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The darkest hour de Chris Gorak
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The darkest hour
de Chris Gorak
USA – (2012) Science Fiction / Vodkalien
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Pour une fois les extra-terrestres n'attaquent pas les USA mais les russes et Moscou, voilà bien la seule petite originalité exotique de The darkest hours de Chris Gorak qui pour le reste calque son cheminement sur 95% des films mettant un petit groupe de survivant dans une situation extrême due à une invasion de zombies, de personnes infectés, d'aliens ou de mouches ( Rayer la mention inutile).
On suit donc ici deux jeunes hommes d'affaires venus se faire arnaquer comme des bleus en Russie. Alors qu'ils tentent de noyer leur chagrin dans une boite de nuit de Moscou en compagnie de deux jeunes touristes, une étrange pluie de lumière s'abat sur la ville. Il s'agit d'une invasion d'extra terrestres venu sucer l'énergie des hommes et de la terre...
Bonne idée donc de situer cette invasion à Moscou mais histoire de ne pas pousser l'exotisme trop loin (Y-a même des Mcdo!) et déstabiliser nos jeunes spectateurs peu motivés par la culture des pays de l'est on suit toutefois deux jeunes touristes américains qui rencontrent fatalement deux jeunes filles américaines elles aussi et qui vont comme par magie être dans un premier temps les seuls survivants de l'attaque. Il trouveront un peu de compagnie avec un vilain suédois trouillard, veule, traître et lâche qui bien évidemment sera le premier du groupe à mourir (Et ça c'est bien fait pour sa gueule !). On comprend donc très vite que Moscou c'est juste pour le décor de carte postale car pour le reste il faut toujours laisser faire les américains. Nos héros providentiels se retrouvent donc perdus dans une ville qu'ils ne connaissent pas et sans connaître un traître mot de russe, fort heureusement pour eux ils se trouveront toujours au bon endroit au bon moment, tombant comme par hasard le message d'espoir en trouvant par exemple un téléphone perdu dans une ville de plus mille kilomètres carré. Et puis si l'on excepte une vielle dame s'emmurant chez elle, nos survivants ne croiseront que des russes parlant parfaitement l'anglais histoire de ne pas trop à avoir d'effort d'ouverture à faire pour survivre et continuer une aventure qui consiste à aller d'un point à un autre comme dans un jeu vidéo.
The darkest hour est donc très con mais tellement maladroit qu'il en devient assez vite risible. Car comment ne pas sourire devant ce personnage d'électricien qui en deux jours a réussi l'exploit de faire de son appartement une immense cage de faraday avec des grilles récupérées on ne sait trop où. Un sacré boulot de titan (Couper, assembler, fixer) mais qui lui laissera encore assez de temps pour inventer et construire un super canon laser à micro ondes pour défoncer la gueule des aliens. Plus fort que le plombier polonais The darkest hours est une sacrée publicité pour l'efficacité et l'ingéniosité des électriciens russes. Ensuite nos braves touristes ricains croiseront quatre guerriers avec des armures en boites de conserves semblant sortir d'un bis rital post apocalyptique des années 80. Des soldats supra nationaliste souhaitant « défendre comme gros bourrins grande nation russe contre saloperie invasion extra terrestre ». On s'amusera aussi de la mission de sauvetage de la jeune demoiselle en danger dans un partie de la ville que l'on nous dit terriblement dangereuse cas infestée d'aliens alors que finalement notre brave équipe de secours va finalement en croiser quatre. La seule bonne idée était sans doute cette menace invisible que constitue les extra terrestre représentant un danger pouvant sortir absolument de n'importe où. Mais comme l'invisible n'est pas très photogénique les extra terrestres ont une fâcheuse tendance à annoncer leur arrivée en allumant toute les lumières, en faisant klaxonner les voitures, en allumant la musique et les sirènes de police; il ne manque que le feux d'artifices pour être définitivement la grosse loose au niveau de la discrétion. En même temps le design des aliens est tellement nase que l'on comprend l'option de les cacher durant les trois quart du film.
On se demande bien ce qui a pu motiver l'excellent Emile Hirsch (Into the wild) à venir se perdre dans cette série Z et comment Chris Gorak ancien directeur artistique de Fight Club et Las Vegas parano a bien pu accoucher d'un film visuellement aussi fadasse, car hormis deux trois plans de fin du monde avec un Moscou désert sous les cendres, The darkest hours reste esthétiquement très pauvre avec même quelques incrustations assez honteuses. Quand au scénariste Jon Spaihts, j'espère qu'il livrera sur Prometheus un boulot autrement plus riche et dense que sur ce film bourré d'incohérences, de raccourcis et de clichés insupportables ( Ah !! le texto de la môman pour dire qu'elle va bien).
The darkest hours a bien l'étoffe des zéros sans être assez drôle pour devenir instantanément un bon gros navet. On a juste l'impression de voir un direct to dvd shooté sans génie pour la télévision parce que au niveau de l'invasion d'extra terrestres belliqueux The darkest hours et sans doute ce que l'on a vu de pire ces dernières années.
Ma note 03/10
Tags : hour, darkest, bien, extra, jeune
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