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Au sommaire cette semaine :

De drôles d'oiseaux, des adulescents, du comique fantasy et une comédie boulet.

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______ The big year de David Frankel – 2011 ___________________________________________________________

  Réalisateur de films tels que Marley et moi et Le diable s'habille en Prada, David Frankle s'attaque avec The big year à un sujet bien singulier et pas vraiment glamour à savoir l'ornithologie.

The big year raconte effectivement la compétition étrange entre trois personnages qui tentent sur une année complète d'observer le plus grande nombre possible d'espèces d'oiseaux afin de battre un record mondial.

Le moins que l'on puisse dire c'est que The big year est un film assez étonnant, pas seulement de par son sujet original mais aussi par son ton étrangement neutre. Avec son casting réunissant Owen Wilson, Jack Black et Steve Martin et son pitch de compétition je m'attendais vraiment à savourer une comédie à base de coups tordus, de coups bas et de grosses confrontations comiques entre les personnages. Il n'en sera rien et David Frankle nous invite finalement à une gentille course ornithologique à travers les USA, très courtoise, polie et certes amusante mais finalement assez avare en gags. On pourra donc pester devant un tel potentiel comique largement sous exploité où se réjouir de se retrouver devant une surprenante ballade champêtre adoptant un ton doux amère pour nous promener au fil des saisons à travers l'Amérique. David Frankle s'attache également à décrire des personnages possédant une véritable dimension dramatique en montrant par exemple les répercutions de leurs quêtes obsessionnelles sur leurs vies privées respectives. Mais encore une fois le film touche sans réussir à vraiment émouvoir laissant constamment cette impression tenace et étrange de neutralité un peu molle.

The big year est un film totalement entre deux eaux; intéressant sans être passionnant, amusant sans être drôle, touchant sans être émouvant, agréable à suivre tout en étant assez répétitif …. Le genre de petit film sympathique à regarder mais qui objectivement devrait s'oublier aussi assez rapidement.

_________________________________________________________________________________ Ma note: 05/10 _________

_______ Les gamins de Anthony Marciano – 2013 ______________________________________________________

  Pour son tout premier film Anthony Marciano réalise rien de moins que l'une des meilleures comédies française du moment. Associé à l'écriture à son ami Max Boublil, le jeune réalisateur combine à merveille film de potes et comédie romantique pour un film frais, drôle, parfaitement rythmé et particulièrement réussi.

Les gamins c'est l'histoire de Thomas,un jeune musicien qui décide se poser et de faire sa vie avec Lola avec laquelle il envisage même de se marier. Pourtant en rencontrant le beau père de cette dernière qui vit une sorte de crise identitaire et sentimentale après 30 ans de mariage, Thomas va tout remettre en doute. Faut il vivre éternellement avec la liberté d'un adolescent ou sacrifier une partie de ses rêves de gosse par amour ?

La première force du film tient incontestablement dans son solide duo d'interprète avec d'un coté Alain Chabat (mythique chef de les nuls) et de l'autre Max Boublil véritable révélation du film. Les deux acteurs s'en donnent visiblement à cœur joie se renvoyant avec jubilations des répliques parfois vachardes et parfois amicales mais qui font toujours mouche. Cette drôle de relation qui tient à la fois de l'amitié, du respect et du choc de générations est une très bonne idée et un formidable moteur de comédie. Autour de ses deux personnages de grands gamins très attachants gravite des seconds rôles savoureux comme ce petit adolescent bourgeois se la jouant racaille et dealer de cités où encore le voisin exaspérant totalement parfait en toutes choses. Les personnages féminins ne sont pas en reste avec d'un coté Sandrine Kiberlain qui joue la femme de Chabat et de l'autre la très craquante et touchante Melanie Bernier dont le charme assure toute la crédibilité à l'aspect romantique du film.

Pour faire un peu la fine bouche on regrettera juste la dernière partie du film dans laquelle la mécanique de la comédie romantique prend un peu trop le pas sur la déconne au point de lui dicter sa morale mais dans l'ensemble Les gamins demeure une très agréable surprise.

Parfaitement rythmé, bourré de très bons moments de comédies, bien écrite, servi par des dialogues ciselés, habité par des personnages attachants et solidement interprétés, Les gamins n'est rien de moins qu'une bonne comédie française et c'est suffisamment rare pour le signaler

__________________________________________________________________________________ Ma note : 07/10 ________

________ Denis de Lionel Baillu – 2013 __________________________________________________________________

  Pour faire court on pourrait dire que Denis est l'antithèse parfaite du film Les gamins chroniqué juste au dessus. Poussive, mal écrite, maladroite et pas drôle Denis est le genre de comédie qui ferait presque de la peine à voir.

 Denis c'est donc l'histoire de Vincent, un type qui se fait par deux fois piquer sa copine par le même type prénommé Denis. Une nouvelle fois fiancée Vincent décide de se rapprocher de Denis afin de garder un œil sur lui et éviter surtout que l'histoire ne se reproduise une nouvelle fois.

  Un pitch de comédie comme un autre mais qui pour le coup ne va jamais décoller au point d'enchaîner les scènes sans jamais parvenir à un début de cohérence. Les malheureux Fabrice Eboué et Jean-Paul Rouve se retrouve obligé de jouer dans l'excès jusqu'à devenir mauvais pour tenter d'être drôle alors qu'ils n'ont simplement strictement rien à défendre tant au niveau des dialogues que des situations comiques. Les deux actrices Audrey Dana et Sara Giraudeau s'en sortent tout juste un peu mieux grâce à des rôles plus en retrait de faire valoir comique et non de moteur de comédies. Le problème dans Denis c'est que tout est artificiel à l'image de cette histoire de catch qui n'a d'autres justification que de proposer quelques soit disant gags à base de costumes ridicules. On s'ennuie donc forcément et très vite car rien ne fonctionne à l'écran comme la relation amoureuse que tente de protéger Vincent (Fabrice Ebouè) qui est tellement mal écrite et superficielle que personne n'aura la moindre attention au fait qu'elle perdure où s'écroule.

 Quand une comédie prétendument légère qui dure 85 minutes génériques compris semble durer trois heures sans arracher un rire, on peut difficilement prétendre que ce soit une réussite. Dommage donc pour le joli casting du film car incontestablement Fabrice Ebouè, Jean-Paul Rouve et Audrey Dana méritent beaucoup mieux que cette comédie pas drôle.

_______________________________________________________________________________ Ma note : 03/10 ___________

_______ Votre majesté (Your Higness) de David Gordon Green – 2011 ________________________________

  Une bonne partie de la fine équipe de Délire express se retrouve ici pour donner vie à une folle épopée d'aventures médiévales et de fantasy avec bien évidemment une bonne dose d'humour et de dérision.

 Tous les ingrédients sont donc présents dans cette histoire de quête entraînant un jeune prince courageux et son frère poltron à la rescousse d'une jeune fille retenue prisonnière par un méchant sorcier tentant d'accomplir une terrible prophétie qui lui permettrait d'enfanter d'un dragon.

 Plutôt que la comédie loufdingue et parodique carburant aux anachronismes, Votre majesté choisit la voie de l'hommage décalé en proposant avant tout un vrai récit d'héroïc fantasy un peu comme le film français Les aventures de Philibert capitaine puceau proposait un véritable récit picaresque. Même si le film axe beaucoup de son humour en dessous de la ceinture c'est avec beaucoup de plaisir que l'on suit les aventures du prince courageux, naïf et beau gosse Fabious interprété par un excellent James franco et de son frère trouillard, glandeur et casanier interprété par Danny McBride. Le duo fonctionne parfaitement et il se complète de très bons seconds rôles féminins avec tout d'abord une Natalie Portman plutôt à l'aise dans la comédie (même si les bonus DVD révèle quelques fous rires embarrassées sur les répliques les plus crus de Danny McBride) et surtout très charismatique en guerrière sans pitié et la toujours aussi mignonne Zooey Deschasnel malheureusement bien trop peu présente à l'écran. Votre majesté parvient donc à amuser tout en proposant un récit d'aventures correct bien que volontairement naïf et linéaire comme un conte sortant de chez Disney.

 On ne s'ennuie pas, on se marre souvent (le trophée prélevé sur le minotaure) et le film est soigné techniquement offrant quelques jolis moment de fantasy, que demander de plus pour un honnête divertissement ?

_________________________________________________________________________________ Ma note: 06/10 _________

Voilà une semaine se termine, une autre a déjà recommencer. To be continued ...