gamin. The Baytown outlaws est donc une série B des plus fréquentables et un sympathique petit direct to DVD des plus divertissant.
__________________________________________________________________________________ Ma note 06,5/10 _______
_______ Boule & Bill de Alexandre Charlot et Franck Magnier – 2013 __________________________________
Sans être fan de la bande dessiné, les aventures de Boule et son chien Bill évoquent une petite part de mon enfance lorsque je lisais Pif gadget en culotte courte avec une tartine de Nutella à la main. J'étais donc assez curieux de voir ce que Alexandre Charlot et Franck Magnier allaient pouvoir faire en live de cette BD, histoire de me replonger pendant 90 minutes dans le cocon de mes souvenirs de gosse. Visiblement les deux réalisateurs et scénaristes avaient également lun peu a fibre nostalgique au moment de l'écriture puisque ils ont la très bonne idée de situer l'action du film au milieu des années soixante dix assurant au plus nostalgeeks une double dose de retour vers l'enfance.
Boule & Bill c'est donc l'histoire d'un jeune garçon roux qui malgré les réticences de son père adopte un jeune cocker qui se morfond dans sa cage de la SPA. L'adaptation et l'entrée du chien dans la famille ne sera pas sans problèmes d'autant plus que pour des raisons professionnels le père de Boule et contraint d'aller s'installer dans un immeuble en banlieue parisienne.
Petit film qui assume pleinement son statut de divertissement familiale, Boule & Bill est plutôt une bonne surprise de par son esprit et son humour bon enfant qui devrait logiquement séduire un très large public. Et puis à travers cette histoire assez banale d'amitié entre un petit garçon et son chien, Alexandre Charlot et Franck Magnier dressent le portrait d'une France des années soixante-dix qui sonne très juste entre émancipation difficile des femmes et naissance de banlieues HLM avec leur prétendu confort moderne. Le casting est lui aussi une vraie réussite avec un Franck Dubosc assez sobre et enfin drôle, Marina Foïs parfaite en mère de famille à la fois débordée et résignée et le jeune Charles Crombez qui incarne un Boule des plus convaincant, seul petit bémol en revanche avec Manu Payet qui lasse assez vite en interprétant la voix off de Bill.
Même si l'on ne retrouve pas toute la fraîcheur de la bande dessiné, même si le film manque parfois de densité et de rebondissements dans son récit, même si le film séduira surtout les plus jeunes spectateurs, ce Boule & Bill ( étrangement totalement descendu par la critique) est au bout du compte un joli divertissement familiale.
__________________________________________________________________________________ Ma note 05,5/10 _______
______ Pas très normales activité de Maurice Barthélémy – 2013 ___________________________________
Quatrième long métrage de l'ex Robin des bois après le touchant Papa, le très drôle Casablanca Driver et le très moyen Low Cost, Pas très normales activités est une parodie made in France du phénomène found footage popularisé par le succès improbable de la série des Paranormal acticty. Pour l'occasion Maurice Barthélémy embarque dans l'aventure l'un des phénomènes populaires du net en la personne de Norman Thavaud (Norman fait des vidéos).
Le film raconte l'histoire d'un jeune homme qui s'installe avec sa nouvelle petite amie dans la maison de sa grand mère défunte. Une maison isolée en pleine campagne qui semble être le théâtre d'étranges phénomènes paranormaux.
Loin des parodies poussives vulgaires et faciles à la sauce américaine de ses dernières années, Maurice Barthélémy choisit de jouer sur l'esprit parodique plutôt que de copier un film particulier en y introduisant des éléments comiques décalés. D'une certaine manière le film retrouve donc l'esprit parodique des maîtres du genre comme les ZAZ ou encore Mel Brooks, mais si les intentions sont louables et les références respectables, le résultat reste quand à lui bien peu convaincant. Tout d'abord le film se retrouve un peu vampirisé par la personnalité d'un Norman omniprésent à l'écran dont l'humour me laisse personnellement assez perplexe. Ensuite il faut bien reconnaître que globalement cette histoire de cochons fantômes et d'esprits campagnards filmé au camescope s'avère vraiment poussive et assez peu amusante. Il faudra attendre l'apparition du personnage interprété par Maurice Barthélémy himself pour enfin trouver quelques raisons de se réjouir, l'acteur et réalisateur s'offrant un joli rôle de cinéaste amateur bien azimuté et porté sur le film à tendance sexuel.
Si quelques situations décalées et quelques dialogues pleins de non sens forceraient presque à l'indulgence, ce Pas très normales activités est après Low cost une nouvelle déception de la part de Maurice Barthélémy.
___________________________________________________________________________________ Ma note 05/10 ________
________ Girls against boys de Austin Chick – 2012 ___________________________________________________
Girls against boys est une sorte de thriller entre rape and revenge et drame psychologique à gros sabots mettant en scène une jeune femme qui après s'être faites larguée par un homme marié et violée par un mec croisée en boite de nuit décide de se faire justice sous l'impulsion d'une mystérieuse et ténébreuse femme rousse.
Il est toujours difficile de traiter d'un sujet aussi dramatique, violent et radicale que celui du viol en évitant les écueils de la gratuité, du voyeurisme et de la complaisance. Les films qui abordent ce sujet se doivent souvent d'être à l'image de l'acte lui même, c'est à dire radicaux, dramatiques et violents. Le film de Austin Chick navigue lui entre deux eaux et semble constamment hésiter entre le ton à choisir pour finalement par ressembler à un petit thriller psychologique qui au bout du compte arrivera même par s'embourber maladroitement dans ses propres contradictions. La vengeance de la jeune femme sera donc assez vite expédiée dans une traditionnelle et assez gratuite séquence semblant sortir d'un gentil torture porn pour ensuite devenir une sorte de vendetta plus globale contre tous les hommes de la terre avec un fond d'homosexualité féminine refoulée. Car la brune et ténébreuse Lu (Nicole Laliberte) qui va pousser la jeune femme à se faire justice et se venger des hommes va très vite se retrouver enfermer dans un rôle assez cliché de lesbienne psychopathe et maladivement jalouse détestant tous les mâles de manière globale. Du coup Girls against boys perd très vite en intensité et traîne doucement la patte jusqu'à un dénouement assez couru d'avance.
Même si le casting est solide avec Danielle Panabaker ( The crazies – Vendredi 13 – The ward) et Nicole Laliberté (Kaboom) et que le propos reste ambigu, Girls against boys ne parvient pas vraiment à convaincre et c'est très vite un sentiment d'ennui poli qui l'emporte sur l'intérêt.
__________________________________________________________________________________ Ma note 04/10 _________
Voilà une semain se termine, une autre a déjà recommencer, to be continued ...
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